Disclaimer : L'univers et les personnages de Star Trek appartiennent à Gene Roddenberry, je ne tire aucune rémunération de leur emprunt passager…

Voici une courte fic qui se déroule juste après la fin de la dernière saison de ST TOS, sans grande aventure, juste de la romance et une occasion pour moi de jongler avec les pensées de Spock =)
Enfin bref, c'est une petite histoire sans grande prétention écrite en attendant de retrouver ma connexion internet et j'espère qu'elle trouvera amateurs...

A préciser, qu'elle comporte cinq chapitres et qu'elle est déjà entièrement écrite (ne reste plus que quelques corrections à faire) =)

Sur ce, bonne lecture !

Une forte volonté

Il éloigna sa main tremblante du visage de Jim, les longs frissons parcourant encore son corps.

C'était son capitaine même s'il n'avait pas été capable de lire son esprit, cette sensation aurait été plus que suffisante pour le convaincre.

Jim dans le corps de Janice Lester.

Jim et son esprit toujours aussi… dynamique, fascinant et aujourd'hui si dangereusement tentant.

Le vulcain se concentra davantage pour ne rien laisser paraître dans son expression qui pourrait permettre à son ami de comprendre l'expérience troublante qu'il venait de vivre. Des trois fois où cela s'était produit, celle-ci était la plus forte et la plus marquante. Il devait user du moindre de ses contrôles pour ne pas chercher à reprendre cette fusion mentale.

Jim, pourtant, se tenait toujours devant lui, l'observant avec les yeux de cette femme. Et il n'avait aucune conscience de son état.

La situation était critique et ils devaient rendre à l'humain le commandement de l'Enterprise.

Si les enjeux n'avaient pas été si importants, Spock aurait bien été incapable de dire s'il aurait pu se contenter de garder ses poings fermement serrés dans son dos au lieu de poser ses doigts sur son visage pour rejoindre à nouveau son esprit.


Entrer en contact mental avec Jim alors qu'il était sous l'influence d'Hélène de Troie n'avait pas été une erreur. Cela avait été impératif pour libérer l'esprit de son ami. McCoy n'avait pas le temps nécessaire pour réaliser le remède pour combattre l'effet de ces larmes avant que la situation ne devienne critique. Son choix avait été logique et approprié.

Et le résultat avait été celui recherché. Le capitaine avait échappé à l'emprise d'Hélène de Troie et la mission avait été menée à son terme.

Tenter une fusion mentale dans ces circonstances particulières avait cependant eu d'inattendues conséquences. Pour Spock.

La fusion en elle-même avait déjà été pour le moins… déconcertante. Il s'était attendu à rencontrer ce désir anormalement exacerbé pour la femme qui voulait manipuler son supérieur et il n'avait éprouvé aucun malaise lorsqu'il avait débarrassé l'esprit de Jim de cette influence, agissant simplement avec rigueur et efficacité.

C'était au moment où il avait voulu se retirer de son esprit, estimant avoir achevé son travail, que cela s'était produit.

L'humain, bien que très réticent en raison de l'état dans lequel il se trouvait, l'avait autorisé à entreprendre cette action. Néanmoins, à cet instant précis, le scientifique avait été piégé dans son esprit, retenu de force par la volonté de son capitaine. Un bref moment de confusion durant lequel aucune de ses actions ne lui avait permis de se libérer de la prise implacable de Jim.

Et son contrôle s'était relâché.

Et il s'était enfoncé très profondément dans l'esprit de son ami. Trop profondément. Plus loin même que le lien avec T'Pring ne l'avait jamais porté. Un contact qu'il n'avait sur l'instant su définir que comme particulièrement intime. Et qu'il avait trouvé très – très plaisant.

Puis, le vulcain avait ouvert les yeux pour découvrir que son capitaine n'avait eu aucune conscience des quelques dixièmes de seconde durant lesquels cela s'était produit, que Jim était soulagé et à la fois en colère contre Hélène de Troie. L'homme n'avait pas paru remarquer son silence ou les doigts tremblant légèrement qu'il avait rapidement dissimulés dans son dos.

Le cas de leur invitée avait été vite réglé.

Le nouveau problème auquel était confronté Spock n'avait à ce jour pas encore pu être résolu.

Supprimer cette envie diffuse mais constamment présente de toucher à nouveau l'esprit de Jim ne semblait pas à sa portée. L'hypothèse selon laquelle les effets physiologiques des larmes d'Hélène y prenaient une grande part de responsabilité s'était révélée erronée lorsqu'il avait reproduit la formule de McCoy et que cela avait été sans résultats. La méditation n'influait que peu sur ce désir illogique.

Son seul choix acceptable avait été d'enfouir cela sous d'épais boucliers. Il pouvait le maîtriser jusqu'à ce que cela disparaisse, ça ne restait qu'une vague envie sans conséquence.


Se laisser influencer par les mots de McCoy pour apaiser la douleur de Jim à la perte de l'androïde Rayna Kapec avait peut-être été illogique et imprudent de sa part.

Dès l'instant où il avait effleuré son esprit, cette envie avait refait surface alors qu'il était parvenu à presque totalement la bannir jusque-là. Mais la douleur si grande de son ami lui avait permis de se concentrer sur son but.

Du moins, jusqu'à ce qu'il parvienne à apaiser sa tristesse et ses remords. Ensuite…

… il avait été forcé d'admettre que ce nouvel attrait n'était définitivement pas de nature à être simplement mis de côté comme une simple donnée insolite et de moindre importance.

Au moment où Spock aurait dû s'extraire de son esprit, il n'avait pu s'y résoudre. Il avait juste voulu rester au sein de cette chaleur un instant de plus.

Un instant de trop.

La tentation de s'aventurer plus loin dans son mental avait été forte mais son sens moral avait été assez prompt à lui rappeler que ce qu'il se permettait déjà était bien au-delà de ce qui était tolérable. Quand bien même, la fusion mentale rompue, il n'avait pas su s'empêcher de rester à observer le visage à nouveau paisible de son capitaine quelques instants de plus.

Et, pour la première fois, la pensée que Jim Kirk pourrait être pour lui un compagnon éventuel lui avait effleuré l'esprit.

Cette idée avait été suffisante pour le faire sortir de sa contemplation et quitter d'un pas rapide celui qu'il avait appris à considérer comme son meilleur ami.

Cela devenait un problème majeur.

Plus que de l'admiration et du respect, l'humain commençait à exercer sur lui une fascination significativement différente. Si importante qu'elle jouait sur son contrôle et sa volonté. Pire, il doutait du comportement logique à adopter en ces circonstances. Il était cependant un fait qu'initier toute future fusion mentale était à proscrire, sauf cas d'extrême nécessité.

Qu'il n'ait pas pris cette décision dès le passage d'Hélène de Troie sur l'Enterprise était une preuve supplémentaire que les bases de son bon sens avaient été ébranlées. Il aurait pu être envisageable de demander un transfert mais cela aurait signifié qu'une raison valable devrait être fournie, et cette situation manquait déjà suffisamment de clarté à ses yeux pour qu'il soit en mesure de l'exposer objectivement à toute personne envers qui il serait en devoir de le faire. Ce n'était cependant pas une option qu'il voulait envisager. Non, il devait se restreindre lui-même, et proscrire toute fusion mentale, et cela lui donnerait suffisamment de temps pour trouver une solution appropriée.


Il se montrait définitivement trop peu objectif depuis que la situation avait commencé à lui échapper.

Il s'était persuadé lui-même qu'il avait toutes les cartes en mains pour reprendre le contrôle. Et ses présomptions s'étaient révélées fausses. Il devenait incapable de se maîtriser, et cette tentative avait été celle de trop. Oui, Jim avait retrouvé sa place de capitaine, et son corps, depuis septante-quatre minutes seulement, cependant il échouait misérablement à entrer en état de méditation depuis qu'il avait regagné sa cabine. Et les minutes continuaient de s'écouler sans qu'il ne parvienne à se focaliser sur autre chose que Jim et le souvenir indescriptible de son contact avec son esprit.

Il était vital qu'il y trouve une solution. Le vulcain savait pertinemment qu'il serait incapable de faire preuve de son efficacité habituelle dans ses tâches tant que ce problème ne serait pas résolu. Et il était impensable qu'il mette en danger la sécurité du vaisseau.

Aussi sérieusement qu'il se mit à cette tâche, quatre heures avant que ne commence son quart de travail, il se trouvait toujours dans cet état d'agitation fébrile exaspérante. Etre conscient que Jim se trouvait dans les quartiers qui jouxtaient les siens lui fournissait un handicap supplémentaire il gardait l'impression trop marquée qu'il n'aurait eu qu'à tendre la main pour pouvoir rejoindre son esprit.

Si sa simple proximité lui causait à présent une telle détresse (même s'il était bien conscient que cette 'détresse' n'avait fait que grandir graduellement entre les deux dernières fusions), se résolut-il à conclure, alors il n'avait plus le choix. Cette idée qui dansait aux portes de son esprit depuis trop longtemps était la décision la plus logique à prendre.

Après un très court sommeil, lorsqu'il quitta sa cabine, Spock savait très exactement ce qu'il avait à faire.

A suivre...

J'en profite pour faire un peu de pub pour le superbe site http : / / kirkspock . free . fr / (enlever les espaces) qui a ouvert ses portes il y a peu de temps et a pour vocations de rassembler les fans francophones de notre cher couple favori :D

Voilà, à très bientôt pour la suite ! (et je m'en vais de ce pas me jeter sur les fics qui ont fleuri dans ce fandom pendant mon absence *_*)