Le texte va devenir un peu plus poétique à partir de maintenant (une technique de français que j'essaye de mettre au point)

Bonne Lecture !

On se rapproche de la fin à grands pas.


Sapin de Nöel.

Devant la porte de la demeure Mustang, les deux frères se lançaient des regards pour savoir lequel frapperait à la porte.

Non pas qu'ils n'osaient plus rentrer, mais pétrifiés à l'idée d'attendre aveuglément.

Effectivement, la maison était plongée dans le noir, comme si son propriétaire était absent.

Froide et dissimulée sous la neige d'hiver qui tombait doucement sur leurs petites têtes blondes.

Tout de même, Alphonse se décida, puis attrapa dans ses doigts hésitants la petite corde qui servait de sonnette.

De toute manière...Son frère ne pouvait pas l'atteindre.

Quelques secondes s'écoulèrent sans que rien ne change. Puis ils entendirent des pas se rapprochés.

Des pas sûrs. Des pas déterminés.

La porte grinça et s'ouvrit sur un homme. Le regard perdu, il les dépassait tout deux d'une taille de plus, mais...

Il avait l'air si éblouit sans pouvoir y voir.

"- ...Colonel ? demanda Alphonse"

Ledit Colonel redressa furtivement la tête pour ne pas paraître bête, et s'écarta pour leur laisser le passage dans un sourire.

Ils passèrent sans faire plus de cérémonie muette, en tentant de ne pas se prendre les murs dans la pièce complétement dénuée de lumière.

N'osant le faire remarquer, Alphonse tâtait les murs pour passer, mais son grand frère n'avait pas le même tact;

"- Où sont vos bougies ? Tout à disjoncter ici ou quoi ?"

Les sourcils froncés, Roy aurait voulut l'observer pour lui parler, mais il se contenta de refermer la porte sans mot dire.

Alphonse toisa son frère d'un regard que celui-ci ne pouvait voir.

"- Ah ! J'ai un interrupteur !"

Il appuya dessus, et laissa les ampoules se remplir. Ils découvrir alors la maison.

Sobre, belle, chaleureuse. Bien que la cheminée n'avait toujours pas été allumée, il régnait un froid désagréable.

Edward éleva cependant la voix d'un air blasé;

"- Vous n'avez pas de sapin..."

Roy ricana. Il s'y attendait à cette remarque.

"- Si...C'est juste que tu ne le vois pas."

Les deux frères s'autorisèrent un regard surpris. Eux ? Ils ne le voyaient pas ?

Le grand brun se dirigea dans la cuisine d'un pas sûr qui les déconcerta mais ils ne dirent rien.

Ils le suivirent tranquillement et soudain, ils souriaient comme des petits lutins.

"- Ouah..."

Edward posa ses deux mains sur la table de la cuisine, admirant le gâteau qui y était posé.

"- Je connaissais ton appétit surprenant, Edward. Alors je me suis permis."

Permis ? Edward n'aurait pas dit ça comme ça ! En tout cas il admirait, le ventre avide.

Un gâteau qui semblait simple. Au chocolat sans doute. Nappé d'une couche de vanille qui remplaçait un petit décor de neige. Puis, au dessus de celui-ci, un sapin.

En pâte d'amande. Il était suffisamment grand pour le garçon qui rêvait déjà de se le mettre sous la dent.

Edward releva la regard vers son Supérieur;

"- Où est-ce que vous l'avez trouvé ?"

Roy rigola. Il s'approcha instinctivement de lui et posa une main hésitante sur son épaule, n'étant pas sûr que ce soit bien elle. Mais aucun geste de recul fut discerné chez le garçon.

Il sourit:

"- Quand une personne offre un cadeau, on ne doit ni demander d'où il vient, ni combien il à pu couter. Moi tout ce que je vois...C'est un cadeau."

Alphonse et Edward firent une moue. Boudeuse. Tout ce qu'il voyait, hein ?

"- Merci, susurra le petit blond en rabaissant les yeux sur son précieux dessert."

Roy se tourna vers la porte du salon;

"- Mais il me semble en avoir oublié un..."

Alphonse releva la tête, surpris. Suivit de son grand frère. Qu'avait t-il pu faire encore ?

Ils suivirent de nouveau le grand brun dans le salon.

"- Alphonse... Peut-tu allumer la cheminée s'il te plait ? D'ordinaire j'aurais pu le faire tout seul...

- Pas de problème, Colonel !"

Il en oublia sa phrase précédente, et empila quelques bûches dans la cheminée. Il les dissimula sous des vieux journaux avant d'y mettre le feu et d'attraper le tisonnier. C'est d'une main habile qu'il

réussie à dompter les flammes.

"- Je n'étais pas sûr de te le demander. Mais ton cadeau risquait de prendre froid pour le reste de la soirée, sinon..."

Il se retourna vers la chaleur, un petit chaton dans les mains.

Alphonse cru rever pendant quelques minutes avant de s'attendrir à un point qu'il alla caresser l'animal directement dans les mains du Colonel.

Il avait des yeux verts, et une fourrure aussi blanche que la neige.

"- Colonel..."

Il souriait comme un ange, trop heureux pour en rajouter avant que le grand brun ne lui mette tendrement le chaton dans les mains:

"- Maintenant que tu as un corps, tu pourra lui donner tout l'amour nécessaire. Pour ça, je ne m'en fais pas."

Ils restèrent tout trois près du feu, ainsi. Sans bouger.

Edward alla alors vers le grand homme et s'inclina devant lui sans que celui-ci ne puisse le voir:

"- Désolé Colonel..."

Roy fronça les sourcils, perdant le sourire niais qu'il avait depuis tout à l'heure.

"- ...Vous nous avez aider depuis le début. ...Et vous... Vous pouvez même pas voir Alphonse."

L'alchimiste de flamme s'assit doucement dans le canapé près de la cheminée, rejoint par les deux frères.

"- Je ne peux pas le voir, comme tu dis, mais je l'imagine bien."

Edward, la tête basse, contemplait les flammes qui crépitaient.

"- Je l'imagine..."

Le trentenaire sentait bien que l'atmosphère s'alourdissait. Il rigola doucement avant d'ajouter en se tournant vers eux;

"- J'imagine très bien vos têtes à tout les deux. Dommage je ne pourrais pas vous voir grandir. N'est-ce pas Edward ? Je te vois encore comme un petit bl...

- Hey Ho ! Faites gaffes à ce que vous dites quand même !

- Ah ah ah ah !"

L'alchimiste de flamme éclata de rire sous les regards surpris des deux frères. Mais ils finirent bientôt par le rejoindre sans savoir vraiment pourquoi.