Disclaimer: Les personnages appartiennent à Stephenie Meyer et l'histoire à Jocelyn Torrent.

N/A: Voilà le chapitre 9 avec beaucoup trop de retard à mon goût, mais bon. J'essaye de trouver du temps pour continuer, je n'abandonne pas, mais les délais peuvent être longs, je m'en excuse. Bonne lecture!

Chapitre 9: Visites

Je m'étais réveillée longtemps avant d'avoir ouvert les yeux. Pour une quelconque raison, je ne pouvais me résoudre à me réveiller. C'était comme si une partie de moi voulait se rendormir pour encore dix jours. Au moins jusqu'à ce que cette épreuve soit finie. Ma tête palpitait. Ce n'était pas vraiment douloureux mais tout de fois ennuyant. Cependant, je l'accueillais à bras ouverts. Ça me distrayait de ce qui s'était passé. Comme le fait qu'Alice Cullen avait été écrasée entre deux voitures. Et le fait que c'était de ma faute. Mes yeux commencèrent à se remplir et je m'assis rapidement, accueillant la douleur de ma tête. Les sanglots vinrent instantanément et même si ça me faisait mal de me mettre dans cet état, je m'en foutais. Était-elle morte? L'avais-je tuée? Allais-je être accusée? Non, c'était stupide. Je ne conduisais pas. Qui conduisait? Je tentai de trouver le nom mais sans succès. Peut-être que je ne le savais pas. Tout était si confus. Tout était si merdique. Et, comme toujours, tout était de ma faute.

Quelqu'un plaça sa main sur ma tête et je m'éloignai instinctivement, levant les yeux. Charlie avait fait un pas en arrière et me regardait avec inquiétude. Je soupirai, plus que soulagée de le voir, et me détendis, séchant mes larmes. Charlie parut soulagé aussi et il s'assit sur le bord de mon lit, mettant sa main sur ma tête. ''Comment te sens-tu, Bells?'' Je gémis, m'étirant. On aurait dit que j'avais été dans la même position pendant des heures. Regardant autour, je réalisai que je n'étais pas dans un hôpital comme je l'avais pensé, mais dans ma chambre. Ma tête, que je me rappelais douloureuse, commença à palpiter de nouveau et je m'adossai contre les oreillers.

''Je vais bien, je suppose. Qu'est-il arrivé?''

''Un punk qui ne sait pas conduire. Glissé sur la glace et, euh, s'est écrasé contre ton camion. Et... euh... Alice.''

Je regardai ses yeux se remplir de tristesse et instantanément ma poitrine sembla plus lourde. Les mots sortirent tranquillement et je fus soulagée que Charlie écoutait attentivement pour ne pas avoir à répéter. ''E-Elle va bien?'' Charlie haussa les épaules, partageant la même expression que moi.

''Je ne sais pas, Bella. Carlisle, son père, est venu la prendre personnellement dans l'ambulance. De ce que j'ai entendu dire, il ne laissera personne d'autre la toucher. Pour l'instant, tout le monde le laisse s'occuper d'elle mais je ne sais pas combien de temps ça va durer. Ils veulent aider, tu sais?'' Je hochai la tête, légèrement soulagée du fait qu'elle était au moins en vie. Bien que ça ne m'aida pas autant que je l'avais espéré. Charlie soupira en caressant mon genou et je lui souris. ''Je suis content que tu ailles bien, Bella. Tu m'as donné une sacrée frousse.''

Je me penchai, prenant l'initiative d'entourer son cou de mes bras. Charlie soupira et me serra un peu plus fort. Je lui tapotai le dos à quelques reprises et il se leva, reniflant bruyamment et appuyant ses mains sur son étui à pistolet. ''Eh bien, euh, je vais te faire quelque chose. Tu as faim, soif?''

''De l'eau serait génial, merci.''

''Très bien,'' Il me sourit et sortit rapidement. Je souris et l'écoutai descendre les escaliers. Même si je me sentais mal pour lui, j'étais plutôt contente que Charlie pleure. Il devait en être embarrassé, mais ça me prouvait qu'il tenait à moi. Et ça signifiait vraiment quelque chose pour moi. C''était probablement parce que je ne l'avais pas vu depuis longtemps. Ou peut-être que c'était un effet résultant de l'accident. L'accident. Je soupirai de nouveau,balançant mes jambes sur le bord du lit. Je devais aller à l'hôpital, voir Alice et m'assurer qu'elle allait bien. Bien que je sois un peu étourdie à la suite de mon évanouissement, je commençai à me sentir mieux comme je me penchais pour attacher mes chaussures. En finissant la première, j'entendis Charlie monter les escaliers. Il ouvrit la porte un instant plus tard et me regarda du cadre de porte, sa main agrippant fermement le verre d'eau glacée.

''Bella, que fais-tu? Tu as besoin de repos et ça vient strictement du Dr. Cullen.''

''Ouais, je suis sûre qu'il ne veux pas que j'interfère,'' Murmurai-je à voix basse avant de regarder mon père. ''Papa, je dois aller à l'hôpital. Alice... Alice a été blessée juste en face de moi, coincée entre mon camion et un autre. Je... je me sens juste coupable.'' Je laissai tomber ma tête et entendis Charlie avancer dans la pièce. Il posa le verre à côté de moi et je le pris, sentant le retour de ma soif extrême. Il me regarda caler le verre et le reprit, le tenant sur ses genoux.

''Bella, ce n'est pas de ta faute. Tu dois le savoir. C'était le trou de cul qui conduisait le van. S'il n'avait pas fait de vitesse, l'accident ne serait jamais arrivé. Le fait que c'était contre ton camion est juste une coïncidence malheureuse. Et je sais que ça va te paraître horrible, mais je suis content que ce ne soit pas toi qui a été touchée.'' Il leva les yeux vers moi avec un étrange regard de chien blessé et je hochai la tête en me détournant. Je savais ce que Charlie voulait dire et sa sincérité me touchait, mais la culpabilité m'envahissait toujours. Si je n'avais pas demandé à Alice de venir, si j'avais juste gardé mon nez hors des affaires des autres, personne n'aurait été blessé. On aurait tous été en classe et il se serait simplement écrasé contre mon camion, rien de plus.

''Merci, papa, mais c'est juste quelque chose que je dois faire. S'il te plaît, puis-je aller à l'hôpital?'' Charlie m'étudia pendant un moment, ses yeux fixés sur ma tête blessée. Puis il soupira et fit un pas dans le couloir.

''Au moins, laisse-moi m'assurer que tu es apte à conduire,'' Dit-il. Je finis rapidement d'attacher mes souliers et sortis de ma chambre, me sentant beaucoup moins désorientée une fois debout. Charlie se tenait devant la porte de sa chambre et il pointa le plancher de bois sur lequel je me trouvais. ''Tu vois cette ligne?'' Il mit son pied sur une craque qui faisait une ligne droite. ''Tu dois marcher dessus.'' Je lui jetai un regard sceptique, mais il se contenta de hausser les épaules, attendant de me voir continuer. Soupirant, je mis un pied sur a petite ligne et commençai à marcher dessus, un pied droit devant l'autre, jusqu'à ce que je sois à quelques pas de mon père. Il hocha la tête et me regarda. ''Dis l'alphabet à l'envers.''

''Papa, franc-''

''Bella, tu n'es pas saoule. Si tu es dans le bon état d'esprit tu peux le faire. Je dois savoir.''

''Z,Y,X,W,V... U,T,'' Je m'arrêtai, disant l'alphabet dans le bon sens dans mon esprit. ''Euh... S,R,Q,P...'' Charlie leva une main pour m'arrêter et approuva de la tête.

''C'est bon. Tu as fait mieux que moi la première fois que j'ai du passer par là. Quoique... j'étais peut-être dans un état d'esprit différent. Alors, Bella, tu es libre de partir. Mais s'il te plaît, s'il te plaît sois prudente. Si tu te sens étourdie ou quoi que ce soit, reviens et si tu ne peux pas le faire, appelle-moi. Comprends-tu?'' Je hochai la tête doucement et Charlie expira avec force, secouant la tête. ''Ok, je repars au travail. Si je travaille pendant e déjeuner, je serai de retour quelques heures plus tôt. Je vais voir si Mike Shepherd peut couvrir le reste de mon quart de travail.''

''Ce n'est vraiment pas nécessaire, papa.''

''Par l'enfer, oui! Ne discute pas sur ce point, Bella.'' Ses yeux devinrent durs de nouveau et je hochai la tête, obéissante, gardant la bouche fermée comme je le suivis dans l'escalier. Il monta dans sa voiture de patrouille au même moment où je grimpais dans mon camion. J'attendis qu'il parte le premier mais il me fit signe d'y aller avant lui. Je roulai les yeux. Peut-être que le papa flic pouvait être un peu trop protecteur. Mais au moins ses intentions étaient bonnes. Aussi doucement que je le pouvais pour impressionner mon père, je sortis de l'allée. Puis j'appuyai lentement sur le gaz et me dirigea sur la route. Charlie me suivit pendant quelques pâtés de maison dans la mauvaise direction avant que je ne le vois tourner dans une rue résidentielle pour retourner au poste. Je roulai des yeux de nouveau; heureuse en quelque sorte d'être hors de son oeil vigilant. Ce devait être l'adolescente rebelle en moi qui était habituellement endormie. Me sentant toujours bien, j'augmentai ma vitesse. Le camion gémit mais se calma lorsque j'atteignis 40 mph.

L'hôpital était à la limite de la ville et tandis que la pancarte indiquait Hôpital Communautaire de Forks, je restai sceptique. C'était un petit bâtiment pour un hôpital et je me demandai brièvement si on pouvait accueillir une personne dans l'état d'Alice. Peut-être avait-elle été transférée à Tacoma. Bien, on était une ville forestière, alors peut-être que nous étions assez avancés puisque l'industrie forestière était dangereuse. La culpabilité monta de nouveau en moi mais je la laissai de côté comme je me stationnais et sortais de mon camion. En dépit de ma maladresse, mes accidents ne m'avaient jamais conduite à l'hôpital, alors c'était assez nouveau pour moi. En en sachant si peu, j'allai vers le bureau de la réceptionniste. Elle m'ignora pendant quelques secondes, puis me fit un demi-faux sourire en levant la tête. ''Bonjour, je me demandais si Alice Cullen était ici?'' La réceptionniste me regarda pendant quelques minutes avant de battre des paupières.

''Seule la famille peut la voir en ce moment.''

''Et le Dr. Cullen?''

''Il est de la famille. Il la voit en ce moment.''

''Madame, vraiment, c'est un cas particulier. J'ai été impliquée dans l'accident d'Alice. Je dois m'assurer qu'elle va bien.''

''Il n'y a rien que je puisse faire.''

Son attitude commençait vraiment à m'énerver. Elle n'avait aucune raison d'être comme ça. Je tapai mes doigts sur le comptoir avec colère et soupirai. Elle roula des yeux en ma direction et je toussai, gagnant son attention une fois de plus. ''Regardez, madame, vous pouvez soit me laisser voir le Dr. Cullen, ou je me donne une raison de le voir. Je viens de vivre un accident traumatisant et je suis capable de tout à ce stade.''

''Bien essayé, ma belle,'' Répondit-elle, retournant à son ordinateur. Je grimaçai et me détournai. Comme je m'apprêtais à faire mon premier pas à l'extérieur, j'entendis des portes s'ouvrir derrière moi. Je regardai en arrière, simplement par curiosité, et remerciai rapidement ma bonne étoile. Dr. Cullen sortait de la porte. Bien, je supposais que c'était lui. Il était grand, mince et pâle. Il avait une épaisse chevelure blonde et des yeux dorés les plus magnifiques. Il ressemblait à Alice et les autres. Ce devait être lui. Et il semblait marcher vers moi Il me sourit lorsque je rencontrai ses yeux et je lui rendis, incapable de me retenir.

''Je pense vous avoir dit de m'informer si Mrs. Swan venait, Brenda,'' Dit Carlisle à la réceptionniste comme je m'approchais. Me sentait plus que fière de moi-même, je la regardai. Elle ne me regarda pas, mais je me sentais tout de même bien.

''Elle... euh... elle ne m'a jamais dit son nom. Je ne savais pas,'' Balbutia-t-elle. Je la regardai admirer les traits saillants du médecin et souris. La pauvre chose était tout simplement ébloui par lui. De toute façon, j'avais fait une conne de moi la première fois que j'avais vu Alice. Peut-être que je ne devrais pas parler.

''Eh bien, peut-être que la prochaine fois il serait préférable de demander.'' Carlisle sourit doucement à la fille et, j'ose le dire, sincèrement. Elle lui retourna comme une fille de mon âge, pratiquement évanouie à ses pieds. Je roulai des yeux, une habitude aujourd'hui, et remarquai que le docteur me regardait. ''Bella, peut-être veux-tu venir avec moi?'' Demanda-t-il d'un ton apaisant. J'acquiesçai et il se retourna vivement, poussant un bouton pour ouvrir la double porte menant à l'hôpital proprement dit. ''Comment te sens-tu, Bella? Juste un simple coup sur la tête, non?''

''Ouais, je vais bien. Charlie, Chef Swan, m'a fait marcher sur une ligne droite avant de me permettre de venir ici.'' Carlisle eut un petit rire et haussa les épaules en tournant dans un autre couloir.

''Bien, ses intentions étaient bonnes, je lui donne cela.'' Carlisle s'arrêta à un comptoir vide et se retourna pour me faire face. Je regardai autour et remarquai qu'il n'y avait personne autour. Ça me donna littéralement la chair de poule. Cependant, les yeux de Carlisle reflétaient la gentillesse et ça me calma un peu, même si les tueurs en série utilisaient la même façade.''Alice a demandé de tes nouvelles, Bella, sans nécessairement vouloir te voir, ''Commença-t-il en étudiant ma réaction attentivement. Je me redressai et m'assurai de le regarder dans les yeux pour me concentrer. ''Et je vais te permettre d'y aller. Je ne peux qu'espérer que tu gardes ton sang froid.''

''Est-ce qu'elle... a l'air mal en point ou quelque chose?''

Carlisle sourit en hochant la tête, comme s'il cachait quelque chose. ''C'est tout ce que je demande, d'accord?'' Encore un peu confuse, je hochai la tête et il me guida dans le couloir avant de s'arrêter devant une porte. Je lui fonçai presque dedans et avant qu'il n'ouvre la porte, je jetai un regard plus loin. Le reste de la famille, sans doute, attendait dans une salle privée. Je reconnus chacun d'entre eux que j'avais vu à l'école. La seule personne différente dans leur groupe était une autre femme, que je supposai être Mme Cullen. Soudainement ils semblèrent tous prendre conscience de ma présence et leurs étranges yeux tombèrent sur moi. Mme Cullen me donna un court sourire alors qu'Edward me jetait un regard furieux. Emmett semblait plutôt regarder au travers moi et Rosalie... Je n'arrivais pas à lire l'expression de Rosalie. ''Prends ton temps,'' Dit calmement Carlisle en ouvrant la porte. Je hochai la tête et entrai dans la salle, entendant le déclic de la porte qui se refermait sur moi.

La pièce était assez grande pour une chambre d'hôpital. Il n'y avait qu'un lit et pas de fenêtre, de sorte que la pièce entière était assez sombre. Cependant, la lumière du couloir s'infiltrait par les persiennes de la porte et quand je m'ôtai du chemin, elle éclaira la salle un peu plus. Je pouvais voir la petite silhouette d'Alice se déplacer lentement sous les couvertures bleu pâle. Doucement, je m'approchai du lit. Je pouvais la voir s'asseoir et je savais qu'elle me regardait mais son visage était dans l'ombre. ''Hey, Alice...'' Murmurai-je en arrivant aux côtés de son lit. Son visage m'était plus clair et je pouvais voir qu'elle me regardait de manière incrédule.

''Pourquoi es-tu venue ici?'' Demanda-t-elle, bougeant sans relâche dans le lit. Je regardai ses mouvements, remarquant ses hanches qui bougeaient avec facilité.

''Je suis venue te voir. Comment diable fais-tu ça?'' Je pointai sa taille et elle cessa de bouger instantanément, se détendant lentement contre les oreillers. ''Tu... tu ne peux pas faire ça.'' J'étais dans un état soudain d'incrédulité. Avec tout ce qui s'était passé, j'avais complètement oublié mes théories et mes soupçons. Je ne pensais qu'au bien-être d'Alice. Mais maintenant, tout me revenait à un rythme remarquable et je dus agripper les barreaux du lit pour me stabiliser. Alice n'avait toujours rien dit et le silence produisait un bourdonnement dans mes oreilles. ''Alice, désolée mais tu devrais être morte!''

''Ce n'était pas aussi pire que ça en avait l'air,'' Répondit-elle rapidement et timidement. Très bien joué.

''C'est faux.''

''Mets-tu en question mes blessures, Bella? Je ne peux toujours pas me lever et marcher. Je suis en pleine guérison.'' Son ton était devenu plus dur et je regardai son front se plisser. Je jetai à nouveau un regard sur ses hanches, puis à nouveau son visage. Je ne pouvais pas faire une pause. Non pas que j'aie toujours raison, mais j'étais fatiguée que tout le monde doute de ce que j'avais fait ces derniers jours. Je regardai autour de la salle et remarquai qu'Alice n'était branchée à aucun moniteur. Il n'y avait pas d'intraveineuse dans son bras non plus. Elle était juste... couchée dans un lit.

''Comment diable fais-tu pour ne pas avoir besoin de ça! ''Criai-je, faisant signe vers la machine qui aurait dû être là. Alice me regarda comme si j'étais stupide et quelque chose explosa en moi. Alice agrippait ses draps de plus en plus fort et elle me défiait du regard. J'avais l'intention d'arracher ses couvertures et d'exposer son corps indemne, mais sa prise m'empêchait de le faire. Au lieu de cela, je baissai le regard et me déplaça jusqu'à la fin du lit. ''Peux-tu vraiment ne pas bouger, Alice?''

''Je peux un peu. Ça fait encore mal.''

''Alors, tu ne devrais pas être capable de m'empêcher de faire ça,'' Dis-je en défaisant les draps au bout du lit. J'aurais juré l'avoir entendue grogner, mais elle ne fit aucune tentative pour bouger. Une fois les draps libérés, je les jetai sur le côté du lit, exposant Alice dans sa petite robe d'hôpital. J'étudiai ses jambes pâles. Il n'y avait pas une seule égratignure.

''Bella, non. Tu ne vas pas aimer ce que tu vas voir,'' Me mit en garde Alice, repliant ses jambes vers elle. Je secouai la tête, une femme en mission voyez-vous, et tendis la main vers l'ourlet de sa robe. En un instant, la main d'Alice fut fermée autour de mon poignet, le serrant avec une force suffisante pour attirer mon attention sans me blesser. ''Non,'' Gronda-t-elle de nouveau, ses yeux froids et durs. Pour la première fois depuis que j'avais rencontré Alice Cullen, je ressentis de la peur. Et je détestais ça. Alice serra mon poignet une dernière fois et le jeta vers moi avant de se recouvrir. Je fis un pas en arrière et elle se moqua ironiquement, les bras croisés. ''Honnêtement, que pouvais-je faire de plus? Oui, c'était une erreur pour moi de vouloir me rapprocher de toi en premier lieu mais j'ai tout arrêté! J'ai tout arrêté, Bella, et j'ai essayé de mon mieux de rester loin de toi. Tu n'as pas le droit d'être ici compte tenu de toutes les circonstances.''

''Tu appelles ça rester loin de moi me regarder pendant mon sommeil? Tu as une drôle de définition, Alice,'' Répondis-je, en colère qu'elle me traite de cette façon. Alice soupira, secouant la tête en regardant vers la porte. Puis elle laissa tomber ses bras sur ses genoux et me regarda de nouveau.

''Bella, si tu pars maintenant sans poser de questions, je te promets que je vais te donner toutes les réponses.''

''Quand?''

''Ce soir,''

''Je ne peux pas revenir ici ce soir.''

''Je vais venir. Mais s'il te plaît laisse-moi seule.''

Je soupirai en regardant la porte. ''Est-ce que tu me promets vraiment, Alice? Parce que j'en ai assez d'être l'idiote de service.'' Mes yeux se remplirent de larmes, plus de colère qu'autre chose et je les essuyai rapidement. Cependant, le changement dans l'expression d'Alice m'amena à croire qu'elle avait vu mes yeux briller. Son visage tomba légèrement et il se remplit de compassion. Puis elle hocha la tête en jouant avec ses mains.

''Je te promets. Nous nous verrons ce soir.''

J'acquiesçai, n'ayant pas assez de volonté pour rester là plus longtemps sans faire de scène immense, et sortis de la pièce. Je ne regardai même pas derrière moi pour voir si le reste des Cullen était toujours là. Je ne pouvais pas voir l'un d'eux en ce moment. La réceptionniste me dit quelque chose en passant près d'elle mais je l'ignorai, comme elle m'avait fait. Je ne voulais définitivement pas la voir. Ça aurait probablement fini dans le sang. J'étais dans une sorte de stupeur comme je revenait à la maison. Je pouvais voir la route et conduisais bien mais mon esprit était en état de choc. Mon esprit rejouait encore et encore la scène à l'hôpital. Je ne pouvais pas ne pas y penser, peu importe combien de fois j'essayais. Oui, j'avais soupçonné Alice d'être un vampire. Et oui, c'était encore plausible. Mais honnêtement, un vampire? Sérieusement? Non...j'avais toujours en quelque sorte contesté cette notion. Et je pense que c'est ce qui me gardait saine d'esprit. Mais maintenant le doute s'écartait et ça m'inquiétait. Ça m'inquiétait vraiment.

Lorsque j'arrivai finalement à la maison, j'étais mentalement épuisée. Je réussis avec peine à ramper jusqu'à mon lit où je fis une sieste bien nécessaire pour m'éclaircir l'esprit. Comme si quelqu'un ou quelque chose avait compris, je ne fus pas assaillie de rêves. C'était juste noir. Charlie me réveilla accidentellement vers quatre heures en ouvrant la porte. Il me parla doucement, sachant que je voulais me rendormir, et me fit rapidement un sandwich au fromage grillé. Je fus capable d'en manger la moitié avant de commencer à penser de nouveau. Je me rendormis et ne fus plus dérangée.

''Bella, Bella réveille-toi... '' Dit la voix appartenant à la personne poussant mon épaule. Je grognai une sorte de réponse et me redressai rapidement en me frottant les yeux. Au moment où ils furent capables de se concentrer, la créature était assise sur mon lit. Je compris tout de suite que c'était Alice. Elle était habillée dans des vêtement normaux et semblait être bien assise les jambes croisées.

''Alice... que fais-tu ici?'' Demandai-je, encore endormie. La fenêtre à ma gauche était sombre et je regardait le réveil. C'était un peu après dix heures. Alice sourit, se levant du lit et se dirigeant vers la fenêtre pour l'ouvrir de nouveau.

''Veux-tu encore des réponses?'' Demanda-t-elle, à cheval sur le rebord de la fenêtre.

''Uh-huh,''

''Eh bien viens.'' Et avec cela, elle lâcha prise et se laissa tomber de la fenêtre.