Chers lecteurs (enfin, surtout lectrices), bonjour!

Et non, malgré mes longues absences, je continue tout de même à écrire (quel dommage pour nos chers chevaliers, me direz vous...)

Me voici donc de retour avec une nouvelle fic qui, je l'espère, vous plaira à tous! Je ne laisse cependant pas tomber mes Saint Tales, bien qu'ils me prennent beaucoup de temps à écrire (je m'en excuse).

Cependant, quelques petites indications avant de commencer :

-L'idée de base de cette fic n'est pas de moi : je me suis inspirée du film Prête-moi ta main (c'est pas du "grand cinéma", mais bon, ça fait toujours plaisir de voir un film avec Alain Chabat!) ...Ou, tout du moins, en partie : ceux ou celles qui ont vu le film comprendront pourquoi... Mais j'essayerai de rester fidèle à mon script de base jusqu'au bout et d'intégrer quelques citations du film.

-Comme toutes mes fics, le couple exploité est ici encore un shonen aï (hommexhomme) : ceux à qui ça ne plait pas peuvent tout de suite cliquer sur "Retour à la Page Précédente"

-Comme d'habitude, un énorme merci à ma chère Leyounette, qui a eu la gentillesse de corriger ce premier chapitre.

-Je rappelle une fois de plus qu'aucun des personnages ne m'appartient et que Saint Seiya est la propriété de son créateur, le grand Masami Kuramada.

Tout ceci mis à part, je vous souhaite, à tous et à toutes, une bonne lecture!


THE PRICE OF FREEDOM

Chapter 1 : Fake Love

Si un jour, quelqu'un avait demandé à Rhadamanthe la façon dont il voyait sa vie, il l'aurait avant tout qualifiée de normale.

Enfin... Aussi «normale» que la vie puisse sembler à un représentant des Enfers exerçant la profession trèèès banale de Juge Suprême des âmes humaines.

Il l'aurait également définie comme satisfaisante! Travailler pour Hadès, Seigneur du Royaume des Ombres, pouvait s'avérer fort gratifiant. Après tout, il était certainement le plus fortuné des Dieux et, contrairement à une certaine réincarnation dont nous ne citerons pas le nom, n'hésitait pas à rendre la vie aussi agréable que possible à ses fidèles guerriers : ce qui incluait, entre autres, des logements à ses frais et des salaires plus que convenables.

En excluant les conditions de travail parfois stressantes, comme enchaîner cinq fois par jour la chanson de Charon pendant les allers-et-venues entre les différentes parties des Enfers, la vie que Rhadamanthe menait le comblait totalement : en tant que célibataire, il n'utilisait son salaire que pour s'offrir des bouteilles de qualité supérieure, voir plusieurs nuits dans nombres d'établissements nocturnes ou en compagnie de quelque professionelle des bas-quartiers de Londres... Après tout, qui avait osé prétendre que tous les Anglais étaient de vrais gentlemen?

Enfin bref, Rhadamanthe avait vingt-trois ans, était célibataire et par dessus tout, allait fabuleusement bien!

...Oui, allait fabuleusement bien.

Parce que tout avait radicalement changé, un jour : son merveilleux univers s'était retrouvé anéanti sous ses yeux, sans qu'il n'ait rien vu venir.

Il aurait pourtant dû se douter que quelque chose ne tournait pas rond le jour où il avait reçu une convocation en provenance du Seigneur Hadès lui-même, lui donnant l'ordre de le rejoindre dans son palais une fois ses heures de travail terminées et ses jugements bouclés. Cependant, jamais, jamais il n'aurait pu deviné la raison exacte de cette initiative soudaine de son Maître.

Ce fut donc abasourdi, sidéré, effaré, ahuri, stupéfait, éberlué (enfin bon, vous vous faîtes une idée...) qu'il réceptionna les premières paroles que lui adressa Hadès, à savoir ce très surprenant conseil :

-Mon petit Rhadamanthe, je pense qu'il serait temps que tu t'intéresses à ta vie sentimentale.

Le Seigneur Hadès avait toujours eu des tendances quelque peu paternelles avec ses spectres, ça n'avait donc rien de nouveau pour le spectre : néanmoins, c'était bien la première fois qu'il se permettait de s'impliquer dans la vie amoureuse de ses fidèles guerriers. Aussi, la seule réponse intelligible que Rhadamanthe put articuler fut une sorte de gargouillis inintelligible, qui s'assimila à une sorte de "Gné?"

Une réaction qui sembla amuser la Divinité. Ce qui, définitivement, n'avait absolument rien de rassurant : par tous les Cercles Infernaux, qu'est-ce que c'était encore que cette histoire?

-Tu sais Rhadamanthe, poursuivit Hadès, je tiens à te signaler qu'un bon nombre de choses ont changé depuis la fin des Guerres Saintes... Nous ne sommes plus menacés et nous n'avons plus à nous battre... Alors... Il faudrait que tu commences à songer à ton avenir.

Entendre le Dieu des Morts se permettre de prôner un discours moralisateur sur la vie de ses sujets, ça valait le détour. Mais Rhadamanthe ne voyait pas les choses sous cet angle. Alors, retrouvant subitement l'usage de la parole, il demanda d'une voix un peu rauque :

-Avec tout le respect que je vous dois, Votre Majesté, ...Je peux savoir ce qu'il vous prend ? !

Le Dieu prit alors une petite expression amusée qui ne lui allait absolument pas (c'était pourtant précisément dans ce genre de moments que ses liens de parenté avec Athéna devenaient plausibles...) et se décida enfin à se montrer un peu plus explicite :

-Tu n'as pas remarqué du... «Changement» dernièrement?

Rhadamanthe prit un moment pour réfléchir, mais répondit malgré tout :

-Je crains que la réponse ne soit non, Votre Altesse.

-En es-tu sûr? Tu n'as pas l'impression que tes camarades sont plus enjoués, que l'ambiance des Enfers s'est quelque peu allégée?

Le Juge n'aurait pas formulé les choses ainsi, mais il lui sembla que son Maître avait raison : sans qu'il puisse se l'expliquer précisément, ces derniers temps, ses collègues lui paraissaient un peu étranges... Enfin, disons plus que d'habitude, ce qui n'était pourtant pas une mince affaire.

Lady Pandore avait cessé d'imprégner les couloirs de la Giudecca de ses mélodies funèbres et paraissait étonnamment joyeuse (enfin, aussi joyeuse que cette femme pouvait se donner le paraître... ), Eaque et Minos ne se quittaient plus d'une semelle et ne cessaient de s'échanger d'étranges regards qui leur donnaient l'air de parfaits imbéciles aux yeux du troisième juge, le son de la harpe de Pharaon ne semblait résonner à présent que pour Myu, Sylphide courait après Valentine et c'était d'ailleurs bien la première fois qu'on voyait aux Enfers un reptile courir après un prédateur potentiel, et ainsi de suite... N'importe qui aurait donc été capable de dire que c'était la Saison des Amours dans le Royaume d'Hadès, dans son aspect le plus niais.

Mais Rhadamanthe n'était pas n'importe qui, et il se contenta de jeter un regard d'incompréhension à son Maître, qui ne put retenir un soupir agacé :

-Enfin, Rhadamanthe! Tu n'as pas l'air de te rendre compte que tout le monde a fini par trouver sa moitié ici bas, sauf toi!

-Même Pandore?

-Hélas, oui... j'ai bien l'impression qu'elle ira jusqu'au bout pour séduire ce Phénix de malheur, admit Hadès à contre-cœur.

-Ah...

-...

-Même Rune?

Hadès eut une expression assez étrange, qui ressemblait à du dépit :

-Disons que c'est l'exception qui confirme la règle...

-...

-...

-Même Zélos?

-...Évitons de mentionner les cas extrêmes, tu veux?

Le britannique ne put se retenir et laissa échapper un ricanement méprisant. Hadès, quant à lui, se contenta d'hausser les épaules et de soupirer une fois de plus :

-Ceci mis-à-part, reprit le juge, je ne vois toujours pas en quoi je suis concerné.

-Rhadamanthe, fit Hadès d'une voix soudain très sérieuse. Tu as déjà vingt-trois ans et à ce jour, je ne t'ai jamais connu la moindre relation.

«Ça, c'est ce que vous croyez...» se retint de balancer crûment le juge, qui pas plus tard que la nuit dernière avait partagé son lit avec une jeune et ravissante demoiselle... Dont il avait pourtant déjà oublié jusqu'au visage.

L'Empereur des Ténèbres sembla alors deviner sa pensée, car il jugea préférable de préciser :

-La moindre relation sérieuse.

Cette fois-ci, le juge se retrouva dans l'incapacité de contester. D'ailleurs, il ne voyait toujours pas où était le problème : le célibat n'affectait en rien son travail en tant que juge ou ses compétences de guerrier... Et puis, franchement, qu'est-ce qu'il y avait de si merveilleux à être en couple pour qu'on le pousse à ce point à se positionner? Le concubinage, le mariage, les enfants... Très peu pour lui!

-Navré, Votre Altesse, mais je n'ai nullement l'intention de changer mon «mode de vie».

Le Dieu des Enfers ferma alors ses beaux yeux verts et lui adressa un large sourire. L'anglais crut donc qu'il venait enfin de faire entendre raison à son Maître.

..."crut".

-T'ai-je donné l'impression un seul instant que tu allais avoir le choix, mon cher Rhadamanthe?

Et son sourire s'élargit davantage, sous les yeux horrifiés du juge qui, dans ce genre de moments, regrettait vraiment d'avoir un jour pris la décision de se mettre au service du Royaume des Morts.

Comme quoi, ça prouvait au moins qu'il n'y avait pas que la Déesse Athéna pour se montrer puérile dans ses décisions et tyrannique envers ses escla... Ehm, ses "divins protecteurs".

Mais bien que dérouté par ce comportement inhabituel de la part de son Dieu vénéré, l'anglais tenta encore une protestation :

-Maître Hadès, je me dois de vous faire remarquer qu'il ne reste plus beaucoup de célibataires aux Enfers...

-Voyons, Rhadamanthe!, s'étonna le Dieu en souriant. Tu sais bien que j'ai l'esprit très ouvert et que n'importe quelle personne qui trouvera grâce à tes yeux sera immédiatement des nôtres!

«Effectivement, un Dieu vivant reclus au fin fond des Enfers et qui a infligé le même sort à son épouse doit avoir l'esprit trèèèèès ouvert.» se retint de nouveau de proférer Rhadamanthe. Il se contenta alors de lever les yeux au plafond, ignorant momentanément Hadès qui s'était remis à sourire d'un air un peu trop léger :

-Mais surtout, n'aie pas d'inquiétudes! J'ai trouvé une solution à ton manque de sociabilité!

Étrangement, il sembla à Rhadamanthe que c'était là une très bonne raison de s'inquiéter.

-...Je sens que je ne vais pas aimer la réponse, mais que voulez-vous dire par là, Votre Majesté?

-Que j'en ai touché un mot à tes petits camarades et qu'ils se sont tous portés volontaires pour t'aider à résoudre ce problème! N'est-ce pas adorable de leur part?

-...Pardon ? !

-Je sais à quel point tu es touché, mais ce n'est pas moi qu'il faut remercier! Je peux t'assurer qu'avec quelques efforts de ta part et un peu de patience, la vie de couple te paraîtra merveilleuse!

XxXxXxX

Hélas, Rhadamanthe était doté d'une patience très limitée. Aussi, bien qu'il demeurait de marbre devant les tentatives de ses supposés amis et soutiens, il bouillonnait intérieurement.

Il ignorait comment ses abrutis de camarades/collègues/souffre-douleurs s'étaient débrouillés, mais ils avaient réussi l'exploit de trouver et rassembler, en moins de deux mois et demi, très exactement trente-et-une femmes à lui présenter.

Avaient fait en sorte qu'il prenne un verre avec treize d'entre elles.

Qu'il déjeune avec sept.

Et qu'il vomisse sur une (Eaque dut d'ailleurs bien reconnaître que lui arranger un rendez-vous à l'Oktoberfest n'était pas la meilleure idée qu'il ait eu).

Mais au bout du compte, Rhadamanthe s'était fait exactement la même opinion sur chacune des demoiselles, et ce peu importe la quantité (restreinte) d'efforts qu'il avait fourni pour supporter plus d'une heure en leur compagnie : fade, ennuyeuse et insupportablement banale!

C'était bien simple, il n'en pouvait plus! Si tout ça ne s'arrêtait pas rapidement, il allait craquer, et tout le monde savait aux Enfers q'une Whyvern en colère n'était en aucun cas un spectacle agréable... mais s'opposer à la volonté de son Maître, il n'en avait pas le droit. Il le savait également.

Aussi se décida-t-il à faire lui même le premier pas pour que cette pénible histoire cesse enfin : profitant d'une soirée de libre dans son emploi du temps malgré tout assez chargé, il avait demandé au Seigneur des Ténèbres de lui accorder une audience, demande qui fut acceptée avec une joie non dissimulée. Pensant certainement qu'une des candidates avait finalement retenu son attention, il avait eu la discutable idée de réunir tous ses soldats, eux-mêmes persuadés de voir le juge débarqué avec une jeune et jolie femme accrochée à son bras.

Ce furent donc des visages profondément déçus ou résignés qui se posèrent sur lui lorsqu'il arriva, seul, dans l'immense salle du trône et qu'il déclara d'une voix forte :

-Monseigneur, et vous tous ici présents... Je suis venu vous demander d'arrêter de me présenter de nouvelles femmes.

Silence dans l'assemblée. Qui se fit d'ailleurs très pesant lorsqu'Hadès se leva de son trône et posa ses yeux verts menaçant sur la whyvern :

-Je te demande pardon, Rhadamanthe? Interrogea-t-il d'une voix d'outre-tombe.

L'interpellé perdit progressivement la confiance et l'assurance qu'il avait tenté de rassembler avant de pénétrer dans la salle principale de la Giudecca. Surtout lorsque le Dieu reprit :

-Si nous faisons cela, c'est parce que nous voulons ton bonheur avant tout, mon petit Rhadamanthe. Tu t'en doutes, n'est-ce pas?

-Bien évidemment, mon Seigneur! Mais je...

-Nous nous inquiétons pour toi et j'avoue que la solitude dans laquelle tu t'enfermes me peine personnellement. Tu ne vas tout de même pas nous reprocher de prendre soin de toi?

-Certes, non, votre Majesté! Cependant...

-Alors, où est le problème, dans ce cas? A moins que tu n'es déjà trouvé la personne chère à ton cœur, je ne vois aucune raison pour toi de refuser notre aide.

Illumination du cerveau du juge.

Mais oui, bien sûr! Par tous les Dieux de l'Olympe, pourquoi n'y avait-il pas songé plus tôt alors que c'était pourtant la solution la plus évidente à son problème? D'autant plus que, chose assez paradoxal pour un juge, il n'avait jamais ressenti le moindre scrupule à mentir!

-C'est exactement ça, votre Altesse!

Le britannique contempla alors d'un air satisfait tous les regards se tournant vers lui et l'observant d'un air sidéré :

-...Pourrais-tu répéter?

C'était gagné.

Arborant un air des plus suffisants, accompagné de son sourire qu'il espérait assez orgueilleux, il répondit haut et fort :

-Je vois déjà quelqu'un en ce moment.

Le blond put constater qu'il avait un certain talent pour le mensonge, car bien vite Hadès avait repris son plus doux sourire et ses yeux vert émeraude brillaient de nouveau d'amour paternel :

-Comme c'est merveilleux, mon petit Rhadamanthe, affirma le Dieu avec une évidente tendresse. Mais pourquoi ne nous avoir rien dit?

Le juge se mit à cogiter à toute vitesse et donna finalement la réponse qui lui semblait la plus plausible :

-J'avais besoin d'y réfléchir... Et de savoir si cette relation était suffisamment sérieuse pour que je vous en fasse part.

-Et ça l'est? Demanda finalement Eaque d'un air ahuri qui le vexa un brin. Il y a vraiment une personne en ce bas Monde capable de te supporter en permanence?

-Il semblerait que oui.

Silence stupéfait... Suivi bien vite d'une centaine d'exclamations de joie, de félicitations en tous genres, de tapes amicales dans le dos et d'évocations un peu trop soudaines d'enterrement de vie de célibataire pour le moins excentrique.

Et finalement, jubilation de la part du juge : et dire qu'il avait sérieusement commencé à avoir peur pour son confort personnel, alors qu'il était si simple de tout régler par un simple mensonge... C'était presque trop facile!

«Presque», en effet...

Car une fois de plus, ce fut Hadès lui-même qui décida de réduire tous ses efforts à néant :

-Dans ce cas, tu vas pouvoir nous présenter cette personne!

Et la fragile étincelle d'espoir qui s'était allumée dans le cœur de Rhadamanthe se dissipa instantanément. Son sourire en retomba lamentablement et il demanda à son Maître, d'un air qu'il jugea plus tard fort idiot :

-Euh... pardon?

-Eh bien, oui! J'avoue que je suis curieux de savoir à quoi ressemble la douce créature qui a réussi l'exploit de te séduire.

-Eh bien, en fait, je...

-Tu es d'accord? Parfait!

-Mais je n'ai pas...

-Mes chers spectres, que chacun réserve son samedi soir : nous aurons le plaisir d'accueillir une invitée aux Enfers!

La majorité accepta avec joie, une autre partie avec un plaisir malsain (Minos et Eaque cherchant tous les moyens possibles et imaginables de traumatiser la future arrivante) et les quelques restants se résignèrent : Rune poussa un soupir à fendre l'âme : à quoi servait les samedis soirs si on ne le laissait pas les passer dans le silence le plus complet? ...Mais après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on avait l'occasion de voir Rhadamanthe de la Whyvern amoureux.

Et face à cela, l'impitoyable membre du trio infernal des juges commença à se demander s'il n'avait pas fait, à tout hasard, une ÉNORME bêtise.

XxXxXxX

Finalement, mentir n'avait fait qu'aggraver les choses pour lui : «Tel est pris qui croyait prendre» songea Rhadamanthe, pour qui cette histoire prenait de fâcheuses allures de discours moralisateur.

Mais pas le temps de s'apitoyer sur son sort, il devait rattraper son erreur aussi vite que possible!

Et pour cela, il n'y avait hélas qu'une seule solution possible : trouver quelqu'un à ramener auprès de son maître et de ses crétins de camarades. Quelqu'un qui accepte de se faire passer pour son «âme sœur», et se montre assez convaincant dans ce rôle. Et surtout, quelqu'un qui serait susceptible de plaire à cette joyeuse bande de dégénérés.

Autrement dit, Mission Impossible 4.

D'autant plus qu'il aurait fallu un miracle pour trouver dans les temps une personne assez exceptionnelle pour trouver grâce aux yeux d'Hadès... Même si Rhadamanthe devait admettre que l'idée de satisfaire son maître en se conformant à sa volonté lui déplaisait fortement, pour une fois.

Non, ce qu'il aurait fallu trouver, pensa-t-il soudain avec une ironie malsaine, c'était une personne assez ignoble et désabusée pour dégoûter profondément le Seigneur des Ténèbres, histoire de lui faire un peu repenser à ses pseudo-stratégies relationnelles le concernant... Idée qu'il jugea d'abord navrante, voir même totalement stupide!

Sauf qu'après une certaine réflexion...

...

Mais oui... Mais oui, c'était évident!

S'il présentait à son Seigneur la plus infecte des personnes, traînant derrière elle une horrible réputation, il n'oserait plus jamais lui parler d'union durable, ni même de relation sérieuse.

Donc... ce qu'il lui suffisait de faire, c'était de ramener une ordure de la pire espèce auprès de son Maître... Et chance pour lui, il connaissait justement la personne idéale pour ce rôle!

A suivre...