Hi everybody !

Et oui désolé, petit retard mais bon pour UN jour j'espère que vous ne m'en voudrais pas. Je n'ai vraiment pas eu le temps de poster le dernier chapitre hier.

Voici donc le 4ème chapitre, le dernier ! Est-ce que Sirius va mettre ses préjugés de côté ? Est-ce que Bee va lui pardonner ses longues semaines sans nouvelles ? Est-ce qu'elle l'aura sa fin heureuse ?

Je vous souhaite donc une bonne lecture et vous remercie d'avoir lu et reviewé, je suis ravie de voir que cette fic vous a plu.

Ceycey

PS : Pour Traveler-Pauline : pour le moment je ne pourrais pas poster ce que tu m'as demandé (des lettres bonus échangées entre Sirius et Bee avant la 1ère rencontre), j'ai écrit un début mais c'est pas terrible pour le moment. Je ne garantis rien pour plus tard, je posterais ça uniquement si je pense que ça en vaut la peine. Alors il faut que l'inspiration vienne, ce qui peut prendre du temps ^^. Alors peut être à bientôt pour cette fanfiction.

Chapitre 4 : Trap-trap … bisous ?

Point de vue de Sirius Black :

« Cher Patmol,

J'espère que tes vacances ne sont pas aussi horribles que la dernière fois et que tu nous reviendras avec ta légendaire joie de vivre. Je pense fort à toi, c'est ce qui m'aide à tenir à vrai dire … Alors il y a intérêt à ce que tu en fasses de même ! Je sais que je n'ai pas le droit de me plaindre par rapport à d'autres (toi par exemple) mais l'ambiance ici est loin du carnaval de Rio ! Ma sœur s'est encore mis dans la tête que la meilleure solution était de fuguer. Fuguer à 18 ans, il serait peut être temps qu'elle grandisse ! En tout cas c'est ce que je lui ai dis. En fait j'ai passé des heures à tenter de la dissuader de faire ça et de lui faire comprendre tout un tas de choses dont tu te fous certainement. Bref, je suis une fille tellement ultra formidable que j'ai passé ma nuit à la réconforter. C'est pourquoi je t'écris tant de bêtises, la fatigue ne me réussis pas, bien que je sois aussi belle avec des cernes, tu n'en doutes pas !

Bah, moi, en tout cas, je ne compte pas me faire avoir comme elle. Je ne laisserais pas mes vieux diriger ma vie jusqu'à cet âge là.

Tu sais de quoi je rêve ? Dés que j'obtiens mes ASPICS je pars pour un tour du monde. Une année de liberté et de découverte ! Juste assez pour me consacrer aux autres et réfléchir au meilleur moyen pour moi de devenir ministre de la magie.

Trèves de plaisanteries (quoique tout soit vrai), j'attends une réponse de ta part avec impatience. Tu sais que si tu as besoin d'une oreille attentive (ou des yeux, en l'occurrence) je suis là, même si je ne doute pas de l'aide précieuse que t'apportes tes amis dans ces cas-là.

Tendrement et toujours joyeusement,

Princesse B.

PS : Si mon hibou t'apporte cette lettre et ce colis avec les ailes à l'envers et la perruque de travers, n'ouvre pas le colis, je crains que cet idiot n'ait perdu trop de temps et que ce soit déjà périmé. Tant pis, c'est l'intention qui compte, n'est-ce pas ? »

-BAH ! Criais-je en sautant de joie.

-Bon sang, c'quoi c'bordel ? Marmonne un James tout ensommeillé et passablement de mauvaise humeur.

-J'ai trouvé ! Lui dis-je en riant.

-Comment la mettre en veilleuse ? M'étonnerai !

-« BAH » ! B, A et H.

-Sirius, s'il te plaît, explique nous avant que James n'écrase sa batte sur ta jolie gueule, me conseille Remus qui vient de se lever.

Je les tires un par un de leur lit et brandit fièrement les lettres de « Princesse B » devant leurs yeux mi-clos pour qu'ils comprennent.

-T'as trouvé du papier ? C'est pour ça qu'tu cries ? Ouais bah quand t'auras trouvé des dragées surprises de Berthie Crochue, là tu me réveilleras à 7h30 du matin un dimanche, okay ?

Sur ce, Peter se recouche en prenant bien soin de se couvrir des pieds à la tête. Et bin, c'est beau l'amitié. On ne peut même pas compter sur ses amis à 7h30 du matin?

-Queudevert ! Reviens-là ! J'ai trouvé les indices de Princesse B.

-T'es sur ? Demande James, sceptique. On à éplucher ces lettres des dizaines de fois et même Remus n'a pas trouvé.

-Hé ! C'était pas faute d'avoir essayer !

-« Bah », B, A et H. Je suis sur que c'est ça ! Son prénom commence par un « B », on est d'accord ? Et son nom de famille doit commencer par un « H ».

-Ouais et alors ? Renchérit Peter. C'est un peu loufoque quand même.

-Et alors « bah » j'ai remarqué qu'elle l'écrivait dans toutes ces lettres, ce qui est étrange puisque c'est plutôt une sorte de mot qu'on utilise à l'oral. Bref, maintenant on va pouvoir la retrouver, annonçais-je joyeusement. Enfin ça ne coute rien d'essayer les gars !

-Oh Merlin ! Depuis que tu as ENFIN compris que c'était la « femme de ta vie » je regrette sincèrement de t'avoir mis ça dans la tête ! Se plaint James.

Ah super ! On ne me laisse pas tranquille pendant des semaines sous prétexte que je passe à côté d'une des meilleures choses qui pourraient m'arriver, et maintenant que je le comprends, on m'en veut ? Heureusement, je devine au regard que me lance Remus que je peux compter sur lui.

Les recherches vont pouvoir recommencer ! Sirius Black reprend du poil de la bête !

Point de vue de Bee Alana Hoffman :

C'est dimanche, il fait beau, les oiseaux chantent dans le parc, on n'a plus de devoirs à faire pour le moment et Nellie m'a autorisé à lui emprunté ses chaussures sacrées … mais … ma vie amoureuse frise toujours le moins 50 degré Celsius !

Bee Hoffman, la fille la plus joyeuse de tout Poudlard, selon ses amis, est devenue celle qui est constamment de mauvaise humeur ! La faute à qui ?

-Hé Bee ! Souris un peu ! M'ordonne Nellie.

Je tente de la satisfaire en étirant mes lèvres. Cette idiote ne trouve rien de mieux que de mimer la bimbo d'un film d'horreur qui pousse un cri strident suivi d'un bond en arrière. Hilarant!

-Oh Merlin ! Un conseil : ne-souris-plus-jamais-comme-ça ! Enfin, c'est même pas un sourire, c'est une grimace d'horreur !

-Désolé, j'ai fait l'erreur de prendre le tien pour modèle, répliquais-je, tout aussi cinglante.

S'en suit un duel de tirage de langue et de regards que Nellie perd, bien évidemment. Je dirais même plus : comme toujours. C'est ainsi que John nous surprend, moitié hilares et moitié en colère. Il ne nous comprendra jamais comme il le dit si bien. Puis, il nous raconte sa fameuse soirée « entre potes » qui consistait, ni plus ni moins, en un concours de gelée. C'était à celui qui en goberait le plus vite possible. Proprement répugnant comme affaire. Enfin, si ça ne dégoute pas Nellie, tout va bien.

-Bee, tu sais qu'il paraît que nos célèbres maraudeurs n'ont toujours pas interrompus leurs recherches te concernant ?

-Mais tu les espionnes ou quoi ? M'étonnais-je.

-Cherche pas à comprendo, il est secrètement amoureux de Lupin, ce qui explique porque il traîne toujours dans leurs pa-pattes, m'explique Nellie avec sérieux.

-Aaaah oui ! Je me disais aussi, poursuivais-je avec un sourire.

-Oh ! Je fais ça pour Bee, car c'est mon amie !

-Oh comme c'est touchant, répondons-nous en cœur.

-Bon ça suffit, dit-il en se levant précipitamment, je vais abréger leur souffrance en leur révélant qui est Princesse B.

-Quoi ? Nan, tu ferais pas ça ? M'écriais-je.

Il me défit du regard un instant puis s'élance en direction du château. Paniquée, je tire Nellie avec moi et nous le poursuivons. Le problème, c'est que bien que mes amis soient très sympathiques et divertissants, je les sais bien capables d'une chose pareille.

-John ! Arrête ! Si tu fais ça, quand je mourrais, je ne te lèguerais pas ma collection de carte de chocogrenouille !

-M'en fiche ! Je te les ai déjà piquées, répond-t-il en allant encore plus vite.

-Quoi ? John Leebs ! Tu n'es qu'un … roh et puis zut ! Nellie, t'as pas appris à le dresser ?

Arrivés dans le hall, John fait subitement volte face et nous fonçons, toutes les deux, droit sur lui. Pour moi, la chose se révèle plus ardues puisque je suis perchée sur les hauts talons rouges vifs de Nellie ! I L'autre idiot affiche maintenant un sourire sadique que je ne lui connaissais pas.

-C'est elle qui te les a volées pour moi, annonce-t-il avec ce même sourire.

-Quoi ? Nellie !

Celle-ci détourne la tête en sifflant. Ouh je crois que je vais devenir folle ! Je m'apprêtais à râler davantage quand j'ai entendu des voix arriver dans notre direction. Des voix que je ne souhaitais ABSOLUMENT pas entendre maintenant ! SURTOUT pas maintenant !

-Tiens, salut Black, ca va ? Dit John mais en me lançant un regard en coin.

-Salut Leebs !

Il ne va quand même pas oser lui dire « Tiens, voici ta chère princesse B, amusez-vous bien » ? Je suis au bord de la crise cardiaque, d'ailleurs je m'étonne que personne ne me force à prendre la direction de l'infirmerie vu l'état dans lequel je dois me trouver. Mais Nellie me tient bien, on dirait qu'elle ne veut pas que je m'enfui, comme s'ils avaient tout prévu !

-Tu connais Bee Hoffman, continue John en me montrant du doigt et juste avant de s'éclipser.

Nellie se retient de rire tandis que moi je me retiens de pleurer de nerfs. Ma vie est finie, ça y est. Je ne saurais donc jamais comment est l'Alaska, le Pérou, l'Australie ni le bureau officiel du ministre de la magie du Royaume-Uni!

-Salut ! Dit Sirius en me regardant avec intérêt. Tu portes des rubans tous les jours ?

-Hein ? Réussi-je à dire avec beaucoup d'élégance.

Quand je remarque que son regard est porté sur mon ruban, qui aujourd'hui est rouge, je comprends enfin. Que répondre ? Sa question n'a pas l'air anodine. Et si je répondais « non » ? Ce serait un mensonge mais au moins je serais tirée d'affaire.

-Bee porte toujours des rubans dans les cheveux, c'est sa particularité. Elle change de couleur tous les jours, n'est-ce pas ? Tu dois en avoir combien ? Au moins une dizaine ! Déclare fièrement mon ex meilleure amie.

Je lui lance le regard le plus haineux que je n'ai jamais eu à donner et je la vois se raidir quand elle comprend sa boulette. Je ne la savais pas si bête ! En attendant les maraudeurs s'agitent drôlement : dés que Nellie à répondu à Sirius, celui-ci a fait un signe de tête à Potter qui s'est empressé d'écrire sur un carnet en piteux état.

-Au plaisir mesdemoiselles ! Nous dit-il avec un clin d'œil.

-Ah j'espère que c'est elle ! Elle est pas mal, hein Patmol ? S'enthousiasme Pettigrow.

Une fois les maraudeurs partis, Nellie et moi sortons de notre transe. Je me tourne brusquement vers elle, l'envie de l'égorger ayant disparue suite à cet échange étrange.

-Je rêve ou est-ce qu'il a bien dit ça avec un grand sourire charmeur ? Lui demandais-je au bord de l'apoplexie.

-Pettigrow te trouves pas mal, ah ah, renchérit-elle.

Cette fille est vraiment un cas désespéré ! En soupirant de lassitude je me dirige vers mon dortoir avec hâte. Je suis surtout soulagée car ça ne s'est pas aussi mal passé que ça au final.

Je prends congé de Nellie car j'ai un important devoir à faire à la bibliothèque. Malheureusement elle me confisque ses chaussures, prétextant qu'on dirait un clown sur des échasses quand je marche avec. Sympathique. Qu'est-ce que je l'aime !

Point de vue de Sirius Black :

-Qu'est-ce que tu sais sur elle ? Me demande James pour la cinquième fois.

-Elle a notre âge, une sœur plus âgée qui fugue de temps en temps donc certainement des parents horribles.

-Ah, ça élimine Bridget Anna Hang, poursuit James en rayant un nom de notre petite liste.

-Qu'est-ce qu'elle aime ? Enchaîne Peter.

-Je sais pas, pleins de choses ! Euh … elle aime lire, voyager, la politique, …

-Oh oh, une intellectuelle, c'est certainement pas Bonnie Anya Hammond alors, celle-là elle ne sait même pas combien elle a d'orteils, s'esclaffe James.

-On a vraiment mis cette brute sur la liste? M'offusquai-je.

-Toutes celles qui portent ces trois syllabes dans leurs initiales, m'indique Peter.

-C'est malin, comme si on n'avait pas assez perdu de temps, maugréais-je, bon il en reste combien ?

-Trois, me répond James.

-Remus qu'est-ce que tu en penses ?

Cela fait au moins une heure qu'il nous regarde chercher activement sans prendre part à quoique ce soit. Je ne sais pas où il a la tête mais j'aimerais bien qu'il m'aide, j'en ai marre de chercher, je vais finir par me décourager même si jouer au détective c'est plutôt marrant.

-Les trois dernières sont susceptibles d'être Princesse B, je pense que tu es capable de deviner laquelle c'est à présent, dit-il en se levant.

-Où vas-tu ? Lui demande James.

-J'ai une petite chose à faire, je reviens dans une heure.

Lorsqu'il referme la porte sur lui je prends la liste des mains de James et essaie de me remémorer qui sont ces trois filles et de deviner laquelle est plus probablement Princesse B.

Point de vue de Remus John Lupin :

Je la vois, assise paisiblement, face à un livre imposant, dans la bibliothèque. Il est temps que j'intervienne.

-Bonjour Bee !

-Euh … Remus ?

Elle écarquille les yeux et je lui souris en réponse tout en prenant place à côté d'elle. Je sais que je vais la surprendre même si elle pense déjà que si je suis là ce n'est pas par hasard alors autant aller droit au but.

-Il faut que tu arrêtes de te cacher, chuchotais-je.

-Je … désolé mais je ne vois pas de quoi tu parles, répond-t-elle mal à l'aise.

Je souris devant son air gêné. Je suis un loup garou, on ne peut rien me cacher, j'entends même son cœur battre à une vitesse alarmante.

-Je sais que c'est toi depuis le début, Princesse B.

-Quoi ? Mais … comment ?

-Je suis très observateur.

-A … alors il le sait aussi, depuis tout ce temps ? S'inquiète-t-elle.

-Non je ne lui ai rien dit, ça m'amusait de le voir chercher, avouais-je en riant. Mais maintenant ça à assez durer, il ne veut plus jouer à cache-cache.

-Oui j'ai très bien compris, il veut me retrouver pour me faire payer l'affront d'être à serpentard et très franchement Remus, je n'ai pas envie de l'y aider.

-Tu n'y es pas du tout, il ne veut pas te faire payer quoique ce soit.

-Bin voyons !

-C'est vrai qu'au début il n'était pas vraiment emballé par … ton micro petit détail mais c'est différent maintenant. Il veut vraiment te parler, face à face, et reprendre votre relation là où elle s'est brusquement arrêtée.

Elle se dandine sur sa chaise, mal à l'aise par notre conversation. Pourtant je fais bien attention à ce que personne ne nous écoute. J'aimerais vraiment voir ces deux là ensemble ! Quel couple ils formeraient ! Notre Patmol enfin débarrassé de sa hantise des serpentards ! C'est déjà formidable que ce soit arrivé mais c'est grâce à elle et si par malheur elle refuse de lui reparler, je sens que cette petite révolution chez notre cher ami va vite disparaître. Pire ! Il va se montrer encore plus hostile envers ces serpentards et redevenir l'abjecte don juan qu'il était avant de recevoir cette première fameuse lettre. Et ça je n'y tiens pas.

-Pourquoi il a mis autant de temps pour s'en rendre compte, hein ? Il croit peut être que je n'ai que ça à faire : attendre que Monsieur Black soit disposé à m'accorder sa confiance ? Nan mais pour qui il se prend celui-là ?

-Hum ! Avec un tel caractère ça ne m'étonne pas qu'il soit tombé amoureux de toi, remarquais-je avec amusement.

-Amoureux ? Amoureux ! Remus, quitte le pays des merveilles et reviens parmi nous, s'il te plaît !

-Bee s'il te plait, fais un effort. Tu as bien vu tout à l'heure qu'il n'était pas du tout à la recherche d'une ennemie, au contraire. Bon réfléchis-y, mais, tu me connais, jamais je ne te mentirais pour leur permettre de faire une autre de leur blague débile. Et puis réfléchis bien à ce que tu vas lui dire, je ne lui laisse même pas quelques heures pour découvrir que c'est toi.

Sur ce je la laisse méditer là-dessus. Je ne vois pas ce que je peux faire de plus de toute façon.

Point de vue de Bee Alana Hoffman :

Il semblerait que je n'ai pas été si maline que ça pour cacher mon identité. Une chance que ce soit Remus qui ait deviné. Mais à l'entendre je n'ai plus que quelques heures d'anonymat devant moi. Que faire ? Me jeter dans la gueule du loup ? Certainement pas ! Et même si tous ce que m'a dit Remus est vrai, je lui en veux quand même ! Moi aussi j'ai été blessée par tous ça ! Pour qui il se prend à la fin ce Black ? Si on en vient à discuter et reprendre là où on en était, qui me dit qu'il ne va pas encore se fêler le chaudron à cause de ces histoires de Serpentards VS Gryffondors ? Je n'ai pas l'intention de risquer de me faire rejeter encore et encore.

Je suis maintenant trop frustrée pour travailler. Le mieux serait de retrouver Nellie pour voir avec elle ce que je peux faire, ou me réfugier dans mon dortoir jusqu'à la fin de l'année, pas bête ça !

-Hé Bee, où tu vas ? Tu m'avais promis qu'on réviserait ensemble !

-Changement de plan Rosier !

-Mais je …

-Lâches-moi la cape !

Qu'est-ce qu'il peut être casse pied celui-là ! Il croit peut être que je ne le vois pas venir avec ses soi disant mauvaises notes en potion et ses demandes de cours particuliers ? Sans oublier son air déçu et contrit à l'instant même où il me voit filer comme une furie, une boite de chocolat en forme de cœur à la main ? Non mais je vous jure, un serpentard futur mangemort (petite précision car MOI je ne mets pas tous les serpentards dans le même panier) romantique c'est … à gerber !

Bref, je n'ai pas assez de temps pour penser à Rosier et ces frustrations sentimentales, ni même sexuelles d'ailleurs ! On ne sait pas ce qu'ils sont capables de faire pour arriver à leurs fins ceux-là.

Je crois que ce bon Remus sous estime Sirius. Moi je pense qu'il ne lui faut plus que quelques minutes avant de me retrouver.

-Salut Anderson ! Tu sais où est ton amie ? Bee Hoffman ?

-Bee ? Euh … pourquoi la cherche-tu ?

Oh nom de la barbe de Dumbledore ! C'est trop tard, il sait qui je suis ! J'ai juste eu le temps de me cacher à l'angle du couloir lorsque je l'ai aperçue abordé Nellie. Nellie qui n'est pas très bonne pour les mensonges et les diversions d'ailleurs.

-Oh mon petit doigt me dit que tu as une petite idée sur la question, s'amuse-t-il à lui dire. Si tu la vois, dis lui qu'une vraie Princesse ne joue pas à cache-cache.

J'attends patiemment que lui et sa clique disparaissent pour intercepter Nellie. Celle-ci à l'air désorientée dans le couloir.

-Psst ! Nellie !

-Ah mon dieu tu es là ! Black te cher…

-Chut ! Dis-je en plaquant ma main sur sa bouche. Je sais, chuchotais-je, on a un GROS problème.

-Oh non ma belle, c'est toi qui as un gros problemo !

-Nellie, dois-je te rappeler tous ce que tu m'as fait faire pour séduire ton John ?

-Non, non c'est inutile ma poupée, ce que je veux dire c'est que le gros problemo est maintenant derrière toi, me dit-elle en pointant quelque chose du doigt.

-Quoi ? Tu … oooh !

Ah il est derrière moi. Mais comment a-t-il fait pour se retrouver là ? Ce type à le flair d'un chien ma parole, ou un radar, je ne sais pas ! Quelle échappatoire me reste-t-il ? A priori aucune.

-Il ne restait que trois serpentardes avec ces initiales étranges « B.A.H. » sur ma liste.

Et en plus il est intelligent !

-Salut … Black. Encore ce délire de liste ? De quoi s'agit-il au juste, tes prochaines conquêtes ou victimes ? Dis-je en me tournant vers lui. Très franchement je n'ai pas le temps pour ces âneries.

-J'aurais dû me douter que c'était toi, poursuit-il avec un drôle de sourire. Joli ruban !

Je soupire en voyant qu'il ne compte pas lâcher l'affaire. Nellie semble vouloir me faire comprendre que je n'ai plus le choix, que je suis coincée, et patati et patata.

-Ne pense même pas à me faire encore faux bond, me dit-il.

Quoi ? Lui aussi lit dans mes pensées ? Tant pis, je suis grande et je fais ce que je veux. Puisque Nellie n'est pas disposée à m'aider …

-Au revoir ! Criais-je en lui envoyant Nellie dans les bras et en profitant pour prendre la fuite dans le sens opposé.

Puérile vous avez dit ? Si seulement ce n'était que ça. Pendant que je cours je me rends compte a quel point je suis ridicule. J'ignore, en réalité ce que je fuis : lui, une vengeance, un happy end ou simplement moi ? Et puis je crois vraiment pouvoir courir plus vite que lui ?

-Aieuh !

Visiblement je me trompe, le voila qui m'attrape par le bras. Je me retrouve arrêtée net dans mon élan.

-Le simple fait que tu prennes la fuite est un aveu.

-Soit ! Tu as gagné ! Et maintenant on fait quoi ? On va prendre le thé pendant que tu réfléchis à une petite vengeance ?

-Pourquoi une vengeance ? Et après c'est moi qui aies des préjugés ? Mais réveilles toi un peu ! Me dit-il en me secouant.

-Désolé Bee je n'ai pas pu le retenir, s'excuse Nellie à bout de souffle.

-Bon maintenant on va discuter !

Il me tient fermement et sans même me laisser le temps de protester il nous enfermes dans un placard à balai puis fait insonoriser la pièce.

-Ca s'appelle de la séquestration, protestais-je.

Il se contente de sourire puis se penche vers moi pour … me renifler ? Me toucher les cheveux ? Mais qu'est-ce qui cloche chez lui ? Une fois la surprise passée je le repousse vivement.

-A quoi tu joues là ?

-Je vérifie quand même que je ne me suis pas trompé, se justifie-t-il en haussant les épaules.

-Et alors ? Verdict ? Je sens le serpent c'est ça ?

-Même parfum : prune, orchidée et framboise. Délicieux !

-Soit tu as un odorat et une mémoire surdéveloppée soit tu es … fou !

En plus c'est vrai, aujourd'hui j'ai mis le même parfum que ce soir là. Bon et maintenant ? On se regarde dans le blanc des yeux dans l'attente de mourir de faim, s'entretuer, s'embrasser, jouer aux échecs ? Ou quoi ?

Ma colère disparait, remplacée pas le stress, quand je me rends compte qu'on est enfermés dans ce placard, l'un en face de l'autre et surtout que c'est la première fois qu'il me voit depuis ces échanges de lettres. A quoi je ressemble aujourd'hui ? A rien probablement. Même si finalement il voulait m'annoncer qu'il m'aimait en dépit de ma maison, avec mon look et ma tête à faire peur c'est rater, définitivement.

-Je pense que c'est un peu les deux. Il faut être fou pour passer autant de temps à chercher une fille, me dit-il en soupirant.

-Surtout pour être déçu au final, c'est ça ? Lui demandais-je avec un faux sourire.

-En fait tu ne dois pas être la bonne, la Princesse B que je connais à une grande estime d'elle-même, plaisante-t-il.

-Eurk ! Princesse B dit de vive voix c'est ridicule ! M'exclamais-je en pensant à voix haute.

-Ah ah, tu l'as dit mais je n'arriverai pas facilement à t'appeler autrement après six mois.

-Bon, et si tu en venais au but ? C'est pas que je m'ennuie mais j'ai autre chose à faire.

-Rosier t'attends ? Suggère-t-il avec un sourire ironique.

-Qui t'as parlé de ça ?

-John Leebs, le copain d'Anderson, me révèle-t-il.

-Et alors ? Je ne vois pas en quoi cela te regarde.

-J'espère sincèrement que tu ne bécotes pas ce sal mangemort !

-Pourquoi ? Est-ce de la jalousie ou encore tes préjugés que je flaire là ? M'énervais-je.

Enfin il est gonflé de me dire ça quand même ! Monsieur me rejette mais monsieur se mêle de ma vie sentimentale !

-Ca alors t'es vraiment longue à la détente toi, je n'ai pas, ou plus, de préjugés, je suis prêt à admettre qu'un serpentard peut être … gentil.

-Gentil ? Répétais-je non convaincue.

-Et intelligent, marrant, doux et sexy … dans ton cas, ajoute-t-il avec un sourire de charmeur.

Aaaah okay ! Depuis ce matin, en fait, je suis en train de rêver. Bah oui ! Je ne vois pas d'autres explications. Bon, alors il ne me reste plus qu'à me pincer. Aie ! Oui mais c'est nécessaire. Je rouvre les yeux et constate que non seulement il est toujours là, mais qu'en plus il me regarde comme si j'étais le nouveau prof de divination complètement maboule !

-Les compliments ont un drôle d'effet sur toi, constate-t-il songeur.

Je lève les yeux au ciel tant sa « bonne humeur » et son « humour » m'exaspèrent.

-Alors c'est de la jalousie ? Suggérais-je avec un sourire supérieur.

- … De … quoi ? Je ne saisis pas.

-Bon je n'ai pas le temps pour les devinettes, on en a fini avec ça, dis-je en m'avançant vers la porte.

Tous ça ne mène à rien, n'est-ce pas ? Il se contente de faire des petites blagues et de critiquer mes fréquentations. Merci mais pour ça j'ai une grande sœur assez casse-pied et très douée dans son genre.

-Bon d'accord, j'arrête les blagues, dit-il précipitamment.

-Oh ! Est-ce seulement possible ?

-A condition que tu arrêtes aussi.

J'acquiesce puis le laisse prendre mes mains pour me replacer en face de lui. Voila je suis toute ouïe et j'espère vraiment que je ne fais pas une connerie en restant là.

-Bee, … je suis vraiment désolé pour ces derniers jours … je me suis conduit comme un …

-Con ?

-Si tu veux. Tu avais raison je n'étais pas prêt mais je me demande si je ne l'aurais jamais été un jour, en fait. Je veux dire, le fait que j'ai changé d'avis sur ce petit micro détail c'est surtout grâce à tous ce qui s'est passé, à mes amis et bon, peut être un petit peu grâce à toutes tes lettres que j'ai dû relire deux ou trois fois chacune. Il me fallait une sorte d'électrochoc si tu vois ce que je veux dire.

Je le regarde et l'écoute attentivement, je ne sais pas quand est-ce qu'il veut que j'intervienne. Ais-je raison de me réjouir de la tournure que prennent les choses ? Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours peur de me retrouver dans la seconde humiliée par une de ses blagues.

-Je me suis rendu compte à quel point j'étais idiot de te laisser filer comme ça. On était si proches au moment de la dernière lettre, n'est-ce pas ? C'était comme si on s'était toujours connus.

-C'est presque vrai, lui fis-je remarquer.

-Oui on se connait depuis qu'on est gosses, mais il y a une différence entre avoir conscience de l'existence de quelqu'un et le connaître, réplique-t-il.

-C'est vrai, admis-je.

-Alors on oublie ces quelques jours peu glorieux ? Me propose-t-il avec un magnifique sourire.

C'est-à-dire « on oublie » ? Il est mignon mais ça ne s'oubli pas comme ça et puis pour moi ces jours peu glorieux n'ont pas été inutiles quand même.

-Bee, j'ai vraiment envie d'être avec toi maintenant. Je ne veux plus de relation presque fictive, je veux une VRAIE relation.

-Où est le piège ? Demandais-je sceptique.

-Le … quoi ?

-Ouais, c'est une blague ? Je préfère le savoir maintenant.

-Mais … non enfin ! Qu'est-ce que je dois faire ou dire pour que tu arrêtes de croire ça ?

Je continue de le regarder avec mon air suspicieux. Je sais bien que tout porte à croire qu'il est sincère mais il faut admettre que j'ai toutes les raisons du monde d'être sur mes gardes.

-Bon, dit-il après un soupir las, je te propose un truc : on recommence au début, en y allant doucement. On refait connaissance si tu veux, on peut même organiser de vrais rendez-vous pour commencer comme une relation normale ! Je suis prêt à n'importe quoi pour tu me fasses confiance comme moi je te fais confiance maintenant.

Wouah ! Bee, pense à ce dont tu rêvais six mois plus tôt ! Ce n'était pas une de ces phrases par hasard ? Bien sur que si ! Et, ma parole, on dirait presque une déclaration d'amour !

Ce qu'il me propose est tentant mais tout d'un coup, je réalise que je n'aurais pas la patience d'attendre plusieurs rendez-vous pour faire ça …

-Au diable les rendez-vous et les relations normales ! M'écriais-je en lui sautant dessus pour l'embrasser comme j'en rêve depuis des années.

Si c'est aussi bien que je l'avais imaginé ? Oh la la c'est même bien plus que cela. Mais décidément on ne fait rien comme les gens normaux ! Au lieu d'une histoire qui commence par une discussion sympa, on échange des lettres pendant cinq mois sans se voir une fois ! Au lieu d'un premier rendez-vous normal, je lui bande les yeux avec un foulard et s'ensuit des jours entiers à jouer à cache-cache ! Et au lieu d'un premier baiser doux et timide, on s'embrasse fougueusement comme si notre vie en dépendait ! Et la prochaine fois qu'est-ce que ce sera ?

Il semblerait donc que notre petit jeu de cache-cache se soit transformé en trap-trap bisou.

Lorsque nos lèvres se séparent enfin, nous arborons tous deux un sourire radieux jusqu'à ce que …

-Ah ah Bee Alana Hoffman tu es totalement folle de moi ! S'exclame-t-il en riant.

Ouais … d'accord ! Je rêve encore ? Mais si évidemment, toute cette scène est totalement irréelle.

-Tu te sens obligé de tout gâcher comme ça ? M'offusquais-je.

-Mais non je plaisan …

-Oui bon, on a compris ! Elle est folle de toi, tu es fou d'elle ! Et si vous sortiez de là maintenant pour qu'on puisse voir à quoi ressemble ce couple improbable ? S'exclame une voix à travers la porte.

Ah non je ne rêve pas ! Dans mon rêve, aucun imbécile à lunettes ne serait intervenu à un moment si crucial pour dire une chose pareille. Nous nous regardons tous les deux en soupirant puis je le frappe légèrement à l'épaule en disant :

-Tu sais même pas lancer un sort d'insonorisation correctement !

-Hééé ! Pas de ma faute si ta présence me perturbe ! Se plaint-il.

-Oooh, qu'est-ce qu'ils sont romentico ! S'extasie Nellie.

-Ouais je sens que ça va être un couple un peu spécial, renchérit Potter.

-Mais vous allez nous foutre la paix, oui ? S'écrie Sirius légèrement énervé.

-Hé Patmol, avec tous ce qu'on a fait pour que tu la retrouves ta princesse, la moindre des choses serait de nous la présenter officiellement ! Se plaint Potter.

-Vous pouvez pas attendre demain ? M'énervais-je à mon tour.

-A vrai dire non, il est temps de faire comprendre à Peter qu'il n'a aucune chance avec Bee, dit Remus avec une voix qui traduit le plus grand sérieux.

Je regarde Sirius avec hébétude, lui se contente d'hausser les épaules. Enfin c'est quoi cette histoire encore ?

-Hé Bee, ça fait quoi d'embrasser Sirius Black ? Me demande Nellie avec avidité.

-Raaah !

N'en pouvant plus, et sachant maintenant que Sirius ne maîtrise pas ce sort, j'insonorise la pièce une bonne fois pour toute, au moment même où l'on entendait Pettigrow dire : « Tant pis, il me reste les autres B.A.H. de la liste et je suis sur que … ».

Aaaah enfin seuls, et maintenant ?

-Il faudra bien qu'on sorte un jour de ce placard, me fait-il remarquer.

-Moi je ne suis pas pressée, on a six mois à rattraper, lui dis-je avec un grand sourire.

-Aah, j'espérais que tu dises ça, répond-t-il en m'attirant contre lui pour m'embrasser encore et encore.

Il semble donc que j'ai mérité ma fin heureuse : Princesse B à trouver son Prince S.

Je tenais à remercier encore les revieweuses, même celle à qui je n'ai peut être pas répondu )