Contes d'un Shinigami et son Zanpakuto

Disclaimer : Les personnages de Bleach appartiennent à Tite Kubo, pour le meilleur comme pour le pire.

Thème : « Larmes »

Oh oh, il semblerait bien que mon rythme de parution assez instable n'est été de nouveau chamboulé par la reprise de mes cours..! Chers lecteurs, si vous passez par ici et que vous suivez aussi mon autre histoire, le chapitre arrivera un jour, mais il arrivera !

En attendant je continue avec ces petites histoires vu que j'en ai pas mal d'avance, et qui j'espère vous intéresseront toujours (?)

Trêve de bavardage,

Bonne lecture !


« Tears »

Les premières années que passaient les zanpakutos auprès de leurs maîtres étaient teintées de solitude.

Les épées regardaient leurs futurs porteurs grandir et mûrir, silencieux, veillant pour discerner les moindres signes. Et lorsque enfin le moment était venu, ils sortaient de leur torpeur et appelaient, inlassablement, jusqu'à créer le contact.

Avant la première venue de son créateur -encore inconscient de cela- le monde intérieur évoluait sans cesse, mouvant, sans jamais se figer. Kazeshini se rappelait d'un espace brumeux aussi catatonique qu'il l'était alors, le sable monochrome déjà présent sous son corps immobile.

Puis venait le réveil, quand enfin la voix porte jusqu'à son objectif. Dès lors qu'Hisagi avait mis un pied dans son monde, celui-ci avait arrêté de tourner pour revêtir sa véritable forme.

Le contact ainsi amorcé, il ne leur restait plus qu'à tisser la relation de confiance et à épauler de toutes leurs forces leur porteur.

Selon les épées, selon les maîtres, cela prenait plus ou moins de temps.

Pour eux, il avait fallu beaucoup, beaucoup de temps, pour arriver à un fil solide. Si Kazeshini était de nature impétueuse, il savait qu'il ne lui fallait pas brusquer Hisagi tant que celui-ci se cherchait encore.

Malgré l'effort que ça lui demandait.

Sauf que Tousen était arrivé et l'avait pris sous son aile, son cher maître, et le fil peu épais s'était effilé au fur et à mesure, jusqu'à ne plus être qu'un simple brin ténu prêt à rompre à la moindre secousse.

Au début, il s'était tenu calme -dans la mesure du possible. Que son porteur ait besoin de temps pour assimiler ce qu'il était vraiment était normal.

Acceptable.

Sauf que son maître avait décidé de se nier. Et de le nier, lui. Parce qu'il avait entre les mains un pouvoir puissant et qu'il craignait qu'en s'en servant il se ferait consumer.

Il avait rapidement commencé à s'indigner, et si ses cris d'incompréhension atteignaient bel et bien Hisagi, celui-ci n'avait rien fait.

La première fois qu'il avait craqué et qu'il avait déchaîné sa furie contre son porteur, Hisagi en avait été malade.

Les âmes d'un zanpakuto et de son shinigami n'étaient pas faites pour s'entretuer.

Mais ils avaient continué.

Encore.

Et encore.

Et quand les nuages colériques grondaient et crachaient leur pluie avec violence, il y avait toujours un moment où Kazeshini restait silencieux.

Après avoir hurlé sa haine et avant de chercher un refuge.

Un moment où il laissait l'eau lui ruisseler sur le corps et lui alourdir la fourrure.

Il se gorgeait des larmes qu'il n'avait jamais versé.

Et que jamais il ne verserait.


Et un de plus ! Si vous le pouvez, n'hésitez pas à me laisser un petit mot, même tout petit, ça fait plaisir d'écrire aussi pour les autres et pas seulement pour soi :)

Au menu du prochain : Foreign

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