Titre : Jalousie, mon amie.

Rating : K+, enfin je crois ^^ Après tout, c'est du shonen-aï

Disclaimer : Aucun des personnages ne m'appartient, et c'est bien triste. T_T

Résumé : Wolfram décide de se rendre sur Terre vérifier la fidélité de Yuuri. Mais ce qu'il découvre une fois là-bas, ce n'est certainement pas ce qu'il pensait trouver.

Note de l'auteur : Euh…c'est ma toute première ! * toute contente * Ehh oui, première fanfic écrite et publiée. Ca me fait quelque chose, suis toute émue, xD.

Alors, je ne demande pas d'indulgence, mais soyez pas trop méchants, hein ?

Review ? Pour que je puisse m'améliorer ^o^, hein. Ce serait pas du luxe, je crois.

Sur ce, bonne lecture !

Chapitre 1 : « objectif Terre ».

Accoudé à son balcon, il regardait le soleil se lever lentement sur Shin Makoku, teintant le ciel d'une jolie couleur rose or. Il dormait seul depuis maintenant quelques semaines, et ne pouvait se calmer.

Que fait-il ? Avec qui ?

Même la peinture ne pouvait le distraire de ses préoccupations. De SA préoccupation.

Son Terrien de fiancé. Fiancé qu'il n'avait jamais voulu être. Une demande en mariage impromptue arrivée dans sa vie, sans qu'il put jamais la refuser. Après tout, elle n'était pas de n'importe qui. Dire « non » au Maoh de Shin Makoku, c'est tout bonnement impossible. Question de principe.

Il es sûrement en train de s'amuser avec des personnes peu fréquentables. Hum, la fidélité et lui… Il ne peut décidément pas s'empêcher de me tromper. Quoique je n'ai jamais eu de preuve. Mais qui a besoin d'une preuve ? Oh non, je suis sûr qu'il va encore s'attirer des ennuis. Il ne manque pas de talent pour ça. Peut être même qu'en ce moment, il est fait prisonnier, ou qu'il moisit déjà en prison, peut –être même qu'il est…non impossible.

En tant que fiancé, il avait, et c'est normal, obligation de veiller sur lui. Mais la tâche se révélait difficile, surtout quand le brun décidait tout à coup de rentrer dans son monde natal. Et qu'il n'avait ensuite aucune possibilité d'envoyer même un message d'apaisement aux gens qui comptaient pour lui, histoire de dire qu'il allait bien. Que son voyage s'était bien passé. Ou qu'ils lui manquaient. Qu'il lui manquait.

Seulement, Shibuya Yuuri se fiche de tout cela. Il laisse ses sujets se débrouiller sans un mot, sans un pigeon. N'est-il pas trop bien en effet pour s'occuper des affaires de son royaume ?

Je ne peux même pas aller le sauver. Et il est incapable de se débrouiller tout seul, ce boulet. Il faut que je le vois, juste pour m'assurer qu'il va bien.

Le mazoku soupira. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu'il avait mûri un plan. D'une redoutable efficacité. Il l'avait intitulé mystérieusement « Objectif Terre ».

Le principe était diaboliquement enfantin : chaque jour, il se rendait au Temple Shinou. Chaque jour, il entrait dans la salle réservée à la grande prêtresse, Ulrike. Et là, le vrai jeu commençait, et cela se révélait parfois amusant : parler de Yuuri pendant des heures n'avait jamais été un problème. Cela ne le dérangeait pas. Mais impossible d'en dire autant d'Ulrike.

Le blond se retrouvait toujours devant les portes du temple, chassé par des prêtresses obéissant scrupuleusement aux ordres d'une autre, excédée et à bout de nerf.

Attends-moi. J'arrive. La victoire est proche, je le sens.

Un sourire s'étira sur le visage d'ange. Faire craquer la grande prêtresse au point qu'elle l'envoie sur Terre pour avoir la paix, ce n'est pas vraiment mature. Mais c'est assuré de marcher. Ulrike avait déjà essayé de lui interdire l'entrée, mais en tant que membre des dix familles nobles, il avait toujours réussit à contourner l'interdiction.

Ne t'inquiète pas, Yuuri, je vais venir t'aider. Car tu as toujours besoin d'aide. Mauviette.

Le ciel prenait désormais ses habituels reflets bleus azur. Il était temps de se rendre au Temple Shinou.

Quelques minutes plus tard, il glissait silencieusement dans les couloirs du château du Serment du Sang. Passant devant les tableaux des deux figures les plus emblématiques, il se stoppa subitement. Les sourcils froncés, il jeta un coup d'œil soupçonneux au Grand sage.

Et toi ? Quelle est vraiment ta relation avec Yuuri ? Tu caches sûrement des informations, toi qui le suit sur Terre et peut surprendre ses actions. Mais tu ne voudras jamais rien dire, n'est-ce- pas ?

Il grogna. Il n'avait jamais vraiment pu comprendre Murata, le grand sage. Ou plutôt sa réincarnation. Qui semblait toujours au courant des évènements bien avant qu'ils adviennent, et ne disait jamais rien à personne. Légèrement agaçant. Légèrement.

« Qu'est ce que tu fais ? », s'éleva une voix ténébreuse.

Le mazoku blond sursauta et se retourna.

« Gwendal ! Bonjour, ani-ue. Je me balade, comme tu le vois. Je n'ai pas le droit de me promener dans le château ? »

Le grand brun à l'air antipathique haussa un sourcil. Son frère était un peu trop sur la défensive.

« Tu as le droit, là n'est pas la question. Je te demande ce que tu fabriques à fixer le portrait du Grand sage comme si tu t'apprêtais à commettre un meurtre. Ou un enlèvement. Ou autre chose de particulièrement douloureux.

-Tu te fais des idées. Jamais je ne toucherais au Grand Sage. C'est impossible.

Yuuri m'en voudrait. Mmf, mais si un jour il l'ordonne, ce sera avec plaisir.

-Tu aurais trop peur de faire de la peine à notre Roi ?

Comment peut-il lire aussi bien dans mon esprit ? Je suppose que nous ne sommes pas frères pour rien. N'empêche que ça peut être embêtant.

Le blond détourna la tête.

« Je n'y avais même pas songé. Je ne pense pas en permanence à ce que peut ressentir Yuuri, vis à vis de mes actions. J'ai une vie en dehors de lui. »

Je me le demande. J'ai du mal désormais à imaginer une vie sans lui. Mon corps et mon esprit se sont tous deux habitués à sa présence.

Le grand mazoku reprit d'un air las :

« Au fait, je me suis rendu hier au Temple Shinou. Ulrike requérait ma venue. »

Hmm, ça sent mauvais.

« Elle voulait me parler d'un problème. Apparemment, tous les jours, dans ces heures-là, un mazoku gêneur dont je ne citerai pas le nom vient l'embêter. En lui parlant sans interruption des problèmes existentiels d'un certain Roi. Elle plaide qu'elle n'est pas psychologue… »

Aïe. Pas de chance. Il a fallu que mon frère rencontre Ulrike avant la fin du plan.

« …et se demande ce qui le pousse à agir ainsi. Cela a commencé brutalement, et apparemment ça ne s'arrête pas. Tu ne trouves pas ça étrange ? »

Le blond ouvrit vers lui des grands yeux verts innocents.

« Je pense que tu en fais trop, dit-il en haussant les épaules. Ne t'inquiète pas, il va sûrement finir par se lasser.

-C'est justement ce qui m'inquiète. Le connaissant, il se pourrait bien que non. Il est très tenace.

Gwendal croisa les bras en soupirant :les sourcils au dessus des yeux verts avaient frémis. Un éclair avait traversé le regard.

Comment je suis censé prendre ça ? Bon, il faut se sortir de cette situation épineuse.

« Tu crois ? … Enfin, ce n'est pas tout ça, mais je dois y aller. A plus tard ! »

Il s'avança rapidement, mais l'autre lui coupa la route en tendant son bras gauche.

« Tu as l'intention de te rendre où, exactement ? »

-J'ai le droit d'aller où bon me semble.

La voix devint gravissimement menaçante.

« Où ? »

Mauvais, tout ça. Pas le choix. Il ne me fait pas peur, c'est juste que…

« Autour du château. Pour…euh…courir. Oui, c'est ça, je vais courir tous les matins. »

J'espère qu'il n'ira pas vérifier.

« Tu ne détestais pas ça, à l'origine ? Sa majesté se plaignait de toi, qui l'accompagnait en râlant. »

Vraiment, il a fait ça ? Yuuri !

« Eh bien, les gens changent, n'est ce pas ? Et, oh ! OH ! Un ours-abeille ! »

Le blond avait pointé son doigt devant son champ de vision. Gwendal, déconcentré, tourna la tête vers…le vide. Il reprit sa position initiale calmement.

« Qu'est ce que tu rac… ? Wolfram ? Wolfram ! »

Ne pas regarder en arrière. Ne pas regarder en arrière. Si tu n'as aucun moyen de vaincre, trompe l'ennemi et enfuis-toi.

Le blond courait aussi vite qu'il le pouvait. Il s'était échappé, mais son frère le retrouverait rapidement. La situation était grave. Il fallait trouver quelque chose pour l'occuper, histoire qu'il ne pense plus à lui. C'était décidé : aujourd'hui, il mettrait le point final à son plan. Et enfin, si Shinou est avec lui, il pourra aller sur Terre. Vérifier que son fiancé est fid…euh…va bien.

Il commençait à s'essouffler.

Gwendal doit me chercher en ce moment même. Une solution, vite…une solution…

Ses yeux s'arrondirent soudain. Il l'avait la solution ! L'ennemi juré du brun, la seule personne qui était capable de le terrifier au point de le transformer en proie. Il lui suffisait donc de mettre la main sur…et il se cogna de plein fouet à quelqu'un.

Aïe. Vite, courir !

« Excusez-moi, je dois rep… »

Des cheveux rouges.

« Anissina ? Ah ! Parfait ! Euh…ah ! Gwendal te cherche ! Il a quelque chose d'extrêmement important à te dire ! »

L'inventrice du château se frotta la tête en grognant que les femmes ne devaient pas être aussi maltraitées, mais reprit vite ses esprits.

-Gwendal ? Ca tombe bien, ma nouvelle invention n'attend plus que d'être testée. Houhou ! Gwendal ! …Gwendal ? Où es-tu ? »

Et voilà. Facile. Une telle chance !

Les yeux verts s'assombrirent.

C'est bien ce qu'on appelle une chance…de cocu.

Il reprit brutalement sa course, comme s'il n'était pas même fatigué. Dans la cour, Dacarscos avait préparé son cheval, comme chaque matin. Il lui racontait qu'il allait faire des courses en ville. Après tout, ce n'était pas ses oignons.

Arrivé au Temple, il aperçut trois soldats postés devant les grandes portes.

Ca, c'est pour moi.

Il appuya légèrement sur les flancs de son cheval, qui réagit au quart de tour. Il arrivait devant l'entrée au galop. Les portes étaient ouvertes, mais les soldats s'obstinaient à rester devant.

Puis, se rendant compte du danger _un mazoku blond avec un caractère connu et redouté_ ils finirent par s'écarter.

Il sourit. Et passa les portes. Sauta à bas de son cheval.

« Seigneur von Bielefelt, les hommes sont interd… »

Mais il n'écoutait pas. Traversant difficilement la cour à toutes jambes…

…c'est que je manque d'entraînement, à pied…

…il finit par pénétrer en trombe dans la salle principale. Comme à son habitude, il fut surpris par le calme et le silence de la pièce. L'atmosphère n'était pas pesante, et pourtant elle inspirait le respect.

Il s'avança.

« Bonjour, Ulrike. »

La prêtresse ne s'étonna pas de sa présence. Elle ne lui adressa même pas un regard, ni même un signe. A genoux, les mains jointes, devant l'autel de Shinou, ses longs cheveux gris argenté lui arrivant à la taille…elle priait.

« Je m'excuse de vous déranger…

…c'est pour la bonne cause…

…mais j'ai des problèmes avec Yuuri. »

Cela doit faire la centième fois qu'elle entend cette phrase. Je lui ai toujours parlé des soucis de Yuuri pour gouverner, mais là, je passe à la vitesse supérieure. Je n'ai pas le droit à l'erreur, aujourd'hui est mon dernier espoir.

« Ulrike, j'aimerai vous parler d'amour. »

Elle se tendit, puis soupira d'une manière désespérée.

g ?

Elle se releva, et le regarda. Elle semblait porter le malheur du monde sur ses épaules, à cet instant précis.

« Seigneur von Bielfelt, que puis-je faire pour que vous cessiez enfin votre…manège ? »

ga ?

« Je veux aller sur Terre.

-Je m'en doutais. »

gag ?

« Vous acceptez de m'y envoyer ? Quelque chose est peut-être arrivée à Sa Majesté. Je me dois d'aller vérifier. C'est une question de vie ou de mort. »

Elle soupira encore une fois.

gagn ?

Elle pesait le pour et le contre.

« Si c'est à ce prix que j'achète ma liberté…Vous n'avez vraiment aucun scrupule, Seigneur von Bielefelt…hmm…enfin…

gagné ?

…j'accepte. »

Gagné !

Quelques instants plus tard, Wolfram von Bielefelt s'enfonçait dans un abîme noirâtre, qui avait un goût de victoire.