Auteur : Tamilya

Traductrice : Moi

Spoilers : -

Rating : M

Genre(s) : Hurt/Comfort/Romance

Disclaimers : Tout l'univers des Cullen appartient à Stephenie Meyer. L'histoire que vous allez lire appartient à Tamilya. Quand à moi, je ne suis qu'une humble traductrice.

Notes : Pour ceux que ça intéresse de lire cette histoire en version originale, le lien se trouve dans mon profil.


- Chapitre 1 -

-Présent-

Eternité...continuelle, sans fin, infinie, incessante, interminable, perpétuelle, immuable...immortelle.

Je pensai savoir ce qu'était l'éternité. Je l'avais voulu. Voulu l'éternité. Quelle petite fille stupide j'avais été. J'avais cru à l'amour, et aux contes de fées. Cru à l'espoir et cru que tous les gens étaient foncièrement bons. Qu'est-ce que j'avais eu tort.

J'aurais aimé pouvoir me dire que je n'étais plus naïve, mais en me retrouvant ici, je n'eus pas d'autre choix que de me demander si c'était vraiment le cas. En regardant autour de moi, j'essayai de me rappeler ce que ça faisait d'être aimée, d'avoir de l'espoir. Je ne ressentis...rien. Ce n'étaients que de distants souvenirs humains et...ce n'étaient que des mensonges de toutes façons.

J'abattis mes mains sur le sol et l'herbe et la terre cédèrent devant moi et se réduisirent en poussière. Le sol gémit sous l'effet du choc. La destruction, c'était à ça que j'étais bonne maintenant.

Oui, j'étais vraiment stupide d'être venue ici. Je sortis des allumettes et un petit baril d'essence de mon sac. J'en recouvris les arbres, l'herbe, et les fleurs. Grattant l'allumette, je lançai un dernier regard à l'endroit que je considérais comme magique avant...si naïve. Je jetai l'alumette au sol avant de partir en courant. Je ne me retournai pas une seule fois.

Mon cerveau de vampire était capable de réfléchir à plusieurs choses à la fois, la sensation du sol sous mes pieds, les odeurs dans l'air, la distance que je parcours...et le temps. Je savais exactement depuis combien de temps je courrais, 78 heures 12 minutes et 22 secondes. La brûlure dans ma gorge était forte et je savais que j'aurais bientôt besoin de me nourrir. Changeant de direction, je partis à la recherche de la ville la plus proche. Je tombai sur une petite ferme, et il y avait même du linge entrain de sécher dehors; quelle chance. Je me rendis rapidement dans la cour et attrapai une chemise à manche longue et un jean. Ils seraient un peu trop grand pour moi mais ça serait toujours mieux que les loques dégoûtantes que je portais actuellement. Je les pliai et les rangeai dans mon sac, je ne me changerais pas jusqu'à ce que j'ai mangé. Reniflant l'air, je répérais une odeur provenant d'une petite étable située au fond de la propriété, je n'y entendis qu'un seul coeur battre. C'était dommage, j'avais très faim et une seule proie ne serait pas suffisante.

Je bougeai rapidement et silencieusement, c'était à ça que j'étais bonne. Il était d'âge moyen et ses cheveux grisonnaient, et je me demandai brièvement si il avait une famille...une femme; ça expliquerait les vêtements; des enfants peut-être. Ça ne comptait pas, j'avais faim et il était là. Je me jetai sur lui et lui brisai rapidement la nuque, il ne réalisa jamais ce qui lui arrivait...c'était très humain de ma part; cette pensée me fit m'interrompre, quelle ironie. Son sang était épais et riche et la brûlure dans ma gorge s'apaisa, très légèrement. Je devrais trouver une autre proie ce soir. Je jetai son corps sans vie sur mon épaule et partis l'enterrer dans les bois à proximité. Au moins, il connaîtrait la paix.

M'aventurant plus près de la ville, j'y remarquai, à la périphérie, une petite taverne avec une ruelle sombre derrière. Me glissant dans les ténèbres, j'attendis. Cinq minutes plus tard, j'étais entrain de drainer un énorme homme ivre qui était entrain de suivre une jeune fille; il sentait mauvais, mais son sang était doux et la brûlure dans ma gorge devint finalement une légère gêne. Je jetai son corps dans une poubelle de l'allée une fois que j'en eus fini avec lui. Je n'étais pas sûre que celui-là reposerait en paix, il finirait peut-être en enfer.

Je profitai des ténèbres pour me déshabiller rapidement et me changer. Ahh, c'était agréable d'avoir des vêtements propres, ça faisait longtemps. La vie de nomade n'était pas jolie mais ça me convenait, pas que j'ai jamais eu le choix. Je devais continuer à bouger, elle n'était jamais loin derrière. C'était déjà une putain de stupide idée de faire ce détour par la clairière. J'étais sûre qu'elle devait bien rigoler sur ce coup-là, cette salope. J'avais déjà penser à m'arrêter, à juste m'asseoir et attendre la mort, mais quelque chose continuait à me faire avancer...l'impression que je devais rester en vie, qu'il y avait quelque chose qui m'attendait. Je repoussai cette pensée immédiatement. Non, l'espoir n'était qu'une putain de notion diabolique...ça ne faisait que vous blesser.

Maintenant que j'avais fini, je ressortis de la ville pour retourner dans les bois denses. Quand je m'étais réveillée au tout début de cette existence, j'avais adoré courir, c'était incroyable de toujours pouvoir voir les moindre détails de mon environnement alors que je voyageais à une telle vitesse. Maintenant, ce n'était qu'une question de survie. Ça avait complètement drainé tout l'amusement que je pouvais avoir. Je ricanai bruyamment à ma propre blague et des oiseaux, effrayés par ce bruit, s'envolèrent des arbres m'entourant. Je suppose qu'ils n'avaient pas le sens de l'humour. J'avais beaucoup de temps pour réfléchir quand je courrais, qu'est-ce qu'il y avait d'autre à faire? Et je me demandai si les vampires pouvaient devenir fous.

Solitaire...seule, abandonnée, désolée, rejettée, séparée des autres...oubliée.

Je savais ce que ça voulait dire d'être seule. Les humains parlaient souvent de solitude dans leurs poèmes ou leurs livres, mais il était impossible qu'ils comprennent vraiment ce terme. Je supposai que Tom Hanks et sa balle de volley aurait pu comprendre...mais c'était difficile à dire.

Le vent changea de direction et me fit soudainement parvenir deux nouvelles odeurs, vampires. Et des vampires que je ne connaissais pas, en plus. Je me figeai et m'accroupis - scannant les arbres pour les trouver. Je les entendis avant de les voir, des branches craquant sous leurs pas. Un grand mâle élancé, aux cheveux courts et blonds et une petite femelle aux longs cheveux blonds. Âmes soeurs, je supposai. Je devais gérer ça avec délicatesse, si il se sentait menacé par ma présence, je savais qu'il n'hésiterait pas à m'attaquer, de peur que je m'en prenne à elle, son âme soeur.

Il s'immobilisa et m'observa, me jaugeant du regard. Prenant ma mesure sans aucun doute, pas qu'il y ait beaucoup à mesurer. J'étais petite et fine, plus fine que je devrais l'être...mais ça ne servait à rien de discuter de ça vu que je serais toujours comme ça. Et la taille ne signifiait rien dans le monde vampirique, pour ce qu'il en savait, je pouvais être une combattante létale. Il étudia les cicatrices présentes sur mes bras, vue que mes manches étaient remontées. Je les baissai, et il arqua un sourcil blond et parfait en me voyant faire.

Fixer quelqu'un était malpoli, personne ne lui avait jamais dit ça?

Je reniflai et le fixai en retour. Il se contenta d'arquer son autre sourcil blond et parfait. Oh ouais? Ben deux pouvaient jouer à ce petit jeu, donc j'arquai un de mes sourcils châtain et parfait. Ses lèvres s'étirèrent légèrement. Il avait arrêté de cligner des yeux maintenant...non, on n'a pas besoin de cligner des yeux mais c'était une habitude que l'on gardait après la transformation.

Quel âge avait-il? 10 ans? J'arquai mon autre sourcil châtain et parfait, et il éclata de rire.

Ne venais-je pas de me demander si les vampires pouvaient devenir fous?...


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