Titre: L'amour n'a pas d'âge et se moque du flôt des ans.
Auteur: Sleilo
Beta: ?
Disclamer: Le monde et les personnages de Harry Potter ne sont pas à moi mais à J.K. Rowlings. Comme dit le proverbe il faut rendre à César ce qui est à César. Evidemment je ne gagne aucun argent sur cette histoire.
Paring: Harry/Severus. Ce sera donc un slash. Ceux qui n'aiment pas sont prier de simplement passer leur chemin. Les reviews homophobes seront dument sanctionnées!
§§ Prologue: La chute en arrière: §§
Je soupirai avant de regarder de nouveau le chaudron bouillonnant devant moi. Malgré tous mes efforts je venais de rater encore une fois ma potion. Normalement elle devait être bleu turquoise, mais par je ne sais quelle erreur, j'avais réussi à créer un liquide visqueux, rougeâtre.
« _ Potter, je me demande si vous savez lire! Qu'y a-t-il écrit à la cinquième ligne du tableau? » Me demanda sèchement Snape, en s'immobilisant devant mon chaudron et me foudroyant du regard.
« _ Ajouter les yeux de scarabées pilés et remuer deux fois la potion dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, professeur. » Répondis-je avec une légère grimace quand je m'aperçus que j'avais sauté cette étape.
« _ Bien Potter, alors expliquez moi pourquoi votre potion est rouge alors qu'elle devrait être bleue? »
Le ton du maître des potions était railleur et l'ombre d'un sourire vainqueur étirait ses lèvres fines.
Sans me démonté et d'une voix la plus calme possible je répliquai:
« _ J'ai oublié cette étape, professeur.
_ Vous avez oublié? Ca fera 30 points en moins pour Griffondor et vous avez gagné une retenue avec moi ce soir. Un jour Potter, c'est votre tête que vous oublierez, bien que je doute que cela change quoi que ce soit à vos résultats pitoyables. » Cingla mon professeur.
Je retins de justesse un soupir d'agacement, une fois de plus la chauvesouris graisseuse avait déversée sa rancœur sur moi. Enfin au moins cet fois il y avait une raison à peu près valable à sa colère. Ces derniers temps comme il devait s'occuper à la fois des cours de DCFM et de potions, Snape était particulièrement exécrable. Autant dire que j'avais hâte que Slugorne notre futur professeur de potion puisse se libérer et tenir la promesse qu'il avait faite à Dumbledore avant le début de l'année scolaire.
Je fus tiré de mes pensées par un « Plouf » retentissant. Malfoy venait de jeter quelque chose dans mon chaudron. Furieux je m'apprêtais à lui dire ma façon de penser, quand la potion rendue instable explosa.
Je fus projeté violemment contre l'armoire à ingrédients, qui bien évidemment se renversa sur moi, provoquant une seconde explosion.
Ensuite plus rien, rideau… Jusqu'à ce que je réveille perclus de douleur dans une salle ressemblant à ma classe de potion. Les tables n'étaient pas à leur place habituelle mais le plus surprenant était que la pièce était vide. Snape et mes camarades semblaient s'être tout bonnement évaporés dans la nature.
Précautionneusement je me relevai en ménageant mon dos en compote. Le décors me semblait étrangement flou, je devais avoir perdu mes lunettes. Après vérification je m'aperçus d'une part qu'elles étaient sur mon nez et que d'autre part que je voyais mieux sans!
De plus en plus perdu je me passai nerveusement la main dans les cheveux, pour m'apercevoir que désormais ils étaient longs et m'arrivaient aux épaules.
Par Merlin dire que je n'y comprenais rien était un bel euphémisme. Même si ces changements physiques étaient plutôt déstabilisant, je ne m'inquiétais pas trop. Après tout vue le nombre de potions qui m'étaient tombées dessus, il ne serait pas surprenant qu'une ou deux accélèrent la pousse des cheveux. Non pour l'instant le plus important était de retrouver les autres. Fort de cette idée, je sortis dans le couloir qui lui aussi était désert. Bah tout le monde devait être en cours..
J'avoue que ce qui m'inquiétait le plus dans cette affaire était l'absence de Ron et d'Hermione, je ne pouvais simplement pas croire qu'ils m'aient abandonnés si rapidement. Finalement je me dis qu'ils devaient être coincé à l'infirmerie, aussi je m'y rendis.
« _ Bonjour, Mr? » Me salua Mme Pomfresh à mon arrivée.
« _ Bonjour, Mme Pomfresh, je suis Harry Potter, vous vous souvenez? » Répondis-je d'un ton suspicieux, alors qu'une sourde angoisse montait dans mon ventre. L'infirmière me paraissait étrange, comme… plus jeune!
« _ Harry Potter? Le seul Potter que nous ayons ici se nomme James.
_ Mais c'est impossible je suis élève dans cette école et… Attendez, vous…vous avez bien dit James? » Demandais-je avec l'impression de me tenir en équilibre instable au bord d'un gouffre sombre et profond. Merlin pitié, faites que tout cela ne soit qu'une farce et que j'ai mal entendu.
« _ Oui pourquoi, vous le connaissez? » Confirma la médicomage.
Sous le choc je me laissai tombé sur l'un des lits bordant la pièce. Me retenant de me prendre la tête entre les mains, je demandai d'une voix faible:
« _ On est en quelle année s'il vous plait?
_ En 1976 jeune homme, vous êtes sure que ça va?
_ Je… Oui, ça va, mais je dois voir le directeur.
_ Je pense en effet que c'est le mieux, je vais vous y conduire. »
Sans me laisser le temps de répondre, elle pris par le bras et me guida jusqu'au bureau de Dumbledore.
Tiré à la remorque derrière l'infirmière je tentais de sortir de ma stupeur, j'étais dans le passé. 20 ans, en arrière, à l'époque où mes parents étudiaient encore à Poudelard. Par Merlin! Ma présence ici était comme une bombe à retardement, à chaque instant je risquais de créer un paradoxe temporel et pour couronner le tout mon absence laisserait, à mon époque, les coudées franches à Voldemort.
Si un jour cette fouine de Malfoy venait à me tomber entre les mains je lui ferais regretter le jour de sa naissance. Par la barbe de Merlin, ce petit crétin, avec son accident de potion, venait de donner un énorme avantage à Jedusor en m'évinçant pour une durée indéterminée. En somme il fallait que je retourne à mon époque le plus vite possible!
Une fois devant le bureau du directeur, Mme Pomfresh entra sans même prendre la peine de frapper, en me tirant par le coude.
Face à cette entrée en fanfare, le vieux sorcier ne manifesta qu'un intérêt poli; comme si la médicomage ne venait pas d'enfreindre toutes les règles de la politesse la plus élémentaire. En quelques mots, avec une précision chirurgicale, ma « geôlière » résuma toute la situation.
Le directeur lui signala aimablement que tout était sous contrôle et qu'elle pouvait retourner à ses occupations ultérieures.
Puis il se tourna vers moi:
« _ Très bien Mr Potter, avez-vous une explication à me fournir? »
Avec reluctance, je répondis succinctement à sa question:
« _ Eh bien, en fait je viens du futur et je suis le fils de James Potter et Lily Evans, Mr le directeur.
_ Je vois et comment êtes-vous arrivé ici? » Les épaules de Dumbledore c'étaient relaxée et visiblement il me croyait.
« _ Er hm, j'étais en cours de potion et ma potion a! explosée. Le souffle de l'explosion m'a projeté contre l'armoire à ingrédient, qui s'est renversée. Je suppose que certaines potions et ingrédients ont réagit entre eux et m'ont envoyés ici.
_ Et vous ignorez le contenu exact de l'armoire en question. »
Ca phrase sonnait comme une affirmation et je la confirmais d'un hochement de tête.
Le vénérable mage croisa les doigts devant sa bouche et réfléchit quelques instants avant de reprendre la parole, les pétillant de malice.
Sentant venir le coup fourré je déglutis difficilement. Même si Dumbledore était foncièrement bon, l'étrangeté, voir la folie de ses idées tordues n'était plus à démontrer.
« _ Eh bien Harry je te propose de commencer ta sixième année ici. Tu seras réparti de nouveau à la rentrée et lorsque j'aurais trouvé une solution à ton problème je te renverrais chez toi. Alors qu'en penses-tu?
_ C'est une excellente idée, par contre il faudra que je change de nom et sans doute aussi d'apparence, je ressemble beaucoup à mon père. » Lui répondis-je d'un ton pensif.
« _ Je pense que les potions ne t'ont pas uniquement fait changer d'époque, regardes. » Me dit-il en me tendant le parchemin qu'il venait de métamorphoser en miroir de poche.
Je me saisis de l'objet d'une main tremblante et la gorge nouée, je plongeais mes yeux dans la psyché pour y découvrir le visage d'un étranger. Une fois le choc passé je regardais mon reflet un peu plus attentivement.
Outre l'absence de lunette et mes cheveux longs toujours aussi noirs, mon teint avait pâli, mes traits s'étaient affinés me donnant une allure délicate, presque aristocratique et mes épaule par contre étaient plus larges qu'avant. Sans compter que j'avais du prendre une bonne dizaine de centimètres.
En fin de compte je n'étais pas si mal et surtout j'avais gardé les yeux de ma mère chose à laquelle je tenais beaucoup.
« _ Est-ce définitif? » Demandais-je avec appréhension.
« _ Normalement non, lorsque tu rentreras chez toi tout devrait rentrer dans l'ordre. »
Avec un grand sourire soulagé, j'ajoutais qu'il ne me restais plus qu'à me trouver un nouveau nom.
Nous passâmes encore une heure à définir les détails de ma vie fictive. Pour cette année je serais Kennit Hawk, un étudiant de Salem ayant dut quitter les Etats Unis pour des raisons familiales.
Pour finir Dumbledore me lança un sort veillant à ce que je ne laisse échapper aucune information sur le futur. Il m'expliqua aussi que la rentrée était dans deux jours et que demain Hagrid allait m'emmener sur le chemin de Traverse pour acheter mes fournitures.
Ensuite il appela un elfe de maison qui me conduisit à ce qui serait ma chambre jusqu'à ma répartition.
Une fois dans mes appartements je me laissai tomber sur mon lit les bras en croix, pensant à Ron et Hermione qui devaient s'inquiéter pour moi, mais aussi à mes parents que je rencontrerais dans deux petits jours. Finalement je m'endormis le sourire aux lèvres, en ayant pris la résolution de profiter un maximum de ses quelques mois sans Voldemort, ni survivant. De toute façon je n'avais aucun moyen d'y changer quoi que ce soit, alors…
Le lendemain je me rendis à la grand salle dans un état semi-comateux et je ne me réveillai totalement uniquement quand une Macgonagale de 20 ans plus jeune, me demanda si tout allait bien. C'est à ce moment là que je pris réellement conscience qu'en plus de voir mes parents, j'allais revoir Sirius vivant. En vérité le choc de cette révélation fut si grand que je faillis recracher tout mon chocolat sur la vieille chouette.
Une fois le petit déjeuné terminé, je rejoignis Hagrid devant les grilles. Le demi-géant même avec 20 ans de moins avait conservé son caractère avenant bien qu'un peu bourru, et il m'adopta très rapidement. Au cours de la journée je bénis plus d'une fois le sortilège de restriction et de conversion d'information de Dumbledore. Sans lui je me serais trahi une bonne centaine de fois. Au final ce fut une sortie très agréable qui me permis de me mettre au fait des actualités de l'époque. Mon seul regret fut de ne pas pouvoir acheter de balais digne de ce nom. Bah de toute façon mes chances de jouer dans une quelconque équipe de quiditch étaient extrêmement faibles.
Je passais le jour suivant à faire semblant de me familiariser avec le château et le parc. Ainsi si on me demandait pourquoi j'y étais si à l'aise, j'aurais une explication toute faite. De même je multipliais les discussion avec Hagrid à propos du château et de ces fonctions de garde chasse.
Puis le soir de la répartition arriva. Macgonagale me demanda de me tenir un peu en retrait des premières années, mon tour viendrait en dernier. Autour de moi les jeunes sorciers échangeaient des conversations fébriles et un peu angoissées.
Je ne pus m'empêcher de sourire en pensant à ma propre répartition, avec Hermione récitant des listes de sorts et Ron le teint légèrement verdâtre tentant de se convaincre que les jumeaux lui avait encore une fois menti.
J'étais perdu dans mes souvenirs quand mon nouveau nom résonna dans la salle. Alors que je m'avançais vers le Choixpeau une vague de curiosité balaya les élèves et tous me dévisageaient et se penchaient vers leurs voisins pour échanger un ou deux commentaires.
Dumbledore se leva et pris la parole:
« _ Ce jeune homme, Kennit Hawk, nous vient de Salem aux U.S.A. Il a rejoint notre pays pour des raisons familiales et entrera directement en sixième année. J'espère que vous lui réserverez un accueil chaleureux, digne de Poudelard. Mais assez parler passons à la répartition. »
Le ventre noué par une peur irrationnelle, je m'avançai avec un calme factice vers le couvre-chef. Je m'assis sur le tabouret et posai l'artefact sur ma tête. J'avais un mauvais pressentiment, mais bientôt j'oubliai ma peur pour écouter les commentaires du vénérable objet…
J'espère que cette nouvelle histoire vous plaira^^ Laissez moi votre avis svp!