Je tiens à dire qu'il n'est pas corrigé parce que j'ai voulu vous l'offrir le plus rapidement possible.

Je pense qu'il va vous plaire (surtout la fin...)

On se retrouve en bas !

c0rnii :)


Chapitre 12

Explications…

« - MAIS C'EST MON FRERE ! DEM EST MON FRERE. Et tu veux savoir pourquoi je t'en veux ? Pourquoi être allé voir Tanya pour lui raconter mon histoire ? Quel intérêt à part me blesser ? A moins que ce soit ça le plan, sortir avec la fille sans défense et la foutre plus bas que terre ?

- Qu… Quoi ? Dem est ton frère ? »

POV Edward

Adèle – Someone like you

La voir comme ça, sans défense, des larmes sur son beau visage me déchire le cœur.

Et ces larmes sont là à cause de toi…

Alors Dem est son frère. Moi qui pensais qu'il était un ex, une personne qu'elle avait aimé plus que tout et qui avait tragiquement disparu dans un accident de moto… Finalement, je ne suis pas si loin du compte !

Ouais ! A part que t'as loupé le plus important couillon ! A savoir que c'était son frère ! SON PUTAIN DE FRERE !

Mais il y a quelque chose que je n'ai pas saisi.

« Que viens faire Tanya dans cette histoire ? »

Sur le coup, je ne l'ai pas senti partir… Bella m'a tapé de toute sa petite force. Mais ce n'est pas l'intensité qui m'a choqué, c'est le geste. Bella m'a frappé !

Ma main vient se poser sur ma joue quand je l'entends exploser :

« Aïe ! Aïe putain de merde !

- Ca va Bella ? C'est le poignet ?

- Toi, ne m'approche pas ! Putain t'as la mâchoire en béton ou quoi ? Merde !

- Je suis désolé ! Je voulais pas te blesser. Même si en l'occurrence c'est qui t'ais blessé…

- Ouais ouais c'est bon ! Mais là n'est pas la question ! Comment tu peux poser une telle question ? Tu le fais exprès ou quoi ? Tu te fous de moi c'est ça ?

- Bella, je te promets que je ne suis au courant de rien du tout ! Je ne sais même pas pourquoi tu es en colère contre moi !

- POURQUOI JE SUIS EN COLERE CONTRE TOI ? Mais c'est simple triple andouille, Tanya est au courant. Pour tout. Et elle m'a dit que c'était toi qui lui avais dit. J'ai pas voulu la croire, mais voilà, toute la journée tu as été avec elle, gentil, attentionné. Et puis c'est ton ex, je peux concevoir que vous parliez encore. Vous avez partagé des choses. Mais je ne te pardonnerais jamais ce que tu as fait. J'avais confiance en toi Edward. Tu étais important pour moi. Maintenant c'est cassé. Ce qu'il y avait entre nous, quoi que ce soit, ça n'existe plus. Tu m'en vois désolée, mais tu connaissais les règles du jeu. Et tu as perdu, malheureusement moi aussi. J'ai perdu quelqu'un qui m'étais cher, une deuxième fois.

- Bella… Bella, je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas. Te dire que ce n'est pas moi qui aie tout raconté à Tanya ne changera rien. Tu ne me croiras pas de toute manière. Seulement sache que je t'aime. Et que je suis sincèrement désolé. Réellement. Pour Tanya, pour ton frère, pour tout. Je pensais que c'était un ex, un amour que tu n'as jamais pu effacer de part cet accident tragique. J'étais jaloux, à en crever. Je suis un con.

- Tu as raison, ça ne change rien, je ne te crois pas. Je vais rentrer, pour rassurer Esmée.

- Bien, je suppose que ça veut dire que ma présence n'est pas conviée.

- Tout juste Edward. Maintenant tu m'excuseras… »

Et elle se retourne. Je ne vois plus que ses longs cheveux bruns flotter au vent. Elle s'éloigne, sans que j'ai pu m'expliquer, sans que j'ai pu lui dire ce qu'il s'est réellement passé. Et surtout lui dire que je m'en veux terriblement. Tant de choses que j'aurais aimé dire à cet instant. Mais elle est loin déjà. Une douleur aiguë survient dans ma poitrine.

Alors c'est ça souffrir… Souffrir d'amour. J'aurais préféré ne jamais connaitre ça. Je pensais que donner une chance à l'amour était une bonne chose. Peut-être que je me suis trompé. Mais une chose est sure, c'est Bella qui m'a changé. Sans elle, je ne suis plus l'homme niaisement amoureux. Je redeviens Edward, le vrai, le coureur de jupons. Par dépit, parce que sans Bella, souffrir ne sert à rien, ressentir ne sert à rien. Elle était un peu comme mon goût de vivre, je m'en rends compte maintenant.

Parce que ce n'est que quand l'on perd quelque chose, que l'on en mesure l'importance qu'elle avait pour nous. Et Bella, c'était mon Humanisation. Sans elle, je redeviens l'être froid, dur et sans sentiment que j'étais…

(...)

POV Bella

C'est les larmes aux yeux que je m'éloigne. J'allume mon iPod et je lance le morceau que j'étais en train d'écouter. La chanson me met les larmes aux yeux.

Ca fait si mal… si mal d'aimer, et de se sentir trompée. Je ne peux pas lui pardonner une telle chose, il savait l'importance de mon passé. Dem m'a dit de lui laisser une seconde chance. Mais je ne peux pas. C'est au-dessus de mes forces. Je devrais le déteste, mais ça non plus, je ne peux pas. Je ne peux que souffrir. Souffrir en entendant les garces se moquer de moi, souffrir en voyant que le monde continue de tourner pendant que je m'apitoie sur mon sort, souffrir en voyant Edward au quotidien, et surtout voir qu'il se porte très bien sans moi.

Pourquoi a-t-il fait ça ? Dans quel intérêt ? Je me sentais si bien avec lui. Pour une fois je m'autorisais à être heureuse. Pour une fois un homme avait réussi à rentrer dans ma vie de cette manière. Et il a tout gâché. Il y a des choses pardonnables. La trahison, pour moi, n'en fait pas partie. J'ai parié sur lui, je me suis permise de croire en nous, et je vois où ça m'a mené… Game over Bella.

Je retourne vers le camp, je vois que l'heure de manger est déjà passée. Esmée doit réellement s'inquiéter, j'accélère le pas. Arrivée à destination, je ne désire qu'une chose, un chocolat chaud et que le sommeil vienne m'emporter pour effacer cette horrible journée.

Je m'approche de la tente d'intendance où j'entends Carlisle rassurer Esmée :

« Chérie, tu sais très bien qu'Edward va la ramener, elle s'est peut-être juste assoupie ! Ne t'inquiète pas comme ça !

- Mais Carlisle, ça fait plus de deux heures qu'elle aurait dû rentrer ! Et si elle n'était pas allée là où elle m'a dit ? Et si Edward ne la retrouve pas ? Comment je vais faire ? Ô mon dieu je m'en veux tellement ! Que je suis sotte ! »

Je ne veux pas en entendre plus. Je manifeste ma présence en rentrant dans la tente.

« Excusez-moi Esmée. Je suis réellement, sincèrement désolée. Je me suis assoupie. Je n'ai pas vu l'heure passer. C'est… Ed.. c'est Edward qui m'a réveillé. Je vous prie de m'excuser. »

Rien que prononcer son prénom me fait mal. Je me sens coupable d'avoir inquiété Esmée. Sans que je n'y comprenne rien, je la vois se lever et venir m'enlacer.

« Ô bon dieu Bella ! J'ai eu une de ces peurs ! Tu vas bien ? Pas de morsure de loup, ni de rhume ? Et Edward, où est-il ?

- Je… Je l'ai devancé...

- Je suis là Maman. Maintenant, je vais me coucher. Bonne nuit !

- Bonne nuit mon Poussin !

- Maman…

- Oui oui, ça va, j'ai compris plus de surnom devant les filles de ton âge. Surtout Bella hein ! Quoi que je suis sûre que tu ne serais pas contre quelques anecdotes de mon fils quand il avait 5ans… Un jour il a eu la varicelle, et ô mon dieu, il en avait jusque sur le…

- Maman, je ne pense pas que ça intéresse réellement Bella.

- Pourtant je pensais que…

- Et bien oublie ! Et bonne nuit ! »

Esmée m'a regardé, avec des yeux ronds, étonnée. Et sans le vouloir, c'est une autre larme qui s'est échappée. Elle m'a serré plus fort contre elle et je l'ai entendu murmurer à mon oreille :

« Ma chérie, quoi qu'il se passe, quoi que tu traverses, n'oublies pas que si tu as besoin de te confier, de livrer ce que tu as sur le cœur, je suis là. Je ne suis pas qu'une adulte, je peux aussi être une oreille compréhensive. Et je pense être la plus à même de décrypter les faits et gestes d'Edward. Après tout, je ne suis pas sa mère pour rien ! N'hésite pas surtout…

- Merci Esmée, vraiment. J'aimerais juste un chocolat chaud et dormir jusqu'au mois de Novembre au moins !

- Je peux comprendre ça. Tu es fatiguée. Ne bouges pas, je t'apporte un chocolat…

- Merci, mille fois. »

Deux minutes à peine après, je finissais ma boisson chaude. Je me lève et vais pour laver ma tasse aux sanitaires.

« Non, Bella, ne t'inquiète pas, on fera ça demain !

- Non, c'est la moindre des choses après tout ce que vous avez fait pour moi ! Puis j'ai besoin de me rafraichir aussi. Je ferais d'une pierre deux coups. Bonne nuit Esmée, et encore merci. Pour tout.

- C'est tout naturel ma chérie ! Je suis là pour ça. Bonne nuit. »

En quittant la tente, je m'enfonce dans l'obscurité. Le camp est endormi, il est dans les alentours de minuit. J'entends mes pas crisser sous le gravier. J'apprécie la tranquillité du moment et lève la tête pour regarder les étoiles. Le ciel est dégagé, la lune est pleine. La lueur de cette dernière éclaire faiblement les alentours. En passant devant l'aire de jeu, j'entends un air de musique. De la guitare. Je m'approche, doucement, pour voir de qui provient cette tristesse. Je reconnais la chanson, une chanson de Ben Harper, Walk away si je ne me trompe pas. J'écoute les paroles qui me redonnent envie de pleurer…

Oh no (oh non)
Here comes that sun again (Le soleil se lève une nouvelle fois)
That means another day (ce qui veut dire un autre jour)
Without you my friend (sans toi mon amie)

En regardant vers la balançoire, j'ai reconnu Edward, les yeux dans le vague, ses cheveux balayés par le vent et illuminés par la lune. Il est magnifique. A tel point que ça me blesse. Il chante cette chanson avec une telle tristesse, qu'on pourrait croire qu'il va pleurer d'une minute à l'autre.

And it hurts me (et ça me blesse)
To look into the mirror at myself (de me regarder dans le miroir)
And it hurts even more (et came fait d'autant plus mal)
To have to be with somebody else (de devoir être avec quelqu'un d'autre)
And it's so hard to do (et c'est si dur à faire)
And so easy to say (et si facile à dire)
But sometimes (mais parfois)
Sometimes you just have to walk away (parfois, tu dois juste t'en aller)
Walk away (t'en aller)

With so many people (avec tant de personnes)
To love in my life (à aimer dans ma vie)
Why do I worry (pourquoi devrais-je me soucier)
About one (que d'une seule ?)

But you put the happy (mais tu as semé le Bonheur)
In my ness (sur mon chemin)
You put the good times (tu as mis des bons moments)
Into my fun (dans ma réjouissance)
And it's so hard to do (et c'est, si dur à faire)
And so easy to say (et si facile à dire)
But sometimes (mais parfois)
Sometimes you just have to walk away (parfois, tu dois juste t'en aller)
Walk away (t'en aller)
And head for the door (et passer le bas de la porte)

We've tried the goodbye (nous avons essayé de nous dire au revoir)
So many days (de nombreuses fois)
We walk in the same direction (nous marchons dans la meme direction)
So that we could never stray (pour ne jamais nous égarer)
They say if you love somebody (On dit que si l'on aime quelqu'un)
Than you have got to set them free (on ne doit pas essayer de le retenir)
But I would rather be locked to you (mais je préferais être ligoté à toi)
Than live in this pain and misery (que de vivre dans cette douleur et cette misère)

They say time will (On dit aussi qu'avec le temps)
Make all this go away (tout s'en va)
But it's time that has taken my tomorrows (mais le temps a pris mes lendemains)
And turned them into yesterdays (et en a fait des hiers)
And once again that rising sun (et encore une fois, le soleil se lève)
Is droppin' on down (pour retomber à terre)
And once again you my friend (et encore une fois, toi, mon amie)
Are nowhere to be found (reste introuvable)
And it's so hard to do (et c'est si dur à faire)
And so easy to say (et si facile à dire)
But sometimes (mais parfois)
Sometimes you just have to walk away (parfois, tu dois juste t'en aller)
Walk away (t'en aller)
And head for the door (et passer le bas de la porte)
You just walk away (tu pars)
Walk away (tu t'en vas)

Je suis restée là, figée. La détresse de cette chanson, la façon de jouer d'Edward, tout, m'a fait me remettre en question. Les yeux embués par les larmes, je me suis avancée vers l'aire de jeu, vers la balançoire. J'ai posé ma tasse sur la table en bois et Edward a relevé la tête. Je jure que je l'ai vu s'essuyer les yeux. Quand il a parlé, sa voix était roque :

« Qu'est-ce que tu fais debout Isabella ? »

Isabella, plus de Bella. Beaucoup moins affectif, il pose des limites. Je les mérite, je le fais souffrir.

« Esmée m'a fait un chocolat chaud. Je vais jusqu'aux sanitaires pour la laver et je vais me coucher.

- Alors qu'est-ce que tu fais ici ? Les sanitaires sont un peu plus loin, tu le sais.

- Je sais, mais je t'ai entendu jouer. Je suis désolée d'interrompre un moment de calme pour toi. Je vais.. pas rester là. Je… vais laver ma tasse hum ?

- ATTENDS ! Pou… Pourquoi tu es là ? Je veux dire, pourquoi t'être arrêtée ici ?

- Je pense… que… Je pense que nous devons avoir une discussion. Je suis désolée pour la gifle..

- Et moi pour ton poignet !

- Arrogant ! Je suis désolée d'avoir réagi impulsivement. Dem m'avait pourtant dit de te laisser une chance, mais j'étais trop prise par ma colère. Je suis désolée..

- Arrête de t'excuser ! Je… je suis d'accord pour qu'on mette les choses à plat toi et moi. Et qu'on reparte sur de nouvelles bases, plus saines peut être…

- Plus saines ?

- Toi en jeune, et moi en animateur, comme ça aurait dû être depuis le début.

- Oh ! Oui, je vois. D'accord… »

Edward ne veut plus d'un Nous. Il ne veut plus rien mélanger.

Tu l'as cherché Bella ! Tu n'aurais pas dû aller aussi loin ! Maintenant c'est trop tard…

Toi, quand j'aurais besoin de toi pour autre chose que de me faire la morale, je viendrais te sonner ok ? Maintenant dégage de ma tête !

Il a posé sa guitare, et je me suis mise sur la balançoire de droite, tout en me balançant légèrement. Bizarrement, je suis stressée. Je veux des réponses, mais j'ai peur de ce que je vais entendre. Je veux que ça s'arrange, mais je ne veux pas le voir avec Tanya. Et surtout je ne veux plus souffrir. Si ça signifie, mettre fin à ce que l'on avait commencé, alors lui comme moi mettrons un point final à notre début d'histoire. Mais ce n'est pas ce que je veux…

« Je ne sais vraiment pas quoi dire Isabella. Je suis déchiré. D'un côté j'aimerais réellement que rien ne se soit passé, que je sois toujours avec toi. Mais d'un autre, j'ai envie de te faire subir la même chose que ce que je subis en ce moment. Parce que tu m'as traité comme de la merde Isabella, je ne sais même pas si tu t'en rends compte. Je peux comprendre pas mal de choses, mais ça non. Comment tu as pu penser que je te trahirais, que je trahirais ta confiance, pour… Tanya ? Est-ce que je dois réellement te dire vingt milliards de fois que tu es celle que j'aime pour que tu le comprennes ? Enfin… Je n'ai même plus le droit maintenant. Je veux dire, merde, tu aurais réfléchi deux secondes avant d'agir, et tu aurais compris. Je suis désolé d'être un peu méchant mais j'aimerais que tu comprennes. Je souffre. Pour quelque chose dont je ne sais rien, que je n'ai pas commis et qui m'a fait rompre avec la fille de mes rêves. Alors tu m'excuseras mais… la pilule a du mal à passer.

- Edward… c'est moi qui suis désolée. Je suis désolée de ne pas avoir plus confiance en toi mais tu sais que le problème ne vient pas de toi mais de moi. Je suis désolée de m'être emportée parce que tu ne le mérites aucunement. Tu as toujours été là pour moi, même quand tu pensais que Demetri était un de mes ex. La vérité est là, je ne te mérite pas. C'est bien mieux comme ça… J'aimerais juste savoir si oui ou non, c'est à cause de toi que Tanya est au courant pour moi ou pas ?

- Regarde-moi. »

Il avance sa main jusqu'à ma joue et me force à remonter mon visage à hauteur de ses yeux alors que je regardais mes chaussures soudainement très intéressantes…

« Hey. Bella regarde-moi. Ne redis jamais ça d'accord ? S'il y a bien une fille méritante ici c'est toi. Toi qui vis avec le deuil d'un membre de ta famille direct. C'était ton frère je peux comprendre que tu souffres à ce point, et je ne connais personne d'aussi courageuse que toi si ce n'est Alice. Mais ça ne te donne pas tous les droits Isabella. Être triste, ça se conçoit, mais diffuser sa colère et sa hargne contre quelqu'un ça ne l'est pas. Même si, d'après ce que tu m'as dit, il n'y a plus rien entre nous puisque je suis un hypocrite doublé d'un menteur, j'aimerais savoir ce qui s'est réellement passé. Alors s'il y a bien une fois où tu vas devoir me croire, c'est maintenant. Je n'ai jamais rien dit à Tanya. Rien. Je n'en ai même pas parlé à Jasper ou Emmett. J'ai tenu ton secret, et voilà comment je suis récompensé. Alors non, ce n'est pas moi, Isabella. Et que ça ne te sois pas venu comme une évidence, me blesse. Tu ne me fais donc pas confiance. Rien que pour ça, il est effectivement impensable que l'on reste ensemble. La base d'une relation, c'est la confiance que l'on se porte l'un l'autre. Et tu ne me fais pas confiance.

- Je suis désolée Edward ! Si j'avais su ! Je me sens tellement débile et terriblement mal. Ça m'a brisé le cœur de te dire tout ça dans la clairière. Mais j'avais le sentiment de devoir le faire parce que je ne supportais pas l'idée que tu sois de nouveau avec Tanya, que tu m'ais trompé, et que tu lui ais tout raconté. Dem m'a pourtant dit dans mon rêve de te laisser une seconde chance mais, lui non plus, je ne l'ai pas écouté. Je suis désolée. Le mal est fait, je ne pourrais jamais revenir en arrière. Mais sache que je souffre moi aussi d'avoir dû faire ça. Pour rien au final, puisque je te crois quand tu dis que ce n'est pas toi. Mais comprends-moi, sur le moment, j'étais dos au mur, Tanya avait largué une bombe et c'était le no mans land dans ma tête. Je doutais de tout, je ne savais même plus si je devais faire confiance aux filles ou pas. Tout le monde était suspect. Alice a tenté de me dire que je me trompais mais trop prise dans mon idée, je ne l'ai pas écouté…

- Bien, j'accepte tes excuses. Maintenant, il ne reste plus qu'à savoir comment Tanya tient toutes ces infos.

- Tu m'aiderais pour ça ? Pourquoi ? Je t'ai fait du mal…

- Parce que, même si c'est fini, je suis toujours attaché à toi. Et je déteste lorsque l'on te fait du mal sciemment. Quand je saurais qui sait, crois-moi qu'il passera un sale quart d'heure…

- Je… je ne sais pas quoi dire !

- Un merci suffira Isabella.

- Je ne te le donne que si tu m'appelles Bella, tu sais très bien que je déteste mon prénom en entier.

- Bien Bella. Dans ce cas, va laver ta tasse et va te coucher.

- Merci Edward. Merci d'être toi, merci de faire tout ce que tu fais, et merci de ne pas m'en vouloir. Je ne sais pas comment j'aurais réagis si ça avait été le cas.

- De rien. Maintenant dépêche-toi, il se fait tard.

- Oui. Bonne nuit Edward. Et encore merci.

- Bonne nuit. Et arrête de dire merci, c'est comme les « désolé » je crois qu'à force, je fais une overdose.

- Oui oui, merci ! »

Et je m'enfuis en courant. J'entends Edward grogner un « Bella ! » et je rigole doucement, ma tasse à la main. Mais bizarrement, j'ai dans le cœur, la sensation de quelque chose d'inachevé. Comme si il me manquait quelque chose pour que cette journée se termine finalement bien. J'entends des pas dans le gravier juste derrière moi. Alors je me retourne brusquement, et je vois Edward, en train d'avancer craintivement vers moi.

Je lâche ma tasse qui s'écrase au sol et cours vers lui. J'arrive à toute vitesse vers lui lorsqu'il ouvre grand les bras. Je prends sa bouche d'assaut pour le baiser le plus passionné qu'on se soit jamais donné. Il me sert fort contre lui, au point de me faire mal mais j'aime cette sensation. Je suis de retour à la maison. Ses lèvres bougent à une vitesse folle contre les miennes et que je saisis la base de ses cheveux pour le rapprocher de moi.

Nous ne nous séparons que pour reprendre notre souffle. Je me niche contre son torse et je le sens renifler mes cheveux. Un faible « Bella » s'échappe de sa bouche. C'est comme si, ce baiser avait allumé un feu en moi. J'ai des fourmis un peu partout dans mon corps.

« Je crois que j'ai cassé la tasse.

- Esmée ne t'en voudra pas.

- J'espère. »

J'ai relevé la tête et je l'ai regardé de là où j'étais. La lune se reflète dans ses yeux. Il est tout simplement magnifique. Nos regards s'accrochent pour ne plus se lâcher. Comme s'ils discutaient et se comprenaient. J'essaye de lui faire comprendre que je suis terriblement désolée, que je veux qu'on reparte tous les deux, que je ne referais plus jamais la même erreur, que j'ai confiance en lui, que je l'aime. J'espère sincèrement qu'il me comprend même s'il y a de faibles chances pour ça.

Il se penche vers moi, attrape mon menton et amène de nouveau nos lèvres en contact. Le baiser est beaucoup plus doux, plus tendre. Je fonds littéralement. Je l'entends haleter quand je passe ma langue sur sa lèvre supérieure. Il m'accorde l'accès à sa bouche et nos langues dansent ensemble. C'est tellement agréable. Rien ne pourrait venir casser notre petit bulle. Il casse notre baiser pour retrouver un semblant de respiration mais ce dernier reste erratique. Il me sert fort contre lui et embrasse mon cou. Je l'entends murmurer :

« Putain Bella, tu me rends fou. Si tu savais comme j'ai envie de toi, là, maintenant…. »

Je le regarde, droit dans les yeux. Je ressens exactement la même chose que lui. Et j'ai tellement envie de le connaître comme ça. Je lui prends la main. J'aimerais l'emmener dans un endroit confortable et sans monde, mais sa tente est occupée et la mienne n'en parlons pas…

« Vas chercher ton tapis de sol, et ton duvet.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

- On dort à la belle étoile.

- Où ?

- A la clairière.

- Mais t'es folle ! Comment on va faire pour y aller ? Et si mes parents nous croisent ?

- On inventera une excuse. Edward, c'est même toi qui m'a dit « maintenant » j'exhausse ton vœu là. Va chercher des affaires pour dormir. Et un pull aussi. Moi je vais essayer de trouver de quoi manger et une lampe.

- Je… Bon d'accord, j'espère que tu sais ce que tu fais…

- Pas le moins du monde, mon cœur ! »

Sur ce, je lui vole un baiser et pars en direction de la tente d'intendance. Esmée et Carlisle dorment dans celle d'à côté aussi, j'ai tout intérêt à ne pas faire de bruit. Je glousse, on se croirait dans James Bond. Enfin, ça donnerait plutôt Bella Bond.

Putain qu'est-ce que c'est stupide Bella Bond.

Tiens t'es là toi ? Non, attends si on raccourcit mon nom ça fait BB, c'est énorme….

Bah alors BB, qu'est-ce que t'attends pour prendre le pot de Nutella qui te tends les bras ?

Chef, oui chef !

Je préfère largement te voir souriante comme ça Bella.

Merci, moi aussi. Mais… eh ! T'es pas censée dire ça ! T'es ma conscience, tu peux juste me faire la morale !

Oh, ah pardon. Bien dans ce cas-là, les images obscènes d'Edward et toi couverts de Nutella, c'est mal. S'enfuir du camp en pleine nuit, c'est mal. Mais…. J'approuve totalement !

Tu… tu es réellement en train de taper dans tes mains là ? Oula, on dirait Alice quand tu fais ça.

Que veux-tu à force de la côtoyer, je prends ses habitudes !

Finalement, parler avec sa conscience, c'est totalement fou, mais des fois c'est assez…. Divertissant.

Je m'empare du pot de Nutella, et de deux grosses cuillères à soupe, un peu de jus de pomme, des Machmaloows et quelques biscuits quand je sens une main m'agripper l'épaule. Je sens que je vais hurler quand une main se pose sur ma bouche et me retourne. Je vois Edward, les yeux rieurs et un superbe sourire en coin :

« Désolé, je voulais pas te faire peur. Tu as tout ?

- Normalement oui. Et toi ?

- Ouais ! J'ai même trouvé un matelas !

- Quoi ? Où ça ?

- Secret professionnel ma Belle !

- Oh… dans ce cas, tu ne mangeras pas de Nutella.

- Tant mieux, je mangerais du NutBella.

- Frimeur

- Chieuse

- Arrogant

- Peste

- Magnifique

- Adorable ! »

C'est main dans la main que l'on part pour la clairière. Je sais que tout ne s'arrange pas en un claquement de doigt. Mais je veux lui faire confiance, je veux lui montrer que je lui fais confiance. Et j'ai une merveilleuse idée pour ça… Une idée qui nous comblera tous les deux.

Arrivés à la clairière, je pose mon petit sac de nourriture. Je vois Edward s'éloigner un peu et revenir avec des petits bouts de bois.

« Qu'est-ce que tu fais ?

- Ben, je sais pas toi, mais moi, un bon petit feu ce serait pas de refus !

- Mais tu vas cramer la clairière.

- Non, je ne ferais jamais ça, crois-moi. J'ai fait les scouts, aussi nul que ça puisse paraître, j'ai appris pleins de choses. La première étant de gérer un feu.

- Tu sais que ça tombe bien ? J'avais pris des Machmaloows ! »

Je le vois s'affairer à faire le feu. Ça le rend encore plus beau. Non, sérieusement, un homme qui fait le feu, c'est primaire bestial ! Non ? Y a que moi qui trouve ça sexy ? Merde…

Personnellement, je m'occupe du nid douillet. Je m'empare du matelas, je sors la housse de nos duvets que j'étale sous le matelas pour ne pas le mouiller. Ensuite, je déplie nos duvets et les mets par-dessus. Je prends mon pull pour en faire un petit oreiller, et mets le sien. C'est vrai qu'il fait un peu froid ! Bon, c'est surtout pour sentir son odeur sur moi mais…

« Le feu est prêt.

- Merci, homme de Cro-Magnon.

- De rien, femme. Maintenant nourris-moi. »

J'apporte les chamalows, et commence à en faire griller quelques-uns. Une fois prêt, je souffle dessus pour ne pas me brûler et essaye de le manger aussi proprement que possible. Mais, c'est mission impossible. Je vois Edward me regarder, les yeux noirs, comme s'il était affamé. Je finis de mastiquer et m'essuie la bouche en lui disant :

« Tu en veux un ?

- Non, c'est toi que je veux ! »

Je le vois s'avancer tel un félin, prêt de moi. J'avoue que j'ai un petit peu peur, et que je suis très excitée aussi.

« Edward, qu'est-ce que tu fais ? Arrête. Non, non, arrête ! Edward »

Il se jette sur moi et commence à me faire des chatouilles. Je le supplie d'arrêter mais rien n'y fait. Je pleure de rire. Puis soudain, il s'arrête. Il me regarde dans les yeux, et s'approche pour m'embrasser. Je sens son souffle contre le mien.

« Tu sens délicieusement bon comme ça Bella. Tu as un petit goût sucré. Ça me donne envie de te manger…. »

Et sur ce, il me jette sur le matelas qui est juste à côté. Je cris de surprise et il me fait taire, sa bouche contre la mienne. Le baiser est bestial, mais devient de plus en plus enflammé. Ses mains se font baladeuses pendant que je caresse son dos et que je saisis ses cheveux pour rapprocher sa bouche de la mienne. Il s'amuse à s'éloigner juste assez pour que l'on ne soit plus en contact mais je force sur sa tête pour le ramener contre mes lèvres. Je m'amuse avec son tee-shirt, à le remonter, puis le descendre, pour finalement l'enlever. Il me regarde, les yeux brûlants.

« Quoi ? J'aime ton torse nu. J'y peux rien ! »

Il sourit. Il attaque mon cou, ma clavicule. Le pull que je porte (qui d'ailleurs est le sien), le gène. Il ouvre en grand, et me l'enlève d'un coup sec. J'aime l'Edward sauvage !

Il passe mon tee-shirt par-dessus ma tête et je me retrouve en soutien-gorge devant lui. Il grogne. Ses mains viennent englober mes seins et je gémis.

Putain, oui, j'aime l'Edward sauvage !

Il les pelote, les chérie, les cajole. On dirait qu'il va leur construire un temple… Puis, après avoir placé deux baisers sur chacun d'eux, ses mains vont plus au Sud. Je le sens, jouer avec mon bouton de pantalon et pester parce qu'il n'y arrive pas. Je mets mes bras sous ma tête et le regarde en rigolant. J'ai décidé de lui venir en aide. Je défais mon bouton, d'une main. Et il souffle dépité. Je rigole de nouveau. Il embarque mon jeans, et mon boxer en même temps. Il souffle légèrement sur mon sexe découvert et mon rire se bloque dans ma gorge. Il m'enlève mon soutien-gorge.

« Quoi ? J'aime te voir nue. J'y peux rien ! »

En plus il est joueur ! Oh, mais il va voir de quel bois je me chauffe. Je le retourne, de telle sorte que je me retrouve au-dessus de lui et lui sous moi.

« Je trouve, Monsieur, que vous êtes bien trop habillé. Je n'aime pas ça. »

Je place des baisers sur son nez, sa bouche, son torse et descends vers la tente que forme désormais son pantalon. Je rigole en frottant mon nez sur la déformation. Il grogne, j'aime ça. Avec mes dents, je défais habillement son bouton de jeans et descends ce dernier. Il se retrouve en caleçon. Mes mains s'avancent pour caresser doucement son bout encore recouvert. Je l'entends grogner un « putain », mais il me retourne avec force sur le matelas, enlève son caleçon à une vitesse folle et s'approche de moi.

« J'espère que tu ne vas pas te dégonfler maintenant miss. Parce que dans l'état où je suis, je peux te garantir que je te traquerais jusqu'à l'autre bout du pays s'il le faut pour pouvoir te faire l'amour.

- Monsieur, ais-je l'air de plaisanter ?

- Non.

- Bien, alors baisez-moi !

- Vos désirs sont des ordres.

- Tu as une capote, Edward ?

- Merde ! La capote ! »

Je pleurniche dépitée. Mais sa main passe derrière mon oreille et il en ressort un préservatif. Je le regarde admiratif.

« Je t'apprendrais un jour mon cœur.

- Tout ce que je veux apprendre ce soir, c'est comment tu es doué au lit, Edward.

- Oh, tu ne seras pas déçue.

- Je suis très exigeante.

- Je ne me fais pas de soucis.

- Ah bon ? HAAN ! »

Ce traître, pendant que l'on parlait, a enfilé le préservatif et d'un coup, est rentré en moi. Bon dieu, la sensation dont il me remplit est magnifique. Il me laisse quelques secondes d'adaptation mais je pleurniche un peu et avance les hanches vers lui pour lui signifier que j'en veux plus.

« Voyez-vous, déjà accro ! »

Je grogne et bouge de nouveau mon bassin, ce qui le fait gémir. Je souris et recommence, encore et encore. A un moment, il ne tient plus et prend les choses en main. Il tient fermement mes bras au-dessus de ma tête, ressort de moi pour y revenir encore plus fort. Je pousse de petits cris. Bon dieu, ce mec est un Dieu ! Il m'embrasse passionnément et reprends ses pénétrations de plus en plus rapides. Il pose ses lèvres sur mes seins, les suçote, les lèche et je ne suis plus qu'une montagne de nerfs et de sensations.

« Edward… s'il te plait, je suis proche ! Si proche… Plus vite.

- Bella. Non, encore un peu… Oh Bella ! »

Je le sens faire encore deux poussées en moi et sa main vient cajoler mon clitoris, ce qui me fait partir.

« EDWARD ! Oooh ! oh, oui mon Dieu !

- Putain BELLA ! »

Son corps s'écrase à côté du mien. Nous sommes tous les deux transpirants et à bout de souffle. Il s'écarte, pour mettre le préservatif usagé au feu et je sens comme un vide en moi. Lorsqu'il revient, il a remis son caleçon. Il me couvre de sa veste et me sert fort contre lui.

« Bon dieu, Edward, c'était merveilleux ! Je crois que je m'en souviendrais toute ma vie ! Un cadre magnifique, un homme magnifique, et du sexe magnifique !

- C'est vrai que venir ici était une bonne idée Bella ! Et merci de me faire confiance. Je sais que tout ce que tu vis n'est pas facile mais maintenant je suis là. Pour le meilleur et pour le pire. Je suis content que tu aies gardé ma chaine malgré tout. Parce qu'elle est à toi. Je te l'ai offerte.

- Merci Edward. D'être ce que tu es. De me pardonner aussi facilement.

- Je ne peux pas t'en vouloir bien longtemps, Bella. Ça m'est impossible. C'est contre nature ! Et tu as des circonstances atténuantes.

- Merci quand même.

- De rien. Dors mon amour et merci pour cette merveilleuse nuit.

- A demain. Je t'aime.

- Tout comme je t'aime. »

C'est sur sa dernière phrase que je me suis endormie, dans les bras de l'homme que j'aime. Une chose est sûre, je ne referais jamais la même erreur deux fois. Demain, j'essayerais de savoir d'où vient la fuite d'informations, mais ce qui m'importe pour l'instant, c'est de passer du temps avec Edward. Et j'espère que cette nuit-là est la première d'une longue lignée…


Et voili voilou ! Alors ? :D J'espère que ce premier lemon de nos deux personnages préférés vont vous motiver pour me laisser un petit mot. Est-ce qu'il vous a plu ? C'était nul ?

En tout cas, je vous remercie encore pour vos reviews, je sais que je ne poste pas très régulièrement mais j'essaye d'arranger ça, je vous le promets !

A la prochaine les filles !

Pleins de bisous (et si vous avez des questions posez les, j'y répondrais avec plaisir !)

c0rnii :)