Une année charnière

Chapitre 1: Prologue

Les vacances d'été... Pour Harry, il ne pouvait exister pire que ces dernières et il avait hâte que celles-ci se terminent enfin. Il été plus de minuit, mais impossible pour le jeune homme de trouver le sommeil. Pour lui, cela n'avait pourtant pas vraiment d'importance. Les fois où il avait pu s'endormir avait à chaque fois été perturbé par les visites incessantes de Voldemort. Nuit après nuit, il revoyait les dernières minutes de con parrain, dernier membre de sa "famille".

La culpabilité le rongeait un peu plus chaque jour. Tout était de sa faute. Pour Harry, c'était une certitude et personne ne pourrait lui prouvait le contraire. Plusieurs personnes avaient bien tentés de le lui expliquer, mais il était en tort. Du début à la fin, c'était bien ses actes irréfléchis et immature qui avait causés la mort de Sirius. Il était la raison de sa mort et ne pouvait se le pardonner. Jamais, au grand jamais il ne le pourrait. S'il n'avait pas été au ministère cette nuit-là. S'il avait écouté Hermione lui disant que cela devait être un plan de Voldemort. S'il avait prévenu l'Ordre de sa vision ou s'il s'était rendu au QG et non au ministère, rien de tout cela n'aurait eu lieu. Sirius n'aurait pas eu à venir le sauver, au péril de sa vie. Comment pouvait-on alors lui faire croire qu'il n'était pas responsable de tout ceci ?

- N'importe quoi... marmonna Harry. Pardon Sirius. Pardon...

Harry n'arrivait à se débarrasser de ce sentiment de solitude qui le glaçait de l'intérieur un peu plus chaque jour. Un froid glacial semblait couler dans ses veines et même sa respiration lui geler les poumons. Pourquoi donc lui pouvait-il encore emplir ses poumons d'oxygène quand Sirius n'était plus ? Cette réalité n'était pour lui qu'un cauchemar sans fin dans lequel il se noyait peu à peu, s'enfonçant dans de profondes ténèbres.

Vide de toute énergie, il essuya rageusement une larme qui coulait encore sur sa joue, bien malgré lui. Il avait déjà tant pleurer et ne comprenait pas comment les larmes pouvait encore glisser ainsi après tout ce temps. Comment pouvait-il encore en avoir la force... Aucun jour ne passait sans qu'il ne pense à Sirius. Aucune nuit ne passait sans qu'il ne rêve de lui. Depuis le début des vacances, voilà en quoi se résumait ses longues journées chez les Dursley.

La nuit était particulièrement sombre cette nuit-la. Il parvenait difficilement à distingue les nuages, haut dans le ciel. L'air frais pénétrait dans sa chambre. Accoudé à la fenêtre, il attendait. Attendait quoi ? Il n'en avait lui même aucune idée, pourtant, il continuait d'attendre. Tiens, Hedwige, remarquant alors Harry. Du courrier ? Qui peut encore vouloir me consoler ? Se demanda le jeune homme en voyant sa chouette approcher rapidement de sa chouette se posa finalement sur le rebord de la fenêtre, fière d'elle. Une douce caresse en remerciement et elle partait dans sa cage, manger et boire après cette longue course. Harry retourna l'enveloppe dans sa main. Il reconnut rapidement l'écriture brouillonne de Ron. Il ouvrit l'enveloppe tout en se demandant ce que pouvait bien lui vouloir ce dernier.

"Harry,

Je me doute bien que tu dois t'ennuyer chez tes moldus. Maman a enfin obtenu l'accord de Dumbledore pour que tu passes les deux dernières semaines des vacances à la maison. C'est génial, pas vrai ? Hermione est déjà là depuis une semaine et, devine quoi ? Je luis ai enfin avoué mes sentiments depuis maintenant trois jours, mais j'ai l'impression que ça fait déjà des années ! Et vu que tu viens, on va enfin pouvoir être tous les trois, comme avant. Enfin , sauf qu'on sera en couple... Un couple, si te savais comme ça fait bizarre de le dire."

Harry pouvait presque entendre le rire gêné de son ami. Il était temps... se dit Harry avec un léger sourire sur le visage. Il méritait tellement se bonheur à ses yeux. Oui, il était bien mérité. Harry soupira à l'idée qu'il allait enfin pouvoir partir d'ici. Un soulagement pour lui, même s'il se sentait déjà de trop pour le jeune couple... Pourtant, tout ce qui lui importait pour le moment était de quitter ce baraque de fou où il n'avait encore moins sa place que les années précédentes. Il allait enfin retrouver son monde. Retrouver la magie. Retrouver ses précieux amis qui lui manquer... Il soupira de nouveau. Sirius... Normalement, lui aussi il aurait dû le retrouver. Il aurait pu passer une partie des vacances avec lui. Il aurait dû si seulement... Il secoua doucement la tête voulant chasser ses sombres pensées de son esprit et reprit sa lecture.

" Demain, c'est-à-dire lundi 18 Août, papa viendra te chercher à 10 heures précises. Ne t'inquiètes pas, il viendra par transplanage et non par poudre de cheminette. Préviens donc ton oncle et ta tante. Ils ne pourront pas refuser, hein ?

Te rend-tu compte que malgré Tu-Sais-Qui, on entre en sixième année ? Qui l'eut crû ! On est toujours vivant et, honnêtement, j'en suis plutôt ravi !

Sur cette pointe d'humour, je te laisse et te dis à très vite. Mione te passe aussi me bonjour et, elle aussi à hâte de te retrouver. Comme tout le monde ici en fait.

À demain mon frère.

P.S : désolé de te prévenir à la dernière minute"

Harry replia la lettre avant de regarder l'horloge. Dans quelques heures son oncle et sa tante se lèveraient et, encore un peu après il partirait d'ici. La liberté était si proche qu'un doux espoir semblait l'emplir. Un nouveau sourire étira ses lèvres.

- Encore un peu de patience... murmura-t-il pour lui même avant de se diriger vers son lit pour quelques de sommeil au moins, pour ne pas arriver chez les Weasley avec une tête de déterré.