Holaaaa !

Après quelques semaines de silence me revoici avec une nouvelle fan fiction.

En fait c'est une fiction que j'ai écris durant les fête de fin d'année... mais voilàa le temps et l'envie de le posté ont manqués donc cela pourra paraitre un peu hors période mais c'est pas grave non?

Et je reviens à mes premiers amours, car la première histoire que j'ai posté sur ce site était sur FMA et en voilà une autre.

Elle est plus longue et moins marrante, mais pas triste non plus.

Un gros bisou a mon Bêta. Je remercie HeyBobby, mon super bêta pour sa correction et ses commentaires. T'es le meilleur.

Disclaimer: Tout appartient à Hiromu Arakawa Sensei…seule la vulgarité m'appartient …snifff

Couple : Roy Mustang/Edward Elric

Genre : Yaoi… et oui on ne se refait pas. OCC et UA

Rating : M pour ne pas changer. Oui le langage est limite comme toujours et un lime s'est glissé par inadvertance dans ce chapitre… donc comme toujours les âmes sensibles ou trop pure peuvent fermer les yeux ou quitter la page.

Résumé :Je reste là seul comme un con en pleine pampa, totalement ignorant du lieu où je peux me trouver. Mon mec est un salaud. Vous voulez que je vous parle de lui ? Asseyez-vous.

Sur ce bonne lecture.


Mon Homme, Ce Salaud

Chapitre 1 : Une drôle de relation.

« Non mais tu te fous de ma gueule là, c'est ça ?

- Je n'ai rien dit, d'accord ?

- C'est bien ça le problème, ducon !

- Hein ?

- Tu n'dis jamais rien... enfin si mais jamais ce qu'il faut...

- Faut savoir ce que tu veux à la fin.

- Ce que je veux ? Ce que je veux ? C'est ça que tu me demandes ?

- Oui, qu'attends-tu de moi ?

- Rien... j'attends absolument rien de toi.

- Alors de quoi tu te plains ?

- ... T'ES VRAIMENT QU'UN PAUVRE ENFOIRE, UN SALAUD DE PREMIERE… je me demande vraiment ce que je fous avec toi sérieux.

- C'est à toi de le savoir, pas à moi.

- T'es qu'un sale con, tu sais ! Je te déteste, je te hais, tu me dégoutes, je veux plus te voir….

- Si c'est ce que tu veux… libre à toi de partir.

- C'est…tu me fais chier… mais t'as pas de cœur…. Puis c'est bon, laisse tomber…je me tire, t'as raison. On a plus à rien à faire ensemble.

- Fais comme tu veux, je ne te retiens pas. Tu peux toujours descendre.

- Connard ! »

Je sors de la voiture en claquant la portière sans même lancer un dernier regard au conducteur. J'essaie de garder le peu de fierté qu'il me reste encore pour ne pas éclater en sanglot devant lui, mais j'avoue que c'est bien plus difficile que je ne le croyais.

J'entends le bruit du moteur de la voiture et je sais qu'il a redémarré et est parti.

Enfoiré !

Je reste là seul comme un con en pleine pampa, totalement ignorant du lieu où je peux me trouver. Comble du cliché dans le genre pas de veine, une pluie drue et glacée tombe en ce mois de décembre trop pourri.

J'ai vraiment bien choisi mon jour pour piquer une pareille colère. La prochaine fois j'attendrai d'être certain d'avoir une aire d'autobus ou une station de métro à proximité avant de m'emporter et de sortir de voiture comme cela.

J'suis trop con !

Mais bon il est difficile d'être maitre de ses émotions et de se contrôler quand il faut.

Sinon je me présente, Edward Elric, vingt un ans étudiant en physique/chimie. J'espère un jour devenir chercheur.

J'adore apprendre et comprendre les réactions découlant d'un mélange pour obtenir une autre chose qui pourtant est un raisonnement logique et métaphysique.

J'suis un passionné sciences et technologies nouvelles, j'aime comprendre comment les choses fonctionnent et essayer de copier, voir d'améliorer le procédé. Et mes études me permettent cela.

Bon je vois que mes études vous passionnent aussi, mais c'est vrai que quand je commence à en parler je ne m'arrête plus….hm… sinon je vous racontais quoi déjà ?

Moi c'est Edward, mais vous pouvez m'appeler Ed comme tout le monde le fait et je préfère.

Donc moi Ed, je suis mouillé, frigorifié jusqu'aux os et complètement paumé en pleine campagne. Et le mec qui m'a laissé tout seul au milieu de nulle part se nomme Roy Mustang, mon petit ami.

Vous faîtes une drôle de tête là, non ? Moi je trouve que si, c'est quand j'ai dit ''petit ami'', c'est ça ?

Ben quoi ? Vous n'avez jamais vu de gay de toute votre vie ? Ben, vous allez avoir la chance d'en connaitre un en ma personne.

Mais bon je dis ''petit ami'', mais faut le dire vite, car ce ''salaud'' me lâche comme ça et repart bien au chaud en voiture.

Oui c'est vrai, nous nous sommes disputés, d'ailleurs cela arrive souvent. Nous nous querellons pour un rien et parfois pour des choses plus graves, comme ce fut le cas aujourd'hui.

Bon je vous raconte, mais il faut faire un petit retour en arrière.

Mais avant tout, je vais vous parler un peu de mon petit ami : Roy.

Il est ce que l'on appelle un ''canon''. Oui je sais vous vous dites " ce type n'est pas vraiment hyper objectif vu qu'il parle de son mec ".

Non, mais je vous assure que sans mauvaise foi, Roy est une vraie beauté.

Je dis ''beauté'' mais il est loin d'être efféminé. Pour tout avouer, je n'aime pas les mecs efféminés ou encore les homos qui font trop ''folle''. J'aime le genre viril et macho, ce qui correspond parfaitement à Roy.

Mon petit ami est aussi brun que moi je suis blond, et possède de magnifiques yeux couleur ébène. Il est grand et athlétique, son corps est à tomber.

Je ne suis pas le seul à le penser hélas et cela me contrarie un peu, non le terme est faux. Ca me contrarie fortement.

Car loin d'être idiot ou humble, ''mon homme'' sait qu'il est beau et qu'il plait, et joue outrageusement de son charme sans se soucier du mal qu'il peut me faire.

Roy est ce que l'on appelle ''un homme à femme''. Ironique, n'est-ce pas ? Surtout lorsque l'on sait qu'il est en couple avec un garçon ! Mais moi je ris jaune, je vous le dis. Ce n'est pas tous les jours la fête dans notre couple.

Quel cauchemar de vivre avec un bisexuel !

Donc monsieur Roy Mustang qui est censé être mon petit ami avec lequel je vis depuis maintenant presque un an, aime me faire de régulières infidélités avec la gente féminine.

Son excuse, les rares fois où il m'en donne, accrochez-vous, car dans le genre foutage de gueule il n'y a pas mieux :

« De temps en temps, je dois retourner aux sources même de ma personne et pour cela j'ai besoin de ressentir la douceur de la peau d'une femme et ses courbes généreuses. Car aussi mignon sois-tu mon petit Ed, tu manques cruellement de formes à certains endroits et il m'est difficile de m'en passer ».

C'est juste un besoin de spiritualité en fait, rien avoir avec notre histoire, hein ? Donc Monsieur n'est pas satisfait avec moi ? Je suis désolé d'être trop mince et d'être trop anguleux.

Et vous savez quoi ? Ben plus con que moi, il n'y a pas ! Je lui pardonne ses tromperies à chaque fois car je l'aime comme un malade. Je vous jure, je suis accro à ce mec.

Bon, tout de même comme toujours je gueule un peu pour la forme, histoire de donner le change. Ensuite je fais semblant d'oublier.

Que l'on se comprenne bien, je ne prétends surtout pas ne pas souffrir. Je ne suis pas masochiste, il ne faut pas tout confondre, mais le perdre m'est inconcevable. Alors je fais semblant d'aller bien.

Je sais ce que vous pensez, vous vous dites que je suis stupide, que personne n'est irremplaçable, n'est-ce pas ? Là, je vous demande si vous êtes déjà tombé amoureux à vous en rendre malade ou même perdre presque la raison ? Moi c'est ce que je ressens pour Roy. Alors je vous assure que ne plus être avec lui est pire que tout pour moi. Je n'ose même pas imaginer qu'il me quitte un jour car moi je ne le laisserais jamais tomber.

Impossible !

Je sais que je suis le premier mec avec lequel il est sorti officiellement et avec lequel il a une relation suivie. Je ne suis pas peu fier de moi sur ce coup là.

Avant moi, il avait une réputation de tombeur, de briseur de cœur et il le confirme toujours. Il tombe encore beaucoup de filles et me brise le cœur à chaque fois. Mais c'est le seul moyen pour moi de rester avec lui oublier et ignorer les rumeurs sur ses tromperies.

A notre première rencontre, j'ai eu le coup de foudre pour lui. Le vrai ! Mon cœur battait fort dans ma poitrine et mes yeux n'arrivaient pas à se détourner de lui, tout comme la moindre de mes pensées.

Et comme j'accumule les clichés ringards, le jour de notre rencontre, il pleuvait et un énorme orage éclatait au dehors.

Mais non, vous pensez à quoi là ? Que je me suis fait foudroyer par un éclair ? Espèce de sadique va !

J'ai cru faire un arrêt cardiaque quand nos yeux se sont croisés. Il émanait de lui un tel charme, un charisme irrésistible. A ce moment-là, je me suis dit que je le voulais et peu importait comment j'allais procéder pour atteindre mon but, je le voulais. Même la fille blonde accrochée à son bras ne me décourageait pas. Hétéro, gay ou bi, je m'en contrefoutais, il serait à moi.

Lorsque Roy m'a regardé, il a juste souri.

Madre Mia ! Madre Mia ! Mon Dieu !

Quel sourire ! Mais quel sourire ! Je suis certain que vous n'avez jamais dû en voir de pareil sinon vous aussi vous seriez épris de Mon Roy. Mais là pas touche, il est à MOI.

Ensuite j'entendis la plus jolie des mélodies qu'il puisse exister en ce bas monde le son de sa voix. Belle basse suave, un peu moqueuse mais si superbe.

« Hey Minus, besoin d'aide pour attraper ton livre ? »

- Hein ?

- Besoin d'aide, nabot ?

- Minus ? Nabot ? »

Comme entrée en matière, il y avait mieux, non ? Pourtant, j'ai complètement craqué en entendant sa voix. Puis le temps que mon cerveau analyse l'information transmisse par mon interlocuteur, j'ai piqué un fard monstrueux et me suis mis à lui hurler dessus.

Non mais je n'étais pas un minus et encore moins une demi portion. Il se prenait pour qui lui ? Cette espèce de grande asperge.

S'il y a bien une chose que je déteste c'est que l'on fasse des allusions sur ma taille. Cela me met toujours hors de moi et après j'ai du mal à me calmer. Donc bombe sexuelle ou pas, j'allais lui montrer moi que je n'étais pas un nabot ou un minus ou je ne sais quoi encore. J'allais lui éclater sa gueule à ce mec.

Mes cris de rage alertèrent la sécurité du magasin dans lequel nous nous trouvions. Ils m'empêchèrent de démolir la tronche au type qui se foutait ouvertement de moi. Mais rien ne réussit à me calmer. J'étais hors de moi alors que Roy s'amusait vraiment de la situation. L'enflure !

Je ne supporte pas que l'on me critique sur ma taille, il a remarqué cela et a continué de me narguer et se moquer de moi. J'essayais de lui sauter à la gorge et de l'étrangler lui et ses paroles médisantes.

Résultat des courses, je me suis fait virer manu militari de la librairie par deux hommes grands et costauds qui me raccompagnèrent jusqu'à la sortie, avec interdiction d'y remettre les pieds pendant un mois.

Et Roy, qui avait suivi les vigiles jusqu'à la sortie, riait avec sa copine en me regardant avec amusement. Ce connard se foutait clairement de ma gueule.

Je lui aurais bien sauté dessus pour lui mettre mon poing dans sa gueule d'amour si je n'étais pas mort de honte.

Vu que la librairie où se déroula notre rencontre mémorable ne se situait pas très loin de la faculté où j'étudiais, je pensais que Roy devait être lui aussi étudiant dans la même université que la mienne ou sinon pas très loin.

Et vous savez quoi ? Une fois de plus j'avais tout faux.

Primo, Roy n'était pas étudiant.

Deuxio, il n'habitait même pas les environs.

Mais il avait eu un grand nombre de conquêtes dans le coin. Sortant aussi bien avec des étudiantes que des professeurs de la fac. Sa réputation de "bombe sexuelle" le précédait. Les filles qui n'étaient pas encore sortie avec bavaient sur lui et les autres crachaient sur son nom. Au moins, il ne les laissait pas indifférentes.

Ces quelques informations que je récoltai ne me suffisaient pas, je voulais vraiment en savoir plus. Beaucoup plus sur lui et surtout pouvoir le rencontrer à nouveau car là résidait le but de ma démarche. Alors je me retournai vers la seule fille que je connaissais vraiment bien. Winry, une amie de toujours et accessoirement petite amie de mon frère cadet, Al. Pour une fois, j'eus une chance incroyable car Winry connaissait Roy Mustang. Elle m'apprit une foultitude de chose sur lui. J'étais aux anges.

Non, mais vous avez l'esprit dérangé ou quoi ? Pourquoi pensez-vous que Winry serait sortie avec un mec pareil ? Non elle le connaissait tout simplement. Enfin de manière professionnelle, bien entendu.

Donc j'appris que Roy avait sept ans de plus que moi. A notre première rencontre, je lui en aurais bien donné cinq de moins. Je pensais qu'il y avait une différence d'âge assez minime, mais bon cela ne me gênait pas. C'était un homme très ambitieux qui travaillait dans une boite spécialisée dans les metagreffes.

Winry, qui connaissait mes préférences sexuelles – tout comme le reste de ma famille d'ailleurs, je n'ai jamais caché mon homosexualité – prit soin de me mettre en garde contre Roy, mais j'en avais cure.

Je voulais Roy. Quoiqu'elle put me dire sur lui et sa réputation de chaud lapin, de briseur de cœur, je le voulais vaille que vaille.

Et s'il y a un trait de mon caractère que j'apprécie plus que tout, c'est le fait d'être une vraie tête de mule. Plus borné que moi, tu meurs.

Donc pour m'approcher de Roy et le connaitre un peu mieux et surtout pour qu'il me voit, je fis tout mon possible pour essayer d'avoir un stage dans l'entreprise où il travaillait.

Je réussis ! Et cerise sur le gâteau, il fut désigné comme mon tuteur durant ma période de stage.

Quand j'ai appris cela, ce soir-là, j'ai exécuté une danse de la joie pendant plus d'une heure. Vous trouvez que j'abuse ? Mais pourtant je devais fêter l'heureuse nouvelle vous ne croyiez pas ?

Je découvris un homme qui savait charmer et adorait en jouer.

Un homme fainéant et capricieux, râleur qui adore déléguer ses taches à ses subalternes. Pourtant il se révéla être une personne qui bossait hyper dur quand un projet l'intéressait vraiment et était limite perfectionniste.

Je pus observer un Roy taquin et ayant beaucoup d'humour. Le plus marquant pour moi fut de voir le nombre de conquête qu'il pouvait avoir en à peine un mois. Une nouvelle fille chaque semaine. Un vrai Don Juan !

Dois-je dire que j'adorais tout de lui ? Alors oui, j'ai aimé tout de lui. Toutes ses facettes. Aussi bien ses bons que ses mauvais côtés. Je prenais tout tant que cela venait de lui. J'en tombais amoureux chaque jour un peu plus.

Si moi je ne voyais que lui et ne voulais que lui, ben la réciproque n'était pas vraie.

Dur n'est-ce pas ?

Oui, je trouve aussi, surtout que je savais Roy hétéro, mais m'aperçus qu'il lui arrivait aussi de franchir la barrière et d'essayer les hommes de temps en temps. Il entretenait une relation "purement physique" avec un certain "Hugues".

Donc je me dis que j'avais peut être une chance. Vu qu'il y avait une éventuelle faille, pourquoi ne pas s'y engouffrer ?

Ben oui, c'était bien d'apprendre tout ça sur lui mais il fallait aussi en tirer parti, non !

Bon la drague faut dire que ce n'est pas le truc que je maitrise le mieux. Pour être franc, je ne sais absolument pas draguer.

Vous ne me croyez pas ? Vous pensez que je passe ma vie à draguer ou quoi ?

Pour votre information, sachez que tous les mecs avec lesquels je suis sorti m'ont dragué à chaque fois. Comment ce n'est pas vrai ? Non mais je ne vous permets pas ! C'est certain que je ne suis pas très grand pour mon âge, je le concède. Toutefois, je ne suis pas petit non plus et je suis assez mignon. Oui, j'ai bien dit mignon, je suis blond et mes grand yeux couleur miel font fondre pas mal de filles, dommage pour elles, car seule la réaction des mecs m'intéresse.

Pour faire en sorte que "l'homme de ma vie" me regarde autrement que comme son porteur personnel de café, ce mec en tant que supérieur est limite un esclavagiste, je vous jure c'est vrai. Il désire que tous les jours je lui apporte à 9H précise son café, bien serré, sans sucre et avec un touche de crème. Et si cela n'est pas fait, il se met à crier et me donne les pires corvées durant toute la journée. Un vrai tortionnaire !

Donc je disais pour plaire et attirer le regard de mon "Mâle idéal", je ne fis rien.

Ouais ouais, je sais, vous vous dites : il est vraiment trop con ce type bon sang.

Mais vous feriez quoi à ma place quand la personne que vous aimez, tripote dans la salle de la photocopieuse une des hôtesses d'accueil ? Voilà, vous ne faites rien. Vous restez là comme un con et vous vous maudissez de ne pas posséder une grosse poitrine et de ne pas avoir un vagin au lieu d'une bite.

Pourtant le vent tourna et la chance me sourit le soir de mon dernier jour de stage chez "Homonculus" - c'est le nom de la boite - et se produisit un évènement qui joua en ma faveur. Je partais dans le bureau de Monsieur Mustang, oui à l'époque ce n'était pas encore Roy, il mettait un point d'honneur à me faire sentir notre différence d'échelon. Donc je disais que je me rendais dans son bureau pour lui remettre les dernières conclusions sur un dossier dont il m'avait gentiment laissé la charge (noté l'ironie dans ma phrase tout de même), et là ma chance vint enfin.

Avais-je précisé que Monsieur Mustang était un chaud lapin ? Oui ? Très bien alors continuons!

Donc Monsieur Mustang qui soit disant faisait des heures supplémentaires pour boucler un dossier hyper important pour une réunion prévu le lendemain, se faisait tailler une pipe (oui oui je suis vulgaire mais c'est comme ça que l'on dit, je ne vais pas dire fellation juste pour les oreilles chastes), par la secrétaire personnelle du grand patron. Et après tout le monde se demandait comment cela se faisait que Monsieur Mustang soit toujours au courant de ce qui se passait au conseil d'administration. Maintenant moi je le savais !

A ce moment-là je fis un sourire qu'il capta directement. La secrétaire se releva et sortie assez vite du bureau en essayant d'ajuster au mieux son chemisier en soie. Pendant que Monsieur Mustang, rangeait ses bijoux de famille et remontait sa braguette (je n'avais pas bien vu le matériel mais j'étais certain qu'il devait être conséquent).

Il avait le rouge aux joues et semblait plus qu'embarrassé. L'ai-je aidé en faisant en sorte de faire semblant d'avoir rien vu ? Non !

« Voilà les conclusions du dossier que vous m'avez donné à traiter Monsieur. »

Je pris une de mes voix les plus innocentes pour être vrai et m'adresser à lui. Je vis le malaise dans son regard si ténébreux. Je lui adressais un immense sourire avant d'ajouter une petite réplique donc je ne me savais même pas capable.

« Elle doit vraiment adorer les sucettes. Surtout celle à l'anis. C'est une secrétaire très impliquée dans son travail. Faudrait penser à lui donner une augmentation, Monsieur Mustang ».

Il leva la tête et encra son regard au mien. Il était sublime ce mec. Tout bonnement magnifique, même avec la menace que je lisais dans ses yeux. Je trouvais que cela le rendait encore plus sexy.

« Tu veux quoi en échange pour garder le silence Elric? »

Je levai les yeux au ciel et fis semblant de réfléchir, à rien en fait, mais sur le coup cela me donnait un air cool. Je posai un doigt sur ma bouche feintant de chercher la phrase exacte avant de lui répondre.

« Cela dépend de ce que vous êtes prêt à accepter en échange Monsieur Mustang. Vous comprendrez bien que je ne veuille pas abuser de votre patience ni de votre bonté. Mais je sais aussi que vous tenez à ce que certaines rumeurs ne circulent pas dans l'entreprise. ».

Je lui adressai un sourire mi- amusé mi- sérieux, mon regard plongé dans le sien. Il ne parlait toujours pas. Il serrait les dents, contractant les muscles de sa mâchoire. Un silence lourd pesait dans la pièce. Au bout de quelques minutes, il prit la parole.

« Appelle-moi Roy pour commencer, d'accord ? Puis je sais que tu es assez intelligent pour ne pas oser me faire chanter, n'est-ce pas Ed ?

- Bien sûr que non Roy. Voyons, quelle idée saugrenue. Mais il est possible que certains mots m'échappent au cours de certaines conversations ou bien de faire des allusions à des choses que j'aurais pu voir.

- Que désires-tu en échange de ton silence Edward ? »

Son ton se fit plus dur à la limite du glacé, son regard menaçant, mais je n'étais pas effrayé. Non cette fois-ci, je le tenais enfin à ma merci alors lui laissé une échappatoire était hors de question.

Je m'approchai de lui lentement, me baissai un peu et posai mes mains sur ses genoux, frôlant discrètement une de ses mains.

« Hm… Juste un rendez avec toi Roy, rien de plus et ton secret partira avec moi. Ok ? »

Je le vis réfléchir un instant, avant qu'un sourire carnassier se dessine sur son visage. Hm, ce n'était pas vraiment bon signe. Mon petit manège allait-il se retourner contre moi ? Un frisson désagréable parcourut mon épine dorsale.

« Donc je ne m'étais pas trompé sur toi en fin de compte Ed.

- Ah bon ? Et à propos de quoi ?

- J'ai souvent senti ton regard se poser sur moi. Il fallait le dire plus tôt si tu voulais être à la place de mademois… »

Je le coupai avant qu'il ne finisse sa phrase.

« Ce n'est pas ce que je désire. (Ouais je sais, c'est un très vilain mensonge, mais que voulez-vous, on ne se refait pas). J'ai juste demandé un rendez-vous Monsieur Mustang, rien de plus, mais rien ne vous oblige à accepter. Je ne vous force pas la main. Libre à vous de refuser mon offre. »

Je me redressai et commençai à partir en direction de la porte de sortie. Derrière, je sentis que Roy m'observait toujours, assis sur son fauteuil. Ses yeux couleur nuit scrutant chaque centimètre carré de mon anatomie. Il me détaillait du regard comme un vulgaire morceau de viande. Goujat !

Je sais que j'ai un beau cul, mais y a aussi un cerveau en dessous de cette crinière blonde.

Oui, je râle tout le temps et je suis indécis ? Non mais, vous aimez vous que l'on vous reluque comme si vous étiez qu'un dessert succulent dont on ferait bien son quatre heure ? Oui ? Espèce de pervers(e) va ! Je ne suis pas du genre facile moi, même si je lui fais des propositions pas très décentes.

« Ton offre me semble correcte et puis cela pourrait être intéressant qui sait.

- Hein...bien …. Tu trouveras mon numéro de portable dans mon dossier. Appelle-moi dès que tu as une soirée de libre Roy, mais ne tarde pas trop. Il ne faudrait pas m'inquiéter inutilement, tu sais. Cela serait bête qu'il y ait un malentendu entre nous.»

Sur ces mots, je partis le laissant avec un sourire énigmatique sur la face. J'espérais ne pas avoir fait de connerie, mais bon il était un peu tard pour pouvoir faire machine arrière. Puis je le voulais ce mec, alors il serait à moi coute que coute.

Deux semaines plus tard, Roy me recontacta. Il m'invita dans un restaurant chic et coté de Central city.

Yessss !

Mon petit chantage marchait. Pourtant je déchantai très très vite.

Ouais, je vous entends d'ici, vous disant qu'est-ce qu'il ne va pas encore avec cet Ed ? Il n'est jamais satisfait ! Ben si vous écoutiez la suite vous sauriez pourquoi j'ai déchanté, espèce de langue de vipère.

Même dans mes pires cauchemars, je n'ai jamais fait pareil rêve.

Le rendez-vous fut horrible. L'un des pires que j'eus de toute ma vie.

Si Roy est un être plein de charme et séducteur avec les femmes, avec moi il fut plus que grossier, à la limite ''du beauf de base''.

Durant tout le diner, Roy me fit des blagues stupides et des allusions salaces sur ma sexualité.

A un moment, il me glissa doucement qu'une chambre était réservée dans l'hôtel où se trouvait le restaurant. Me proposant d'écourter le repas pour que je lui montre enfin que ma mignonne bouche savait s'occuper aussi des saucisses plus grosse que celle que je mangeais et lui prouver la profondeur de mon intérêt pour lui dans l'étroitesse de mes sentiments. Mignon hein comme allusion ? NON ! Plus lourd y a pas ! Si en fait on peut faire plus lourd en donnant la traduction du sous-entendu ''Viens me sucer avec ta petite bouche puis donne-moi ton cul pour que je puisse voir comme tu es étroit et profond''.

Alors vous dites quoi là ? Ah ça vous cloue le bec, hein ?

Un vrai goujat, je vous l'avais dit.

Pour résumé, cette soirée fut un véritable désastre.

Excédé, je voulus écourter le rendez-vous et partir avant la fin du diner. Peut-être que je me trompais sur Roy, il n'était pas aussi parfait que je le pensais finalement et que derrière ce beau visage il n'y avait rien d'autre qu'un sale con.

Il réussissait à me dégouter de lui. Je préférais partir. Mais il me retint avant que je ne quitte la table et m'obligea à rester jusqu'à la fin de ''notre soirée''. Et savez-vous quel prétexte il me donna ?

« Nous avons passé un accord et je suis un homme de parole Edward.

- C'est bon, tu as respecté ta part du contrat donc arrêtons là ce massacre, d'accord ?

- Désolé mon petit Ed, mais tu m'avais dit un ''rendez-vous'' et je ne crois pas encore que la soirée soit finie. Au contraire, elle commence à peine. »

Je fis la grimace. Un accord ? Mon cul oui ! Oui oui, je veux son cul aussi, mais là n'est pas le sujet voulez-vous !

Cet enfoiré se foutait simplement de ma gueule. Il trouvait ça marrant de rire de ma sexualité et surtout d'oser avoir des vues sur lui. Comme si une histoire d'amour entre un agneau et un loup était possible.

Il continua ses blagues vaseuses jusqu'à la fin de la soirée.

A un moment même, je retins difficilement mes larmes et mon poing pour ne pas lui éclater sa belle tronche trop parfaite et trop sexy.

Je rêvais, il me l'avait bien fait comprendre, en rajouter en se moquant de mes préférences ce n'était vraiment pas la peine.

Un connard fini, voilà ce qu'il était. Un connard vrai de vrai, un pur souche comme on en trouve plus et qui s'assumait en plus.

Mais vous savez, faut vraiment penser que j'étais et que je suis masochiste.

Croyez-le ou pas, malgré la soirée qui ne restera pas dans mes meilleurs souvenirs, mais surement dans ceux de Roy, ce salaud, cet enfoiré, ce bâtard, eut le toupet de me recontacter disant avoir apprécié le rendez-vous avec moi et nous nous revîmes, je ne sais pas trop par quel miracle divin nous finîmes par sortir ensemble.

Enfin si, je sais par quel acte miraculeux, nous sortîmes ensemble. Un soir après un rendez-vous assez arrosé, je me montrai plus entreprenant que d'habitude et lui fit " la sucette de sa vie" dans sa voiture quand il me raccompagna. Une semaine après nous sortions ensemble.

Je vous vois à chuchoter tout bas et disant ''tient en fin de compte il a prouvé qu'il savait se servir de sa bouche pour autre chose que manger''. Non mais je ne vous permets pas, et pour ma défense j'étais saoul.

Mais j'avais bien dit que je ferais n'importe quoi pour l'avoir, non ? Donc seul le résultat final compte, peu importe les moyens utilisés pour y parvenir.

Je n'ai eu que deux relations suivies dans ma vie sans compter celle avec Roy.

Je pense avoir eu des histoires banales de couples classiques, hétéros ou homos. Basé sur la confiance, la fidélité, l'amour et le respect, en fin je crois. Même si j'ai eu une aventure durant l'une d'elle, je crois être un homme équilibré et logique.

Alors pourquoi dans ma relation avec Roy rien n'est simple.

Rien n'est dans la norme de tous les couples ? Cette histoire est étrange.

Nous étions ensemble sans réellement l'être. Cependant nous n'étions pas des ''sex friends'' non plus. Nous couchions ensemble et après Roy partait "en baiser une autre" alors qu'il venait d'être satisfait avec moi ?

Nous ne partagions presque pas de moment câlins et tendres, alors que nous adorions rester plusieurs minutes à nous embrasser jusqu'à manquer d'air.

Jamais Roy ne me disait qu'il m'aimait, mais piquait des crises quand je décidais de passer un peu de temps avec mes amis, sans lui.

Malgré tout cela, j'aimais Roy comme un dératé. J'aurais pu crever pour lui s'il le fallait.

Je ne sais pas si lui aussi partageait pour moi des sentiments équivalents, mais il me semblait voir un intérêt certain dans son regard.

Il aimait savoir mes passions et connaitre ce que je faisais et ce qui me motivait dans la vie. Nous en parlions durant des heures parfois, même si cela était rare. Car tout dépendait du bon vouloir de Môsieur, si celui-ci décidait de nous accorder du temps, alors durant ces moments-là nous restions assis l'un à côté de l'autre, partageant nos rêves et espoirs pour le futur.

Avec un réel plaisir, je découvris d'autres facettes de Roy. Celle d'un type drôle et amusant, qui riait assez facilement et adorait s'amuser et faire des farces.

Celle d'un type qui malgré ses apparences d'égoïste s'intéressait beaucoup aux autres, qui tenait à ses amis et détestait les voir souffrir.

Celle d'un type avec la main sur le cœur, qui donnait facilement sans attendre quelque chose en retour.

Mais je fus aussi confirmé dans mes doutes. Il était bel et bien un vrai "connard", un "salaud pure race", un "enfoiré de souche", un "vrai con qui s'assume".

Oui là vous dites, putain ce gars il ne sait pas ce qu'il veut, toujours dire un truc et aussitôt le contraire. Je vous réponds, oui oui et re-oui. Car nul ne possède seulement des qualités dans la vie et surtout pas lui.

Roy est un type génial avec ceux qui le connaissent (et qui n'ont pas la bêtise de coucher avec) et avec ses amis. Mais Roy en amour est un goujat, hm oui c'est le terme exact. Il se fout complètement de faire souffrir ou pas tant que lui ressent du plaisir et de la satisfaction. Je pense sincèrement qu'il ignore même la signification du mot "aimer" ou sinon il doit le confondre avec "baiser".

Quoi j'abuse ? Je sais ce que je raconte, ce n'est pas vous qui vivez avec, nan ? Alors voilà, on ferme son clapet.

Donc voilà avec ce petit récap sur ma vie, maintenant vous allez mieux comprendre pourquoi je me retrouve totalement trempé, gelé jusqu'à la moelle, et perdu au milieu de je ne sais où.

Hey ne me dites pas que vous avez oublié ma dispute avec mon petit ami tout de même et qu'il m'a laissé comme une vieille chaussette sur le bord de la route ? Je vois que vous vous en souvenez.

Alors je disais que "mon homme" était un monstre sans cœur et indifférent aux sentiments des autres. Pour faire court, il se fiche royalement de me faire souffrir ou pas. Et juste pour prouver mes dires, une fois de plus, hier enfin tout à l'heure en fait, nous étions partis à une fête chez des amis. Fête qui se poursuivit en boite de nuit. Jusque-là rien d'anormal. Tout va bien.

En début de soirée tout s'est parfaitement bien passé, je voyais Roy faire du charme, flirter comme à son habitude, mais sans exagérer. Je le laissais faire car je savais qu'il serait sage vu que je n'étais pas très loin. Oui, je veille au grain et alors ? Je fais juste attention à ce qui m'appartient !

C'est quand nous quittâmes la soirée chez nos amis et que nous nous rendîmes tous en boite que tout partit en vrille.

Comme je mourrai de chaud et de soif, à peine arrivé, je file nous chercher quelques boissons au bar. En arrivant à notre table, il n'est plus là, puis je le vois sur la piste en train de faire une danse des plus suspecte à un homme du même âge que lui, à peine plus, au corps parfaitement moulé dans un pantalon cuir et une chemise noire transparente montrant tout de sa musculature.

, je compris qu'il y avait "anguille sous roche".

Oui, avec le temps je perçois ces choses avant même qu'elles n'arrivent.

Un peu énervé de voir que ce type frôle de trop près le postérieur de "mon mec", je pars sur la piste et tire Roy par le bras loin de l'autre briseur de couple.

Quoi ? Quoi ? Ce n'est pas dit que ce soit un briseur de couple ? M'en tamponne le coquillage, juste qu'il s'approche pas de mon mec, le reste ne m'intéresse pas.

Je traine Roy jusqu'à une table libre et il s'installe sur le canapé. Je m'assois sur les genoux de mon petit ami et commence à l'embrasser goulument pour faire comprendre au prochain idiot qui le regarde avec trop d'insistance qu'il est à moi. Roy répond à mon baiser. Il adore me voir jaloux, alors j'en profite, c'est comme un jeu entre nous, bien que je n'ai pas encore saisi parfaitement toutes les règles. Je glisse une main sous sa chemise, caressant lentement ses pectoraux et son torse. Roy me mordille juste au niveau du cou et de l'oreille, un de mes points sensibles, j'en tremble de plaisir.

Nous nous caressons comme cela pendant quelques minutes, avant que des amis avec lesquels nous sommes venus ne nous fassent remarquer que nous n'étions pas dans une chambre d'hôtel.

Oups !

La soirée avance et je me détends peu à peu, étant moins sur mes gardes, l'alcool aidant, je vais me défouler sur la piste. D'où je me trouve, je vois Roy accoudé au bar en train de boire. Il ne drague pas, je suis rassuré et je continue à me trémousser gaiement.

En retournant à notre place histoire de reposer un peu mes pieds, mon brun a disparu. Je le cherche des yeux mais ne le vois pas. Je demande aux personnes avec lesquelles nous sommes venus si elles n'ont pas vu Roy mais rien.

Finalement, je me dis que je suis un idiot de m'inquiéter comme ça et je décide d'aller me rafraichir un peu mon visage rougi par l'alcool et la chaleur, aux toilettes.

Ce fut une très... très mauvaise idée.

Malgré la musique, je perçois sans problème des gémissements venant d'une des cabines. Je souris en me disant que certaines personnes le faisaient vraiment n'importe où.

Au moment de sortir, les gémissements devinrent, des petits cris étouffés. Merde ce n'est pas vrai ! Je me rapproche un peu plus de la porte de la cabine et tend plus attentivement l'oreille. Je n'y crois pas ! Merde ! Je reconnais sans aucun doute possible la voix de mon homme qui provient de l'intérieur de la cabine.

Peut-être me suis-je trompé ? D'une main hésitante je pousse la porte, qui n'est même pas verrouillée, et je reconnais le mec sexy qui dansait avec Roy.

Mon brun est assis sur la cuvette, les yeux fermés, la tête rejeté vers l'arrière, le pantalon descendu jusqu'aux chevilles. L'autre homme se tient à genoux entre ses cuisses et suce la bite de Mon Mec.

Quoi j'ai dit ''bite'' et alors ? Vous vous voulez que je dise quoi ? ''Sexe'', ''virilité'', ''pénis'', ''zizi' ? Donc voilà ''bite'' c'est bien mieux car vous comprenez tout de suite que ce n'est pas normal qu'un autre que moi puisse y toucher.

Non mais ne comprenez-vous pas que ce gars, qui sort de je ne sais où, fait une fellation (vous préférez ce terme je suppose c'est plus correct, moins vulgaire hein ? Tsss) à MON PETIT AMI ou pas ? Mon petit ami !

Je reste sans voix et mets bien presque trente secondes avant de reprendre mes esprits. Une colère sourde et soudaine m'envahit.

Je ne suis pas une fille moi ! Je ne vais pas partir en courant et chialer sur l'infidélité de mon homme. Homme qui bientôt sera sans doute émasculé ou eunuque. Moi je suis plus du genre à réagir au quart de tour et à tout exploser c'est ce que je fais.

Je commence par gueuler en demandant ce que fout ce putain de bâtard entre les genoux de mon petit ami.

Le mec surpris n'a pas le temps de se relever que je le tire par le col de sa chemise et bien qu'il fasse plus d'une tête de plus que moi, lui mets un direct du droit dans sa tronche-de-connard-voleur-de-petit-ami-des-autres.

Mon mec est ahuri de s'être fait prendre et reste sans réaction, mais le trouble se lit sur son visage. Je dis à Roy de remonter son pantalon et de remettre ''Popol'' au chaud avant qu'il n'attrape froid.

Voyez-vous ça, j'arrive tout de même à faire de l'humour malgré une situation loin d'être drôle.

Comme pour l'autre enfoiré, je lui balance mon poing le plus fort possible que je peux sur son visage-hyper-parfait-de-mec-méga-infidèle. Au moins, demain matin il aura un bel hématome sur la joue droite.

Je me retourne vers l'autre type qui est au sol et déverse sur lui toute ma colère, le frappant plusieurs fois jusqu'à m'en faire mal. Je sais, je me défoule sur la mauvaise personne, mais que voulez-vous, je fais avec ce que je peux.

Après la raclée que je lui ai infligée, j'ordonne au mec de dégager et de ne plus approcher de Mon petit Ami. Il part sans demander son reste. Je crois qu'il ne s'amusera plus à piquer les mecs des autres.

Une fois seul, Roy qui a repris ses esprits et son masque impassible sur le visage me fixe droit dans les yeux sans même avoir une once de remord au fond de ses prunelles obscures. Juste déçu d'avoir été surpris.

Je le défi de mon regard ambre d'oser me mentir et de me donner une explication à ce qui vient de se passer.

Mon homme est vraiment le pire "enculé" de la terre, vous l'ai-je dit ? Non ! Alors ça va être chose faite, Roy est le pire enculé de la terre.

Devinez ce qu'il ose me sortir pour justifier son acte ! Je n'aurais pas été aussi énervé, je crois que j'aurais applaudi tellement ce qu'il répond est beau. Je le cite mot pour mot car cette phrase je vais la garder dans le best of des excuses à retenir tellement elle est belle :

« Sucer c'est pas tromper. »*

Vous le croyez-vous ? Et moi qui m'emporte pour rien vraiment ! Non il ne me trompait pas, non puisque ce n'était pas lui qui suçait et surtout qu'il ne fourrait pas sa putain de queue dans le derrière d'un autre. Comme j'étais bête. Hey c'est de l'ironie là, vous croyez que je suis stupide ou quoi ?

Sur le coup, je me retrouvai à cours de répartie, les mots me manquaient. Je ne sus pas que répliquer à ça. Je me sentis humilié et plus bas que terre.

Il me trompait ! Il me trompait sciemment et il s'en tapait.

Je sais vous devez vous dire mais depuis le temps qu'il sort avec son Roy, il doit être habitué à être cocu ? Donc une fois de plus ou de moins, ça change quoi ? Ça change tout justement.

Car c'est la première fois que je le vois de mes propres yeux une de ses infidélités. D'habitude lorsque cela arrive, je l'apprends plus tard soit par des rumeurs ou par son comportement, car il devient hyper câlin et se montre super attentionné.

Mais le voir vraiment, ça fait un coup, je n'arrive pas à expliquer la douleur que je peux ressentir au cœur en cet instant précis. J'ai l'impression que l'on me l'arrache alors que je suis encore conscient. Mais l'indifférence de Roy m'achève réellement.

J'ai mal mais je ne chiale pas. Je ne vais pas lui donner le plaisir de me voir pleurer pour ensuite lui faire une scène devant tout le monde. Non ! Non !

Putain j'ai mal, j'ai trop mal. Je serre mes poings et me mords la lèvre pour contenir mes larmes. Ma tête tourne et me fait mal. Je veux partir d'ici vite avant de tomber dans les pommes ou de commettre un meurtre.

Je baisse la tête et murmure plus pour moi que pour m'adresser à lui que je désire rentrer à la maison.

Ensuite je sors sans même le regarder, je passe par le vestiaire pour récupérer mon blouson et file dehors attendre à côté de la voiture. Je le vois arriver peu de temps après moi. C'est lui qui a les clés alors j'attends qu'il ouvre les portières. Nous rentrons dans le véhicule et il démarre sans dire un seul mot.

Ensuite vous connaissez la suite, la dispute, l'énervement, son indifférence, ma colère et moi sous la pluie seul et perdu.

J'ai l'air con comme ça maintenant que j'y pense.

J'avance sans savoir vraiment où mes jambes me portent. Mes chaussures sont trempées même à l'intérieur. Roy ne reviendra pas, je le sais et je me sens nul d'un seul coup mais vraiment nul.

J'en ai marre, j'en peux plus, j'ai envie de tout larguer et tout laisser tomber, puis partir loin. Très loin.

Car je sais que cette dispute que j'ai eu avec Roy est la dispute de trop. Ce n'est même pas de ma faute mais pourtant je me sens coupable, c'est une des particularités de notre couple. Me sentir toujours fautif chaque fois qu'il me trompe car j'ai l'impression de ne pas le combler de ne pas l'aimer assez ou peut-être trop. Je ne sais plus.

Je ne veux pas que tout s'arrête entre nous. Je ne veux pas que cela soit fini avec Roy. Je ne veux pas qu'il me quitte, qu'il me plaque, que l'on rompe. Mais j'en ai assez de pleurer chaque fois à cause de lui.

Je ne veux plus continuer à subir ses infidélités et faire semblant de ne rien voir. J'en ai plus qu'assez de cacher ma douleur et ma peine derrière de faux sourires.

Je veux que Roy sache et comprenne la souffrance qu'il m'inflige. Cette douleur qui ronge mon cœur et mon âme et qui pourtant me rend complètement dépendant de lui.

Roy me détruit et il n'en a même pas conscience. Je me perds chaque jour un peu plus dans cette relation dévastatrice. J'ai peur de franchir le point de non-retour.

J'aime Roy comme je n'ai jamais aimé et je pense que si cela se finit entre nous, je n'aimerai plus jamais personne de cette manière aveugle et soumise comme je l'aime.

Mais je veux qu'il arrête, qu'il cesse de me blesser comme il le fait.

Qu'il me montre un peu d'amour et de respect. Juste qu'il m'aime un tout petit peu. Qu'il me considère comme son égal au moins une fois.

Je suis dingue de croire ça car je sais que cela n'arrivera pas. Je peux toujours rêver, même en priant pendant mille ans cela ne se produira pas. Mes prières resteront veines.

Si nous rompons, Roy se retrouvera sans problème une jolie et douce fille à aimer, qui le comblera de bonheur, et notre relation sera pour lui juste un souvenir lointain, une passade. Il m'oubliera bien vite dans les bras d'une de ses maitresses ou un de ses amants. Même si moi j'en meurs, lui m'oubliera, se perdant dans le corps d'une autre.

Il ne m'a jamais aimé, je l'ai compris ce soir. Je me suis entêté à faire de lui mon homme alors qu'il ne ressentait rien pour moi ou sinon cela devait être de la pitié. Ou encore qu'il me gardait à l'œil pour que je ne révèle pas ce que je savais sur lui.

Toute notre histoire n'était rien de plus qu'une simple mascarade.

Sans m'en rendre compte des larmes ruissèlent sur mes joues se mêlant à l'eau de pluie. Je me sens si pathétique. Je ne ressens même plus le froid qui s'infiltre sous mes vêtements mouillés. Je pourrais tomber et mourir d'une pneumonie foudroyante, je m'en foutrais car j'aurais perdu l'amour de ma vie.

Je continue de marcher sans vraiment savoir où je vais, me laissant porter par mes jambes lourdes et fatiguées, mais je m'en tamponne aussi.

Je ne sais pas durant combien de temps j'ai marché ainsi sans but avant qu'une voiture ne s'arrête à mon niveau. Une jeune femme descend la vitre de l'auto et me demande si je veux qu'elle me dépose quelque part. Je dis oui et grimpe dans le véhicule. Sûrement que la conductrice a dû me prendre en pitié, pour me proposer de me déposer vers l'arrêt de bus le plus proche.

J'arrive au bas de l'immeuble dans lequel se trouve notre appartement, je monte et quand j'entre enfin " chez nous ", toutes les lumières sont éteintes.

Roy n'est pas rentré !

Je n'ai même pas besoin de vérifier pour le savoir.

Vous voulez savoir comment je peux le savoir ? C'est simple, quand on se prend le bec comme tout à l'heure, il sort toujours et part retrouver une de ses maitresses pour se détendre et se soulager. Rien que de penser qu'il gémit dans les bras d'une autre personne, mon cœur se compresse et une douleur aigüe le transperce.

Il rentrera apaisé en sentant le parfum d'une femme. Mais moi, je serais allongé sur le lit ou encore sur le canapé feignant le sommeil et faisant semblant de ne pas sentir cette fragrance trop fleurie qui me fera pleurer. Je supplierai le ciel pour que Roy m'aime un peu et qu'il me prenne dans ses bras. Il ne le fera pas. Il partira sous la douche et reviendra se coucher dans le lit en me tournant le dos. Indifférent à ma souffrance.

J'ôte mon blouson et ma chemise dans le couloir menant au séjour me délestant de mon pantalon sur le trajet, sans allumer la lumière. Je me dirige vers notre chambre où le lit défait porte encore les traces de nos ébats. Une larme traitresse roule sur ma joue.

Nous avons fait l'amour peu avant de sortir hier soir. Je peux encore sentir son parfum musqué mélangé à la sueur. Ses baisers brulants. Ses coups de rein puissants. Sa main imprimant à mon sexe un rythme aussi soutenu que celle de ses hanches cognant sur mes fesses. Nos halètements en cadence. Lui me demandant de dire son nom et quand je le fais ça l'excite encore plus. Il me donne alors des doux petits noms. Comme un con j'y crois. Ensuite je me sens jouir. Je crie son prénom. Il me mord l'épaule, la douleur agissant comme un aphrodisiaque. Je bande encore un peu plus mais finis par complètement jouir. Lui s'activant un peu plus sur moi. Donnant des coups violents contre mes fesses. Martyrisant mon anus gonflé. Je sens son sexe prendre encore plus de volume. Il colle son torse contre le mien. Il me murmure quelque chose à l'oreille que je ne comprends pas bien, puis je sens son sperme chaud se répandre en moi et quelques gouttes glissent sur mes cuisses. Ce fut brutal et sauvage car nous étions pressés. Malgré le retard nous primes le temps de le refaire une seconde fois sous la douche. Je gémis encore sous les coups de rein de Roy et il se déversa de nouveau en moi avec plaisir.

Mais cela semblait si lointain à présent, comme un beau rêve. Si j'avais su que c'était la dernière fois que nous couchions ensemble, j'aurais mis encore plus de cœur à l'ouvrage. Et j'aurais fait en sorte qu'il ne m'oublie pas de sitôt, qu'il se rappelle de mon corps et de mon visage quand je jouis, du plaisir et de l'amour qui transpirent dans ce moment-là.

J'enlève mon caleçon et file dans la salle de bain prendre une bonne douche brulante. L'eau chaude m'apaise et relaxe mes muscles fatigués. Mon corps se réchauffe peu à peu et j'apprécie de sentir que mon visage est nettoyé de toutes les traces salines qui le couvraient.

Au bout d'une demi-heure, je sors de la douche m'habille puis sors ma valise et deux gros sacs de voyage. J'ouvre les placards, prends tous mes vêtements et les fourre dans mes bagages. Je débranche mon pc portable, le range avec mes autres affaires de cours. Je regarde l'heure sur le réveil de la table de nuit. 6H45. Je dois me dépêcher. Je change les draps du lit, range la chambre et le reste de notre spacieux T2.

Je prends mon portable et appelle un taxi. Il me reste encore dix minutes avant que mon véhicule n'arrive. Je mets les draps et mes vêtements mouillés dans la machine à laver et la met en marche. Je ne prends pas les habits que j'ai porté cette nuit, Roy pourra les jeter à la poubelle s'il le veut ou encore me les rendre plus tard. Je m'en fous.

Pour la dernière fois, je jette un ultime regard sur ce qui fut "notre appartement". Je laisse mon double des clefs sur le meuble se trouvant juste à côté de la porte d'entrée.

« Adieu Roy. »

Je referme la porte et descends prendre le taxi qui m'attend déjà.

Comme un pauvre con je chiale durant tout le temps que dure le trajet. Je vois que le chauffeur me regarde dans son rétroviseur, il semble vouloir parler mais je n'ai pas envie d'écouter quoi que ce soit, alors je baisse ma tête et continue de pleurer en silence.

C'est fini ! Bel et bien fini !

J'ai l'impression de crever tellement j'ai mal. Dans la poche de mon manteau je sens mon portable vibrer. Je ne réponds pas, je n'ai pas le courage de parler. De toute manière je sais que ce n'est pas Roy mais sûrement le pote que je dois remplacer à mon boulot à mi-temps et je suis déjà à la bourre. De toute manière je n'irai pas et plus rien n'a d'importance.

Rompre la veille de Noël quel cliché ! C'est pathétique ! J'accumule les mauvais scénarios là, je crains grave.

Oh vous, c'est bon ! Je vous vois bien là, à vous fendre la poire en deux en vous foutant de ma gueule. Mais j'aimerais bien vous y voir vous à vous retrouver seul sans personne la veille des fêtes de fin d'année. Haaa on rigole moins là hein ! Je souffre bordel ! Respectez la douleur des autres, merde !

A Suivre...


* c'est de Dubosc, moi j'adore.


Commentaire de mon Bêta HeyBobby :

J'aime bien ton histoire et la manière dont tu l'as traitée.

Mais, je t'avouerai que je ne la trouve pas vraiment terminée, en lisant la fin, cela m'a donné une impression de pas fini.

Mais bon, c'est mon simple avis.

Sinon, vraiment, j'aime beaucoup.

Ça change un peu des histoires à l'eau de rose.

Les relations compliquées et douloureuses sont les meilleures à lire.

J'espère que tu auras bien compris ma correction.

Désolé pour mon retard.

Bye, à la prochaine.

T'inquiète pas j'ai compris ta correction et comme toujours elle est parfaite (mais les micros fautes que tu risques de voir c'est des rajouts après correction, désolé)

Merci pour tes encouragements et c'est normal que le texte te semble inachevé, je n'avais pas mis que c'était à suivre.


Sinon vous en pensez quoi ?

Une petite review s'il vous plait pour me donner votre avis. Ca ne prend que quelques secondes.

Alors à vo'te bon cœur M'sieur , M'dame, M'zelle, une petite review pour aider une auteure en maqnque d'inspiration.

Sinon pour le second chapitre je ne sais pas encore quand il sera publié puisqu'il n'est pas encore fini.

A bientôt

Peace

Mimosa