Voilà une première fiction, quasiment fini d'écrire (il me manque l'épilogue) donc je posterais régulièrement, selon les reviews au moins toutes les semaines !

Synopsis : 6ème année, Hermione se rend compte que Malefoy ne lui est pas insensible et ça l'énerve. Quand Lavande la pousse à bout, elle dépasse ses propres limites.

Fic vraiment concentré sur le couple !

Je précise que mes chapitres sont assez cours, en général 4 pages Word.

Bonne lecture et une review fait toujours plaisir xD

Chapitre 1 : Idiote

Je suis une idiote. Oui, moi, Hermione Granger, je suis une idiote ! Pas mieux qu'une Lavande Brown ou d'une Pansy Parkinson. Ok, je ne peux pas vraiment penser ça, et pourtant… depuis le début de cette sixième année, je me sens totalement… idiote.

Et tout ça de la faute des hormones. Totalement ridicule. Je suis sensée être intelligente, alors pourquoi se sentir si idiote, et tout cela pour un mec ? Je me le demande.

Je me le demande quand je ne le voie pas… car dès que je le vois, je deviens totalement idiote. Enfin, pas totalement, j'abuse un peu, je reste la miss-je-sais-tout qui énerve tout le monde. N'empêche, à l'intérieur de moi, je me sens… idiote.

Je le connais depuis six ans maintenant, je ne vois pas ce qui a pu changer en deux malheureux petits mois d'été. Moi, je n'ai pas changé, je suis la même, la gentille et intelligente Hermione Granger qui met les cours avant tout, qui est toujours présente pour ses meilleurs amis.

Lui, n'a pas changé non plus. Toujours aussi agaçant, toujours aussi insolent.

Et pourtant, depuis la rentrée, je le trouve… carrément craquant. Pathétique ! Idiotie ! Deux petits mois ne l'ont pas rendu plus craquant, plus mignon, plus sexy qu'avant, ce n'est pas possible. Et puis, personne n'a remarqué le moindre changement. Il reste tel qu'il était, sauf qu'avant, je ne le voyais pas comme ça.

Ca en revient aux hormones. On se demande ce qui leur ont pris, soudainement, de le trouver craquant. Dès que je le voie, je me raidis. Dès qu'il parle, j'arrête de respirer. Dès qu'on se croise, je baisse le regard ! Moi ! Et alors dès qu'il me parle, je ne réponds plus de rien. Deux réactions, soit je monte sur mes grands chevaux – j'ai toujours été soupe au lait et même si j'essaie de me soigner, ce n'est pas concluant, surtout avec lui – soit je passe sans rien dire mais je sens mon cœur se serrer… et parfois il arrive même à me faire pleurer, moi ! Lui ! Ridicule ! Pathétique ! Idiote !

Bon, il ne m'a fait pleurer qu'une fois mais il y était allé vraiment fort. Pourtant, ce sont les mêmes critiques, le même ton qu'il emploie depuis ses six années. Mais à 16 ans, avec les hormones, on a le droit d'être parfois à fleur de peau, surtout avec une guerre entre sorciers qui se prépare, son meilleur ami qui est le seul à pouvoir arrêter ça et son autre meilleur ami qui semblait un peu trop attentif à ses émotions à elle. Elle adorait Ron mais, non, elle ne voulait pas « plus » qu'être son amie. Comment Ginny avait pu penser le contraire ?

Secouant la tête, je décide de sortir de la bibliothèque pour être à l'heure au repas du soir. Elle n'avait aucune envie d'être le lendemain. Je déteste le mardi, avec deux cours partagés avec LUI et en PLUS, je devais faire ses rondes de préfète avec LUI. Toute une longue soirée avec LUI. Tout simplement horrible.

Arrivée dans le hall, je tombai malheureusement sur LUI avec sa nouvelle conquête. Levant les yeux au ciel, je passai devant en ignorant le serrement que je sentais au niveau de mon cœur et rejoignis mes amis. Amis qui n'avaient pas l'air dans leurs assiettes. Je m'assis à côté de Ginny et lui demandai doucement ce qu'il se passait.

-L'ex de Seamus, Melinda Edgecombe… elle sort avec Malefoy, lui souffla Ginny.

Je fis une grimace. Les autres garçons essayaient de le soutenir mais Seamus était vraiment peiné. Ginny leva les yeux au ciel pour Hermione et celle-ci sourit. Le repas se passa tranquillement, totalement concentré sur Seamus et ses peines de cœur. D'un côté les garçons qui traitaient Malefoy de tous les noms – ce qui était plutôt courant en somme – et de l'autre les filles qui ne pouvaient s'empêcher de fantasmer sur le « beau » serpentard.

-Qu'en penses-tu Hermione ?

-Pardon ? fis-je, essayant de me concentrer sur les deux conversations en même temps.

-Il n'y a que toi qui ne trouve pas Malefoy à ton goût, c'est dingue qu'aucun mec ne t'attire, lève le nez de tes livres.

La réplique de Lavande me surprit, elle n'avait jamais été ouvertement agressive envers moi. Vexée mais sans vouloir le montrer, je me levais pour sortir de la grande salle. Je montais directement dans ma chambre, pensait à ce qu'elle venait de me dire. Bien sur que les mecs m'attiraient ! Ce n'est pas parce que j'en parlais pas que je ne ressentais pas, quelle… crétine ! Je n'arrive même pas à penser des insultes correctes. Je suis pathétique, encore une fois. Je ne sais pas me mettre en colère, je n'ai aucune repartie – bon ok sauf face à Malefoy mais il fait ressortir le pire en moi.

-Mione ?

Je me relevais soudainement avant de souffler. Ginny.

-Entre.

-Ca va, Mione ?

-Super, fis-je ironique.

-Tu as l'air en colère.

-Je le suis ! Non mais, dis moi Ginny, c'est vraiment l'impression que je donne ? Demandais-je alors. Parce que, aussi dingue que cela puisse être, j'ai des sentiments, face à ce qu'elle me dit, face à des garçons, je ne suis pas un robot. Et… et…

-Je le sais Mione, voyant que je peinais à trouver mes mots. Quels garçons ? Fit-elle malicieuse.

Je souris. Ginny réussissait toujours à détendre l'atmosphère.

-Laisse les donc dire, elle est jalouse parce que tu es intelligente ET belle.

-Je suis pas « belle ».

-Si tu l'es !

-Non.

-Hermione !

-Ginny !

On éclatait de rire face à notre dispute puérile.

-Tu es belle Hermione, et tu le sais pas, ce qui donne encore du charme, je te jure.

-Alors donne-moi un nom de garçon qui me trouve belle, outre ton frère.

-Dean. Seamus.

-Autre que Griffondor et qui ne me mentirait pas si je leur demandais ?

-Le préfet de Serdaigle. L'attrapeur de Poursouffle. Ecoute… dis moi, quels garçons t'attirent ?

-Quoi ? J'ai pas dit que…

-Tu l'as sous-entendu Mione, je suis ta meilleure amie, je te dis tout sur Harry alors à toi de me le dire. Allez ! Me pressa-t-elle.

-Ok, tu me jures que tu ne rigoles pas ?

-Promis.

Méfiante, je lançais un sort d'assourdissement pour être sûr que personne ne nous entende.

-Oki, alors, inexplicablement, depuis la rentrée… un mec me rend dingue, littéralement. (Ginny haussa les sourcils), ça en frôle le ridicule mais…

-Accouche Mione !

-C'est Malefoy.

Ginny fit de gros yeux avant d'éclater de rire sous mon visage boudeur.

-Vas-y, rigole, contente de voir que ça t'amuse. Je te rappelle que c'est mon pire ennemi, le pire ennemi de mes deux meilleurs amis, un serpentard, un presque mangemort !

-Oublie ce dernier détail. Et je ne rie pas de toi mais tu dis ça d'un ton tellement dramatique, quelle fille n'a pas craqué sur Malefoy ? Même à moi il ne m'est pas indifférent.

-Vraiment ?

-Vraiment ! Depuis des années.

-Pff ! Des années ! Et pourquoi j'ai l'air de me réveiller ?

-Tu veux savoir ? Parce que avant, tu te concentrais sur tes BUSES, ce n'est pas un mal, vraiment et puis cet été, tu t'es transformé un peu et…

Avant que Ginny n'ai pu finir, Lavande et Parvati entrèrent, l'une moqueuse et l'autre gênée. Ginny me fit la bise et sortit. Je lançais un autre sort pour ne pas entendre ce qu'elles diraient, fermais les rideaux et me couchais, toujours vexée.

Je me réveillais en sursaut, en sueur, en plein milieu de la nuit. Je mis quelques secondes à redescendre dans la réalité, dans mon lit à Poudlard, avec mes deux colocataires, Lavande et Parvati qui, heureusement, ne m'avait pas entendu grâce au sort d'assourdissement que je n'avais pas levé. Je me rallongeais doucement, horrifiée par les bribes de mon rêve qui me revenaient. Je venais de faire un rêve érotique, mon premier, je pouvais bien me l'avouer. Et tout ça à cause de Ginny, j'en étais sûre ! Si je ne lui avais pas parlé de Malefoy, si elle n'avait pas « accepté » l'attirance que j'avais pour lui, mon subconscient ne se serait jamais JAMAIS laissé aller à rêver de LUI et surtout pas comme ça. Mon dieu, j'en tremblais encore. J'avais rêvé de Malefoy, dans MON lit à moi, moi dans ses bras à LUI. Et j'avais adoré ça. Ses baisers, ses caresses, ses lèvres contre ma peau. Me remettant à trembler, je me levai pour me diriger vers la salle de bain pour passer de l'eau – glacée – sur mon visage. Je me regardai alors. Les yeux un peu cernés, je regardais ce qui avait changé en moi, comme l'avait dit Ginny. La maturité aurait dit ma mère. Oui, j'avais changé. Grâce à mon amie Susie, une amie modlue avec qui j'avais gardé le contact et qui croyait que j'allais en pensionnat en Suisse. Nous nous voyions tous les étés et elle m'avait convaincue de m'habiller un peu plus féminin, des jeans moulants, des jupes, des hauts plus jolis que ses pulls informes. Un peu de maquillage, parfois. Je me sentais plus jolie, je devais bien l'admettre mais aussi plus vulnérable. Ce qui ne me plaisait pas du tout. Déconfite, je retournai dans mon lit, me tournant et me retournant dans mon lit, revoyant dans sa tête les images de mon rêve…

Au petit matin, j'eu un mal fou à me lever, ne m'étant rendormi que vers les 4h du matin. J'étais, du coup, d'une humeur massacrante pour la pire journée de ma semaine. Je levais les sorts et me dirigea vers la salle de bain pour m'habiller. Lavande m'ignora comme je l'ignorais. Par contre Parvati m'adressa un sourire timide que je lui rendis.

Petit-déjeuner, cours et Malefoy au rendez-vous de cette journée. Je fis de mon mieux pour l'ignorer. Pas facile avec ses insultes, à lui et son groupe d'amis.

Le soir vint trop vite, encore une fois et à 21h, je me retrouvais devant la grande salle avec Malefoy pour faire notre ronde. Cette année, les professeurs avaient pensé séparer les préfets de même maison pour essayer de rapprocher les différentes maisons. Idée stupide selon moi qui devait me coltiner Malefoy pendant plus d'une heure. Assez fière de l'avoir ignoré toute la journée, je me dis que je continuerais comme ça. Mais quand il arriva, je sentis ma volonté vaciller. Il était à tomber. Avec ses yeux gris métalliques, ses cheveux qui lui tombaient sur le front, son jean bleu et sa chemise noire qui lui allait parfaitement.

-Granger.

-Malefoy, repris-je sur le même ton méprisant.

La ronde commença dans le silence. J'essayais de penser aux cours, à Voldemort mais rien n'y faisait, mes pensées retournaient vers Malefoy, vers mon rêve qui me revenait avec plus de force maintenant qu'il était près de moi.

-Alors, Granger, commença-t-il…

Je sursautais au son de sa voix qui semblait, pour une fois, posé.

-Oui ? fis-je, méfiante.

-Comment se porte ce bon veux Finnigan ?

Je restée scotchée sur place. Il se retourna pour me faire face, un sourire moqueur aux lèvres, content de son petit effet.

-Comment oses-tu espèce de…

-Oui ?

-Inutile !

Je repris mon chemin, l'ignorant complètement.

-Voyons Granger ! Aie un peu d'humour !

Je ne répondis rien, me mordant les lèvres pour me retenir de lui hurler dessus. Pensant à Susie et ses bons conseils. Malefoy essaya encore quelques minutes de me provoquer puis fini par se lasser lui aussi. Un point pour moi.

Quand la ronde fut finie, je partis le sourire aux lèvres sous les yeux inquisiteurs du Serpentard.

Je filais donc me coucher mais mon rêve me revint vite en tête. J'avais envie d'en parler à Ginny mais ne savais pas trop si elle comprendrait. Faisait-elle aussi des rêves avec Harry ? Eurk, rien que d'y penser… ou même avec Malefoy vu qu'elle lui avait avoué être parfois attiré par lui. C'était peut-être trop intime pour en parler… je ne me voyais pas dire à Ginny les gestes de mon rêve. Les baisers de Malefoy, sur mes lèvres, sur mon corps. Je me mordis la lèvre, de honte et d'envie. Car oui, j'avais envie que Malefoy m'embrasse, comme dans mon rêve, avec une violente passion. Que ses lèvres glissent ensuite sur mon cou alors que ses mains caressaient mes hanches, mes cuisses, mon ventre. Je gémis à ses pensées et lançant un sort d'assourdissement avant de me mettre en position assise, la tête dans les mains, suppliant mon esprit de se mettre en sourdine. Mais rien n'y faisait. Je me voyais déshabiller Malefoy de ses vêtements inutiles, venir à la rencontre de ses lèvres, sentir sa peau nue contre la mienne, je voulais sentir ses mains sur moi et, pire, en moi. Je voulais sentir ses lèvres sur mes lèvres, sur mon corps. Je me retins de gémir à ses pensées qui provoquaient en moi un feu ardent dans mon ventre. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Comment je pouvais le désirer, lui, mon ennemi ?