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Me revoilà de retour avec une nouvelle histoire. Comme d'habitude, centrée sur mon couple préféré et comme les deux précédentes, c'est un slash. Aussi pour celles qui n'aiment pas ce genre de littérature, passez votre chemin sans faire d'histoire.

Certains personnages seront, selon votre avis, hors caractère par rapport à la série. C'est totalement voulu. J'écris des scenarii originaux, sans rapport avec ce que l'on peut voir dans la série. C'est ainsi que je fonctionne, si je désire des histoires « à l'eau de rose » style TIVA, je regarde le show. Or, ce n'est pas du tout ce que j'ai envie d'écrire. Vous êtes donc prévenu(e)s, ne tirez pas sur l'auteur.

Cette fic ne comporte pas d'enquête à proprement parler donc ne vous attendez pas à lire une histoire semblable à « Il était un papillon », elle se rapproche plutôt de « Absurde mésentente ». Quoi de plus fascinant que de partir d'une situation catastrophique pour aboutir à... Vous verrez si vous me suivez.

Les erreurs et fautes me sont entièrement imputables dans la mesure où je n'ai pas de bêta et où cette histoire n'a pas fait l'objet de critiques par d'autres lecteurs.

Bien entendu, NCIS ne m'appartient pas et reste la propriété exclusive de ses créateurs. Je ne fais qu'emprunter les personnages et je ne fais aucun bénéfice en publiant cette histoire.

Donc voici le prologue. Bonne lecture et comme toujours, un petit com sera le bienvenu pour m'indiquer votre opinion sur mes humbles écrits.

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NCIS – ARDUE CONQUETE (Juillet 2010)

Des infos dévoilées, une injuste accusation, une décision hâtive, un remords tenace, une enquête providentielle, une villégiature surprise, une visite inattendue, tout ça va conduire notre équipe première dans une direction imprévisible.

Slash – Saison 3

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Prologue : Résolution

Tony regarda son reflet dans le miroir et contempla les traits tirés de son visage. Depuis plusieurs mois, il dormait peu et mal et il en accusait aujourd'hui le contrecoup. Il parvenait encore à faire illusion mais chaque jour passé au bureau était une victoire sur lui-même. Il savait qu'il ne pourrait éternellement faire face, l'usure commençait à éroder la façade qu'il maintenait difficilement désormais.

Il avait seulement le tort de faire son travail correctement, de passer des heures à faire des recherches pour trouver les liens qui les conduisaient vers la solution. Heureusement, son travail de nuit était encore un atout inconnu de ses collègues.

Il avait seulement le tort de savoir faire parler les témoins récalcitrants ou les suspects muets sans avoir à les brusquer ou user de la force, il avait le contact facile avec les forces de police, ce qui faisait l'une de ses forces.

Il avait seulement le tort de savoir gérer comme personne les colères de Gibbs, de savoir parfois le calmer d'un geste ou d'un mot, de juger de son humeur en un instant et d'ajuster son attitude en conséquence.

Il avait seulement le tort d'occuper le poste que l'officier du Mossad convoitait pour une obscure raison, il savait qu'elle pensait mériter plus que lui la place qui était la sienne depuis plus de cinq ans.

Il avait seulement le tort d'être le plus jeune de l'équipe et d'être le plus ancien équipier de Gibbs, d'être proche de l'ancien marine, de savoir anticiper ses désirs et de le comprendre facilement.

Il avait découvert que l'israélienne s'était appropriée, à plusieurs reprises, ses découvertes et les avait présentées à Gibbs comme étant les siennes, il n'avait rien dit mais avait réagi. Les dossiers qui étaient auparavant déposés sur le bureau de son supérieur étaient désormais enregistrés sur disque dur et copies adressées par mail à Gibbs et à la directrice.

Cette initiative avait fait cesser le manège de la brune car elle ne pouvait plus mettre la main sur les documents de son collègue. Il avait également demandé à Abby de protéger l'accès à son ordinateur par un mot de passe et un programme spécifique. Son travail de recherche était automatiquement enregistré sur un fichier particulier et adressé à l'un des ordinateurs de la scientifique.

Il avait tenté de protéger ses arrières à sa façon mais rien ne semblait vouloir arrêter la jeune femme. Elle s'estimait supérieure à l'ancien flic qu'elle ne voyait que comme un bouffon. Elle avait entraîné peu à peu McGee dans son sillage, l'agent était impressionné par l'aura mystérieuse qu'elle se plaisait à exagérer pour son bénéfice et les menaces de représailles qu'elle ne cessait de prononcer.

Gibbs n'avait jamais fait allusion à ce détournement, son silence fit comprendre à Tony que son mentor se fichait de qui avait trouvé l'info du moment qu'elle menait à la solution et à l'arrestation. Les félicitations n'étaient pas son fort mais l'ancien marine avait fait un effort pour féliciter la nouvelle venue à plusieurs reprises devant l'équipe.

Tony fulminait intérieurement car les très rares fois où il avait été félicité par son supérieur, personne n'était là pour l'entendre. Gibbs avait le don de lui faire comprendre ainsi qu'il avait simplement fait ce qu'il attendait de lui et qu'il n'avait pas à le complimenter devant témoins. Il n'y avait qu'Abby qui pouvait se vanter d'obtenir sans compter cette marque de reconnaissance publique de la part de leur leader.

Les semaines passant, Tony avait songé que l'attitude de la jeune femme changerait mais bien au contraire, elle s'ingéniait à le diminuer verbalement, à tenter de le déstabiliser constamment en présence de leur patron. Et Gibbs ne disait rien, l'émulation et la compétition étaient deux choses qu'il estimait motivantes pour résoudre leurs enquêtes.

Sa foi et sa confiance en l'ancien marine s'émoussaient au fil du temps. Il ne pouvait concevoir que l'homme puisse faire l'impasse sur leur collaboration aussi facilement pour une subordonnée qui lui avait été imposée. Il avait toujours flairé un mystère autour de l'arrivée de l'agent du Mossad et son intégration au sein de leur équipe. Il était aujourd'hui persuadé que Gibbs lui devait quelque chose et quoi de plus probable que sa vie. Il y avait songé et n'avait trouvé que ça pour justifier l'attitude de son boss pour la nouvelle venue.

Il avait alors laissé traîner ses oreilles et quelques bribes de conversation surprises au détour d'un couloir lui avaient permis de se faire une idée de la dette que Gibbs avait envers elle. Il comprenait parfaitement que son boss s'estime redevable mais ne parvenait pas à accepter que ce fut au détriment de leurs rapports.

La mort de l'Agent Todd quelques mois plus tôt avait laissé Tony dans un état d'esprit confus. Après tout, chacun savait que les deux jeunes gens se chamaillaient continuellement mais sans connaître les véritables sentiments que cachaient leurs constantes rebuffades. Leur mutuelle estime avait pris du temps, ensuite, ils avaient joué un jeu dont eux seuls connaissaient l'enjeu. Et l'italien étant maître dans l'air de l'esquive, il avait su abusé tout le monde, y compris la jeune femme.

Mais, tout comme sa relation avec Abby était spéciale, celle qu'il avait fini par développer avec Kate l'avait été tout autant mais dans un autre domaine. Oh, il n'était pas amoureux d'elle, non, elle n'était pas aussi proche de lui que la gothique avec qui il partageait bien plus qu'avec n'importe qui d'autre. Cependant, il avait toujours considéré la brune comme une amie, pas une sœur mais quelqu'un qu'il estimait sans oser le montrer.

Il avait maintenu son attitude désinvolte pour leur faire croire que tout allait bien et aucun ne s'était rendu compte que ce n'était qu'une façade et que le vernis était prêt de s'écailler au moindre coup dur. Il avait traversé les quelques mois sans soutien affectif de la part de ses « amis », de sa « famille ». Non, il n'avait eu personne qui prit la peine de le consoler, lui ou ne serait-ce que de lui demander comment il allait.

Sa disparition l'avait fragilisé mais il avait tenu bon malgré tout. Il avait soutenu et réconforté les membres de l'équipe sans qu'aucun ne se préoccupe de son état d'esprit. Il avait passé des heures à consoler Abby, quelques soirées à écouter Ducky se souvenir de la jeune femme, des jours à soutenir McGee. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait atterri dans le sous-sol de l'ancien marine à partager un repas improvisé et un verre, à le persuader qu'il n'était en rien fautif et responsable du décès de leur jeune collègue.

Et tout ça pour quoi, finalement ! Pour rien.

Jamais Gibbs n'avait posé LA question à Tony, la seule qu'il désirait entendre poser.

Personne, non PERSONNE, ne s'était soucié de son état d'esprit.

Et l'arrivée de l'agent de liaison avait engendré, au fil des semaines, une situation qu'il n'avait pas voulu envenimer. Il avait simplement pensé que Gibbs flairerait la supercherie et y mettrait un terme lui-même dès qu'il en prendrait conscience.

Quelle amère désillusion !

Son mentor n'avait pas jugé utile de remettre les pendules à l'heure et avait même profité de la situation pour instaurer un esprit de compétition à son avantage. Il avait manipulé ses agents afin de bénéficier des compétences de chacun à leur maximum. Il voulait obtenir le meilleur d'eux pour résoudre ses enquêtes sans se préoccuper de broyer leurs sentiments.

Tony soupira lourdement. Ses tristes réflexions n'allaient pas améliorer son humeur mais avaient un avantage, celui de lui faire comprendre qu'il était temps de mettre fin à son tourment. Il avait passé la nuit dernière à mettre de l'ordre dans son travail, il avait également décidé de son avenir et avait mis en place les moyens de le réaliser.

Il lui restait juste à déterminer le meilleur moment pour l'enclencher, le moment propice afin de déstabiliser l'équipe. Il n'était pas rancunier de nature mais il ne capitulerait pas sans panache. Il réservait à ses coéquipiers un dernier coup d'éclat qui, il l'espérait, leur clouerait le bec. Ils le pensaient lâche et sans volonté, - couard aurait dit la Mossad -, il allait leur montrer qu'il savait faire face.

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Ce prologue vous met-il l'eau à la bouche ? Si oui, vous avez la possibilité de me le faire savoir en laissant un petit commentaire.

La suite bientôt...