Résumé : Quand Harry avait cinq ans, il avait un papillon de compagnie. Ce papillon pouvait se transformer en un homme qui vivait dans le sous-sol de Harry. Cet homme tua Vernon quand Harry eut 8 ans. Cet homme est un mangemort qui a entraîné Harry à être un Héritier de Sang-Pur convenable. On avait toujours dit à Harry qu'il était un peu comme une chenille et qu'un jour, il serait lui aussi un papillon. Réparti à Serdaigle quand il commence Poudlard, Harry apprend que, parfois, il est beaucoup plus difficile de garder des secrets que de dire des mensonges. Mais ça pourrait être pire : il aurait pu être un Serpentard. Comme si suffisamment de personne ne regardaient pas déjà bizarrement !

Warning : Slash. LM/HP, HP/autre (possible DM)(mineur). AU. Mort de personnages. Violence. Langage. Harry Serdaigle. Relation avec mineur. Non-Con tenté.

Auteur : Aisling-Siobhan

Traduction : Jud3

Bêta : Alfgard

Disclaimer : Le monde de Harry Potter appartient à J.K. Rowling et l'histoire à Aisling-Siobhan, j'ai eu l'autorisation de l'auteur pour traduire cette fic.

Statut : 1/31(en cours)

Bonne lecture


Prologue

Le 29 mai 1995, Little Hangleton

Quand le monde arrêta de tourner, Harry se retrouva jeté à terre. Il retomba douloureusement sur sa jambe blessée, il roula sur le dos en réprimant un grognement. Ses yeux papillonnèrent alors qu'il se concentrait sur le ciel au dessus de lui qui était bleu et légèrement ponctué de nuages blancs et duveteux pour essayer de ne pas vomir. Il tourna la tête sur le côté et fronça les sourcils. Ils n'étaient manifestement plus nulle part près de Poudlard. Même les montagnes qui encerclaient le château étaient hors de vue. Harry était allongé au milieu d'un sombre et grand cimetière. Il y avait une colline à sa gauche et il pouvait à peine distinguer la silhouette d'une maison sur cette colline. Une église était à leur droite, mais néanmoins loin d'eux.

Il était seul- ou presque.

A côté de lui, Cédric Diggory émit un couinement excité.

Cédric avait dix-sept ans et, malgré le fait qu'il soit plus vieux que Harry, il tournait sur lui-même en riant. « Nous avons gagné, Potter! » cria-t-il en baissant les yeux vers le garçon au sol. « Nous avons gagné! » Il était grand et avait des cheveux blonds. Ses yeux gris étincelaient sur son magnifique visage alors qu'il se tournait pour sourire à Harry.

« Où sommes-nous ? » chuchota Harry. Il avait une idée de ce qui se passait, bien sûr qu'il en avait une. Evan n'aurait pas risqué sa sécurité d'une quelconque manière, et ça incluait de ne pas informer Harry des plans que le Seigneur des Ténèbres exécutait. Il savait que quelque chose se produisait, là maintenant, alors qu'ils parlaient, mais il voulait également savoir où ils étaient.

Soudain, Cédric se calma. Il sortit sa baguette de l'intérieur de sa robe et la pointa devant lui. « On sort les baguettes, je suppose ? » Sa main libre serrait nerveusement l'écusson noir et jaune de sa robe de sport.

Harry le regarda curieusement. C'était étrange, décida l'adolescent, à quel point les humains pouvaient passer d'une émotion à une autre aussi brusquement. Chaque sourire, suivi par un froncement de sourcils, suivi par un autre sourire était une métamorphose en soi-même : comme le changement d'une chenille en un papillon. Chaque fois, arrêter de rester un cocon.

Harry était un cocon par toutes ses intentions et ses raisons.

Hors de son champs de vision, le Serdaigle repéra un petit homme grassouillet qui se faufilait vers eux. Dans un bras, l'homme portait un paquet enveloppé de noir, et de son autre main, il tenait sa baguette droite, pointée sur Cédric. Harry considéra l'idée d'avertir l'autre garçon , mais il ne voulait pas ruiner les plans du Seigneur des Ténèbres. Il se mordit la lèvre du bas en réfléchissant. Le court moment pendant lequel il avait voulu sauver la vie de l'autre garçon passa et Harry regarda la lumière verte engloutir l'autre Champion du Tournoi des Trois-Sorciers, conscient qu'il avait pris la bonne décision en laissant cela arriver.

Harry n'était pas comme les autres enfants. Il ne se souciait pas de ce qui était bon ou mauvais, ou de la magie blanche et noire. Harry croyait au pouvoir. Vous recherchiez le pouvoir ou vous étiez trop faible pour l'atteindre, et alors vous trouviez le puissant et vous lui êtes utile. Peter Pettigrew n'était pas puissant mais il était loyal au Seigneur des Ténèbres. C'était pour cette seule raison que Harry n'attaqua pas l'homme à l'instant où il sentit ses mains sur ses épaules.

« Incarcerous ! » cria Pettigrew en poussant Harry en arrière en même temps. L'adolescent sourit d'un air satisfait. Manifestement, ce Mangemort n'était pas dans les confidences du Seigneur des Ténèbres.

Des cordes le lièrent, bras, jambes et torse, à la pierre tombale qui était juste derrière lui. Pour la première fois, Harry remarqua le grand chaudron noir posé à côté de lui. Dessous, Pettigrew alluma un feu et ils le regardèrent brûler pendant un moment avant qu'une voix sifflante n'ordonne, « Dépêche toi, idiot. Met moi dans le chaudron. »

Harry les regarda : il pencha la tête d'un côté pendant qu'il examinait la créature révélée devant lui. Pettigrew déroula le vêtement noir de ce qui le portait et la bouche de Harry se replia alors que le corps pourrissant lui était révélé. Il ressemblait encore difficilement à un enfant. Ce qui fut dévoilé à Harry était squameux et chauve, bossu et ce qui semblait être une couleur rougeâtre tirant vers le noir. Son visage était plat, ressemblait à un serpent, et des yeux rouges le dévisageaient, se rétrécissant à la vue de l'évident manque de peur de Harry.

Voldemort fut allongé doucement à l'intérieur du chaudron et Pettigrew se mit immédiatement à travailler. Il y eut un splash quand Voldemort entra dans le chaudron, puis un léger bruit sourd lorsqu'il frappa le fond. Pendant un bref instant, Harry pensa 'laissez-le se noyer' alors que ses yeux s'égaraient sur le corps de Cédric. Mais il se secoua, se redressa autant qu'il le pouvait (attaché à une pierre tombale et tout) et regarda Peter droit dans les yeux.

Pettigrew détourna d'abord les yeux. Il parla, sa voix lente et incertaine et il paraissait totalement effrayé. « Os du père, donné sans le savoir, tu feras renaître ton fils ! »

Le sol sur lequel Harry se tenait commença à trembler, la saleté sur le haut de la statue bougeant sur le côté. Un léger brouillard se leva, brillant légèrement dans le crépuscule alors qu'il flottait vers le chaudron. Des fragments d'os, réalisa Harry, complétement usé par le temps. Il déglutit fortement pendant que la potion dans le chaudron se colorait d'un bleu venimeux.

Il n'avait aucune raison d'avoir peur, essaya-t-il de se rappeler. C'était son Lord, il serait heureux de servir cet homme parce que cela rendrait également Evan heureux. Son Lord ne le blesserait pas, tout comme il ne ferait pas de mal à Evan. Il ne devait pas avoir peur. Son cerveau parût trouver cet argument raisonnable, mais son cœur, oh son cœur, battait trois fois plus vite que ce qu'il aurait dû. Il manqua un battement quand Pettigrew fit soudain apparaître une dague et qu'il la tint de sa main droite. Cette main à laquelle il manquait déjà un doigt.

« La chair du serviteur...volontairement donnée...tu feras revivre ton m-maître, » bégaya l'autre homme. La dague tremblait, se balançant d'un côté à l'autre pendant qu'elle était pressée durement contre la peau. Lorsqu'il dit le mot 'maître', Pettigrew appuya, coupant complètement l'os, la peau et le tendon, tranchant sa main. Elle tomba dans le chaudron avec un splash et Peter était là, fixant son bras sans main, la bouche ouverte d'un cri silencieux d'agonie. Harry tressaillit, pressant ses yeux fermés dans un moment de faiblesse alors que son cerveau essayait de l'informer d'à quel point cela devait être douloureux.

La potion était désormais rouge, et Harry retourna son visage dans sa direction, la fixant, la défiant d'agir contre lui d'une quelconque manière. Il ne connaissait pas ce rituel, il ne l'avait jamais étudié et le fait qu'il ne savait pas à quoi il devait s'attendre l'effrayait. En tant que Serdaigle, il était intelligent, il aimait apprendre et savoir des choses que personne d'autre ne savait. Il était studieux Il était censé maîtriser. Il déglutit. Pettigrew marcha lentement vers lui. Harry souhaita qu'Evan lui ait raconté plus en détails ce qui allait arriver. Il souhaita avoir pensé à demander, mais il ne l'avait pas fait, il avait juste cru Evan, comme toujours.

La dague était pressée contre le plis du coude de son bras droit. « Le sang de l'ennemi, » dit Pettigrew d'une voix haletante, toujours souffrant, « pris par la force, tu ressusciteras ton ennemi. »

Ce n'était pas vrai, pensa Harry. Il n'était pas l'ennemi de Lord Voldemort. Pourquoi n'avaient-ils pas utilisé le sang de Cédric si c'était ce qui était requis par le rituel ?

Il haleta. La douleur le traversa, commençant de son bras et faisant son chemin en descendant le long de sa colonne vertébrale et de ses jambes. Il serra les dents, refusant de crier pendant que Pettigrew faisait tourner la dague dans l'entaille qu'il avait faite. Un flacon était pressé contre la plaie pour attraper quelques goûtes de sang, et puis Pettigrew retourna au chaudron et vida le flacon au dessus. La potion, peu importe ce que c'était, devint soudain d'un blanc éclatant et aveuglant. Son travail fait, Pettigrew tomba sur le sol, se recroquevilla sur lui-même en serrant son moignon en sang.

Il avait dû prendre une potion, songea Harry. Ou il aurait perdu conscience il y a un moment.

Pendant un certain temps, rien ne se passa. Toujours un Serdaigle, Harry se retrouva à trouver des idées ou des suggestions, essayant de réfléchir ce qu'il avait fait de mal pour saboter la potion. Peut-être avait-il utilisé trop de sang, ou trop peu ? Ou peut-être aurait-il dû-

Les yeux de Harry s'élargirent, son cerveau se tut pendant un instant, avant de revenir à la charge. Il semblait que cela avait fonctionné. A quoi ressemblait Voldemort ? La potion avait-elle fonctionné correctement ? Qui l'avait brassée, Snape peut-être ?

« Met-moi ma robe, » ordonna la même voix sifflante. Pettigrew se traîna jusqu'à ses pieds en gémissant piteusement pendant qu'il dépliait le tissu noir qui avait été écarté plus tôt. C'était une robe, pas une couverture comme Harry l'avait supposé au départ, et elle était vieille et en lambeaux mais elle paraissait assez propre. Voldemort l'autorisa à être mise sur son corps nu.

L'homme était mince, presque squelettique en apparence, et également anormalement grand. Il sortit du chaudron, ses yeux rouges se posèrent sur le visage de Harry et l'adolescent lui retourna son regard. Il ne ressemblait en rien au Voldemort des histoires d'Evan, en rien non plus à ce que Harry s'imaginait. Ce Voldemort était plus pâle que du papier, sa peau était étroitement tendue sur sa tête plate et sans nez, une langue rose et sèche lécha sa bouche sans lèvres alors qu'il s'approchait de la pierre tombale. Des doigts osseux l'atteignirent, caressant le visage de Harry, et le Serdaigle réprima son envie de reculer.

Jeune, il avait appris qu'accepter sa punition était beaucoup moins douloureux que se battre contre elle.

« Harry Potter, » siffla Voldemort, sa voix était étrangement calmante pendant qu'il regardait longuement l'adolescent de quatorze ans. « Si je puis me permettre. » Il ne dit pas ce qu'il voulait et il ne demanda pas la permission. Il se laissa tomber sur ses genoux devant Harry, son visage se pressa contre le plis du coude de Harry où l'entaille saignait toujours lentement, et sa bouche près de la blessure. Harry se sentit tout à coup prit de vertiges. Il pouvait sentir la langue de Voldemort donner un léger coup contre sa peau, il pouvait sentir le Seigneur des Ténèbres sucer son bras, lapant son sang et l'avalant. Il secoua la tête en laissant échapper un doux grognement alors que sa vue se troublait légèrement.

Voldemort se retira. Il sourit d'un air satisfait, ses cils noirs battirent faiblement contre ses joues pâles alors qu'il autorisait ses paupières à se fermer brièvement avant qu'il ne se remette brièvement sur ses pieds.

« Merci, Harry. » Il se rendit derrière Harry et dénoua les nœuds à la manière moldue. « Le vertige passera dans un moment. J'ai bien peur que Queudever n'ait pas utilisé autant de ton sang qu'il le devait. Le rituel exigeait une partie de ton essence magique, et cela aurait nécessité un flacon remplie entièrement de sang . »

« Pas juste quelques gouttes, » dit Harry en l'interrompant. « C'est pourquoi vous ressemblez à cela maintenant. »

Pettigrew lui jeta un coup d'œil, les yeux agrandis par l'horreur. Quelqu'un avait osé parler à Lord Voldemort aussi irrespectueusement ? Le Seigneur des Ténèbres sourit d'un air satisfait, sa bouche se courbant. La peau autour de sa bouche se déformait et se tendait, grossissait et gonflait, formant des lèvres qui étaient roses pâles et plissées pendant que Voldemort souriait. « Tu as raison, enfant. Ton sang fixera mon apparence en son temps. » Même maintenant, ses cheveux repoussaient. De longs brins noirs apparurent, tombant sur ses oreilles en légères vagues et Voldemort les repoussa doucement.

Il prit la main de Harry. Voldemort écarta Harry de la pierre tombale et l'approcha du chaudron. Avec un geste de la main, il fit disparaître le chaudron, son contenu et le feu puis se tourna vers Queudever. « Ma baguette, » dit-il, sa main déjà tendue. Quand la baguette fut placée dans sa main, ses doigts (qui s'étaient déjà étoffés) se refermèrent sur le bois, le serrèrent en savourant sa familiarité.

Puis, il se retourna, baguette en main, pour regarder Harry.

Harry se baissa, les yeux baissés, la tête inclinée. « Mon Seigneur, m'accordez-vous l'honneur de vous servir? »

Voldemort s'autorisa à laisser échapper un léger gloussement. « D'après ce que j'ai entendu, tu le fais déjà. »

« Cela rend Evan heureux. » dit négligemment Harry en ne levant pas les yeux.

Les yeux rouges s'agrandirent. « Cela te rend-t-il heureux de me servir? » Il y avait une pointe de taquinerie dans sa voix que même Pettigrew remarqua. Voldemort autorisa ses yeux à balayer la forme agenouillée devant lui. Harry était indubitablement beau, mais si on devait croire Barty Jr., quelqu'un avait déjà les faveurs de Harry.

Harry manqua totalement le regard concupiscent que lui envoya Voldemort et il leva les yeux. Il fronça les sourcils mais il savait qu'il devait répondre honnêtement. « Je ne sais pas. Je ne vous ai pas servi assez longtemps, en votre présence, pour prendre une décision avertie. »

« Maintenant, » dit sérieusement Voldemort, « Je vois pourquoi tu portes une robe bleue et grise. » Il tendit une main et Harry la saisit, autorisant le Seigneur des Ténèbres à l'aider à se remettre sur ses pieds. « Ce serait un plaisir de t'avoir pour me servir, et pour me soutenir. » Quand Harry fit pour parler, Voldemort pressa un doigt sur la bouche du garçon. « Je souhaite que tu sois au dessus de mes Mangemorts. Tu n'es pas mon égal en âge ou en expérience mais probablement en pouvoir, alors tu seras mon héritier. J'ai entendu dire que Rosier t'entraînait de bien des façons. » Harry donna un superficiel acquiescement et resta silencieux. « Je veux que tu comprennes, Harry. Je suis un homme cruel. Je ne serai pas un père pour toi, et je n'ai aucun intérêt à ce que tu agisses comme mon fils. Tu es un récipient, apprendre de moi, suivre mes pas et mener mes Mangemorts sont tout ce que je te déléguerai. Nous ne sommes pas une famille et je te punirai si je le dois. »

« Je comprends, mon Seigneur. » Harry se baissa doucement dans une révérence plutôt que de se soumettre à nouveau. La prise de Voldemort sur son visage ne le laisserait pas se soumettre.

« Tu m'appelleras Marvolo. Cela assurera aux Mangemorts que tu es au dessus d'eux. » A présent, son visage avait un nez, droit et royal. Il y avait des sourcils noirs sur son visage, agréablement formés mais pas trop fins, et alors que son corps semblait avoir gagné un peu de forme, graisse ou muscle ou les deux, il était toujours monstrueusement grand. « Ton père portait des lunettes, » dit soudain Voldemort. Ses doigts effleurèrent l'arcade du nez de Harry qui était libre de lunettes.

« Evan m'a donné une potion pour guérir ma vue. Il disait que mes lunettes n'étaient pas pratiques. » Harry offrit un doux sourire penser à Evan le rendait toujours heureux.

Un soudain sifflement attira l'attention de Harry. Il regarda au sol, ses yeux s'agrandissant au spectacle. Un énorme cobra était apparu, serpentant entre les pieds de Voldemort, sa langue sortit en donnant des légers coups pour caresser les chevilles de l'homme. Le serpent n'était pas là quand Harry était arrivé mais il supposait qu'il avait été avec Voldemort tout le long. Il n'aurait pas pu arriver là par lui-même.

« Nagini, c'est Harry Potter. Il est mon héritier je souhaite lui apprendre tout ce que je sais. Tu lui montreras du respect, et tu ne le mordras jamais. »

Le serpent tourna sa tête vers Harry, sa langue fourchue sortit pour goûter l'air entre eux. « Il semble avoir bon goût, maître, mais je ne le mangerai pas car vous me l'avez demandé. »

« Cela, c'est bon à savoir, » dit doucement Harry en souriant au cobra. Les yeux du Serpent et de Voldemort s'agrandirent, le regardant avec surprise. Voldemort avait entendu des rumeurs, la plupart dites par Peter mais en entendre parler et l'entendre directement étaient des choses différentes.

« Tu es un fourchelangue. » Le Seigneur des Ténèbres le regarda longuement sans ciller.

« Oui. Evan dit que je suis capable de parler aux serpents depuis aussi longtemps qu'il me connait. » Harry offrit un autre sourire. Heureusement pour lui, peu de personnes savaient qu'il partageait un trait avec quelques mages noirs. La vie serait alors compliquée, supposa-t-il, si ce secret particulier devait être mis en lumière.

« Mon Lord, » interrompit soudain Queudever, ses mots étaient étouffés par ses sanglots, « vous avez promis...vous avez promis! »

« Donne-moi ton bras, » dit le Seigneur des Ténèbres en ne détournant pas le regard de Harry.

« Oh merci, merci, maître, » glorifia Pettigrew, heureux, en tendant son moignon ensanglanté. Harry grimaça à sa vue.

« L'autre bras, » dit paresseusement Voldemort d'une voix traînante, riant du gémissement de désappointement de Peter. Il se tendit et attrapa le bras gauche de Peter et retroussa sa manche. Une marque avec laquelle Harry était très familier fut vivement mise à nue sur la peau de l'avant bras gauche de Pettigrew. La Marque des Ténèbres. Un petit tatouage en forme de crâne avec un serpent sortant de la bouche. Evan en avait une lui aussi.

« C'est revenu, » murmura Voldemort en s'adressant à lui même. « Maintenant voyons. Combien oseront revenir, combien seront assez courageux pour revenir à moi. » Il sourit d'un air satisfait, une lueur cruelle éclaira ses yeux et le cœur de Harry accéléra à nouveau. « Et combien seront assez fous pour ne pas venir. »

Sa baguette appuya contre la marque de Peter, et le petit homme eut un hoquet de douleur. Il essaya de se recroqueviller, d'enserrer son torse de ses deux bras, mais la prise de Voldemort était trop forte. A la fin, Pettigrew sanglota, son bras tenu par Voldemort alors qui pendait sous celui-ci, mou et souffrant, tremblant.

Des craquements remplirent l'air. Des Pop et leurs échos résonnèrent à travers le cimetière. Harry regarda autour de lui avec effroi pendant que des formes sortaient du brouillard, d'abord sans corps puis vagues silhouettes et soudain visibles et réelles. Elles paraissaient remplir complétement le lieu. Parmi tous ces corps morts, de plus en plus de Sorciers apparaissaient, cachés entre les tombes et derrière les arbres et se pressant les uns contre les autres. Chacun d'eux étaient masqués, leurs visages cachés par de la porcelaine blanche, et ils portaient des robes noires, leur capuche rabattues pour cacher leurs cheveux.

Tous sauf un.

« Harry! » cria Evan Rosier alors qu'il se pressait pour aller au devant de la foule. Il attrapa l'adolescent par les épaules, l'attirant dans une brusque étreinte et puis le repoussant tout aussi rapidement. Aussi excité qu'il était, il ne sembla pas remarquer quand Harry trébucha. Voldemort tendit la main pour stabiliser Harry. « Comment c'était ? Que s'est-il passé ? Est-ce que cela a fonc- » Les yeux d'Evan se fixèrent sur la main qui reposait sur le bras de Harry. Son regard remonta le long du bras, trouva l'épaule qui lui était rattachée, puis le cou, jusque, les yeux grands ouverts, Evan regardait le visage de Lord Voldemort. « Cela a marché ! » cria-t-il. Il attira Harry dans une nouvelle étreinte en le trainant hors de la prise de Voldemort. « Mon Seigneur, vous êtes revenu ! »

« Je sais, » siffla le Seigneur des Ténèbres. « J'étais là. Tout comme l'était Harry. » Sa tête se tourna, ses yeux rouges se fixèrent sur les autres, ceux qui restaient à l'écart. Ils regardèrent le Seigneur des Ténèbres comme s'ils n'en croyaient pas leurs yeux. Un par un, ils se rapprochèrent centimètre par centimètre. Rampant sur leurs mains et leurs genoux, ils embrassèrent tous la robe de Lord Voldemort avant de se reculer. Ils se relevèrent pour former un cercle qui entourait complétement Voldemort, Evan, Harry et la tombe, et également la forme sanglotante de Peter. Il y avait des vides restants dans le cercle mais Voldemort ne parût pas s'attendre à l'arrivée de quelqu'un d'autre. Harry pensa possible que ces espaces étaient vides à cause des mangemorts qui étaient emprisonnés. Il se souvint d'Evan lui racontant les histoires des Lestrange, et des Londubat, et de ce qui était arrivé aux deux familles.

A contre cœur, Evan laissa partir Harry et il prit position dans le cercle. Evan se tenait près du centre, à côté de quelqu'un dont les yeux gris le regardaient intensément d'un air interrogateur à travers les fentes du masque. Harry sourit en retour au mangemort et les yeux gris s'éclairèrent momentanément de soulagement.

« Bienvenus, mangemorts, » Voldemort parla en faisant son chemin autour du cercle en démasquant ses partisans en allant. Il retira leur masque un par un, commençant par le les mangemorts au rang le plus bas et faisant son chemin jusqu'à Evan, le vide derrière lui assez grand pour deux personnes et puis l'homme avec les yeux gris. « Treize années ont passées depuis notre dernière rencontre. Pourtant vous avez répondu à mon appel comme si c'était hier. Nous sommes encore unis sous la Marque des Ténèbres, alors ? Le sommes-nous ? » Il renifla, jetant de colère les derniers masques au sol. « Je sens de la culpabilité. »

Un visage pâle lui retourna son regard, les yeux grands ouverts et libérés, autorisant Voldemort à regarder dans son esprit, pour chercher des mensonges ou des secrets ou un manque de loyauté qui n'existait pas. Des cheveux blonds clairs, presque argentés, encadraient son visage, accrochés en demi-queue et paraissant aussi doux que Harry savait qu'ils étaient. Ces yeux gris brillèrent doucement, presque argentés dans le crépuscule alors qu'il jetait un coup d'œil et puis à nouveau à Harry.

Soudain, il se remit à parler. Un frisson traversa la foule, comme si chacun d'eux voulait faire un pas en arrière mais n'osait pas. « Je vous vois tous, entiers et riches, avec vous pouvoirs intacts et je me demande, pourquoi cette bande de sorciers n'est-elle jamais venue en aide à son maître ? Et je me répond, ils ont du me croire brisé, ils pensaient que j'étais parti. »

« Pardonnez-nous ! » cria une voix. Un homme se rua vers lui, son visage rougi et les yeux grands ouverts de frayeur. « Pardonnez-nous tous. » Il empoigna la Robe de Voldemort. Evan renifla, un sourire dédaigneux traversa son visage alors que Voldemort pointait sa baguette sur Avery.

« Endoloris. » Un cri, différent de tous les autres que Harry avait entendu auparavant remplit l'air. Il était plus fort que celui que Vernon avait lâché quand Evan l'avait frappé bien que peut-être pas aussi désespéré. Le cri s'arrêta et des halètements remplirent le silence. Harry baissa les yeux sur le Mangemort. Son visage était rouge, couvert de sueur brillante et il convulsa légèrement sur le sol. « Silence, Avery, » ordonna Voldemort. « Tu demandes le pardon ? Je ne pardonne pas. Je n'oublie pas. Je veux treize ans de remboursement avant de vous pardonner. Queudever, ici présent, a déjà payé une part de sa dette, tout comme Evan. »

Tous les yeux se posèrent sur Harry lorsque Voldemort dit cela. Beaucoup d'entre eux voulaient savoir pourquoi Potter était là, seulement trois d'entre eux le savaient déjà. « Evan a payé sa dette en totalité. » Il tourna son attention vers Peter. « Aussi sans valeur et traître que tu es, tu m'as aidé, » dit Voldemort pendant qu'il se tendait pour attraper le bras droit de Pettigrew. « Et Voldemort récompense ceux qui l'aident. » Il leva sa baguette et la fit tournoyer dans l'air. Une boule d'argent en fusion tourbillonna, informe, elle flotta vers le moignon de Queudever avant de se métamorphoser en une réplique de main humaine. Elle s'attacha au poignet ensanglanté, ressemblante, argentée et brillante mais comme si elle avait toujours été là.

« Merci, merci, maître, » sanglota l'homme en escaladant ses pieds.

« Les Lestrange devraient être là, » dit le Seigneur des Ténèbres en pointant l'espace entre Lucius et Evan. « Viens ici, Harry. » Quand Harry fut à ses côtés, Voldemort tendit une main pour caresser sa joue. Les yeux rouges brillèrent quand ils remarquèrent la contraction des poings de Lucius et la tension dans la position de l'homme depuis que sa main était sur Harry. Alors les rumeurs étaient vraies. « Que sais-tu des Lestranges ? »

« Ils ont torturé les Londubat jusqu'à la folie, excluent la disgrâce d'un fils, et sont maintenant à la Prison d'Azkaban. »

« C'est exact. » dit-il soudainement. La main sur le visage de Harry le poussa doucement et, comprenant l'allusion, recula de deux pas, hors d'atteinte. « Ils étaient fidèles. Ils ont préféré aller à Azkaban plutôt que de renoncer à moi. Quand Azkaban sera libérée, les Lestrange seront honorés par delà leurs rêves. » Il marcha silencieusement devant les autres, parla à quatre autres hommes et puis s'arrêta dans le plus grand vide. « Trois morts sous mon service, » dit-il doucement, « un, trop couard pour revenir, il le paiera. Un, qui crois m'avoir quitté pour toujours, il sera tué, bien sûr. Et un, qui reste mon plus fidèle serviteur, et qui est déjà rentré sous mon service. »

Harry regarda les Mangemorts se regarder entre eux, essayant de décider qui d'entre ceux qui manquaient et étaient toujours en vie pouvait être cette personne 'la plus fidèle'.

« Alastor Maugrey, » dit soudain Harry en souriant à Evan. « Qui est-il vraiment ? » demanda-t-il à Voldemort.

Le Seigneur des Ténèbres eut un sourire satisfait, cruel et froid pendant qu'il se tournait complétement pour faire face à Harry. Il s'éloigna à grands pas du vide et attrapa l'adolescent par le cou. Ses doigts se resserrèrent mais Harry ne flancha pas ni ne combattit et après un moment, Voldemort le laissa partir. Lucius agrippait le bras d'Evan, empêchant l'homme de faire quelque chose de stupide. « Tu es un enfant très intelligent. » dit Voldemort.

« J'ai passé des années à vivre avec Evan sous la constante couverture du Polynectar. Je pense que j'en ai désormais assez l'habitude pour savoir quand quelqu'un prétend être quelqu'un d'autre. » Harry souriait toujours, même lorsqu'il frotta son torse. « Qui est-ce ? »

« Tu le découvriras bientôt. Il a l'ordre de te voir quand tu retourneras à Poudlard. » Il se retourna pour faire face aux mangemorts. Il continua de parler, et alors qu'il le faisait, Harry se déplaça pour s'installer dans le vide laissé par les Lestrange. Une main se tendit pour serrer celle d'Evan, la pressant légèrement. L'autre main se tendit de l'autre côté, ses doigts ne firent qu'effleurer le dos de la main de Lucius, et quand le blond le regarda, Harry lui offrit un doux sourire.

Soudain, Voldemort arrêta de parler. Ses yeux rouges se posèrent sur le visage de Lucius. « Quelque chose que tu souhaites partager, Malfoy ? »

Lucius inclina la tête en murmurant des excuses et implorant le pardon pendant que Harry fronçait les sourcils. La bouche de Harry s'ouvrit. Les ongles d'Evan s'enfoncèrent dans le dos de la main de Harry, et la bouche du garçon se referma.

« Harry Potter nous a gentiment rejoint pour ma fête de renaissance. » dit Voldemort en changeant brusquement de sujet. Tout le monde se tourna pour voir Harry, excepté Evan qui regardait le Seigneur des Ténèbres avec prudence. On pourrait aller jusqu'à l'appeler mon invité d'honneur. » Il sourit malicieusement à Harry, et l'adolescent encaissa. Un doigt se courba vers lui, et Harry avança avec prudence, suivant l'ordre silencieux de Voldemort. Quand ils furent assez proches pour se toucher, Voldemort le fit tourner et l'attira à lui, dos contre torse. « Ah, mon histoire, et quelle histoire. Elle commence, et termine, avec mon jeune ami ici présent. Mais l'histoire est trop longue, et Harry doit bientôt rentrer à Poudlard, alors peut-être l'entendrez vous une autre fois, si Rosier s'y plie. »

Des yeux bruns impassibles lui retournèrent son regard le seul Mangemort qui craignait ni la douleur ni la mort, et donc par conséquent craignait le Seigneur des Ténèbres moins que les autres

« Harry, ici présent, a été élevé par, comme vous devez le savoir, des Moldus. Ce que vous ne savez pas, c'est que Rosier était en fait le seul à élever le jeune Harry. Harry sera, et a toujours été, mon héritier. Vous le traiterez tous en tant que tel, est-ce que c'est compris ? »

« Oui, mon Seigneur, » dirent-il en cœur.

Voldemort sourit. Ses mains s'appuyèrent contre le front de Harry et le garçon cria pendant que la douleur éclatait dans tout son être. Il abandonna sous la prise de Voldemort, essayant désespérément d'échapper à la prise et à la douleur. « Nous devrons remédier à ceci, » murmura Voldemort alors qu'il écartait de lui Harry.

Le sol s'approcha très vite, mais avant que Harry n'ait pu l'atteindre, deux bras encerclèrent sa taille, le maintinrent et le soulevèrent doucement.

« Alors, les rumeurs sont vraies, » songea Voldemort à voix haute. Il s'était attendu à ce que Rosier surgisse et attrape Harry, mais pas Lucius. Le fait que Lucius n'ait pas fait attention à sa maîtrise de soi, qu'il ait ignoré sa fierté, plongé dans la saleté devant eux tous pour attraper Potter, et bien, cela montrait qu'il devait profondément tenir au jeune Sorcier. « Je n'avais pas réalisé que tu préférais les enfants, mon amis. Je devrais en mettre à ta disposition lors de notre prochaine aventure. »

Lucius leva les yeux vers lui, l'inquiétude évidente dans ses yeux. « Que lui avez-vous fait ? »

« Il semble que mon toucher le fasse souffrir. »

« Seulement sa cicatrice. » Dit brusquement Evan. Il s'avança, indifférent qu'il y ait des personnes l'écoutant et le regardant. « Sa cicatrise est ensorcelée, et elle le fait souffrir parfois quand vos émotions sont trop fortes. Je lui ai appris l'Occlumencie, ce que j'en sais, et cela aide, mon Seigneur. »

Voldemort crut les mots d'Evan mais ne lui répondit pas. Il se courba au dessus de Lucius et de Harry, et repoussa la frange de l'adolescent. Sa cicatrice paraissait sensible, rouge et il y avait une trainée de sang la traversant.

« Je m'excuse. » murmura-t-il en Fourchelangue. Avec un hochement de tête, Harry l'accepta parce qu'il savait que le Seigneur des Ténèbres ne s'excuserait jamais si quelqu'un d'autre pouvait comprendre. Il était surpris que sa douleur ait attiré son attention. Lord Voldemort ne paraissait pas aussi mauvais que ce que le Directeur Dumbledore faisait paraître. « Il est temps de rentrer à Poudlard, Harry. »

« Oui, Marvolo. » Un halètement vint de la plupart des Mangemorts, mais des regards froids de la part de Lucius et d'Evan les empêchèrent de parler.

« Est-ce que cela va ? » lui demanda doucement Lucius, quand Voldemort s'eut éloigné d'eux. Ses lèvres effleurèrent doucement la cicatrice de Harry, le léger toucher apaisa la douleur qui battait toujours dans la tête de Harry.

« Je vais bien. » murmura le garçon en levant la tête par automatisme.

« Mensonge. » Les lèvres du blond furent alors pressées contre celles de Harry, des fins doigts s'entortillant dans les longues mèches, attirant Lucius plus près de lui.

« Accio, » appela une voix, et à travers le brouillard, Harry la reconnut comme étant celle de Voldemort. Lucius eut juste assez de contrôle restant pour se décrocher de Harry avant que le Portoloin ne s'écrase sur le ventre du garçon. Une rafale de vent souleva le brun, ses yeux s'agrandirent légèrement pendant qu'un corps le frappait, puis il porta son regard sur le visage amusé de Voldemort. « Au revoir, pour l'instant, mon Harry. » Le Seigneur des Ténèbres lui fit un signe de la main, juste au moment où le monde recommençait à tourner.

Quand le monde arrêta de tourner, il était allongé sur le sol. Le portoloin posé au dessus de sa tête, et à ses côtés se tenait le corps de Diggory. Il se souvint de Voldemort lui faisant un signe de la main, il se souvint de la sensation des lèvres de Lucius sur les siennes, Evan l'enlaçant fermement, et il essaya de ne pas sourire. On avait toujours dit à Harry qu'il était un peu comme une chenille et qu'un jour il serait lui aussi un Papillon.

Alors que la tête de Dumbledore apparaissait au dessus de lui, Harry se força à avoir les larmes aux yeux, luttant toujours contre un sourire.

Il semblerait qu'il avait finalement émergé de son cocon.


Bonjour à tous,

J'espère que ce prologue vous a plu parce que personnellement je l'adore ! Je continuerai de publier une fois Devoted finie (pour dire de n'avoir que 2 traductions en cours ).

Le prochain chapitre se passera quelques années auparavant, lors de la rencontre entre Evan et Harry mais je n'en dis pas plus, j'espère vous avoir donné envie de suivre ce pure chef-d'oeuvre !

J'ai publié ce prologue aujourd'hui car j'avais vraiment besoin de vos impressions ...

Pour ceux qui suivent mes autres traductions, je vous informe que je n'ai plus internet depuis quelques jours et donc plus de possiblité de traduire car plus de dico et plus de possibilité de poster, j'ai exeptionnellement pu en utilisant le réseau de quelqu'un d'autre ... Désolée de l'attente que ça va produire :s

A bientôt

Bise

Jud3

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