Épilogue

« Débranche le ! Débranche je te dis !

- Voilà voilà, il est débranché Franel. »

Jack était allongé sur un siège ressemblant vaguement à un siège de dentiste, à ceci prêt qu'il n'était pas sur Terre.

Deux hommes habillés de blanc s'affairaient autour de lui, débranchant les capteurs qui parsemaient son front.

Un éclair blond entra dans la pièce, et bouscula l'un des hommes pour se précipiter au chevet du 'patient'

« Mon colonel ! Colonel, vous m'entendez ? »

Sam était affolée, elle avait peur que l'expérience de ces deux extraterrestres ait mal tourné.

Ils étaient arrivés sur P4X328 trois jours plus tôt, dans le but de tester une technologie alien révolutionnaire : Les scientifiques de cette planète avaient inventé une machine extraordinaire qui prévoyait l'avenir de celui qui dormait sur le fauteuil qu'ils avaient élaboré.

Le colonel O'Neill s'était tout de suite porté volontaire comme cobaye, pensant tout d'abord à la protection de son second, seul membre de son équipe qui ait pu l'accompagner, le reste étant parti à la découverte des alentours de la ville.

Et désormais, après trois jours qu'il semblait dormir, Jack hurlait, comme jamais Sam ne l'avait entendu hurler.

Cependant, quand le dernier capteur fut enlevé, il retomba sur l'appui-tête, et ouvrit lentement les yeux.

Sam s'approcha encore, et posa une main à côté de sa tête :

« Colonel, vous allez bien ? » S'enquit-elle.

Il passa une main sur son front où perlaient quelques gouttes de sueur, et la fixa, comme s'il ne la reconnaissait pas.

« Plus jamais ça… Chuchota-t-il avant de refermer les yeux. »

Sam se tourna vers l'un de ses 'collègues' :

- Franel, voulez-vous bien attraper ma gourde qui est dans mon sac juste là ? » Elle montra l'endroit de la main, sans quitter son supérieur des yeux.

L'extra-terrestre hocha la tête, et obéit sans mot dire.

Il avait déjà lui même expérimenté sa découverte, pour voir que son futur, s'il ne changeait pas ses habitudes, serait radieux. Mais tel qu'il avait vu s'agiter son visiteur, il se dit que le pauvre terrien ne devait pas avoir un avenir aussi brillant.

Jack rouvrit les yeux, s'empara de la gourde que lui tendait le major Carter, et se redressa avant de boire.

Il avala longuement, comme s'il n'avait pas bu depuis des semaines, et s'essuya la bouche avant de se tourner vers le deuxième scientifique :

« Rassurez-moi, on peut changer ce que j'ai vu ?

Le laborantin acquiesça :

- Rappelez-vous : Vous êtes le seul maître de votre destinée. »

Jack hocha doucement la tête, et Sam se retint de lui demander ce qu'il s'était produit de si terrible. Lui même devait ensuite subir un léger lavage de cerveau, histoire d'oublier ce qu'il avait vu.

« Je ne sais pas ce que décidera le général Hammond, mais moi je ne m'approche plus de ces machines à moins de vingt mètres vous m'entendez Carter ? »

Celle-ci ne pût réprimer un léger sourire.

Elle qui avait eu un peu peur qu'une telle expérience modifie quelques peu la personnalité de son supérieur, elle était rassurée à présent… Il était toujours aussi bougon.

Franel conduisit Jack à un deuxième siège où il se laissa asseoir.

Il devait maintenant se faire aspirer ce qu'il venait d'apprendre, et jamais la perspective d'un lavage de cerveau ne lui avait semblé si douce. Après tout, si on pouvait lui faire oublier ce qu'il venait de vivre, il était preneur ! Mais il savait une chose : Jamais un lavage ne lui enlèverait les sentiments qu'il avait éprouvé durant ces trois jours : Il ne referait pas la même erreur une deuxième fois.

« Juste une question Carter avant qu'on me l'enlève…

- Mon colonel ?

- Cameron Mitchell et Vala Maldoran ? On a ça à la base ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils.

Sam chercha un moment dans sa mémoire, puis finit par secouer la tête :

- Non, pas que je sache.

- C'est bien ce qui me semblait…. Il se tourna vers son 'bourreau' qui s'affairait à tout un tas de branchements et rajouta à son adresse :

-Vos machines sont défaillantes. »

Le scientifique laissa un petit sourire amusé se glisser sur son visage, et il fit signe à Sam de s'asseoir sur un deuxième fauteuil, pensant qu'elle aussi aurait besoin d'être soulagée de certaines informations, et mit en marche le système de lavage.