Les personnages ne m'appartiennent pas. Cette histoire est écrite pour le plaisir, sans but lucratif.


PROLOGUE

L'avion de chasse ralentit. Il passa en vitesse subsonique. L'océan Pacifique continuait de défiler à une vitesse incroyable. Il suffisait d'accélérer un peu pour repasser à la vitesse du son. Simplement pour le plaisir, celle qui pilotait fit quelques vrilles. Elle reprit vite son sérieux. Au loin, de gros nuages noirs. La tempête approchait et serait sur elle bientôt. Surtout à la vitesse où elle allait...

« Commandant Villandret ! Vous me recevez ?

-5 sur 5 mon colonel !

-Vous vous dirigez droit sur un ouragan... Enfin, il n'est pas encore sur la base mais je vous conseille de vous dépêcher. »

Le commandant éclata de rire.

« Vous me demandez de me dépêcher, mon colonel ? A vos ordres ! Je repasse à Mach II.

-Une dernière chose commandant... Je vous interdit de passer à vitesse supersonique au-dessus de la ville... Je ne veux pas qu'on m'accuse de briser une nouvelle fois les vitres des Sud-Coréens... Cette fois vous passerez en cours martial.

-Hey Mistral, mon cœur ! interpella une autre voix. Rentre vite, ce soir on a poker je te rappelle !

-T'inquiète mon amour... Je suis pas prête d'oublier !

-C'est pas une raison pour passer au-dessus de la ville à Mach II... » marmonna le colonel.

Mistral sourit. Elle jeta un coupa d'œil à sa boussole. Elle grommela. La boussole ne marchait plus. Le pilote de chasse savait pertinemment qu'elle allait plein Ouest et l'aiguille indiquait plus ou moins le Sud-est.

« Mon colonel, j'ai un problème... Ma boussole ne marche plus.

-Ecoutez commandant, nous vous avons sur notre radar... Nous allons vous guider. »

L'ouragan se rapprochait de plus en plus. Mistral eut un petit pincement au cœur. Elle se souvint du premier orage qu'elle avait essuyé en chasseur. C'était il y avait maintenant presque 15 ans. Elle avait failli y rester après avoir reçu un éclair. S'il n'avait pas été là pour lui sauver la vie... Elle se mordit les lèvres et se reprit en se rendant compte que, comme chaque fois qu'elle pensait à lui, les larmes lui montaient aux yeux. Rick Dawne, le pilote avec qui elle venait de parler n'avait jamais pu le remplacer dans son cœur. Sans vraiment s'en rendre compte, elle sera un instant la bague de fiançailles qu'elle portait encore, 15 ans après qu'il l'est abandonnée de la manière le plus odieuse.

Elle se concentra sur son pilotage. Le vent commençait sérieusement à balancer d'un côté et de l'autre le petit avion de chasse. Elle entra dans les nuages. Quelle purée de poix ! pensa-t-elle. Il lui fallait descendre un peu pour voir où elle allait...

Après une descente vertigineuse de 5 000 pieds comme elle seule savait les faire, elle vit avec plaisir qu'elle avait regagné la terre ferme. Le vent la secouait dans tous les sens. Mais elle tenait son cap, même si c'était de plus en plus dur. Elle ralentit cependant l'allure. Elle tenta d'appeler la base militaire américaine où elle était. La radio était détraquée à son tour, peut-être à cause de l'ouragan. D'un air de dépit, ne sachant plus où elle allait vraiment, elle continua tout droit, à travers la tempête qui semblait redoubler de violence à chaque instant.

Elle ne pouvait plus tenir l'avion. Après avoir tenté de voler au-dessus des nuages, ce qui avait était un échec, elle jugea qu'elle avait volé assez pour n'être pas loin de sa base. Elle redescendit. La jungle... Partout la jungle. Elle pâlit. Elle comprit ce qui s'était passé. Le vent l'avait dévier de sa route et elle allait plein Nord... Elle avait sûrement passé la frontière et survolait la Corée du Nord. Il fallait qu'elle corrigeât ça au plus tôt : si les communistes la capturaient... Elle n'osait pas imaginer l'incident diplomatique. Surtout avec ce qu'elle avait mission de rapporter !

Elle fit demi-tour. Mais un éclair la toucha. Elle perdit totalement le contrôle de l'appareil. Elle tenta de redresser. Mais elle perdait toujours de l'altitude. Elle se prépara au choc. Il était trop tard pour s'éjecter de l'avion et c'était trop dangereux avec l'ouragan.