Ouiiii! Terminé. Je n'aurais pas cru que je parviendrais à l'écrire au complet celui-là. Je tenais absolument à l'avoir terminé avant de voir le final histoire que je ne me laisse pas influencée. Voilà maintenant chose faite. Il y a quelques scènes que j'aurais aimé développer davantage, mais faute de temps, je ferai cela plus tard. En attendant, je vous souhaite une bonne lecture!


Pairing : Damon/Elena

Rating : T

Disclaimer : L'histoire et les personnages ne m'appartiennent pas


AVERTISSEMENT : L'OS qui suit fut écrit à partir de la bande-annonce de season final de la saison deux ainsi que du web-clip du même épisode. Il contient donc des spoilers pour quiconque ne serait pas rendu là.


Gone with the forgiveness

L'aube était sur le point de se lever. Le calme régnait enfin dans la demeure des Salvatore. Après les évènements qui s'étaient déroulés dans les derniers jours, ce calme était le bienvenue. Surtout qu'ils ne voyaient pas la fin de leur cauchemar- Elijah s'étant avéré incapable de tuer Klaus et s'étant enfuit avec lui avant même que Bonnie et Stefan aient pu faire un pas dans leur direction- il semblait les attendre de l'autre côté de la porte, prêt à les surprendre à tout instant. Elena avait tenu à retourner chez elle, prétextant que Jeremy aurait besoin d'elle- et ce même après que Stefan leur ait offert de s'installer tous les deux avec eux par soucis de sécurité, la pension étant toujours au nom d'Elena- alors que tous savaient que c'était en fait elle qui avait besoin de lui. De le savoir à ses côtés et en sécurité pour apaiser ses craintes.

Damon ouvrit la porte de sa maison, exténué. Il venait de quitter celle des Gilbert, après que tous se soient finalement endormis, laissant derrière lui un Stefan qui refusait de quitter Elena. Damon déposa sa veste de cuir sur un fauteuil et marcha jusqu'à la table où ils gardaient l'alcool. La journée de funérailles avait été dure, même pour lui. Il se versa un verre de bourbon, mais il ne le porte jamais à ses lèvres. À la place, il le déposa sur la table et remonta la manche de son chandail.

Un soupire contrarié lui échappa. La marque laissée par la morsure avait encore pris de l'expention. Elle couvrait désormais à moitié son avant-bras. Des cloques immondes recouvraient la plaie et Damon n'osait même pas y poser les doigts tant ça lui était douleureux. Il pinça les lèvres et porta son regard sur la grande fenêtre.

Il avait fait tout ce qu'il avait à faire. Et bien qu'il y ait encore quelque chose qu'il désirait obtenir, il savait qu'il ne l'aurait jamais entièrement. Parce qu'après toutes ses erreurs, il ne pourrait jamais être en paix avec lui-même.


Ils étaient revenus du cimetière depuis quelques heures déjà. Damon avait surveillé chaque moment, guettant l'opportunité qui s'offrirait à lui. Elle était venue à l'heure du repas, alors que tous avaient quitté le salon pour gagner la cuisine. Un peu à la traîne, Elena suivait derrière. Jusqu'à ce que Damon s'immisce dans son chemin. Elle leva la tête vers lui et retient un soupire.

-Damon, s'il te plaît, laisse-moi passer.

-Écoute-moi, Elena. Ça ne sera pas long, je te le promets.

-Pas maintenant.

Elle fit un geste pour le contourner, mais il la retient, une main posée sur son épaule. Elle se figea et fixa cette main. Il la retira rapidement, troublé par son regard.

-S'il te plaît, Elena, murmura-t-il.

Elle leva les yeux au ciel et acquiesça. Ce ne fut que lorsqu'elle ramena son regard sur son visage qu'elle vit la souffrance dans ses yeux. Un mélange de tristesse et de résignation qu'elle n'avait jamais vu chez lui, pas même après la mort de Rose qui l'avait pourtant profondément atteinte. Surprise, elle laissa ses yeux s'écarquiller légèrement, mais demeura silencieuse. Les bras ballants de chaque côté de son corps, Elena attendait qu'il parle.

Et il le fit.

-J'ai commis un nombre incalculables d'erreurs, Elena, et je suis conscient que tu as toutes les raisons du monde de me détester. Pour être honnête, je me dégoûte moi-même en ce moment.

L'expression de surprise s'ancra un plus sur les traits de la jeune Gilbert. Tant de franchise de la part du vampire était inespérée. Il n'avait pas pour habitude de reconnaître aussi facilement ses torts. Malgré l'envie de s'interposer qui la démangeait, elle le laissa poursuivre.

-Je n'avais aucun droit de te forcer à boire mon sang. J'étais désespéré, je sentais que j'étais sur le point de te perdre et c'est la seule solution que j'ai trouvé. Sans même penser que tu passerais ton éternité à me haïr. C'est inexcusable. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée, Elena. Tu m'as rendu meilleur vampire. Je devais t'en remercier.

-Damon, souffla Elena sans toutefois comprendre ce qui lui valait le droit à toute cette honnêteté. Je…

-Laisse-moi terminer, s'il te plaît, la coupa-t-il d'une voix rauque. Je sais que je ne mérite pas ton pardon, mais j'en ai besoin. S'il te plaît, Elena, accorde-moi ton pardon.

Il mettait tant de désir et de nécessité dans ses mots, mettant l'emphase là où il le fallait, qu'elle resta sans voix l'espace d'un instant. Elle n'avait pas songé à l'idée de lui pardonner ou non, trop prise par son interminable cauchemar. Et ce regard qu'il posait sur elle, suppliant, n'aidait certainement pas à le lui refuser.

-Je ne peux pas te pardonner ça, Damon, dit-elle finalement. En me donnant ton sang, tu m'as enlevé toutes possibilités d'avoir un jour un futur. Et ce n'était pas ce que je voulais. Si j'étais devenue vampire, je t'aurais fort probablement détesté pour l'éternité, mais ce n'est pas le cas. Je ne te déteste pas, mais je ne peux pas te pardonner. Tu es toujours mon ami, Damon, et je m'inquiète pour toi, mais j'ai besoin d'un peu de temps.

Damon hocha la tête et garda le silence. Il comprenait et ne lui en tenait pas rigueur. C'était tout à fait dans son droit de lui demander du temps. Mais je n'ai pas de temps… Il se détourna, rejoignant les autres à la cuisine pour camoufler ses larmes. Il ne s'arrêta même pas lorsqu'elle l'interpella.


Le regard de Damon quitta la fenêtre et vint se poser sur sa main. Celle qui portait la bague. Il la caressa doucement du bout des doigts. Cent quarante-cinq années à la porter. Elle avait tout vécu à ses côtés. Sa période sombre et son retour vers l'humanité. Mais c'était ce qui sonnait la fin de leur voyage ensemble. Doucement, il la retira et l'embrassa. Il posa ensuite sur la table, juste à côté de son verre toujours plein. Il était prêt.

Il se souvenait encore de Rose et de la fin tragique qu'elle avait connue. Il l'avait laissé souffrir trop longtemps, incapable de la laisser partir. Jusqu'à l'instant où il était parvenu à se convaincre de la tuer. Il ne voulait pas laisser cette tâche à son frère. Il était persuadé d'avoir suffisamment souffert dans son existence pour avoir le droit de reposer en paix. Le soleil serait douloureux, mais rapide. L'agonie serait lente et atroce. Incapable d'obtenir le pardon d'Elena- ou de se pardonner lui-même; il n'avait plus rien à faire dans ce monde. Son heure était venue.

Aussi lentement qu'il le pouvait, Damon marchait vers la fenêtre. Confiant. Il écarta les rideaux et tendit les bras de chaque côté de lui. Il se disait que partir comme un ange l'aiderait à accéder au Paradis. Les premiers rayons du soleil apparaissaient déjà, venant caresser son visage. Il ferma les yeux et serra les dents, s'empêchant de crier ou de reculer. Ça ne durerait pas longtemps.

Sa peau brûlait, il sentait sa chair se désintégrer. La douleur descendit vers son cou puis attaqua ses mains. Damon se concentrait sur le visage d'Elena, cet ange qui lui avait sauvé la vie.

Deux mains l'empoignèrent brutalement, le tirant vers l'arrière sans ménagement. Avant qu'il n'ait pris conscience que le soleil ne l'enveloppait plus, Damon se retrouva plaqué dos contre le sol, un corps pesant au-dessus de lui. Grognant de mécontentement, la douleur s'étant déjà dissipée avec sa chair qui reprenait forme, il se força à ouvrir les yeux.

Stefan.

Évidemment. Qui d'autre que son cher petit frère pour gâcher sa mort. Il tenta de le repousser et de se lever, mais en vain. Stefan le maintenant plaqué sous lui, la colère brillant dans ses iris. Une fois n'étant pas coutume, Damon n'était pas le plus fort. La morsure et le soleil avait eu raison de lui.

-Qu'est-ce qui te prend, bon sang! S'exclama Stefan.

-Laisse-moi mourir, je ne veux pas souffrir.

Stefan était sidéré. Il n'arrivait pas à croire que c'était son frère qui parlait ainsi. Même après Katherine, il s'était remis sur pied, refusant de mourir ou d'abandonner. Qu'est-ce qui avait changé chez lui qui l'empêchait de trouver une solution au problème?

Sans un mot, il s'empara de son frère aîné, le traînant derrière lui. Il resserra sa prise sur lui lorsqu'il chercha à s'en défaire. Il le jeta sans ménagement dans la cellule du sous-sol et referma la porte.

Damon releva la tête, encore un peu sonné. Il posa son regard sur son frère à travers la minuscule fenêtre. Il n'avait même pas la force de se battre avec lui, il nageait dans un abîme de désespoir et d'acceptation.

-Quel est le plan, superman? Demanda-t-il avec sarcasme.

Son frère hocha la tête en silence quelques fois.

-Nous trouverons un moyen de te sortir de là.

-Génial! Un remède miracle. Bonne chance avec celle-là.

Il ne pouvait s'empêcher de laisser la haine envelopper ses propos. Le regard effrayé de son frère lui faisait mal.

-Je vais appeler Bonnie. Elle cherchera quelque chose. N'importe quoi.

La conviction. Une conviction illusoire.

-Tu es toujours là Stefan… Dis-moi seulement au revoir et passe à autre chose.

Damon se mit à tousser. Il se tourna fasse contre terre. Le sang coulait de sa bouche à sa main. Il le regarda horrifié.

-Reste allongé, conserve tes forces. Je ne te laisserai pas mourir.

-Tout le monde se réjouira de ma mort, Stefan! Cria-t-il faiblement. Je suis un boulet pour vous, cesse de jouer les saints et affronte la réalité : je vais mourir et il n'y a rien que tu puisses y faire!

Mais Stefan ne l'écoutait déjà plus, il s'était déjà éloigné dans l'escalier.


Stefan entra dans le salon et s'arrêta. Sa main gagna sa tête, semant le désordre dans ses cheveux. Ils venaient à peine de réussir à sauver Elena- les pertes tragiques qu'ils avaient subies n'ayant pas encore été digérées- qu'il devait maintenant gérer la morsure de son frère. Comme s'il avait besoin de ça! Une pause, aurait-ce été trop demandé? Il savait très bien que Klaus et Elijah reviendraient tôt ou tard leur causer des problèmes.

Son regard se posa sur la fenêtre, la même où Damon avait tenté de ses suicider. Il était encore très tôt, le soleil se levait à peine, mais il sentait qu'il n'avait plus beaucoup de temps. Dans un geste désespéré, il sortit son téléphone de sa poche.

-Oui? Fit une voix endormie au bout de quelques sonneries.

-Désolé, je sais qu'il est tôt, mais… Damon est mourant. Nous n'avons plus beaucoup de temps.

Seul le silence lui répondit.


À l'entente de ces mots, Bonnie se redressa immédiatement dans le lit de Jeremy. Il ne restait que les marques du sommeil sur son visage, son esprit ayant retrouvé toute sa vigueur au mot « mourant ».

-Stefan ? réussit-elle à dire après quelques secondes. Quoi? Mais… Qu'est-ce que tu veux dire par « Damon est mourant » ?

Un soupire lui répondit.

-Tyler l'a mordu. Il va bientôt agoniser.

-Oh.

Bonnie prit le temps d'assimiler l'information jetant un regard à Jeremy, toujours endormi, elle pinça ses lèvres et se leva. Elle attendit de quitter la chambre avant de parler à nouveau.

-Qu'est-ce que tu attends de moi, Stefan? Je ne peux rien faire.

-Toi, non, mais Emily peut-être. J'ai besoin que tu la contactes.

Bonnie écarquilla les yeux, surprise par la requête.

-Quoi? Non, Stefan, je ne peux pas faire ça. C'est trop risqué.

-C'est mon frère, Bonnie. Et autant je peux le détester parfois, autant je ne peux pas le laisser mourir. Pas sans rien faire; il faut que je tente quelque chose. J'ai besoin de savoir s'il y a un sort pour soigner la morsure d'un loup-garou.

Une fois encore, la sorcière ne répondit pas toute de suite. Elle n'avait jamais réellement apprécié Damon avec ce qu'il avait fait à Caroline puis à Elena et ensuite à Jeremy, sans oublier tous les autres habitants de Mystic Falls, mais au fil du temps, elle avait appris à accepter sa présence. Elle admettait même que l'homme avait changé. Le laisser mourir- agoniser- sans rien tenter serait cruel.

-D'accord, finit-elle par répondre. Je vais voir ce que je peux faire.

-Merci, Bonnie! S'exclama Stefan, une pointe de soulagement perçant sa détresse. Je te revaudrai ça.

Lorsqu'elle referma son téléphone, Bonnie passa sa tête dans l'encadré de la porte. Jeremy n'avait pas bougé, toujours paisible. Elle soupira. Elle n'avait eu que deux heures de sommeil, mais il lui semblait qu'elle n'en aurait pas davantage cette nuit-là. Elle s'empara donc de ses vêtements et quitta la demeure des Gilbert sur la pointe des pieds…


Damon somnolait, cherchant à faire taire la douleur dans son bras. Il en voulait à Stefan, à l'instant, pour ne pas l'avoir laissé mourir en paix. C'était sans espoir, ils le savaient tous les deux. S'il n'avait pas réussit à trouver une solution pour Rose- et Dieu savait qu'il avait cherché- Stefan serait lui aussi confronté à l'échec. Attendant que la fin s'empare de lui, il appuya la tête sur la pierre froide.

Il cligna des yeux.

Il cligna encore une fois.

Puis une autre encore.

La porte de la cellule était ouverte. Depuis quand? Il ne se souvenait même pas d'avoir entendu Stefan venir. C'était-il endormit? Il frotta ses yeux du dos de ses mains pour s'assurer qu'il n'hallucinait pas. La porte était toujours là, grande ouverte.

S'aidant péniblement du mur, il se remit sur ses pieds. Il sortit de la cellule, vacillant légèrement et s'engagea prudemment dans l'escalier. La maison était silencieuse. Il n'entendait que le bourdonnement de son propre sang dans ses oreilles. Il ne sentait pas non plus l'odeur de son frère; il était seul. Seul, mais sans aucune chance de faire taire sa souffrance.

Après avoir trébuché deux ou trois fois dans l'escalier, poussant chaque fois un grognement d'insatisfaction plus prononcé que celui qui le précédait, il atteignit le salon. La fenêtre, dont les rideaux étaient toujours grands ouverts, montraient que le soleil s'était couché depuis longtemps déjà : la pénombre commençait déjà à envahir le ciel.

Combien de temps ai-je dormi?

Sa main s'abattit sur la table, juste à côté de sa bague. Brutalement. Ses doigts se crispèrent contre le bois; il était devenu si faible qu'il n'arrivait même plus à le détruire. Les traits de son visage se tendirent, il serra les dents et plissa les yeux. Un sifflement aigu s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'il se penchait vers l'avant, sa main libre plaquée contre son ventre. Il avait du mal à retrouver son souffle. Il avait l'impression qu'on venait de lui enfoncer un pieu dans l'abdomen avant de le retirer pour l'enfoncer encore plus profondément.

Quelques minutes passèrent durant lesquelles il souffla ridiculement comme une femme enceinte le ferait. I les redressait finalement, luttant pour contenir sa rage et garder son état d'esprit paisible.

Il devait mourir en paix.

Son regard dériva sur sa bague. Katherine. Elle était la seule qui pourrait l'aider. Elle n'hésiterait pas, elle le ferait. Il s'avança alors d'un pas un peu plus assuré vers la sortie de la pension Salvatore, laissant derrière lui son artefact…


La journée avait filée sans qu'Elena ne la voie. Épuisée par les récents évènements, elle avait passé une bonne partie de la journée au lit et avait passé le reste à tenter de ne pas être amorphe. Jeremy et elle s'étaient fuit du regard, tentant de lutter contre les larmes, mais avaient évolués côte à côte, tentant de faire le tri dans leur vie. Ils n'étaient pas encore certains de ce qui arriverait d'eux- aucun n'ayant l'âge légal pour prendre l'autre sous sa tutelle- et Elena en était légèrement agacée. Elle n'avait guère envie d'impliquer qui que ce soit d'autre dans cette histoire sordide.

À un certain point de la journée, Alaric était passé. Maintenant qu'ils n'avaient plus de parents, il se sentait en quelque sorte responsable des deux adolescents. Même en étant presqu'aussi brisé qu'eux par la mort de Jenna- sans compter qu'il ne s'était pas encore entièrement remis de son expérience de possession avec Klaus- il n'avait pas le courage de les abandonner à leur sort, il devait s'assurer qu'ils iraient bien.

Ils étaient tous les trois assis autour de la table de la cuisine, un silence pesant les entourant. Aucun d'eux n'osait parler. Ce fut le téléphone d'Elena qui brisa leur silence, au grand soulagement de cette dernière.

-Stefan?

Elle se leva de table et marcha vers le salon.

-Je sais que ce n'est peut-être pas le bon moment, mais j'ai une faveur à te demander.

-N'importe quoi pour échapper à l'ambiance de la maison! Dit-elle d'un air désespéré. Je vais devenir folle, Stefan.

-J'aurais besoin que tu surveilles Damon pour moi. Je l'ai laissé seul à la pension et je n'ai pas la conscience tranquille.

-Tu as peur qu'il fasse une bêtise? Et tu penses que je peux l'arrêter? Il est plus fort que moi, Stefan… D'ailleurs, où es-tu?

Elle n'obtient qu'un silence en guise de réponse, lequel n'eut pour effet que de la mettre sur ses gardes.

-Stefan? Qu'est-ce qui se passe? C'est Klaus? Tu me fais peur…

Elle l'entendit pousser un soupire, hésiter encore et finalement répondre :

-Il m'a fait promettre de ne pas t'en parler, mais… Damon s'est fait mordre par Tyler. Il a tenté de se suicider ce matin, et je l'ai enfermé dans la cellule. J'ai juste besoin que… que quelqu'un veille sur lui. C'est mieux s'il n'est pas seul.

-Oh! Mon dieu! Stefan! Il va mourir?

Les évènements de la veille lui revenaient en mémoire. Le comportement étrange de Damon, son besoin d'obtenir son pardon à tout prix. Il savait que son heure approchait. Une boule de culpabilité se construisait dans son ventre au souvenir de lui avoir refusé ce pardon.

-Non, enfin, je vais tout faire pour que ça n'arrive pas. J'ai mis Bonnie sur le coup, on exploite certaines pistes. Tu peux m'accorder cette faveur?

Elle sentait qu'il ne lui disait pas tout, mais elle n'avait pas le courage de le lui refuser ou d'en demander davantage. Malgré toutes ses erreurs, Damon occupait une grande place dans son cœur et sa perte laisserait un trou impossible à combler. Silencieusement, elle priait le ciel pour qu'une fois on leur vienne en aide…


-Katherine?

Damon referma la porte de l'appartement d'Alaric. Elle apparut devant lui, souriante.

-Damon, je t'attendais.

-Vraiment? Murmura-t-il avec ironie.

Puis il secoua la tête pour se reprendre.

-Je suis venu te demander ton aide. Je…

-Je sais, coupa-t-elle. Tu veux que je t'aide à mourir.

-Comment…?

Elle s'avança vers lui, jusqu'à ce qu'ils furent face à face. Damon se tut et ne broncha pas. Pas même lorsque leurs visages furent si proches qu'il en arrivait à sentir son souffle. Il y avait une telle intensité dans le regard de Katherine que ça le clouait sur place. Étrangement, il se sentait faible.

-Est-ce que tu sais comment c'est que d'avoir le cœur torturé entre deux hommes, Damon? Est-ce que tu sais ce qu'on ressent quand les deux hommes qui font battre ton cœur mort te repoussent comme si tu étais la plus dégoûtante des créatures? J'ai mal, Damon. Juste là.

Elle s'empara de la main du vampire et la posa sur sa poitrine. D'un geste vif, il la retira, la laissant retomber ballante à ses côtés. Katherine ne s'Arrêta pas pour autant et rapprocha leurs deux visages.

-Vous m'avez fait mal. Tu es cruel, Damon. Qu'est-ce qu'il y a de si mal à vous aimer tous les deux?

Leurs lèvres s'effleurèrent et Damon détourna la tête. Il était si faible, qu'est-ce qu'il avait bon sang! Katherine n'aurait pas dut le tenir en son pouvoir; où était passée sa volonté, sa résistance?

-Arrête ça, Katherine! Claqua sa voix sans conviction.

Elle posa ses doigts sur son menton et l'obligea à la regarder. Il trembla. Il pouvait sentir le doute qui s'imprégnait dans ses pupilles.

-C'est-ce que tu veux, Damon. C'est pour ça que tu es là. Nous le savons tous les deux. Nous savons tous que c'était moi que tu voulais en tombant amoureux d'elle. Ne fuis pas la vérité, Damon. Tu es un monstre. Tu es faible. Tu ne la mérite pas. Tu ne mérites pas son pardon. Tu l'as blessée, Damon. Si profondément qu'elle n'oubliera jamais.

Elle laissa son nez frotter contre le sien. Il déglutit. Ses poumons semblaient s'être rétrécis. Depuis quand un vampire avait-il du mal à respirer alors qu'il n'était pas sous verveine?

-Pourquoi penses-tu que j'ai choisi Stefan au lieu de te choisir toi? Tu ne mérites pas d'être aimé, Damon. Même ton père préférait Stefan. Tu es un monstre.

-Non…

Elle sourit en voyant que les yeux de Damon s'embuaient. Le doute était semé en lui, il était sur le point de craquer.

-Embrasse-moi!

Elle laissa ses lèvres s'abattent sur celles du vampire. Sous l'impacte, la vision de ce dernier ce troubla…


La porte de la demeure des Salvatore s'ouvrit à nouveau, prudemment cette fois. Son arme pointée devant elle, le shérif Forbes entra à l'intérieur. Ses pas étaient lents, ses yeux fouillaient la pièce.

Vide.

Son cœur battait à toute allure. Elle était seule; ils étaient deux. Elle n'avait qu'une seule chance de réussir. Son regard se posa sur l'escalier qui conduisait à l'étage.


Damon ouvrit les yeux. Il était allongé sur le sol, toujours dans la cellule. Il ne se souvenait pas. Les cellules de son cerveau mirent un temps à comprendre ce qu'il lui arrivait. Il hallucinait. Comme Rose avait halluciné lorsqu'elle agonisait. Un détail n'avait toutefois pas changé : la porte était toujours ouverte. Il hésitait à sortir. Et si c'était son esprit qui lui jouait encore des tours?

Son hésitation mourut dès l'instant où il vit Elena.

Elle se tenait en face de lui, dans un coin de l'escalier. Ses yeux étaient rivés sur lui, le pénétrant aussi durement que des missiles. Contre sa poitrine, elle serrait quelque chose qu'il n'arrivait pas à distinguer. La tête lui tourner. Il cligna plusieurs fois des yeux.

Elle lui en voulait, bien plus qu'elle l'avait prétendu la veille. Ses traits crachaient sa rancœur. Le cœur de Damon se serra. Il eut envie de se l'arracher lui-même tant il lui faisait mal. C'était pis encore que la douleur physique. Il leva un regard suppliant vers elle, espérant avoir encore une chance de se faire pardonner.

-Je suis tellement désolée, Elena.

-Tu as fait les mauvais choix, Damon.

Il avala péniblement sa salive. Il n'avait jamais entendu autant de dureté dans sa voix. Elle fit quelques pas vers lui, s'arrêta à l'entrée de la cellule.

-Penses-tu vraiment que tu sortiras d'ici? C'est ta place. Tu es un monstre, Damon. Tu ne feras plus de mal à personne.

-Elena…

Sa voix se brisa.

-Je te hais, Damon. Tu ne mérites pas mon pardon.

Il ferma les yeux. Lorsqu'il les ouvrit à nouveau, elle avait déjà disparut dans l'escalier.


Il n'y avait rien à l'étage ni même au rez-de-chaussée. Rien ne semblait suspect. Rien ne criait qu'ils étaient des monstres. Agacée par le côté désert et nickel de la maison, le shérif Forbes s'engagea dans l'escalier qui menait au sous-sol sans grand espoir. Elle doutait de les coincer là.

Là encore, tout lui parut normal. Elle avança lentement, son arme toujours tendu devant elle. Dans un coin éloigné, quelque chose attira son regard. Un congélateur. Attirée par un quelconque magnétisme, elle s'y rendit et l'ouvrit. Sa main se posa sur sa bouche en un geste horrifié, mais ce ne fut pas suffisant pour étouffer le glapissement qui fuit entre ses lèvres. Des dizaines de pochette de sang le remplissait, probablement celles qui avaient fait l'objet de vol quelque temps plutôt à l'hôpital.

Un gémissement sourd la sortie de sa stupeur, raidissant chacun de ses muscles. Il y avait quelqu'un derrière elle- une victime des frères Salvatore, peut-être, étant donné la douleur qui perçait le gémissement. Le shérif referma le couvercle brusquement et se retourna prudemment. Ou elle coinçait un monstre, ou elle secourait une victime.

Ses pas la conduisirent vers une porte qu'elle n'avait pas vue la première fois. Une porte qui était grande ouverte. Elle pointa d'abord son arme dans l'encadré avant d'y jeter un œil. Il n'y avait personne. Avait-elle halluciné ce gémissement? Voulait-elle à tout pris les coincer qu'elle en arrivait à s'imaginer des choses?

Deux choses traversèrent alors son esprit. La première, c'était que la pièce ressemblait fort à une cellule. Or, que faisait ce genre de pièce dans la demeure appartenant à une famille qui avait jadis été aussi respectable que celle des Salvatore? La seconde balaya entièrement la première. Alors que son regard fouillait la pièce, une désagréable impression de déjà-vu s'empara d'elle. Elle était pourtant certaine de ne jamais y être venu. Elle mordit ses lèvres et secoua la tête. Elle remonta l'escalier chassant la sensation désagréable.


Incapable de statuer s'il s'agissait ou non d'une hallucination, Damon n'avait pas tardé à suivre Elena. La froideur et le mépris dont elle avait fait preuve envers lui le tuait, encore plus que la morsure. Et la porte était ouverte, il n'allait certainement pas rater une occasion de s'enfuir.

Il mit un temps fou à arriver au salon. Nulle trace d'Elena.

Alors ce n'est pas réel…conclut-il amèrement.

Seulement pour changer d'avis quelques secondes plus tard.

Le cou de feu partit, le prenant par surprise. Il fit volte-face, seulement pour voir la balle de bois foncer sur lui. Ses réflexes, lents, ne lui permirent pas de l'esquiver. Elle s'enfonça douloureusement dans son épaule. L'impacte le projeta sur le sol, sur le dos. Un grognement lui échappa.

-Mourir, ça craint.

Avant qu'il n'ait pu tenter de se relever, un visage terrifié et une arme apparut au-dessus de sa tête.

-Liz, je pensais que nous étions amis.

À peine l'eut-il dit qu'il mordit sa langue. Cette situation, il l'avait déjà vécu quelques mois auparavant et il se souvenait très bien comment elle s'était terminée.

-Je le croyais aussi, mais tu m'as menti, Damon. Tu es l'une de ces créatures.

Damon commençait à en avoir marre. Il était un monstre, avait-il réellement besoin de se le faire rappeler à tout bout de champ? Le visage d'Elena revient s'imposer à son esprit.

-Je suis désolé, Liz, mais j'ai un pardon à obtenir.

Incapable de faire plus, il la fit trébucher à ses côtés et l'assomma. Il prit ensuite le temps de retirer la balle qui s'était enfoncée dans son épaule et se releva. Une nouvelle fois, ce fut comme si un million de petits couteaux s'enfonçaient dans son ventre. Il agrippa ses cheveux faute d'autre chose. Son visage était en sueur.

Elena.

Il devait la retrouver. Il quitta la demeure sans savoir qu'il fonçait directement dans son passé.


-On a un problème, Stefan.

-Qu'est-ce qui se passe? C'est Damon? Il va mal?

-Non, répondit Elena. Enfin, si, c'est Damon. Il n'est plus là. La maison est déserte. Il s'est enfui.

-Il faut que tu le retrouves, Elena. Vite.

Stefan ferma son téléphone et croisa le regard effrayé de Bonnie. Il ressentait la même peur qu'elle.

-Si Damon devient incontrôlable, il n'y a rien que nous puissions faire.

-Je sais, murmura Stefan la voix brisée. C'est pour ça qu'il faut que je sache. Maintenant.

Bonnie acquiesça et ferma les yeux.


Elena parcourait les rues de Mystic Falls depuis presqu'une heure. La silhouette du shérif Forbes capta son regard. Elle semblait paniquée, chercher quelqu'un elle aussi. Elena s'approcha.

-Est-ce que ça va, shérif Forbes?

-Tu ne devrais pas rester ici, Elena. C'est dangereux. La chasse a commencé.

Elena tiqua à l'entente du mot chasse. Il n'annonçait rien de bon.

-La chasse? Répéta-t-elle d'une voix étranglée. De quoi parlez-vous?

-Ne joue pas les innocentes, Elena. Je connais le secret que cachent les frères Salvatore et je sais que tu les protèges. Je m'attendais à mieux de ta part, Elena. Que diraient tes parents?

-Vous savez? Souffla Elena en blanchissant.

Elle ignora sa dernière remarque. Elle y avait déjà eu droit plus d'une fois avec John. Son père. Son véritable père. Un pincement au cœur la fit déglutir. Elle l'avait certes toujours détesté, mais elle avait appris à le connaître dans les derniers mois. Il ne méritait certainement pas une telle fin. Pas même pour la sauver. Elle lui en serait toutefois éternellement reconnaissante.

-Je lui ai tiré dessus, disait le shérif Forbes lorsqu'elle réintégra la réalité, et il s'est relevé. Il m'a assommé. Il faut que je le retrouve.

Damon. C'était de Damon qu'elle parlait.

-Shérif, qu'est-ce que vous avez fait? Souffla encore Elena en contenant mal sa panique.

-Je n'ai fais que mon devoir envers cette ville. Tu devrais suivre mon exemple. Ce sont des meurtriers, Elena!

Elle voyait bien que le shérif se contenait de son mieux. Ses nerfs étaient sur le point de lâcher. L'hystérie était presque perceptible dans sa voix.

-Non! s'exclama l'adolescente d'une voix ferme. C'est faux, ils ont sauvé tellement de vies. Plus que vous ne pourriez l'imaginer. Vous n'avez aucune chance de protéger la ville sans eux. Ils m'ont sauvé plus d'une fois. Ils ont sauvé Jeremy. Ils ont sauvé Caroline…

Elle prononça le dernier nom dans un murmure suppliant. Mais le shérif se contenta de secouer la tête, refusant d'y croire.

-Non, ils ont tué Caroline. Ils ont fait d'elle un monstre!

-Ce n'était pas eux! Tenta encore Elena au bord du désespoir. Caroline n'est pas un monstre, elle est toujours…

-Elle n'est plus ma fille! Coupa la femme. Arrête de vouloir les protéger, Elena. Ils doivent mourir, pour le bien de Mystic Falls.

-Je ne vous laisserai pas faire! Grinça la jeune Gilbert.

Elle se retourna et ne fit que quelques pas avant qu'une main ferme agrippe son poignet.


-J'ai besoin de savoir, Emily. Pour Damon. Est-ce qu'il y a un remède à une morsure de loup-garou?

Bonnie avait fait fort cette fois. Stefan était impressionné par les pouvoirs qu'elle avait obtenus. Elle ne s'était pas seulement laissée possédée par l'esprit de son ancêtre, elle l'avait invoqué. Elle se tenait devant lui en chair et en os. Cent quarante-cinq années qu'il ne l'avait pas vu.

Emily lui offrit le même sourire doux et indéchiffrable que dans le passé. Ses mains étaient jointes en prière devant lui.

-C'est son heure, répondit-elle simplement.

Les sourcils de Stefan se froncèrent. Cette réponse ne le satisfaisait pas.

-Ce n'est pas ce que j'ai demandé, Emily. Est-ce qu'il y a un remède.

La voix de la sorcière était toujours claironnante.

-Laissez-le partir, M. Stefan. Vous ne po uvez rien faire pour lui. Vous lui devez au moins ^ca.

À l'allusion concernant le fait qu'il avait forcé son frère à se transformer par pur égoïsme, Stefan serra les poings.

-EMILY…

-Stefan… gémissait Bonnie au même instant.

Il tourna la tête vers elle. Ses yeux étaient toujours fermés et le sang coulait de sa narine droite. Même avec tous les pouvoirs qu'elle avait obtenus, elle n'était pas assez forte.

-Je ne peux plus…

-Non, attend! Paniqua Stefan qui n'avait pas encore obtenu ses réponses.

Il tourna la tête vers Emily, mais elle s'était déjà effacée.

-S'il vous plaît, aidez-moi!

La plainte de Bonnie attira à nouveau l'attention du vampire. Ses yeux s'étaient ouverts et ils s'étaient révulsés. On ne voyait plus que le blanc. Bonnie était allongée sur le dos, inconsciente. Son cœur ne battait plus que faiblement.


-Shérif Forbes! Cria Elena.

Mais c'était trop tard. La porte s'était refermée.

L'adolescente testa sans grand espoir la poignée. Verrouillée. Aucun de ses hurlements, de ses coups de pieds et de ses coups de poings n'eurent d'effets. Elle avait été abandonnée dans un vieux bâtiment désaffecté.

La colère bouillant en elle, Elena tournait en rond.

Elle avait promis à Stefan…

Elle ne pouvait pas laisser Damon mourir…

Elle ne pouvait pas laisser le shérif faire régner sa justice…

Elle ne pouvait pas laisser le mal empoisonner le bien…

Sans réfléchir, Elena s'empara d'une chaise qui trainait dans un coin de la pièce. Elle ne se rendit même pas contre qu'il lui manquait quelques barreaux. La chaise heurta la vitre.

Le bruit des éclats brisés résonna autour d'elle. Les morceaux de verre s'éparpillèrent sur le sol, à ses pieds, la laissant indifférente.

Une inspiration.

Deux pas.

Un élan.

Elena se jeta dans le vide et ferma les yeux. Alors qu'elle était incertaine de sortir intacte de sa chute, elle laissa ses bras s'élever dans les airs et pensa : Je ne t'abandonnerai pas…


Il ne savait plus depuis combien de temps il courait. Une torche brandit devant lui à la manière d'une épée, Damon fonçait avec une seule idée en tête : retrouver la paix intérieur qui l'habitait ce matin encore. Chaque fois qu'il la voyait- ou croyait la voir- elle disparaissait. Elle le narguait. Il avait vu Katherine également et son père. Toutes les erreurs de son passé, toutes les fissures qui avaient peu à peu détruites son humanité, s'étaient présentées à lui. Mais il continuait à courir. Même s'il n'en avait plus la force. Même s'il devait sans cesse s'arrêter pour tousser ou hurler sa douleur. Son front dégoulinait de sang. Tout son visage en était couvert. Et il tombait. Tellement souvent qu'il en avait des marques. Sur ses genoux et sur ses paumes. Il était si faible qu'elles avaient du mal à cicatriser. À un moment, il ne sut même plus ce qu'il faisait. Il n'avait que son nom en tête et ce mot à la bouche, « pardon ». Il le criait comme un déjanté, ignorant les regards qui se posaient sur lui.

Et il s'effondra.

Son ventre toucha le sol et la torche lui échappa des mains. Le feu se rependissait rapidement devant lui.

C'est ma fin…

Il le sut, alors qu'elle apparaissait à nouveau devant lui, le soulagement marquant ses traits.


Elle l'avait aidé à se remettre sur pied et avait passé son abras autour de ses épaules. Ils marchaient lentement alors qu'elle le supportait. Le silence n'était brisé que par les gémissements et les halètements réguliers de Damon. La tête d'Elena ne tenait pas en place. Elle n'avait que l'idée de mettre Damon à l'abris du shérif. Alors qu'il était prit d'assaut par une nouvelle crise de douleur, elle s'enfonça dans une ruelle.

Elle le laissa se reprendre et appuya sa tête contre le mur, essayant de relaxer la pression qui y pulsait.

-Elena…

Ses yeux s'ouvrirent. Il se tenait debout devant elle, la main levée. Elle le sentit effleurer ses cheveux, mais elle était incapable de bouger.

-Tu es si belle…

L'admiration qu'elle lisait sur ses traits la surprit. Cette situation ne menait certainement pas là où elle le voulait.

Il pencha son visage vers le sien; elle paniqua.

-Non, Damon. Arrête-toi.

Il n'était pas dans son état normal. La folie l'emportait. Elena savait qu'elle n'arriverait pas à avoir le contrôle sur lui.

-Tu n'es pas réel, souffla-t-il en pressant une main dans ses cheveux. Tu es une hallucination, je l'ai compris. Autrement, tu ne serais pas aussi gentille.

-Damon, je…

-Tu n'es pas réel, répéta-t-il pour se convaincre. Je peux faire tout ce que je veux. Et je me meurs de t'embrasser. C'est la dernière chose que je veux avant de mourir…

Il posa ses lèvres dans son cou. L'envie de la mordre le démangeait. Au lieu de quoi, il s,obligea à remonter vers ses lèvres. Elle ne lui répondait pas, mais ça lui suffisait. Il ne pouvait pas s'attendre à davantage de la part d'une illusion.

Après quelques secondes, elle le repoussait gentiment.

-Je suis réelle, Damon. Je te promets que je le suis.

Un cri déchirant lui répondit. Alors qu'il tombait à genoux, elle n'entendit qu'un faible « merci » avant qu'il ne perde conscience.

Un premier sanglot remonta dans la gorge d'Elena.

C'était trop tard.


Lorsque vient l'aube, Elena n'avait toujours pas bougé. Elle n'avait pas non plus eu le courage d'appeler Stefan. Ils avaient échoués. Ils avaient perdu Damon. Une autre personne était morte autour d'elle. À cause d'elle.

Elle pleurait encore lorsqu'un hoquet atteignit ses oreilles. Elle releva la tête. Damon venait de s'asseoir, une main plaquée contre son torse.

-Je suis humain, souffla-t-il entre deux halètements.

Elena sut qu'elle n'oublierait jamais la joie qui scintillait dans ses iris à cet instant.

-Comment…murmura-t-elle.

Le coup résonna derrière elle. Une détention puissante qui se mêla au cri impuissant d'Elena. La balla toucha l'abdomen de Damon avant qu'Elena puisse le pousser. La surprise emplit ses yeux alors qu'il cherchait désespérément de l'air, mais que seul le sang remontait dans sa gorge.

Il était redevenu humain. Et Elena l'avait perdu pour une seconde fois cette nuit-là. Seulement cette fois, il n'y avait pas de retour possible. Elle l'entoura de ses bras alors qu'il continuait à suffoquer et murmura à son oreille :

-Tu as mon pardon, Damon.


Et fin de la saison! On ne trucide pas l'auteure. Damon n'est pas mort. Il est juste en train de mourir. Il va arriver quelque chose probablement, au début de la saison prochaine qui fera en sorte qu'il survivra. Mais enfin, bon, ça c'est comme ça que je le vois. Il est évident que ça ne se déroulera pas comme ça dans la série- s'ils osent, je ne réponds de rien! Enfin, vous en pensez quoi?