Hello à tous ;) Après tant d'années de lecture sur ce site, je me suis enfin décidée à écrire … et à vous faire partager quelques petites choses. Enfin, comme c'est la première fois que je publie, c'est avant tout, un essai. Cela ne servirait à rien de continuer si je ne me révèle pas être très douée pour la chose ;) Toutes vos réactions seront les bienvenues, critiques positives ou pas. Je prends !
Note : Cette fiction différa un peu de l'univers de J.K. Rowling. Dumbledore n'est pas mort mais Sirius l'est bien, lui. J'ai volontairement rendu certains personnages plus bavards, démonstratifs (Snape, par exemple). Mon Albus Dumbledore est un tantinet plus excentrique et foldingue – si je puis dire. Minerva McGonagall aura un rôle important, le fait que l'auteur n'ait pas exploité davantage le personnage m'a souvent frustrée et j'avais envie d'essayer d'écrire quelque chose où elle serait plus impliquée. Je l'ai un peu rajeunie. Son grand âge (officiel) ne me gêne pas outre mesure, hein J mais pour les besoins de la fic, j'ai eu envie de le faire. Voldemort, lui, n'est pas (encore) mort et continue d'emmerder le monde un peu partout. Et, avant que je n'oublie, ceci est un slash. Un snarry, pour être précise. Je sais que le premier chapitre n'en est en rien représentatif mais ça viendra, faites-moi confiance ;-)
Note 2 : Les personages et l'univers présents dans cette histoire ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété de J.K. Rowling.
Note 3 : Cette fiction, comme mentionné plus haut, est un slash. Il y aura donc oui, quelques scènes explicites entre hommes. Homophobes, prudes, catholiques intégristes, (bon, ça va, je me tais…), vous êtes priés de passer votre chemin.
Pour ce qui est des autres, je n'ai qu'une seule chose à dire : Enjoy !
Il était tard en cette nuit de juillet, l'air était frais et la lune illuminait Poudlard, donnant au château une allure spectrale. Rien n'aurait pu troubler cet instant. Quelle qu'aurait été la créature ou l'être qui aurait pénétré l'enceinte de l'illustre collège à ce moment, il n'y aurait eu au moment quelque chose qui lui eut donné l'envie de perturber cette quiétude, ce calme s'étant abattu sur le domaine.
L'eau du lac ondoyait doucement, la cime des arbres de la forêt interdite se laissait bercer par une légère brise et un silence digne d'un cours de Potions semblait s'être installé.
Néanmoins une seule et unique pièce semblait résister à l'atmosphère ambiante.
En effet, si un visiteur curieux s'était attardé du côté du bureau directorial, il aurait tout de suite compris que les cris ou plutôt, les hurlements poussés dans l'antre d'Albus Dumbledore n'avaient rien de macabre, ou d'érotique.
Non... rien de tout cela. De toute manière, personne n'aurait jamais pu être assez fou pour imaginer le si grand sorcier dans une telle position.
Simplement, Minerva McGonagall, noble directrice des Gryffondors de son état, semblait avoir de belles cordes vocales, en bon état de marche et d'une puissance rare. Ce soir-là, la redoutable écossaise avait l'air d'avoir besoin de piquer une belle petite crise, de pousser un bon coup de gueule, de vider son sac, de …
- Écoutez-moi, espèce de scrout à pétard à deux balles, il est hors de question que je passe encore une nuit de plus à stopper toutes les heurescette maudite alarme. C'est bien compris ? lui lança-t-elle les yeux lançant des éclairs à 4 kilomètres à la ronde. En particulier à un pauvre directeur qui se rapetissait de plus en plus derrière son bureau.
- Mais Minerva, calmez-vous… Cette alarme est particulièrement sensible et se déclenche pour un rien. Vous savez aussi bien que moi je ne peux pas me permettre de ... commença-t-il, convaincu d'être reparti pour un beau laïus qui allait encore lui laisser les oreilles vibrantes d'ondes sonores bien trop élevées pour son grand âge. Enfin, ça ne m'étonne plus maintenant que Pomona ne veuille plus s'asseoir près d'elle au Quidditch, elle doit lui avoir crevé un tympan … marmonna-t-il pour lui-même, mais pas assez pas discrètement pour que sa subordonnée ne l'entende pas.
- Qu'est-ce que vous avez dit ? JE NE CRIE JAMAIS FORT, MOI. ET JE SUIS TRES CALME!
- Mais Mina … supplia-t-il en lui faisant des yeux de cocker auquel on s'apprête à donner un bain.
- Ah non Albus, ça ne marche plus ! 'Mina' par ci, 'Mina' par là. Vous croyez vraiment que ce sobriquet que vous me donniez il y a plus de vingt ans marche encore peut-être ? lui rappela-t-elle, fatiguée de voir que lorsqu'il n'avait plus d'arguments, il en avait toujours directement à cette époque où elle n'était encore qu'une jeune sorcière sous la protection de, et ayant pour mentor le célèbre Albus Dumbledore, se remémora-t-elle en roulant des yeux. Cependant à la pensée de ce passé cher qu'ils avaient en commun, elle se calma un peu et reprit avec plus de sérieux :
- Je suis persuadée qu'il y a- Posez-moi cet esquimau, Albus! Quelque chose ne va pas avec Potter.
- Minerva, Harry a l'habitude de sortir la nuit et d'aller se promener. Il va probablement voir quelques amis moldus. Il a besoin d'oublier ce qui s'est passé en juin ... insista-t-il en appuyant ses propos d'un regard lourd de sens. La mort de Sirius pesait lourdement sur sa conscience et après le comportement qu'il avait eu envers le jeune sorcier au cours de sa cinquième année, il croyait qu'en fermant un peu les yeux sur les activités nocturnes ou autres escapades de l'adolescent, leur relation s'améliorerait un peu. Il n'était pas non plus naïf et savait qu'il faudrait du temps pour que cette confiance qu'ils avaient auparavant acquise, ne se rétablisse complètement. Cependant, la sixième année du gryffondor avait quand même déjà pas nettement amélioré les choses.
Si les évènements qui avaient eu lieu fin juin n'avaient pas fait remonter tout ces mauvais souvenirs à la surface, Harry n'éprouverait sans doute plus aucun malaise en sa présence. Mais seulement, allez empêcher Lord Voldemort d'attaquer Pré-au-lard et d'y faire dix morts, allez-y...
Ce n'est pas aussi facile que ça en a l'air. Des mangemorts avaient surgi de nulle part lors d'une sortie autorisée aux élèves dans le village sorcier et s'étaient mis à attaquer tout le monde. Des étudiants de toute maison avaient péri et ce, sous les yeux même du jeune Potter qui n'avait dû son salut, encore une fois, qu'à Severus Snape. Celui-ci avait juste eu le temps de l'attraper par le bras et de transplaner avec lui dans une des cachettes de l'Ordre. Après les évènements, Harry s'était à nouveau renfermé sur lui-même et Albus n'avait pas su quel comportement adopter.
- Vous savez très bien qu'un seul et unique petit pas hors de cette maison et cette maudite alarme, comme vous dites, se déclenche. Idem si en se rasant, il en vient à s'écorcher le menton. continua-t-il d'un sourire qui se voulait rassurant.
- Oui mais toutes les heures, ça devient suspect, Dumbledore. Vous le savez aussi bien que moi... contra-t-elle, toujours pas convaincue.
- J'ai renforcé cette alarme juste avant qu'il ne retourne chez les Dursley, Minerva. Après les récents évènements, vous comprenez que je ne peux plus prendre le risque qu'il lui arrive quoi que ce soit.
- Dieu nous garde donc, qu'une logique si brillante le laisse sortir chaque nuit, entraînant cette fichue chose à retentir dans mes appartements chaque heure que ce même dieu fait. siffla-t-elle d'un sourire mauvais.
- Écoutez, s'il lui était réellement arrivé quelque chose ou s'il était vraiment en danger, cette fichue chose comme vous dites, SONNERAIT TELLEMENT FORT QU'ELLE RÉDUIRAIT A NÉANT TOUTE CAPACITE AUDITIVE DU MOINDRE HABITANT SORCIER, ELFE, CALAMAR OU STRANGULOT DE CETTE SALOPERIE DE CHÂTEAU ET PAS SEULEMENT LES VÔTRES DANS VOS SI PRÉCIEUX APPARTEMENTS. VOUS ETIEZ VOLONTAIRE, MINERVA, N'OUBLIEZ PAS QUE… s'époumona le Dumby, la barbe rouge de colère.
- Ça va, ça va ! Pas la peine de s'énerver ! Regardez, est-ce que je m'énerve, moi ? Non, je garde tout mon calme, ma sagesse et mon self-control mais vous, vous n'êtes même pas capable de … à peine avait-elle entamé sa tirade d'une mauvaise foi quelque peu poussée qu'un " Niiiiaaaarggghhh ! " dumbledorien retentit, accompagné de coups de tête successifs sur son bureau. Manière peu efficace qu'il avait d'exprimer la frustration grandissante que lui inspirait cette femme jusqu'au moment où la porte du bureau directorial s'ouvrit avec tant de brusquerie que les gonds en sautèrent.
- Mais c'est pas bientôt fini ce raffut ? Mais y'en a marre, des gens essaient de dormir dans ce château! Chourave en a tellement assez qu'elle est partie dormir dans une de ses serres! Qu'est-ce que vous croyez ? Que vos cris d'hypogriffe en rut aident à trouver le sommeil ? Et encore, si c'était de plaisir, je l'admettrais bien, ça servirait enfin à redonner une libido à cette vieille peau barbue mais ce n'est même pas le cas! hurla un Severus Snape, torse et pieds nus, les yeux injectés de sang, causé par une nuit difficile ou une fureur trop longtemps contenue, voire même les deux.
- Mais non, continua-t-il, c'est encore Potter, ce enfoiré de gamin insupportable et-
- Severus, voyons, le coupa le professeur de métamorphose, il a besoin que l'on…
- Que l'on quoi ? S'occupe de lui ? Ben voyons ! C'est que je fais depuis que ce gosse a mis les pieds ici. Alors si vous vous en souciez tant, arrêtez de vous en prendre à ce vieux citronné …
- Eh, j'suis là, hein, rappela le citronné en question, les bras croisés et l'air boudeur.
- et allez voir, vous-même, ce qu'il en est, finit-il par lâcher et baillant à s'en décrocher la mâchoire.
- Vous-même, vous-même. C'est pas comme si, JE vous avez demandé quelque chose aussi, maugréa-t-elle, se dirigeant vers ce qu'il restait de la porte, désormais décidée à s'enquérir de la santé physique et mentale de son protégé.
Dumbledore poussa un soupir, soulagé et heureux que Severus ait calmé sa furie gryffondorienne. Et encore, il ne l'avait pas connue quand elle était poursuiveuse dans l'équipe de quidditch de sa maison. Jamais tant de Serdaigles, de Pousouffles et un taux record de Serpentards ne s'étaient retrouvés à l'infirmerie. Quel tempérament... La personne qui voudrait partager son quotidien allait devoir avoir un sacré caractère pour contrebalancer une telle personnalité.
Oui, parce que sa chère Mina, qu'il considérait comme sa fille, n'avait toujours personne dans sa vie, enfin rien de sérieux à ce qu'il en savait. Ce qu'elle faisait de ses vendredis et samedis soirs, il ne voulait pas le savoir, ni même l'imaginer songea-t-il.
Il la vit quitter la pièce, déterminée à se rassurer quant au bien-être d'Harry. C'est qu'elle l'aimait son Gryffondor.
Tout le monde savait que Molly Weasley jouait un certain rôle maternel dans la vie du Survivant, rôle que personne n'avait jamais joué avant elle et qui le comblait de joie. Mais ce rôle restait avant tout passif, les pancakes et les pulls tricotés ne faisant pas tout… D'ailleurs, ces cadeaux gracieusement déposés par Hedwige dans la Grande Salle aux grandes occasions, ne manquaient jamais de faire renifler l'écossaise d'un air mauvais et quelque peu jaloux lorsqu'elle avisait le sourire heureux du Gryffondor, ce qui amusait beaucoup Albus.
Cependant Minerva McGonagall, quoi que Molly Weasley puisse un jour en dire, s'occupait plutôt bien du côté actif de la chose. Sans même qu'elle-même ou Harry ne s'en rendent compte d'ailleurs. Albus aurait aimé qu'ils soient conscients de quelles places ils occupaient l'un pour l'autre. Minerva veillait sur le petit griffon comme une vraie lionne.
Le jeune sorcier n'avait pas beaucoup d'adultes de confiance autour de lui. Albus savait que sa famille moldue le traitait mal et ne lui avait jamais prodigué l'amour dont un enfant a besoin pour grandir. Et à Poudlard, rares étaient les personnes qui avaient une réelle autorité sur lui. A part lui, Remus Lupin qui était à cause de sa condition de loup-garou souvent absent, Severus – et encore, dans son cas c'était particulièrement spécial – et Minerva, personne d'autre ne s'occupait d'Harry Potter, du moins en tant que jeune homme, jeune personne se développant et ayant besoin de repères, de modèles estimés à qui se confier ou parler.
Minerva était une de ces rares personnes : elle veillait toujours au bien-être d'Harry, questionnait sans arrêt Albus de longues heures durant à propos des décisions qu'il prenait concernant le jeune prodigue, sermonnait Snape lorsqu'il lui retirait une bonne centaine de points pour un simple éternuement lors d'un cours ou le suivait, l'espionnait sous sa forme animagus lors des longues promenades nocturnes que faisait le Gryffondor lorsqu'il n'arrivait pas à trouver le sommeil, ce qui arrivait souvent. Tout comme à Severus d'ailleurs.
Albus était au courant de ce souci qu'elle avait pour le jeune sorcier. Et si Minerva savait qu'Albus savait, jamais ils n'en avaient directement discuté.
Une fois arrivée aux limites de Poudlard, Minerva McGonagall transplana pour Privet Drive. Elle connaissait bien le quartier pour y être venue il y a maintenant de nombreuses années avec Hagrid et Dumbledore déposer le jeune Harry devant la porte de ces abominables moldus. Elle n'avait rien contre les moldus en général mais ceux-là, elle le savait pour les avoir espionnés avant l'arrivée du garçon, étaient particulièrement insupportables. Elle savait que le jeune héros du monde sorcier ne serait jamais heureux ici. Jamais. Elle en a longtemps voulu à Albus de leur avoir laissé le garçon, en dépit de cette fameuse protection du sang.
Elle aurait bien aimé voir le jeune Potter à Poudlard, elle. Le voir grandir, le protéger, le prendre sous son aile. C'est pourquoi dès qu'il était arrivé au château à ses onze ans, elle n'avait eu de cesse de garder un œil sur lui.
Il était si chétif lorsqu'il est arrivé. Maigre, négligé,… Les craintes qu'elle avait autrefois nourries envers cette famille moldue, avaient alors été fondées. Mais même après avoir une fois de plus tempêté dans le bureau directorial, Dumbledore n'avait rien voulu entendre.
Elle savait qu'il avait raison, que si une attaque sérieuse visait le jeune sorcier, seule une protection de cet ordre serait entièrement efficace. Mais elle ne put jamais vraiment s'arrêter de penser qu'Harry Potter aurait dû grandir dans d'autres conditions…
Il était près de 2h du matin et pas une ombre ne rodait aux alentours de la maison des Dursley. La rue était d'un calme relativement normal pour cette heure avancée de la nuit. Au loin on pouvait entendre le bruit sourd d'une télévision mais rien ne laissait deviner qu'un fait inhabituel aurait pu se produire.
Quelque chose la mettait pourtant mal à l'aise. Sous sa forme animagus qu'elle avait adopté juste après avoir transplané, elle pouvait sentir qu'une odeur âcre flottait dans l'air. Odeur qui se faisait de plus en plus perceptible au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de la maison.
Le sang, c'est l'odeur du sang, pensa-t-elle avec effroi.
Une fenêtre légèrement ouverte au rez-de-chaussée lui permit d'entrer sans effort. Une nervosité grandissante s'insinuait en elle. Elle se décida à inspecter la cuisine et le salon, tout semblait correct. Arrivée dans le corridor, au pied des escaliers, Minerva sut que ce qu'elle cherchait était à l'étage, l'odeur devenant insupportable pour l'odorat hautement sensible de sa forme animagus.
Elle monta les marches, la peur lui glaçant les veines de découvrir quelque chose qui, le pressentait-elle, n'allait pas du tout lui plaire.
Potter, vous avez intérêt à être entier, se dit-elle, mais cette dernière pensée fut bien vite écartée lorsqu'elle vit qu'une petite mare de sang dépassait de la porte de la première chambre de l'étage. La porte en question était dotée d'une bonne dizaine de verrous, qu'on n'avait pas pris la peine de fermer ce soir-là, semblait-il.
Reprenant forme humaine, elle entra dans la chambre et le spectacle qu'elle y découvrit la laissa sans voix, horrifiée au plus haut point par la vue qui s'offrait à elle. La minuscule pièce, illuminée par les rayons lunaires qu'une fenêtre grande ouverte laissait entrer, était le théâtre d'une scène dont elle n'aurait jamais souhaité être le témoin.
Harry Potter reposait contre le sol, le corps ensanglanté, couvert de coups et d'entailles multiples. Un de ses bras faisait un angle bizarre, ses cheveux trempés par le sang lui collaient au front, des marques d'étranglement étaient même visibles autour de son cou. Il était inconscient et heureusement toujours en vie, ça, elle pouvait le jurer. Unique preuve de sa survie, une lueur d'une couleur bleutée, forme de magie primitive, entourait le corps du gryffondor, semblant le protéger.
- Voilà pourquoi vos maudites alarmes n'ont pas perçu le danger réel, Albus, la magie du garçon le coupe du monde extérieur, murmura-t-elle. La colère et la tristesse l'emportèrent bien vite sur la surprise. Elle essaya d'approcher le jeune sorcier mais la lumière semblait augmenter de manière menaçante lorsqu'elle s'avançait trop près du corps sanguinolent.
Elle n'osa pas insister de peur de briser le cocon magique le protégeant et Merlin seul savait ce qui aurait pu se passer si tel avait été le cas.
Il était temps de prévenir Albus, se dit-elle, essuyant les larmes de rage qui s'écoulaient sur ses joues.