Chapitre 8 : Douce collaboration

Magasin d'Urahara :

Quelques heures s'étaient passées depuis l'arrivée de la jeune capitaine. Urahara était en train d'analyser les échantillons, Tessai l'avait d'ailleurs rejoint. Ils n'avaient jamais vu ça. L'échantillon avait quelques caractéristiques d'hollows, mais elles n'étaient pas dominantes. Urahara s'éclipsa un moment pour interroger son invité. Il la rejoignit alors que le capitaine Ukitake la questionnait encore. En voyant l'expression d'ordinaire si sereine de l'homme au bob pénétré dans la pièce, Joshiro fut touché. Les nouvelles étaient sans doute mauvaises

« -Kisuke… »

Il hésita un instant cherchant les mots justes, mais Urahara ne le laissa pas reprendre. Il le regarda droit dans les yeux, se forçant à sourire. Néanmoins il avait toujours cet air grave quand il prit la parole d'une voix à la fois douce et ferme :

« - C'est quoi cette tête d'enterrement ! Ah là là c'est deux là je les retiens, de vrais gamins, ils inquiètent tout le monde alors qu'ils ne font juste qu'une petite ballade à l'Huenco Mundo »

Joshiro ne put s'empêcher de sourire pendant que Kunae- l'ange qui était venu les prévenir du danger- se demandait si elle n'avait pas faire une erreur de jugement sur l'homme en vert. Il devait être un peu cinglé, et dire que c'est à lui qu'elle était venue demander de l'aide. Il n'avait pas l'air d'être à la hauteur de la situation, sans doute même ne la comprenait-il pas. Les anges sont de redoutables adversaires, puissants, intelligents, organisés et surtout motivés. Comment pouvait-il faire de l'humour en un moment pareil ? Elle le fixa un moment quand celui-ci l'observant reprit la parole avec un étrange sourire.

« - Mais ils ne sont pas dans Huenco Mundo que nous connaissons, n'est-ce pas ? »

Joshiro intrigué regardait alternativement la jeune femme et Kisuke en silence. Surprise, Kunae acquiesça d'un sourire. Il avait peut-être l'air extravagant pour rester poli toutefois il n'en demeurait pas moins d'une rare perspicacité. Le sourire du scientifique s'élargit lorsque l'ange lui précisa d'une voix :

« - En effet, L'Olympe est une dimension cachée dans L'Huenco Mundo, au contraire du monde des hollows il est comment dire … plus vivant est coloré»

Joshiro regarda alors Kisuke qui semblait perdu dans ses pensées puis il lui demanda :

« - Mais comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion ? Je n'ai jamais entendu parler d'une dimension cachée ? »

Kisuke attendit quelques secondes le regard toujours hagard avant de répondre d'une voix enjouée :

« -Elémentaire mon cher capitaine. »

Joshiro écarquilla les yeux, Urahara venait de faire une pause l'observant tel un professeur attendant que son élève comprenne par lui-même. Le capitaine de la treizième division ne put réprimer un léger sourire, d'ordinaire c'était lui professeur. Cependant il se plia à l'exercice de bon cœur. Il avait réfléchir mais il n'eut aucune illumination. Il se concentra d'avantage : Urahara avait eu des échantillons, ils avaient surement dû les analyser, il avait une connaissance quasi légendaire de l'Huenco Mundo, et donc….. il avait dû découvrir quelque chose d'étrange. Il prit alors la parole et lui déclara d'une voix douce :

« - Qu'avez-vous découvert dans les échantillons ? »

Kisuke lui répondit alors simplement en regardant la jeune femme :

« Les anges ont une pression spirituelle assez particulière, comme vous pouvez la ressentir grâce à notre invité. Quand on la compare à celle des hollows on remarque quelques similitudes. Je ne vais pas vous faire la leçon, les hollows vivent dans L'Huenco Mundo, un monde gorgé de particules spirituelles. Il en existe de différentes sortes. L'une d'elle est aussi rare que puissante. On retrouve cette particule en grande quantité dans votre aura, Mademoiselle Kunae ainsi que dans les échantillons que l'on m'a confiés. De plus vous nous avez dit que vous êtes à l'origine des hollows, mais pour les contrôler vous devez avoir des contacts réguliers, tout en évitant d'éveiller les soupçons du Sereitei. Si des passages s'ouvraient de Huenco Mundo vers un monde extérieur les shinigamis l'auraient détecté. Or à mon humble connaissance, il n'existe pas de telles brèches. Vous vivez donc dans Huenco Mundo. »

Il reporta son attention sur le capitaine :

« -Cependant Aizen l'aurait découvert si c'était aussi simple. »

Il fit une nouvelle pause, c'était la première fois qu'il trouvait une utilité aux agissements de l'ancien capitaine. Il lui fallut quelques secondes pour se remettre de cette pensée. Kunae remémora cette période où les maestros pariaient sur le camp qui allait l'emporter beaucoup d'entre eux espéraient qu'ils se détruiraient mutuellement. Joshiro repensa un instant à la guerre qu'avait suivi le départ d'Aizen et des souffrances qu'elle avait engendrées. Une nouvelle bataille, oui une guerre se préparait en ce moment même, les shinigamis étaient peut-être maudits, ne pourront-ils jamais vivre en paix ?

Pendant ce temps ni Kunae, ni Rukia qui venait d'entrer, n'osèrent prendre la parole. Finalement Kisuke reprit son explication :

« -Vous vivez donc caché dans l'Huenco Mundo ou plus tôt vous cachez votre dimension dans l'Huenco Mundo, qui vous sert en fait de barrière de protection. C'est brillant je dois bien l'avouer. »

Rukia s'avança alors dans la pièce et prit la parole d'une voix pleine d'espoir :

« - Alors on sait où ils sont ? On peut aller à leur secours il faut se dépêcher ! »

Kisuke regarda alors la jeune shinigami, puis répliqua d'une voix à la fois suave et autoritaire avec un sourire malicieux :

« - En effet, mais il vous faut faire la différence entre rapidité et précipitation croyez moi. »

Rukia semblait soulagée alors que Joshiro paraissait plus soucieux il allait se lever lorsque que Kunae fixant Rukia précisa :

« - Je suis désolée Mademoiselle, mais je doute que vous puissiez vous rendre à l'Olympe, aucun shinigami n'y est jamais parvenu, pas même votre Aizen. J'aurais aimé vous aider, mais je suis certaine que quand j'ai quitté l'Olympe avec mes amis, Vuitonn a dû modifier la barrière pour que je ne puisse plus l'ouvrir. Chez nous les traitres n'ont pas le droit à une seconde chance. Pénétrer l'olympe, c'est une mission impossible. »

Cette réponse mit à mal le moral déjà fragile de la jeune Kuchiki, elle se retourna alors vers Urahara plein d'espoir. Elle se rendit soudain compte qu'elle n'était pas la seule à le fixer ainsi. Le capitaine Ukitake avait eu la même réaction. Devant une telle attention les joues de l'étrange commerçant prirent une légère teinte rosée. Agitant son éventail il attendit un instant avant de s'exprimer d'un ton espiègle.

« - Je sais que je suis un séduisant et charmant jeune homme mais ce n'est pas une raison suffisante pour me fixer ainsi, enfin peut être que si mais c'est une autre histoire. »

Ukitake et Rukia virèrent au rouge au même moment, au plus grand amusement de l'homme au bob qui continua :

« - L'impossible n'est qu'une question de point de vue ici, dans mon magasin, le client est roi. »

Il regarda Rukia puis ajouta avec un clin d'œil:

« - Si vous vous voulez vous rendre à l'Olympe, à L'Olympe je vous enverrais. Je ne peux rien refuser à ma meilleure cliente. Mais vous connaissez les règles de la maison : nous déclinons toutes responsabilisées une fois le voyage achevé. »

Rukia sourit et le capitaine Ukitake se leva et posa une main sur son épaule, la rassura sans un mot, juste avec son sourire presque magique capable d'apaiser toutes ses craintes. Kunae semblait quant à elle moins convaincue par le discours du scientifique. Comment pourraient-ils pénétrer dans l'Olympe ? Elle trouvait Urahara trop présomptueux, mais au moins il semblait faire son maximum pour ses amis. Le capitaine la salua d'un signe de tête et accompagna Rukia vers le salon. Urahara les suivait toujours pensif, mais il souhaita tout de même un bon rétablissement à son invité avant de s'éclipser. Celle-ci regarda son compagnon toujours mal en point, puis se rallongea lentement et finit par s'endormir inquiète de la tournure des évènements.

Une fois arrivée au salon le petit groupe retrouva Ishida, qui observait par la fenêtre les deux enfants, Jinta et Uryu balayer l'entrée du magasin. Réveillé par les bruits de pas, le quincy observa attentivement le capitaine de la treizième division. Pour un shinigami, celui-ci lui paraissait disons gentil, il avait du mal à le détester comme il était censé le faire.

Le dit capitaine prit alors la parole :

« - Je n'ai plus rien à faire ici, je vais voir le capitaine Soifon puis je regagnerai ma division Rukia je suppose que tu veux rester ici. »

La shinigami acquiesça puis son capitaine reprit :

«- J'accepte à condition que tu restes prudente. Je vous remercie pour l'hospitalité Kisuke, au fait vous savez où est Soifon ? »

Urahara hésita un instant puis répondit :

« - J'ai ma petite idée, restez ici, je vais vérifier. »

En effet, si Soifon s'était calmée depuis son arrivée, elle était toujours passablement irritable. Elle lui en voudrait à coup sûre de l'avoir laissée dormir dans un moment pareil, si en plus il envoyait un capitaine la réveiller il finirait au mieux alité sous des tonnes de bandages sinon six pieds sous terre. Cette perspective ne l'enchantait guerre pour le moment. Il quitta donc la pièce et se dirigea vers son laboratoire où la jeune femme dormait toujours sous sa veste. Auparavant dans son sommeil, ses traits étaient détendus, elle paraissait plus apaisée. Cependant aujourd'hui, même endormie, on ne voyait aucun apaisement dans son expression au contraire, on aurait dit qu'elle se débattait. Urahara s'approcha doucement d'elle puis s'abaissa légèrement et lui secoua délicatement l'épaule et murmurant :

« - Capitaine, on vous appelle, capitaine. »

Celle-ci remua légèrement ne reconnaissant pas la voix qui osait troubler son sommeil déjà agité. Il aurait voulu qu'elle se réveille avec le sourire. Urahara après un moment d'hésitation s'approcha et ajouta d'une voix plus douce que d'habitude :

« - Tu sais d'ordinaire j'adore quand de jolies jeunes femmes s'endorment dans mes bras, la plus part du temps j'attends qu'elles se réveillent avec un bouquet de fleur, mais le devoir t'appelle ma petite chérie. »

Soifon ouvrit un œil l'esprit encore dans les limbes se demandant qui l'appelait ainsi. Avant qu'elle ne retrouve entièrement ses esprits Kisuke ajouta avec un sourire coquin :

« - Non tu as raison, je vais t'amenais des roses sur le champ ma princesse. »

Malheureusement pour le pauvre commerçant la jeune capitaine n'avait pas le même sens de l'humour. En effet à peine s'était-il tut qu'il sentit sur sa joue une douleur aigue qui le fit vaciller. Une chose était sure les réflexes de la capitaine de la seconde division étaient intacts. Maintenant assis à un mètre d'elle, le sourire rieur et le regard joueur, une main sur sa joue encore brulante il observait non sans un certain amusement la jeune femme assise sur son canapé. Il faisait face à une Soifon médusée qui le fixait avec mépris:

« -Espèce de sale pervers, où tu te crois ? »

Au même moment un frisson parcourut le corps de la jeune femme, elle était bien calée entre les coussins du canapé. Mine de rien ce canapé était plus tôt confortable, elle ne put s'empêcher de remonter sur ses épaules tièdes l'étoffe verte qui lui faisait office de couverture. Urahara n'était pas du genre à prendre mouche pour si peu, au contraire.

La main de la jeune femme se crispe, ce type avait un don celui de la mettre en quelques instants hors d'elle, ce qu'elle considérait plus tôt comme une malédiction. Il n'arrêtait pas de sourire, plus elle le méprisait plus il lui souriait. Elle avait horreur des bons sentiments, des étalages d'émotions. Peu importe que pour la plupart de shinigamis il soit considéré comme un génie il n'en demeure pas moins un idiot, lui avec son sourire niais, sa compassion écœurante et son aptitude à se mêler de tout. Tout en lui l'énervait. Pourquoi prenait-il chacune de ses attaques comme une main tendue vers lui ?

Kisuke ne se releva pas au contraire il s'installa plus confortablement en prenant un coussin que la petite furie avait fait tomber puis il répondit d'une voix chantante :

« - Je t'ai fait peur en te réveillant, mais j'espère au moins que ces quelques heures de repos t'ont étés profitables. »

Les pensées de Soifon s'accélèrent, comment ça elle s'était endormie ! Elle ferma les yeux un instant, c'était vrai. COMMENT !NON ! Elle s'était belle et bien endormie après s'être effondrée dans les bras de cet abruti. NON ! Elle s'était endormie dans ses bras, cette pensée la fit vaciller en arrière. Son dos heurta de dossier du canapé et elle s'emmitoufla d'avantage dans sa couverture émeraude. De tous les abrutis qu'elle connaissait- elle en connaissait d'ailleurs beaucoup- il avait fallu que cela tombe sur lui, quelle honte. Combien de temps s'était-elle endormie ? Elle regarda l'horloge furieuse cela faisait environ six heures qu'elle était là. Elle fulminait, cet imbécile aurait dû la réveiller avant ! Elle venait de perdre six heures alors que sa maitresse était détenue on ne sait où. Elle ne se retient plus :

« - Espèce d'idiot tu m'as laissée dormir alors que Maitresse Yoruichi est au main de l'ennemi !On ne sait quasi rien sur eux ni sur le lieu où il la détienne !Tu n'es qu'un…. »

Elle ne put finir sa phrase car le dit idiot la coupa :

« - Calme toi un peu, il fallait que tu te reposes pour venir secourir nos disparus, non ? C'est bien beau de savoir où ils sont si l'équipe de sauvetage n'est pas en forme, on n'arrivera à rien. »

La colère de la capitaine se calma quelques secondes- cet imbécile avait son utilité- puis elle reprit :

« - Quoi !Tu sais où elle est mais qu'est- ce que l'on fait là ? Nous devons partir sur le champ. »

Urahara la stoppa d'un signe de main, il n'avait pas réprimé son sourire quand il avait entendu le 'on' et le 'nous'. Il était rare qu'elle l'utilise, surtout pour lui.

« - Il me faut encore 7 heures avant que je ne parvienne à ouvrir le portail, je ne peux pas faire mieux. »

Soifon le fixa mi soulagée, mi angoissée. Encore 7 heures à attendre. Urahara se leva et prit place devant les écrans de son ordinateur. La capitaine se leva et alla le rejoindre, elle avait conservé sa couverture et observait les écrans cherchant ce à quoi il pouvait bien servir. Devant l'intérêt de la capitaine, Kisuke lui précisa :

« - Je cherche l'endroit où la densité de certaines particules sont prédominantes afin de nous rapprocher de la barrière de l'Olympe, l'endroit où vit les anges, ça va me prendre quatre heures de scanner l'Huenco Mundo ensuite, je nous enverrais au plus près et j'utiliserais ça pour franchir la barrière, ça devrait marcher je pense. »

Il avait pointé du doigt une capsule étrange devant le regard interrogateur de la jeune femme il précisa :

« - Je vous expliquerais plus tard son fonctionnement. »

Soifon demanda alors :

« - Pourquoi sept heures alors ? »

Urahara qui s'attendait à cette question regarda alors la jeune femme et répondit :

« - Une fois sur place cette capsule mais environ 3 heures à s'activer. »

Il ajouta alors avec ce qu'elle considérait comme son sourire niais par excellence :

« - On la ramènera, on va tous les ramener. »

Elle lui donna alors un léger coup sur l'épaule ce qui étonna un peu le scientifique, qui élargit son sourire. Elle n'avait pas besoin d'entendre ses boniments, et d'être réconfortée. Cependant pour une fois elle s'avoua qu'il était plus tôt convainquant pour dires ses idioties.

« - Je vais prévenir les autres et former une équipe. Le shinigami suppléent pourrait être utile je l'avoue, tu penses que... »

« - Oui, n'imagine même pas partir sans lui et ses amis, ils ont un faible pour Byakuya et Yoruichi. »

« - Dans ce cas je vais aller les voir. » répondit elle en s'apprêtant à quitter la pièce. Kisuke ayant en un sursaut de mémoire l'interpella :

« - Le Capitaine Ukitake te cherche »

Elle lui fit un signe de tête alors qu'elle allait franchir le pas de la porte Kisuke l'interrompit de nouveau avec un sourire rayonnant :

« - Tu comptes sortir comme ça ? »

La jeune femme ne comprit pas immédiatement où le commerçant voulait en venir. Elle passa sa main dans ses cheveux pour vérifier si ses mèches n'avaient pas changé de places. Rassurée, elle replongea son bras dans le cocon que sa couverture formée. Elle était sans doute dans la pièce la plus froide de la maison, le matériel du scientifique était bien capricieux, à l'image de son propriétaire selon elle, il ne fonctionnait qu'en dessous de 15 degrés. Elle le fixa un instant en essayant d'imaginer qu'elle idée tordue lui trottait en tête. Néanmoins c'était une peine perdue : l'esprit des idiots heureux était impénétrable.

Le sourire toujours plus radieux il ajouta :

« - Je suis touché, vraiment. Mais tu sais tu pourrais la portait mieux que ça.»

Sur ces mots il se leva et s'approcha de la jeune femme qui s'inquiétait d'autant plus qu'il avançait vers elle. Il était à moins d'un mètre d'elle maintenant. Soifon commença à se crisper se demandant ce que lui voulait ce pervers. Il bougea l'une de ses mèches. Elle faillit le gifler de nouveau, mais dans l'optique qu'il allait devoir faire équipe pour le sauvetage de Yoruichi elle s'en abstint. A l'avenir personne ne pourrait lui dire qu'elle a un control incertain de ses humeurs. Celui-ci ensuite attrapa la couverture et la lui reposa sur ses épaules puis il s'éloigna d'un pas en déclarant :

« - Je confirme le vert te va à ravir. »

Elle le regarda sceptique puis quitta la pièce, elle entendit la voix du capitaine Ukitake dans le salon et le rejoignit.

« - Capitaine, vous souhaitez me voir ? »

Ukitake ne put s'empêcher de sourire en la voyant arriver.

« - Je vois que vous avez croisé Kisuke. »

« - En effet » répondit-elle d'une voix platonique.

Cependant l'autre capitaine la regardait toujours d'une étrange manière. Soi Fon examina alors la couverture elle y vit une manche à droite une autre à gauche, elle avait de moins en moins l'air d'une couverture. Elle observa alors le bas de la chose qui lui faisait office de couverture, elle y vit des losanges blancs. Décidément sa couverture ressemblait de plus en plus à la veste du roi des imbéciles.

La jeune capitaine vira au rouge sous l'œil amusé de la petite assemblée. Elle retira d'un geste brusque la veste.

« - Ce n'est pas ce que vous croyez ! » se défendit elle.

Ishida et Rukia s'abstinrent de répondre. En effet la capitaine n'était pas réputée pour son sens de l'humour ou sa compassion comme en pouvait témoigner son vice capitaine.

Seul le capitaine eut le cran de lui répondre avec un large sourire:

« - Mais on ne croit rien. »

Elle détestait les gens qui souriaient. Cependant elle avait mieux à faire que se ridiculiser avec cette veste. Elle prit alors la parole :

« - Je suppose que vous avait interrogé l'ange, vous allez me dire l'essentiel, puis vous pourriez rejoindre la Soul Society et m'envoyer quelques hommes, on doit être prêt à partir dans 3 heures. »

Elle avait raccourci le délai, mais mieux valait être prévoyante. Elle réfléchit quelques secondes il lui fallait des shinigamis expérimentés et assez puissants pour cette mission. Toutefois elle ne pouvait pas faire appel aux capitaines, sinon la sécurité du Sereitei serait remise en question. En cas d'attaque ils mettraient trop de temps à revenir de L'Olympe il lui restait donc les lieutenants. Le choix lui parut évident.

« - Vous pourriez m'envoyez Abarai, Ikkaku, Ayasegawa, Hiagai, et Kira ainsi que la deuxième de mes unités. »

Elle regarda ensuite Rukia puis s'adressa à son capitaine :

« - Je la prend aussi si vous ne voyez pas d'objection. »

Joshiro hésita un instant puis répondit qu'il était d'accord. Elle se tourna vers le quincy et lui demanda :

« - J'ignore si vous et vos amis comptaient venir, en tout cas je n'y vois aucune objection. »

Ishida prit une profonde respiration avant de répondre :

« - Nous avons une dette en vers Yoruichi, on viendra. »

Puis il ajouta d'un ton grave :

« - Maintenant, je parle uniquement pour moi. Que les choses soient claires je ne vous aide pas, shinigamis j'apporte juste une assistance à une amie en détresse que vous avez rejetée. »

Rukia regarda la shinigami aux deux nattes avec angoisse mais Soifon le fixa un instant avant de répondre :

« - Les choses sont claires, soyez en certain. »

« - Dans ce cas je vais prévenir les autres »

« - Je t'accompagne » précisa la jeune Kuchiki.

Tous deux quittèrent la pièce, impatients d'annoncer la nouvelle aux autres.

Joshiro discuta un quart d'heure puis ils en vinrent à la même conclusion. Les deux anges étaient trop faibles pour les accompagnés. Kunae leur avait fait une carte mais Soifon restait méfiante. Elle n'était pas du genre à faire confiance au premier venu. Il fallait quelqu'un pour assurer la protection des deux anges ici présents, ils pourraient encore être utiles. Ils seraient trop dangereux d'amener des inconnus à la Soul Society. Soifon réfléchit un moment, elle ne pouvait pas confier la garde des anges à son lieutenant, cela équivalait pour elle à les servir à l'ennemi. Il fallait au moins deux personnes pour cette mission. Finalement elle se décida de laisser Kira et Hisagi à Karakura. Une fois la discussion terminée, Joshiro ne s'éternisa pas et rejoint sa division où il envoya un message aux lieutenants concernés. Il envoya également un message au Capitaine Hitsugaya qui lui apprenait que Soifon le lui confiait les reines en son absence.

En effet elle ne voulait pas surcharger Joshiro qui avait déjà une santé fragile avec des responsabilités supplémentaires. Elle n'avait aucune confiance en Mayuri, Zaraki n'était pour elle qu'une brute surpuissante et le capitaine Kyouraku manquait toujours de sérieux. Il ne restait donc pour elle que trois capitaines aptes à la remplacer. Le capitaine Hitsugaya, le capitaine Komamura, et le capitaine Unohana cependant le premier était plus habitué à ce genre d'enquête. Elle décida d'envoyer un rapport au commandant général lui demandant officiellement l'autorisation de la mission de sauvetage.

Une fois l'autorisation obtenue elle s'empara de l'horrible veste verte et fonça vers le laboratoire du scientifique douteux. Elle claqua la porte pour marquer son entrée. A cette douce mélodie l'homme au bob tressaillit et ce retourna vers elle avec un sourire toujours aussi radieux. Il était ravi qu'elle vienne le voir une nouvelle fois de son plein gré, il le raconterait plus tard à Yoruichi. Une légère ombre traversa ses yeux à l'évocation du nom, mais son sourire s'élargit quand il vit Soifon fulminer à sa porte.

« - Ah ! Ma délicate princesse est de retour. »

Il avait nettement insisté sur la notion ' délicate', chose qui n'amusa guère la jeune femme.

Elle s'avança et lui lança sa veste à la figure. Celui-ci la déposa à son tour sur un coin de son bureau.

« - Tu pouvais la garder, tu sais. Elle tiendrait chaud ici. Moi ça va, mais je suis heureux que tu t'en inquiètes.»

Pour toute réponse, il n'entendit que la jeune capitaine lui répétait qu'il n'était qu'un sombre imbécile. Rien de bien méchant venant de sa part pensait-il. Je ne dois pas le tuer avant d'avoir retrouvé Maitresse Yoruichi médita-t-elle de plus en plus fort. Pour changer de sujet elle lui demanda si ses recherches avançaient bien. Debout, derrière lui elle fixait les écrans depuis un petit moment lorsque Urahara sortit sans dire un mot un tabouret de sous son bureau qu'il déposa à côté de lui. D'abord suspicieuse, elle examina le tabouret avant finalement de s'assoir et d'attendre en frissonnant, que le scientifique localise l'Olympe.

On attendit du bruit dans la maison, les lieutenants étaient sans doute arrivés. Elle alla à les saluer, leur demanda d'attendre ici qu'il localise l'Olympe. Elle précisa à Kira et Hisagi qu'ils allaient rester ici pour protéger les anges blessés. Les deux shinigamis parurent déçus mais ne firent aucun commentaire. Ichigo s'était joint au groupe et discutait avec Renji. Elle chargea Rukia de les mettre au courant des informations qu'ils avaient obtenues puis elle retourna dans le laboratoire. Elle jetait de temps en temps des regards furtifs sur la veste ce qui amusa l'homme au bob, qui finalement fut pris de compassion pour la protégée de Yoruichi. Sans un mot il prit la veste et lui mit sur ses épaules. Alors que la capitaine allait s'énervait il dit simplement :

« -Yoruichi va me passait un savon si tu attrapes un rhume chez moi. Je suis désolé pour toi mais je crains d'avantage ses colères que les tiennes. »

Soifon ne sut pas quoi répondre et reporta son attention sur les écrans. Urahara crut alors entendre un merci, mais il n'osa pas demander à la capitaine de répéter.