Auteur : Drusilla
Paring : HG/SS, pour de bon cette fois.
Rating : M
Disclaimer : J'emprunte Severus et Hermione, un peu Poudlard et beaucoup de magie. Rowling sera, je suis sûre, partageuse.
Résumé : Les années qui s'écoulent ne changent rien à la douleur. C'est un mensonge d'affirmer que ça ira mieux avec le temps. La douleur ne s'atténue pas. Mais on apprend à vivre avec.
Bon, pour la pauvre Capucine, je met le chapitre en avant (et pour faire plaisir à tous ceux qui m'ont suivit au cours des deux derniers mois). Bonne lecture à tous !
Chapitre 7 : Le début de la vie
Certains jours vous restent gravés dans la mémoire. Hermione se souvenait de son entrée en école privée, admise avec les bourses maximales dès l'âge de cinq ans. Elle ne pouvait oublier quand sa tante avait par mégarde laissé échapper devant elle qu'elle était anormale. Elle pouvait décrire chaque instant de cette soirée d'anniversaire où Carl l'avait invitée à danser. Et embrassé.
Leur première sortie en couple. La rencontre avec sa famille. Leur première nuit ensemble – chaste s'entend, elle n'avait pas l'âge de penser au sexe. Leur au revoir quand elle dut aller à Poudlard. Leurs retrouvailles, intenses. Les mots murmurés au creux de son oreille, parlant d'avenir lumineux. Le coup de fil terrible de cette mi-juillet. Sa sœur. En larmes. Et Carl parti.
Les souvenirs suivants, elle voulait les oublier, comme elle avait oublié les jours qui avaient suivi sa mort. Leur mort à tous les deux. Severus était dans chacun d'eux. Il serait dans tous ces souvenirs, jusqu'à ce qu'enfin on lui accorde le droit de rejoindre son âme sœur. Et elle en était sûre, aujourd'hui serait un souvenir qu'elle n'oublierait jamais.
Car aujourd'hui elle se mariait.
Pas avec Carl. Mais elle se mariait. Severus l'attendait près de l'autel, et son père serrait son bras. Il fallait qu'elle avance, qu'elle traverse l'église. Pas à pas. Ignorer ses camarades de Poudlard, la bouche encore grande ouverte, traumatisés à vie. Oublier sa famille, le regard désapprobateur de la voir épouser un homme plus âgé. Le regard plein de pitié d'Ange et Alec, conscients qu'elle n'épousait pas le bon.
Severus lui ne regardait personne d'autre qu'Hermione. Il ne voulait pas les voir. Il n'avait eu ni famille ni amis à inviter, seulement ses collègues de Poudlard qui souriaient trop pour lui. Il n'y avait pas de quoi sourire. Pas alors qu'il était mis en pièces par la place vide qu'Hermione avait exigée de garder au premier rang.
Hermione, mariée en blanc, summum de leur parodie. Hermione qui pendant tout le mariage, ne cessa de fixer la place vide. Le oui qu'elle sortit était faible et sonnait mal. Mais c'était un oui. Elle était mariée à Severus. Elle l'aimait et elle serait heureuse pour le restant de ses jours. C'était une belle fin, une fin qui sonnait juste complètement faux.
Le riz les aveugla un instant à la sortie de l'église. Alec et Ange, les deux témoins, firent un discours touchant au repas, sans jamais mentionner Carl. Harry fit danser Hermione puisque Severus se contenta d'ouvrir le bal. Albus, vieux et fatigué, présida la soirée et s'assura que tous s'amusent.
Le jeune couple partit en début de soirée, sous les rires gras des abrutis de service. Ils atterrirent dans le salon, guidés par Severus. Hermione en fut étonnée, elle s'attendait à la chambre.
- Tu n'es pas pressé de me retirer cette robe de torture ?
Il se concentra sur ses vêtements et une robe noire prit place.
- Severus, qu'est-ce que tu fais ?
- Vas-y Hermione, tu en meurs d'envie depuis la cérémonie.
- Sev…
- Vas-y Hermione, dans une minute j'aurais plus la force de te laisser partir.
La jeune femme n'argumenta pas, elle transplana dans le même silence qui accompagnait chacune de ses visites. Severus souffrait toujours autant, mais il savait que c'était déjà moins douloureux que ce qu'elle endurait au quotidien. Alors il se taisait. Le silence était leur allié dans ces moments de déchirement.
La nuit s'était installée. Hermione n'avait pas voulu se marier en été. Trop proche de l'anniversaire de la mort de Carl. Novembre était parfait, mais la nuit était noire déjà lorsqu'elle revint. Severus l'attendait au lit, entièrement nu sous les draps. Il tapota simplement la place à côté, dans une demande évidente.
- Je crois que c'est la nuit où on a le droit de ne pas dormir.
Son visage s'illumina, tant sous la promesse cachée que sous le bonheur d'avoir trouvé un homme si compréhensif. La robe noire eut tôt fait de choir au sol. Les draps se froissèrent, le lit grinça et ce ne fut que le début.
Le début de la vie.
C'est fini ! Et oui, il fallait bien une fin. J'ai commencé ma prochaine histoire, mais elle risque de mettre du temps car elle n'est pas totalement en place dans ma tête.
Avant de conclure définitivement, j'ai quelque chose d'important à dire. Je l'ai gardé pour la fin, parce que c'est de la fin que les gens se souviennent, et que ça c'est important. Je voudrais remercier Noémie pour avoir patiement relu mes chapitres, pour m'avoir donné son avis et parfois aidé à déméler les fils dans mon cerveau. Et surtout pour avoir corrigé les fautes d'orthographe. Je lui suis infiniment reconnaissante de son aide et son soutient. Merci.