Bonjour à tous,

Je vous offre enfin un chapitre. Mille excuses. Je ne vous garantis cependant pas l'arrivée du prochain chapitre dans les semaines, voire les mois, qui viennent.

Je voudrais vous remercier de votre fidélité, j'espère que cette histoire vous plait encore… Ce chapitre sera, je pense, le dernier sur les « vacances » de Maël et compagnie, enfin, je n'en suis pas sûre (J'écris la note avant le chapitre…Ne cherchez pas la logique, elle est inexistante ^^)

Merci pour toutes vos reviews, elles sont ma raison d'écrire (Est-ce moi ou je commence à radoter … ?)

Sur ce, je vous remercie une dernière fois et m'en vais écrire ce chapitre … Enfin, je vous laisse le lire (Cela me fait toujours étrange d'écrire cela alors qu'en dessous de ces mots, pour l'instant, il n'y a qu'une page blanche …)

Important : J'ai perdu ma messagerie et tous mes messages, reviews, Alert, MP... Je n'ai donc pas pu répondre aux premiers messages des personnes proposant des services de Bêta. Si ceux qui désirent encore l'être pouvaient me renvoyer leur proposition (Votre CV ^^) , je vous en serai très reconnaissante !

Dans le chapitre précédent :

Lucius, perplexe, monta les quelques marches et entra à son tour dans la pièce, se figeant devant la scène qui se tenait devant lui. Au centre, près du lit, son fils était fièrement debout, un bras possessif autour de la taille d'un Maël moqueur auquel se cramponnait une jeune fille, à terre devant eux un garçon plus jeune, à leur gauche, un autre garçon avait commencé à gribouiller des écritures étranges sur la moquette, en face un jeune homme lisait, tranquillement assis sur un fauteuil, finalement, Kathie, Severus et Narcissa le regardaient …

- Mais … Qu'est ce que vous faites ici ?!

- Papa il a été puni ! S'écria Oscar.

- Dumbledore a dit que le carnage qu'avait provoqué Papa était digne de ses rejetons ! Puis il a soupiré et il a dit qu'il valait mieux que Papa s'éloigne un peu de Poudlard et des Potter pour les vacances. Histoire que les choses se calment… Poursuivit Nicolas

- Mais il doit évidemment revenir l'an prochain. Continua Analissa.

- Avec Maël… Finit Victor.

- Je devrais les dresser… vous ne trouvez pas qu'ils feraient un bon numéro de foire ? Ajouta Severus qui se prit un coup sur l'arrière de la tête par sa femme.

- Il est juste vexé que Dumbledore l'aie traité comme un gamin. Ne faites pas attention…

- Non. Ce n'est pas ça ! Mais j'ai une bouche ! Je peux parler ! Se récria le paternel Snape.

- C'est donc ça les étranges sons qui sortent de ton gosier depuis des années…. Se moqua Maël alors que Lucius restait les bras ballant près de la porte, se demandant ce qu'il avait fait à Salazar pour mériter que son unique fils tombe amoureux de Maël Snape, et pourquoi par Merlin tout puissant, Maël Snape ne pouvait-il pas être un simple gamin issue du famille sang-pur normale…

Chapitre 60 (Par Merlin, 60 chapitres … !)

Draco fixait Analissa, mécontent. En effet, depuis l'arrivée des Snape qui l'avait quelque peu dérangé, l'unique fille de la famille semblait décider à le coller, cela en devenait très agaçant, surtout qu'à cause d'elle, il ne pouvait pas rester avec son Maël comme prévu …

- Draco, tu crois qu'il reste encore combien de kilomètres ? Minauda la jeune fille, qui, il devait l'avouer, était vraiment très belle et dont la conversation n'était pas inintéressante, mais, en dépit de cela, qu'est ce qu'elle pouvait l'agacer ! Pas comme son Maël l'agacer, non, lui, c'était …amusant, agaçant mais amusant, elle c'était juste agaçant et ennuyant …

La famille Snape ainsi que lesMalfoy avaient décidé, suite à l'arrivée précipitée de Severus et sa tribu, de conserver le programme fixé par Narcissa, et ainsi, ils se retrouvaient tous à grimper sur des chemins escarpés, parfois boueux, souvent tortueux …

- Va demander à quelqu'un ! Lâcha le blond, profondément exaspéré en avisant Maël entrain de grimper sur un rocher en équilibre couvert de mousse sous les yeux de son père qui conseilla seulement à son fils d'éviter de tomber sur Kathie …

- Tu n'es pas très sympathique, Draco… Se peina Analissa.

- En effet.

- Pourquoi ?

- Si tu ne l'as pas compris, c'est que tu ne mérites pas de le savoir…

- C'est à cause de Maël ? Insista la jeune fille, ignorant simplement la remarque méprisante de celui qui fut son ennemi favori d'enfance.

- Pourquoi demander si tu connais déjà la réponse ? Rétorqua Draco en regardant le dit Maël s'écraser sur son parrain qui grogna une insulte inaudible tandis que son fils le félicitait d'avoir pris un peu de poids, il faisait ainsi un meilleur coussin…

- Tu …

- Analissa ! La coupa Maël en sautillant vers eux.

- Oui ?

Maël se planta devant eux, les cheveux en bataille, un sourire sadique sur les lèvres, les yeux …toujours aussi vides. Draco se surprit à se demander si Maël s'arrêtait de temps en temps ou s'il sautait toujours comme ça partout…Le plus étonnant dans cette attitude insouciante et quelque peu infantile, voire totalement immature était qu'elle ne collait pas du tout à l'image que renvoyait le petit brun avec son visage impassible ou moqueur… En fait, il ressemblait plutôt à un fou échappé d'asile … Jamais il ne riait, jamais il ne souriait sincèrement, jamais ses yeux ne brillaient de joie ou de quoi que ce soit d'autres, pourtant, il gambadait partout, grimpant sur les pierres, sautant au dessus des ruisseaux, courant par devant sur le chemin avant de revenir, de la boue plein son pantalon. Il ressemblait à un chien fou incontrôlable, mais sans la joie de l'insouciance des actions. Comme s'il cherchait désespérément à être heureux. Ce comportement innocent et adorable aux yeux de Draco s'achevait brutalement dès que Maël ouvrait la bouche, il redevenait alors le jeune homme blasé, cynique, ironique et très agaçant … Provocation était surement le terme qui convenait le mieux à Maël.

Draco laissa un sourire, intérieur évidemment, lui échapper en songeant que son petit brun avait fait des progrès, autrefois, il n'aurait jamais eu cette conduite témoignant de son bonheur présent, néanmoins il restait encore des étapes à accomplir comme réussir à le faire exprimer des émotions, enfin, on ne pouvait pas tout avoir tout de suite… Mais, parole de Malfoy, Draco se jura qu'il parviendrait à faire de Maël un être heureux … Par Merlin, qu'il faisait fleur bleu en ce moment ! Maël avait décidémentbien trop d'influence sur lui. Leur passé commun en témoignait. Du plus loin qu'il se souvienne, Draco avait toujours été amoureux de son petit brun, alors même qu'ils gambadaient encore en couche-culotte, le blond s'amusait à agacer le brun…

Draco revint à la réalité pour entendre la réponse d'Analissa :

- D'accord !

Aussitôt, elle s'éloigna de lui pour se diriger élégamment vers Nicolas qui lui jeta un regard suspicieux et accéléra le pas se prenant les pieds dans une racine, puis s'écrasant à terre en veillant à garder son précieux livre le plus loin possible de la flaque de boue où il était maintenant allongé …

- Malfoy.

- Je t'en prie, appelle-moi Draco. Répondit avec nonchalance le blond.

- Tu as l'intention de devenir mon beau-frère ? Attaqua directement son cher petit brun, désespérant le blond par cette question, Maël avait beau être un monstre d'intelligence par moment, il pouvait aussi être plus bête que ses pieds, pourtant il était loin d'être innocent… Peut être la question était-elle un piège ? S'inquiéta le blond, mais si c'en était un, il n'aurait pas éloigné sa sœur … Ou peut être que si…

Draco secoua la tête, réfléchissant à la réponse qui lui permettrait de se sortir sans trop de dommages de la situation désagréable où il avait l'impression de se trouver …

- Qui imite le poisson hors de l'eau consent. (1) Dit d'un ton docte Maël, écorchant de nouveau une expression moldue sans que personne ne le remarque.

- Effectivement, j'ai l'intention d'entrer dans ta famille, mais pas comme ton beau-frère. Répliqua avec arrogance l'héritier Malfoy.

- Et comme quoi ? L'asticota le jeune Snape.

- N'est ce pas évident ?

- Pas pour les esprits équilibrés. Se moqua Maël.

- Tu devrais donc n'avoir aucune difficultés à saisir comment je souhaite rentrer dans ta famille chérie.

- Hélas, à force de trop fréquenter un certain Weasley, mon côté suicidaire a une fâcheuse tendance à s'effacer …

- Tu fréquentes les Weasymoche ? Il va falloir remédier à cela … Songea à haute voix le jeune blond.

- Et pourquoi donc ?

- Les weasmoche ne sont pas fréquentables ... Réellement, ils vivent dans une grotte !

- Ah bon ? Quelle riche idée ! J'aimerais beaucoup la visiter… De toute façon, je ne vais pas cesser de les fréquenter, vu que William est fiancé à l'un d'entre eux… Le plus raisonnable si tu me veux mon avis. Et ne réponds pas que tu ne veux pas de mon avis… Le menaça Maël, bien trop habitué à la réplique peu originale.

- Je voudrais toujours ton avis, chaton.

- Ne m'appelle pas chaton ! S'offusqua le jeune Snape en frappant le bras de son voisin.

- Comme il te plaira, ma crevette… Ironisa Malfoy junior.

- Si tu veux, en revanche, tu peux m'appeler Lynx aux yeux de jade fluorescent, Guépard aux jambes délicieusement arqué dégageant une agréable odeur de rose, Hypogriffe Royal à la crinière de feu ou tout simplement Seigneur des bêtes.

Le regard que lui jeta son interlocuteur et tortionnaire secret montra clairement que ce dernier doutait de la santé mentale de son âme sœur …

- Dis Malfoy, si tu veux me séduire, tu peux faire quelque chose pour moi ? Tenta Maël.

Draco réfléchit, son brun avait donc parfaitement compris ses intentions, la question concernant le fait d'être son beau-frère avait donc bel et bien été un piège, restait à savoir s'il l'avait évité ou non … Enfin, la demande que venait de faire le jeune Snape devait aussi être un test…Avec l'esprit tordu de son probable-futur-petit-ami-et-ensuite-mari-et-puis-m ême-père-de-ses-futurs-probables-enfants, on ne pouvait jamais être sûr …

- Cela dépend de la « chose » Finit par répondre le blond.

- Merlin tout puissant nous vienne en aide, où est passé ton impulsivité, Malfoy ?!

- Je suis un Serpentard, pas un Gryffondor, chaton.

- Moi de même, c'est pourquoi tu ne me surnommeras plus « chaton » mais « Basilic à la langue fourchue et acéré et aux écailles transcendantes » …

- Quelle est la requête que tu désirais me soumettre ?

Maël secoua la tête, l'air faussement désespéré devant le langage extrêmement soutenu du blond avant de finalement répliquer, une moue d'ange innocent très peu convaincante sur le visage :

- Tu me portes ?

- Pardon ?!

- Je suis si fatigué… Mes jambes souffrent …Dix… non… cent morts ! Se plaignit le petit brun.

- Et tu veux, que moi, Draco Lucius Malfoy te porte, toi, Maël Kieran Snape ?

- C'est l'idée effectivement. Mais je te félicite d'avoir enfin réussi à retenir nos prénoms … Rétorqua Maël, sarcastique.

- Je sais, mon intelligence en a ébloui plus d'un…

- Alors, tu veux bien ? Insista Maël.

Draco le dévisagea avec suspicion, il n'était pas dans les habitudes du petit brun de poser pareilles requêtes … Le prince des Serpentard détailla alors son voisin Maël, tout ébouriffé, paraissait réellement être assez fatigué, il était essoufflé, et sa démarche boitillante laissait comprendre qu'il y avait anguille sous la roche …

- Je veux bien, si tu me dis pourquoi … Posa le prince des glaces.

- Si tu ne veux pas, prétendant indigne, je vais demander à Père…L'ignora Maël, décidemment trop pâle…

- Je ne pense pas qu'il voudra. Sourit Draco en observant plus attentivement le jeune Snape qui commençait à boiter de manière beaucoup plus visible.

Depuis que le majordome avait fait erreur sur la personne en considérant Maël comme le fils de Lucius, le petit brun n'avait de cesse d'appeler le Lord « Père » au plus grand désespoir de ce dernier qui faisait sourde oreille à cette appellation, ce qui avait eu pour autre conséquence la naissance d'un nouveau surnom « Lulu » qui n'avait pas su trouver grâce non plus aux yeux de Malfoy sénior

- Allons, père ne me refuse rien … Père ! Lulu ! Cria Maël.

Aussitôt, Lucius se retourna et avisa Maël qui lui souriait le plus innocemment possible.

- Ne m'appelle pas ainsi.

- Tu veux bien me porter ?

- Hors de question. Lâcha froidement le blond.

- Quelle cruauté envers ton fils, n'as-tu pas honte… Quel père ind... Commença Maël avant de soudainement s'interrompre, vacillant.

Lucius tendit automatiquement les bras et rattrapa le fils de son meilleur ami avant qu'il ne tombe à terre violement.

- Maël ! S'écria sa mère en accourant, une lueur d'inquiétude pure dans le regard.

- Ce n'est rien. La rassura vite Maël qui tenta de se relever mais sa jambe se déroba et il retomba dans les bras d'un Lucius à l'air agacé

- Qu'est ce que tu as encore fait ? Le sermonna-t-il.

- Je voulais juste être plus près de mon père, lui qui met tant de distances entre nous … Je ne parviens plus à vivre avec toute cette indifférence, je ne manque de rien sinon d'un père, ce geste était celui du dernier espoir … Fit mine de se désoler Maël s'attirant des soupirs las de la part de son entourage.

- Je crois qu'il s'est fait une entorse. Diagnostiqua plutôt Draco tandis que Severus, posant un regard toujours aussi noir sur son imbécile de fils inconscient des dangers, se penchait sur la cheville du dit fils et approuvait la remarque de son filleul qui avait d'ailleurs récupéré son petit brun des bras de son profiteur de père.

- Bon, je ne pense pas que cet idiot qui me sert de fils puisse remarcher, je vais rentrer avec lui… Dit Severus en avançant les bras dans le but de se saisir de Maël.

- Non. Je veux aller à l'auberge là-haut, Draco a dit qu'ils faisaient une omelette à la confiture… Il m'a promis que je pourrais y goutter.

- Maël, tu n'es pas en état de marcher. Le réprimanda son père, se demandant par Merlin tout puisant lui avait donné un enfant aussi borné.

- M'en fous. Je fais ce que je veux. Et ce que je veux, c'est que quelqu'un me porte jusqu'en haut. Alors, faites.

- Tu penses que l'un d'entre nous a envie de se trimballer un mioche agaçant sur le dos ? Ironisa son père en lui donnant une frappe sur la tête alors que Maël tentait de se relever.

- Parents indignes ! Papa, ton rôle ait de me chérir et me protéger, donc tu me chéris en faisant ce que je veux, et me protèges en me portant ! Au pire, Lulu peut me porter, faut bien qu'il serve à quelque chose …

Soupirant, Lucius tendit à son tour les bras pour attraper le foutu gamin, il savait que son fils ne lui pardonnerait pas s'il lui gâchait sa journée avec Maël …

- Laissez, je vais le prendre. Lancez juste un sort pour réduire son poids. Intervint Draco qui avait passé un bras on ne peut plus possessif autour de la taille de Maël.

- Insinuerais-tu que je suis gros ? Se révolta Maël, prenant un air faussement outragé.

- Jamais. Nia Malfoy en prenant un malin plaisir à regarder très attentivement le corps qu'il tenait tout contre lui.

- Donc, tu affirmes juste ne pas avoir assez de force…

- Que nenni ! Je soutiens uniquement qu'il n'est pas utile de se fatiguer plus que nécessaire si cela peut être aisément évité … Opposa le blond.

- Evidemment… Espèce de manipulateur pervers ! S'écria Maël en se sentant décoller du sol pour être positionner sur le dos du blond, ce dernier tenant fermement ses cuisses afin de parer toutes chutes. Maël fut obligé à passer ses bras autour des épaules de Draco pour ne pas tomber en arrière sous le sourire satisfait du pervers profiteur.

- Tout le plaisir est pour moi … Répondit le blond avec un sourire charmeur.

Maël secoua la tête, se demandant soudainement s'il n'aurait pas mieux fait de choisir la proposition de son père… Etre aussi borné n'amenait pas que de bonnes choses … Néanmoins un Snape restant un Snape, Maël se pencha près de l'oreille du blond pour reprendre la conversation abandonnée :

- Donc, tu veux bien rentrer dans ma famille, mais pas en tant que mon beau-frère… Je te préviens, petit blondinet, nous n'avons pas besoin d'animaux, merci bien …

- Tes répliques sont dignes d'un enfant de trois ans à peine…Commenta Draco.

- Si tu crois me vexé avec ça !

- Et toi avec tes pauvres petites réparties… Tu ne tiens même pas sur tes jambes, chaton ! Lui lança Draco qui avançait d'un bon pas, prenant de l'avance sur le groupe, il désirait en effet s'éloigner du regard peiné d'Analissa, pas par culpabilité ou remord, non, un Malfoy n'éprouve pas de compassion, juste pour éviter que Maël s'inquiète pour le bonheur de sa sœur et tente de s'éloigner de lui…

- Rira bien …Qui rira… Euh… Qui rira ! (2) S'écria Maël sur un ton se voulant machiavélique mais gâchait par son ton hésitant.

- Hum… Je ne suis pas tout à fait certain de l'exactitude de tes propos. Se moqua Draco en se disant que décidément, les moldus avaient de drôles d'expressions.

- Mais pour rien au monde tu ne me reposerais à terre, n'est ce pas, blondinet ? Se moqua Maël.

- Blondinet ? Releva Draco hésitant entre jubiler face à la proximité qui se créait enter eux et l'horreur du surnom.

- Tu préfères « La Fouine » peut être ? S'enquit très charitablement Maël.

Draco s'abstint de répondre, mais un doux sourire, bien que teinté par une lueur d'offense, se peint sur son visage.

Ils marchèrent ainsi, loin devant leurs familles, isolés du monde, plaisantant avec bonne humeur… Enfin, pour un œil innocent, cela ressemblerait plus à un règlement de compte assez barbare… et finirent pas atteindre le refuge, perdu dans la montagne, où ils s'installèrent et commandèrent la fameuse omelette à la confiture que Draco jugea immangeable et dont Maël se délecta.

Quand Severus, Kathie, Narcissa, Nicolas, Analissa, et Oscar les rejoignirent, ils ne furent qu'à peine surpris, et immensément jalouse pour une certaine personne, de voir Maël assis tranquillement sur les genoux de Draco depuis lesquels il parlait au couple assis à côté d'eux qui le regardait comme s'il venait de Mars.

- Wir versthehen nicht, entchuldigung. Répétait le couple, mais Maël, imperturbable, continuait à discourir sur la révolution française durant laquelle ces étranges personnes qu'étaient les français avaient décapité leur roi pour ensuite décapiter leurs révolutionnaires… Draco lui enserrait avec douceur la taille, évitant habilement les bras que son petit brun agitait dans tous sens pour appuyer son monologue.

- Vous croyez qu'on peut transplaner pour redescendre ? Soupira Nicolas en se laissant tomber à côté de Draco et en volant la fourchette de son frère pour gouter l'omelette à la confiture.

- Non, cela enlèverait tout le charme de l'excursion … Protesta Narcissa qui s'était gracieusement assise en face de son fils.

- Il est temps de faire preuve de volonté, Nicolas. Lui sourit Kathie en prenant place à côté de Narcissa tandis qu'Oscar grimpait sur les genoux de son père, assis de l'autre côté de son filleul, interrompant ainsi la tirade de Maël qui lui lança un regard méprisant avant de se détourner de lui pour poser sa tête dans le cou d'un Draco ravi.

- Où sont Père et Victor ? Baragouina Maël en se calant plus confortablement contre le blond qui posa un regard protecteur et empli de tendresse sur le petit brun entrainant des regards attendris et amusés de la part de tous, sauf Analissa.

- Ils sont tombés dans un ruisseau. Enfin, Victor est tombé, et Lucius a voulu le rattraper et est tombé avec lui… Ils sont sortis du chemin pour être à l'abri des regards et se sécher, magiquement j'entends. Les informa Narcissa, son visage transpirant la joie en voyant son fils si heureux. Elle songea un instant que cette scène était totalement surréaliste, jamais elle n'aurait imaginé qu'elle pourrait un jour faire une randonnée avec les Snape et Lucius dans une ambiance …familiale. Un sourire lui échappa de nouveau, elle était si heureuse de ce rapprochement. Draco était amoureux du brun depuis si longtemps, et personne ne l'ignorait.

Ce fut la voix de son fils qui la sortit de ses pensées :

- Au fait, où est Alexander ? William et César travaillent, mais Alex …

- Cet andouille passe des vacances chez une jeune femme de 26 ans…

- Je croyais qu'il avait arrêté de sortir avec des femmes plus âgées que lui. S'étonna le blond.

- Nous aussi, nous aussi… Mais on n'arrête pas la bêtise. Se désola Kathie, une lueur réprobatrice dans le regard tandis que Draco songeait qu'il ne fallait pas que Blaise l'apprenne, son petit cœur sensible n'y survivrait pas. Quelle idée aussi de s'enticher d'un Snape…

Finalement, ils finirent par rentrer, Draco portant toujours son agréable fardeau, Analissa les fixant avec haine sans que Maël, endormi, ne s'en aperçoive, Narcissa plaisantant avec Kathie sur le côté héroïque de Lucius, qui, quant à lui, tentait d'aider Severus à rattraper Oscar et Victor, les deux gamins ayant décidés de prendre Nicolas comme monture pour partir à l'attaque des innocents promeneurs …

HP/DM/HP…

Maël gambadait joyeusement d'un bout à l'autre de la chambre, sa blessure à la cheville totalement oubliée, poursuivant Lucifer, l'oiseau familial qui devait normalement apporter le courrier mais paraissait en vouloir tout particulièrement au petit brun qui ne parvenait pas à l'attraper …

- S'il te plait, Lucifer… Il y a peut être une lettre de Théodore. Je ne sais pas s'il est en vie ! Enfin, surement, je ne vois pas qui voudrait tuer quelqu'un d'aussi inutile que lui…Mais bon. Et puis papa attend la lettre de William avec une impatience assez sadique si tu veux mon avis … Dit Maël.

- Si tu attends une réponse, tu es plus atteint que je ne le croyais. Commenta Nicolas, assis sur le lit.

Les deux garçons partageaient avec Draco la même chambre, l'hôtel n'ayant réellement plus de place, tandis que Victor, Oscar et Analissa essayaient de cohabiter ensemble dans la chambre voisine, les adultes se retrouvant dans la dernière chambre, la plus grande évidemment.

- Nicolas, tu prends le canapé-lit, n'est ce pas ?

- Il y avait un canapé-lit ! S'insurgea Maël se souvenant très bien de Draco lui annonçant qu'ils allaient devoir partager le même lit faute d'un second lit …

Le sourire innocent du blond n'entraina qu'un « pervers » de la part de la douce âme-sœur de ce dernier.

Vraiment, Draco adorait ses vacances …

Le lendemain matin, les trois jeunes hommes avalèrent leur petit déjeuner avant de partir rejoindre leurs familles devant un lac.

- On va faire du bateau ! On va faire du bateau ! On va faire du bateau !

- Tais-toi un peu, Oscar. Soupira Severus se demandant qui avait eut la chic idée d'aller faire du bateau sur le lac en oubliant que l'eau était la passion de son dernier fils… Rester à espérer qu'Oscar reste bien sur le bateau.

- BATEAUUUUU ! Beugla à son tour Maël en accourant et en sautant dans une barque qui tangua dangereusement.

Aussitôt, le gérant de la locution accourut :

- Pas plus de deux par embarcations !

- On va faire du bateau ! On va faire du bateau ! On va faire du bateau ! On va faire du bateau ! On va faire du bateau !

- Tu as entendu, descends Cunégonde ! Gronda Maël dans le vide sous le regard perplexe du gérant.

- Hum… Donc, deux par barque maximum à moins qu'il y est des enfants de moins de 10 ans.

- On va faire du bateau ! On va faire du bateau ! On va faire du bateau ! On va faire du bateau !

- Oscar, par Merlin, tais-toi ! S'écria Severus sous le regard suspicieux du gérant moldu qui ne connaissait évidemment pas l'expression.

Draco embarqua évidemment avec Maël, tentant de garder son équilibre malgré Maël, qui, debout dans la barque, se penchait dangereusement pour attraper des rames.

- On n'écrit pas sur les embarcations ! Cria le gérant en avisant Victor, assis avec Nicolas, entrain de graver sur les barques des formules étranges, son grand frère, indifférent aux remous, lisant tranquillement.

- On va faire du bateau ! On va faire du bateau ! On va faire du bateau ! On va faire du bateau ! On va faire du bateaueuhhhhh !

- Silence, Oscar.

- Il n'est pas question que je partage ma barque avec Oscar ! Se récria Analissa, l'air désespérée.

- Pourquoi, tu m'aimes pas ? Commença à pleurer le dit Oscar.

- Si, je plaisantais, mon ange. Lui sourit tout de suite Analissa en grimpant dans un bateau, Oscar se remettant à chanter :

- On va faire du bateau ! Bateau ! Bateau ! Bateau ! On va faire du bateau ! On va faire du bateau ! On va faire du Bateau ! On va faire du Bateau !

Les adultes embarquèrent à leur tour, Severus avec Lucius, Katherine avec Narcissa. Le gérant, la mine inquiète, détacha avec réticence les embarcations...

- On va faire du Bateau ! On va faire du Bateau !

- On est dans le bateau, Oscar… Soupira sa sœur !

- On est dans le bateau ! On est sur l'eau ! On est dans le bateau …

Quelques heures après, Draco désespérait de calmer son agaçant partenaire qu'il avait ceinturé dans l'espoir qu'il arrête de vouloir attraper des poissons à mains-nus…

- Maël ?

- Je l'avais presque… Se désola Maël en voyant une espèce de poisson miniature s'enfuir.

- Tu n'es pas sensé être une être cynique, blasé, cruel, insolent, sans pitié, et sans cœur ?

- Oh, que de gentils qualificatifs ! Tu voudrais que je sois ainsi ?

- Sans façon, merci. Je m'étonnais seulement de la provenance de ce changement …

- Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas de chemises. (3) Répliqua d'un ton savant Maël mélangeant deux expression.

- Pardon ? Releva Draco en songeant que, décidemment, il aurait du prendre Etude des moldus comme option faute de Etude du comportement des Snape, option Maël.

- Essaie de dire « Hein ? »

- Pardon ? Répéta Draco se demandant ce qu'avait encore été inventé Maël.

- Quel est la devise des Malfoy ? Enchaina Maël, ignorant la question du blond.

- Toujours purs.

- Et vous avez un livre avec les actes ou comportements qu'un Malfoy se doit de tenir.

- Effectivement.

- Hum… Intéressant …

- Quel le rapport avec « Hein ? »

- Aucun.

Draco secoua la tête, ne parvenant pas à comprendre le petit brun, quelle étrange idée il avait eu de tomber amoureux d'un pareil cas …

- Oh ! Un poisson ! S'écria Maël surprenant Draco qui ne parvint pas à le retenir quand il s'élança vers le bord de la barque pour attraper l'animal.

- Maël, assis-toi ! Cria Severus dans la barque d'à côté en voyant la barque de son fils et son filleul penchait dramatiquement sous le regard effaré du blond et joyeux du brun qui avait attrapé le poisson tant convoité.

Lucius et Severus assistèrent impuissants au naufrage de l'embarcation…

- Ton fils sait-il nager ? Le mien non. Lâcha Severus.

- Draco sait évidemment se débrouiller dans l'eau…Répondit Lucius en observant avec fierté son fils attraper Maël sous les aisselles et nager vers leur barque avec puissance. L'héritier Malfoy leur tendit un Maël aux allures de chaton trempé recrachant de l'eau avec mauvaise humeur avant de se hisser délicatement à son tour dans le bateau.

- Quelle mauvaise qualité, ces bateaux ! Pesta Maël avec une mauvaise foi digne du plus ancien des Malfoy.

Draco lui lança un regard noir auquel le jeune Snape retourna un sourire moqueur, qui se transforma en une moue étonnée quand le blond lui tendit le poisson qu'il avait attrapé.

Maël le saisit puis fixa durant quelques secondes le poisson qui frétillait pour tenter de rejoindre l'eau, avant de se jeter tout bonnement au cou d'un blond plus que perplexe ce qui ne l'empêcha pas de resserrer ses bras autour du brun, profitant sans honte des vêtements trempés pour caresser doucement le dos de son brun…

Severus et Lucius détournèrent le regard, hésitant entre gêne, amusement, et moquerie… Draco les départagea en soufflant, taquin :

- Si j'avais su qu'il suffisait de t'offrir un poisson pour t'avoir, je l'aurais fait plus tôt.

- Véracasse. Rétorqua Maël en s'éloignant, une lueur de tendresse se disputant à l'étonnement dans son regard d'ordinaire si vide.

Severus le fixa, se sentant à la fois heureux, soulagé, et déterminé. Déterminé à tout faire pour revoir cette lueur emplir le regard de son fils, quitte à kidnapper son filleul bien que cela ne semblât absolument pas nécessaire au vu de l'air d'adoration qu'avait Draco. Ces gènes Veela avait peut être une utilité, outre celle de nuire à la réputation de sans cœur des Malfoy.

Soudain, rompant le moment de silence, le poisson pas encore mort se tortilla désespérément et réussit à quitter la barque pour retrouver l'eau du lac sous le regard furieux de Maël, qui, sans plus réfléchir, se jeta à sa suite, entrainant avec lui Draco qui le tenait toujours, tous les deux provoquant le retournement de l'embarcation de leurs pères …

- MAËLLLL ! Fut tout ce que purent entendre Narcissa et Kathie, riant à perdre haleine, Nicolas et Victor, stupéfaits, Analissa et Oscar légèrement inquiets, et tous les autres badauds hésitant entre rires et inquiétude.

HP/DM/HP….

Maël était allongé sur son lit, un sourire infime trônant fièrement sur ses lèvres… Demain avait lieu la rentrée des classes, la cinquième année s'annonçait bouleversante pour lui qui avait fui l'Angleterre depuis trois mois… Si le mois de juin avait été très amusant, le mois de juillet avait été renversant, rendant celui d'aout presque banal malgré la nouvelle qu'avait annoncé Sirius : Remus était enceint …

De plus, Tonks était venu passer le mois d'aout avec les Snape, en profitant pour donner quelques cours de DCFM à Maël pour lui éviter tout retard sur le programme.

Maël redoutait un peu cette rentrée, surtout depuis que Draco lui avait appris qui serait leur nouveau professeur de DCFM, le Ministère infiltrait Poudlard. Lucius avait expliqué à Severus que Dolorès Ombrage, une petite dame à l'air hautain, était chargé de remettre Maël dans le droit chemin pour qu'il prenne le rôle de Sauveur qui lui revenait pour ainsi le lier au Ministère. Severus avait eu une sourire entre inquiétude et épuisement. Jamais il ne regretterait d'avoir adopté Maël, il adorait son fils, tout comme ses autres enfants, mais celui-ci avait un destin à accomplir, que le veuille Severus ou non…

Maël poussa un soupir, le Ministère à Poudlard ! Comme si voir au quotidien les Potter et le citronné maintenant au courant de son identité ne suffisait pas… Il allait devoir gérer son soi-disant rôle d'Elu, ses géniteurs, son frère biologique en plus de ses études et ses autres intentions inavouables … D'un autre côté, Maël était également très impatient de revoir Théodore et ses autres camarades, et surtout, il avait vraiment hâte de leur montrer, à eux, ses « parents » biologiques, ce Ministère pourri, ce directeur manipulateur, ce Voldemort complètement taré, oui, il avait hâte de leur montrer à tous ces gens de quoi Maël Kieran Snape était capable… Pour le pire et le meilleur…

(1) L'expression correcte est « Qui ne dit rien consent » et non pas qui se tait…

(2) L'expression correcte est « Souffrir mille morts » et non pas dix ou même cent …

(3) L'expression correcte est « Rira bien qui rira le dernier » et non pas… Enfin, vous avez compris, non ? ^^

(4) Maël mélange ici deux expressions « Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis » et « changer d'avis comme de chemises »