Voici le tout dernier chapitre de cette histoire.

Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont lue et tout ceux qui m'ont laissé des commentaires. Je ne m'attendais honnêtement pas à en recevoir autant, vous m'avez fait vraiment plaisir. L'auteur original, Kamerreon, est agréablement surprise également d'avoir eu autant de lecteurs français. N'hésitez pas à faire un tour sur son histoire en VO et à lui laisser une petite review.

RAR aux anonymes :

Merci à LiliBlack13 (ravie de voir que ce chapitre t'a surprise. Après 39 chapitres, y arriver encore était plutôt pas mal ^^) à Lalouve (Je crois que c'est également la mort de Voldy la plus décomplexée, la plus drôle et la plus originale que j'ai pu lire), à Vicky (Pourquoi s'être embêtée en 7 tomes, franchement : JKR aurait pu trouver plus direct pour la mort du grand méchant XD ! Voilà donc le dernier chapitre. Cette histoire me manquera également ^^), et à MiyaxX (C'était bien ça : Voldemort est devenu infidèle à ses propres idées ! Et oui, en quelque sorte, Luna est voyante et ce sont les jumeaux (leur invention) qui ont tué Voldy ^^)

Disclaimer : Harry Potter et son monde sont la propriété de JK Rowling, et cette histoire appartient à Kamerreon. Seule la traduction est mienne.

Bonne lecture !


Chapitre 40 : Novel-Tea

Originali-thé*

Originalité : état ou qualité d'être unique, original, nouveau, inédit.


Samedi matin, Harry Potter était toujours réveillé. Toute l'école avait fêté la défaite du Lord Noir, encore une fois battu par Harry Potter, et ce toute la nuit. Personne n'avait compris comment il avait fait, mais les Aurors avaient trouvé la preuve irréfutable du décès de Vous-savez-Qui.

Le thé semblait avoir coulé à travers la marque, et tous les Mangemorts, ceux qui n'étaient pas déjà espions pour la Lumière, avaient retourné leur veste.

La Gazette avait publié une lettre d'excuses formelle à Harry Potter. Les jumeaux l'avaient encadrée pour lui.

Il était fatigué, saoul de punch, mais il savait qu'il n'aurait pas pu dormir avec toute l'adrénaline qui courait encore dans ses veines. C'est avec cette pensée qu'il prit la tasse des mains de Fred et la brandit vers les deux jumeaux, qui ne retrouveraient probablement jamais leurs cheveux roux.

« Je voudrais porter un toast à Fred et Georges Weasley, ces deux imbéciles emmerdants, malicieux et rusés sans qui tout cela n'aurait pas été possible. Vraiment, quelle « originali-thé » !** » déclara-t-il avant d'avaler le breuvage. Ses mains tremblèrent légèrement et il rendit la tasse aux jumeaux.

Harry tourna les talons et se dirigea vers un des bureaux de la salle commune de Gryffondor, puis se laissa tomber sur une chaise vraiment très inconfortable. Il rassembla des rouleaux de parchemin et les aplatit devant lui, puis attrapa un encrier et une pleine poignée de plumes.

Il trempa une des plumes dans l'encre et commença à écrire. Les mots étaient à peine lisibles tant sa main courait vite sur la page. De son écriture, qui était la moins appréciée de toutes celles que corrigeaient Rogue, il déroulait un conte. La plume travaillait avec fureur, notant les mots et les idées comme ils venaient.

La langue d'Harry fit son apparition à l'un des coins de sa bouche, alors qu'il se concentrait sur sa tâche. C'était vital. Tout le monde devait connaître la vérité. Ils devaient savoir comment s'était passée sa vie. Cette autobiographie montrerait au monde la réalité telle qu'elle était, et pas telle que Rita Skeeter la voyait.

Il était tellement focalisé sur son travail qu'il ne remarqua même pas que tous les Gryffondors derrière lui s'étaient finalement endormis comme des masses, épuisés. Lui avait un travail à faire.

Il ne fut pas non plus conscient quand ils se réveillèrent, plusieurs heures plus tard. Il était toujours plongé dans son travail.

Il écrivit sur le parchemin toute la matinée, jusque tard dans l'après-midi. La plume bougeait de façon irrégulière, dans une tentative de coucher par écrit les pensées d'Harry.

La plume s'arrêta finalement trois minutes avant le dîner, en ce dernier jour de test des thés.

Un large sourire apparut sur le visage d'Harry et il s'étira longuement, essayant désespérément de soulager ses muscles noués. Ils étaient vraiment douloureux. Il jeta un œil autour de lui et s'aperçut que la pièce était vide. Tout le monde devait être descendu manger. « Parfait, » déclara-t-il dans le silence, avant de sauter sur ses pieds.

Harry se précipita à travers les couloirs, son rouleau de parchemin bien serré contre sa poitrine. Il attendit impatiemment qu'un des escaliers reprenne sa place, puis il descendit les marches à toute vitesse quand il eut la bonne position. Il traversa tout le Hall et arriva finalement à la Grande Salle. Il entra dans la pièce et se racla la gorge bruyamment.

Tous ceux qui étaient présents se tournèrent vers le Garçon-qui-avait-Survécu.

Harry fit un large sourire et donna une petite secousse au parchemin pour qu'il se déroule. Il se déroula, et de déroula et se déroula encore.

Il cessa finalement de se dérouler quand le bout du parchemin atteignit la table des professeurs, à la toute fin de l'allée principale de la Grande Salle. Harry baissa les yeux vers ses mots et se mit à lire tout haut.

« C'était il y a très, très, très, très, très, très, très, très, très, très, très, très, très, très, mais alors vraiment très longtemps. Si loin dans les brumes du temps que ceux qui ont moins de quinze ans ne peuvent pas s'en souvenir… »

Un reniflement sonore la coupa soudain et Harry leva les yeux pour fusiller du regard l'offensant, qui la ferma immédiatement.

« Il y avait un magnifique bébé garçon. Le bébé était beau et charmant, et vraiment charmant d'une belle manière. Parce qu'il était, hé bien, beau et plein de charme. »

Un ricanement interrompit cette fois l'Elu, et ses yeux vinrent écharper la demoiselle, qui se tut dans un silence choqué.

« Ce beau et charmant bébé était le fils de deux gentils et merveilleux parents, qui étaient aimants et gentils, et merveilleux, et gentils, et aimants, et gentils, et merveilleux, d'une manière vraiment gentille et adorable, bien sûr. »

Rogue se battait pour empêcher ses lèvres de se contracter en un sourire.

« Cette famille était heureuse, très heureuse. Pleine de joie et de bonheur. La vie était merveilleuse, et joyeusement voire magnifiquement heureuse ! »

Neville grogna et se prit la tête entre les mains.

« Quand un jour, une nuit noire et tempétueuse… bon, en fait, pour être honnête, je ne me souviens pas vraiment si cette nuit était vraiment noire et tempétueuse. Cependant, comme ça en jetait au niveau de l'ambiance, j'ai décidé que ce serait une nuit noire et tempétueuse. La lune était levée, après tout, donc c'était la nuit, donc il faisait noir. De plus, la tempête qui avait ou n'avait pas eu lieu aurait pu faire de cette nuit-là une nuit tempétueuse. Donc, par cette nuit noire et tempétueuse… »

Hermione regardait son meilleur ami comme s'il était un complet et total crétin fini.

« Le méchant homme arriva cette nuit-là. Pourquoi était-il méchant, me demanderez-vous ? Hé bien… Il l'était, tout simplement. Il voulait blesser les gentils et merveilleux parents et le beau et charmant bébé. Donc, c'était définitivement un méchant homme. »

Pansy sourit et acquiesça pour montrer son accord.

« Ensuite, le méchant homme décida de… »

« Monsieur Malefoy, auriez-vous la gentillesse de distraire monsieur Potter de cette adorable récit de sa vie entière ? » demanda Dumbledore avec des yeux pétillant intensément.

« Mais j'ai encore tout ça à raconter ! » bouda Harry en désignant le parchemin déroulé, excessivement long, qui traversait la pièce.

« Je pense que c'était justement là que le directeur voulait en venir, Potter, » renifla Rogue. Il n'était pas en train de glousser intérieurement, non, pas du tout.

Drago apparut devant Harry et lui sourit.

« Ensuite, le méchant homme décida de… » répéta Harry.

« Pour l'amour de Merlin ! » hurla Fred.

« Fais-le taire ! Nous sommes désolés ! Nous n'aurions jamais dû lui donner quoi que ce soit de plus ! » pria Georges. Binns était encore plus intéressant qu'Harry, à l'instant.

« Avec plaisir, » dit Drago de sa voix traînante.

Il tira le parchemin des mains d'Harry et le brûla d'un sort pour qu'il n'en reste que cendres.

Harry ouvrit la bouche pour objecter mais il fut incapable de parler, parce que la langue de Drago venait d'engager une bataille avec la sienne.

Harry enroula ses bras autour de son mari et le tira plus près. Si son silence avait pour conséquence que Drago l'embrasse, il voulait bien rester silencieux toute sa vie.

Tout le monde observait le couple qui se câlinait avec joie, excepté Dumbledore. Il avait les yeux baissés vers l'extrême bout du parchemin, qui ne venait de prendre feu qu'à l'instant. Ses yeux bleus pétillants brillèrent plus intensément encore qu'auparavant.

Le beau et charmant garçon trouva un autre beau et charmant garçon, et ils se marièrent, parce que c'est ce que font les beaux et charmants garçons quand ils sont amoureux.

Fin.


* Novel-tea vient de « novelty », qui signifie « nouveauté » ou « originalité », mais c'est également un jeu de mot avec « novel » qui signifie « roman » ou « nouvelle » au sens d'histoire. Je ne pouvais pas jouer sur le mot « roman », alors j'ai choisi originalité. Car…

** … dans le corps de l'histoire, Harry fait un jeu de mot avec « Novel-Tea », quand il s'adresse aux jumeaux. « They're Novel-Tea ! » Il veut en fait dire qu'« ils sont vraiment uniques ». J'ai choisi originalité pour tenter de m'approcher le plus possible de ce jeu de mot.


Voilà… Cette histoire me manquera. En tout cas, je suis très curieuse de connaître le thé que vous avez préféré en lisant ! Merci encore une fois pour tous vos commentaires, tout au long de cette fic.

Lena.

Projets : Pour ceux qui veulent encore de la lecture, je peux leur proposer ma saga yaoi « Le monstre qui dort », dont le premier tome (« La coupe du monde de Quidditch ») est en cours de publication. Sinon, j'ai une autre fic plus courte en cours d'écriture : « Les douze travaux d'Harry Potter ». (13 ou 14 chapitres). J'attends de l'avoir terminée avant de commencer à poster. Alors à bientôt, peut-être !