Bonjour à tous les lecteurs attirés par ici, que je remercie par avance.
Comme beaucoup d'entre vous, j'ai acheté Les âmes vagabondes suite ma lecture de
Twilight, et moi qui en général n'aime pas la SF je n'ai pas été déçue, j'ai immédiatement été transportée.
Par cette fiction, qui sera une suite de one-shot, pour l'instant j'en prévois 3, je veux mettre à l'honneur trois couples importants, à savoir Gaby et Ian, Jared et Mélanie, et Kyle et Soleil(dans le corps de Jodi), raconter leurs retrouvailles.
Le rating M est important, car ce sera surtout du charnel, passage que saute toujours joyeusement Stephenie Meyer dans ses livres.

Pour les lecteurs de Broken Rainbow, je n'abandonne pas mon autre fiction, ici ce sont juste de courts textes qui me trottent tellement dans la tête et qu'il me fallait coucher sur papier.

Je vous souhaite une bonne lecture !

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O

…Ian & Gaby…

La pluie avait cessé au bout de deux semaines. C'était bien assez long pour tous les habitants des grottes, l'humeur générale commençant dangereusement à glisser vers l'impatience et l'énervement. Notre situation, prisonniers de ses grottes pour notre survie, nous obligeait déjà à vivre ensemble constamment, alors être collés les uns aux autres même la nuit devenait pesant.
Si l'on rajoutait à cela les incessants babillages et récriminations de Lacey, qui avaient faillit déclencher une bagarre avec Mélanie, nous étions tous soulagés de pouvoir regagner nos chambres respectives.

Rangeant silencieusement le linge de lit, j'étais accroupie au sol, regardant le décor de la salle de sport autour de moi.
Les grottes sentaient le créosotier humide, odeur bienvenue pour nos narines constamment envahies de souffres, les parois s'étaient un peu refroidies, et il était agréable d'y faire courir sa main.
Ça et là, quelques tuyaux bricolés avec du caoutchouc et de l'acier – récupérés d'un raid où j'étais encore dans le corps de Mélanie – partaient d'une minuscule ouverture – cachée pour l'occasion par un amas de roche – et descendaient pour alimenter en eau de pluie les plantations. Jed avait encore fait des miracles, et avec l'aide de Kyle, Ian, Jared, et d'autres hommes forts, il avait fabriqué une sorte de citerne où stocker de l'eau pluviale en attendant les prochaines pluies.

- Gaby !!!

Je ployai soudainement sous le poids de Freedom qui avait décidé de me faire un câlin inopiné, comme cela lui arrivait souvent.

- Une histoire Gaby !

Je soufrai sous son poids, il n'était pourtant pas lourd – nom d'un cactus que ce faible corps était parfois agaçant ! – mais une sensation d'allégement pris vite le relais.
C'était Ian – toujours là pour me sauver – qui l'avait attrapé, le tenant à bout de bras pour la rendre à sa mère.
Freedom en avait oublié son envie d'histoire et riait à gorge déployé en faisant l'avion.
Je souris.
Dans un monde normal, sous entendu sans l'invasion de mon espèce, Ian aurait fait un père fabuleux.
Assez fort pour être le chef de famille, travailler dur pour faire subsister les siens, masculin, viril, assez pour…

J'arrêtai net ses pensées, rouge tomate, une des réactions de mon nouveau corps que j'aimais le moins. Le bas de mon ventre se serra convulsivement et j'eus très chaud soudainement.
Les souvenirs restaient vagues à présent, mais dans le corps de Mélanie, je connaissais ces réactions chimiques, et si j'avais bien du mal à les dompter elles ne me faisaient pas peur.
Dans ce corps-ci, le désir était une chose totalement inconnu, il ne l'avait découvert qu'avec moi, et sa timidité, son innocence faisait que cela affolait mon cœur, engourdissait mes membres, rosissait mes joues, le chauffait jusqu'au parties les plus intimes de ma minuscule personne.
Cela faisait pourtant plusieurs semaines que je le regardais comme ça, et fort heureusement, j'avais appris à contrôler un peu tout ça, je n'avais au moins plus besoin de me retourner et de cacher mes yeux comme au début, mais cela restait atrocement gênant et ridicule.

Lucina récupéra son fil d'une main experte en lui tirant les oreilles, et Ian me tendit la main.
Je l'attrapai, appréciant comme toujours la chaleur de son immense paume contre la mienne.

- Laisse le rangement à Jamie!

Je m'emportai un peu, ce qui avait toujours pour effet dans ce corps de faire trembler tous mes membres.

- Je peux quand même porter une couverture et un oreiller, je ne suis pas si faible que ça, je suis sûre qu'avec de l'entraînement, mes muscles seront capable de la même chose que les autres !

Ian éclata de rire, ce rire profond qui illuminait son visage et ses yeux turquoises.

- Tu es décidément trop mignonne quand tu t'énerves dans ce tout petit corps !

Je décidai de bouder en me retournant et en croisant les bras, les coins de la bouche plissés. J'avais aussi hérité de Petty un côté capricieux-enfant-gâté qui ressortait parfois, assez agaçant !

- Non, Gaby, te fâche pas, s'il te plait !

Je sentis les bras de Ian se refermer autour de ma taille. Je lui soufflai d'une voix rauque, de nouveau rouge pivoine :

- Je ne souhaite pas être mignonne dans tes yeux, je veux être plus…

Sa respiration se fit plus rapide soudain, et il colla plus encore son corps au mien, si bien que chaque centimètre carré de nos corps se collaient, fusionnant presque. Ses doigts coururent le long de mes bras pendant qu'il répondait :

- Oh Gaby, tu es tellement, tellement plus…

Il ne finit pas sa phrase et posa ses lèvres chaudes dans le creux de mon cou. Mon corps se tendit et je me retournai pour l'embrasser passionnément. Ce genre de broutilles entre nous de durait jamais plus que quelques minutes, jamais quand je sentais ce fleuve de feu, mon amour pour lui, me traverser le corps.
Dans ce corps, ce ruisseau n'était plus juste au fond de moi, non, c'était un torrent qui coulait dans mes veines, mélangé à mon sang, faisant vibrer chacune de mes cellules de passion pour Ian.

A regret, il se détacha de moi en murmurant :

- Si tu étais plus attentive à ce qui se passe autour de toi au lieu de rêvasser ou raconter des histoires à Jamie, tu aurais remarqué que j'ai déjà tout ramené dans notre chambre !

J'haussai un sourcil en secouant ma crinière blonde. C'était vrai, et il y a moins de cinq minutes, je pliais bêtement les draps de Jamie.
Puis je me rendis compte que Ian avait du sable dans les cheveux et sur les vêtements. Je m'exclamais :

- Tu es sorti !

J'essayais de taper son torse du plat de ma main, ce qu'il sentait à peine plus qu'une piqure de moustique bien sûr.

- Quand ?

Il souriait de toutes ses dents, visiblement fier de lui.

- Pendant ta douche !

- Vilain, je râlais, qu'est-ce que tu es allés faire ? Prendre l'air ?

- Tu verras… répondit-il mystérieux. Allez, je t'emmène !

- Où ? questionnais-je, curieuse.

Il baissa le ton, et rougit un peu, me semblait-il alors :

- Dans notre chambre, Gaby.

Mon corps me trahit et je baissai les yeux, incapable de soutenir son regard azuréen. Il avait insisté avec émotion sur le mot notre, et cela avait encore embrasé mon corps. Je lui tendis ma main, timide, et il me pressa contre lui, pour sortir du gymnase, à la suite de Jared et Mélanie.
Mon ancienne hôte, bruyante, soupira d'aise avec force :

- L'intimité, enfin…

Elle se retourna et me fit un clin d'œil espiègle.
Je m'étouffai presque.
Mélanie était totalement dénuée de pudeur depuis qu'elle avait retrouvé son corps – et surtout Jared.
Ils s'affichaient toute la journée collé l'un à l'autre. Certes, Ian et moi étions très souvent soudés, mais c'était beaucoup moins suggestif.

Le premier jour où Mel avait récupéré son corps, incapable d'attendre plus longtemps une fois qu'elle avait retrouvé ses forces, elle avait littéralement sauté sur Jared et ces deux là étaient partis dans les champs de maïs assouvir leurs désirs.
Ian m'avait raconté à quel point Jeb avait été furax à cause des plans saccagés, mais les deux tourtereaux s'étaient contentés de rire en s'excusant mollement et en promettant du bout des lèvres de travailler deux fois plus pour la peine. Ce à quoi l'oncle de Mélanie avait rétorqué d'un ton plus doux que ce n'était pas utile, qu'il serait le dernier à critiquer l'amour, qui était quand même le sentiment qui méritait le plus d'être sauvé sur cette planète envahie, mais qu'à l'avenir il fallait être plus prudent et discret, car s'ils avaient la chance insolente de s'être retrouvés, ce n'était, et ne serait jamais, le cas de tout le monde, alors, pour le bien être commun, de la modération s'imposait.

En me tirant, Ian me sortit de mes pensées, et pour éviter d'imaginer ce qui allait se produire quand nous serions dans notre chambre, je fixai mon attention sur tout et n'importe quoi, une crevasse à la forme originale, une lézarde dans la paroi…
Nous finîmes cependant par arriver devant les portes rouges et grises de notre chambre, et je me figeai.

- Une seconde Gaby.

Ian avait la voix serrée, il se faufila derrière les portes, puis me héla :

- Tu peux rentrer !

Doucement, je poussai les battants et tombai nez à nez avec… un bouquet de fleur !

- Surprise !

A ma grande honte, devant ce bouquet de fleur de créosotier, je sautillai de joie en minaudant :

- Des fleurs, oh Ian…

J'étais mortifiée, j'avais aussi hérité de ça de Petty, qui, en ancienne fleur de nuit, adorait littéralement les fleurs, quelles qu'elles soient. Je fourrai mon nez dans les fleurs pour y respirer l'odeur du désert mouillé. Je rouspétai gentiment :

- Ian, c'est mal de ta part de profiter de ma faiblesse pour arriver à tes fins !

- Quelles fins ? demanda-t-il d'un air gourmand.

J'attrapai le bouquet à pleine main, me retournant pour chercher où le poser, et mon regard capta les nombreux changements de la pièce.
Voilà pourquoi Ian était sorti.
Avec l'arrivée de la pluie, il avait ramassé les quelques fleurs capables de pousser sur ce sol aride, et il en avait mis partout dans la chambre, au sol, maladroitement accrochées aux murs de roches avec un morceau de papier collant, et surtout, et cela m'hypnotisa complètement, partout, partout sut le lit.

Cette marque d'attention me toucha au plus profond de moi-même, l'âme que j'étais en était émue jusqu'à la moindre fibre de son être. Les fleurs me rappelèrent un bref instant Attrape-Nuage, mais je serrai les dents et refoulai au fond de moi ce chagrin étranger, les larmes sur l'ancienne mère de Petty, ce seraient pour plus tard !

Je sursautai en sentant ses grandes mains brûlantes caresser mes épaules, mes bras et se refermer sur mes mains.
Je penchai la tête en arrière, mon crâne contre son torse, et soupirai.
Tout mon corps était tendu d'angoisse, d'appréhension, de peur.
C'était ridicule !
J'avais menti sur mon âge pour pouvoir être là où j'étais, seule dans notre chambre avec Ian, pleine de désir dans un corps qui acceptait de l'aimer.
Je savais pourtant parfaitement ce qu'il était censé se produire puisque, bien malgré moi, j'avais eu accès aux souvenirs très très privés de Mélanie et Jared.
Mais là c'était réellement moi, dans un corps totalement innocent et ignorant des choses de l'amour.
C'était troublant.
Quand j'étais dans le corps de Mel, je ne pouvais réellement apprécier à leur juste valeur les caresses de Ian, mon corps se cabrant contre ses mains étrangères dont il ne voulait pas.
Dans celui-ci, je redécouvrais tout, du moindre sursaut à la chaleur qui grandissait en moi.
Et si j'avais appris à contrôler une grande partie de ses réactions inopinées, j'ignorais tout de comment il allait réagir face à ça…

Mais j'en avais une preuve immédiate, je pouffai malgré moi – voilà bien une réaction humaine que je n'aimais pas – en apercevant une boite de préservatifs posé sur le sol.

- Quoi ? demanda Ian curieux, et un peu vexé par ma réaction face à ses caresses.

Je tentai de me contenir et montrai du doigt la boite bleue.

- Oh… Et bien oui, tu crois que nous n'avons pas de quoi nous protéger, même ici ? Nous sommes des humains responsables Gaby !

Je me courbai sous la remarque. Sans s'en rendre compte, il venait de me rappeler que je n'étais qu'une âme, pas un être humain à part entière, faisant partir intégrante de la communauté rebelle. Il s'aperçut immédiatement du double sens de ses mots.
Ses bras se refermèrent avec force autour de moi et ses lèvres se collèrent brutalement aux miennes. Il m'écarta de son corps avec ses bras et me dit avec force :

- Gaby, non, je n'ai pas voulu te vexer, tu sais bien que pour moi tu es cent fois meilleure que n'importe qui dans ces grottes.

- Mais je ne suis pas une vraie humaine, tu as raison…

Ian soupira, mais pas de lassitude, je ne voyais dans ses yeux que du désir, qui les rendait encore plus bleus que d'ordinaire.
Il souleva mon menton du bout des doigts et me dit d'une voix rauque et profonde.

- Gaby, ce soir, si tu veux bien, je vais te faire sentir plus humaine que tu ne l'as jamais été.

A cet instant, je craignais que mon corps rentre en combustion spontanée tant les yeux de Ian me transperçaient le corps avec ardeur.

Je tendis ma main pour la poser sur son torse, et je le regardai droit dans les yeux pendant qu'il se penchait pour m'embrasser.
Le fleuve de lave éclata dans mes veines, et chaque centimètre carré que Ian touchait me donnait l'impression de brûler.
Il était doux, malgré ce corps immense, tous ses gestes, toutes ses caresses étaient comme des plumes, mais des plumes incandescentes.

Il se plaça derrière moi et ses mains commencèrent à remonter le long de mes bras, jusqu'à mes épaules, dans ma nuque, et redescendirent sur mes omoplates.
Je fermais les yeux, savourant chaque secondes.
D'étrange contorsions agitaient le bas de mon ventre, et augmentèrent plus encore quand les doigts de Ian passèrent timidement sous le bas de mon t-shirt gris.
Le contact peau à peau était grisant. Je soupirais d'aise et cela sembla redoubler l'ardeur de mon compagnon qui cola ses mains entières de chaque côté de mes côtes.
Cette fois je tremblais. Lentement, ses mains remontèrent jusqu'à rencontrer la couture de mon soutient gorge, et mon corps se tendit dans l'attente de quelque chose qu'il connaissait mais n'avait jamais vécu.
Mais elles s'arrêtèrent brusquement.
A la place, ce furent ses lèvres dans le bas de mon cou que je sentis, mais je découvrai rapidement que ses mains se contentaient en fait d'attraper mon tricot pour me le retirer.
Un instant, l'angoisse reflua, puissante, et mes propres mains se crispèrent.
Cela n'échappa pas à Ian qui me fit face de nouveau :

- Gaby, si tu ne veux pas, je peux comprendre, je… j'attendrai, je peux, je peux attendre oui.

J'avais l'impression qu'il tentait de se convaincre lui-même, et je baissai les yeux pour les remonter aussitôt, le rouge aux joues, venant juste d'apercevoir une bosse conséquente déformant son short en toile rouge.
Oh non, il ne pouvait pas attendre, et, respirant, écoutant mon corps, je compris que moi non plus.

- Ne te fais pas de soucis, Ian, je… je te désire plus que tu ne peux le croire.

Je caressai sa joue, et il attrapa ma main dans la sienne, le doute présent dans ses yeux bleus.

- Ian ?

Il avait cette fois les yeux baissés et marmonna quelque chose d'inintelligible, je lui demandai donc de répéter.

- Je… Gaby, je ne voudrai pas… te forcer, et surtout, te faire mal, tu es si fragile, je…

Je ne le laissai pas finir sa phrase, me collant à lui, ma bouche contre son cou que j'atteignai tant bien que mal sur la pointe des pieds.

- Non Ian, pas de ça, mon corps ne m'empêchera plus de faire ce que je veux, et maintenant, c'est toi que je veux !

Heureusement qu'il ne pouvait voir mon visage, littéralement cramoisi par ma propre audace. Des mots pareils, dans la bouche de ce corps, cela paraissait si… étrange.
Mais celui lui fit un effet que je n'avais pas prévu.
Il m'attrapa et passa mes jambes autour de sa taille, pressant sa virilité – par toutes les âmes, ça me semblait aussi démesuré que son corps – contre la mienne et s'emparant de ma bouche avec avidité en y rentrant la langue presque avec violence.
Je l'entourai de mes fragiles bras clairs parsemés de tâches de rousseur, et soupirai de plaisir.
Ses lèvres se décollèrent et, me penchant par la même occasion, il les colla sur ma mâchoire, descendant de plus en plus, jusque dans la naissance de mon décolleté.
Je détachai mes mains de ses épaules musclé et le regardai droit dans les yeux pour qu'il comprenne qu'il pouvait m'enlever le haut s'il le désirait.
Soutenant mon corps d'un seul bras – décidément, j'étais vraiment légère – il passa précautieusement sa main droite sur mon ventre brûlant, puis d'un coup sec, releva mon t-shirt et je me retrouvais plus vite que je ne le pensais en soutien gorge.
J'étais doublement gênée.
D'abord parce que j'étais à moitié dénudée devant lui, ensuite parce que mes sous-vêtement, faute de garde robe digne de ce nom dans les grottes – ce qui était normal cela dit – n'étaient pas ce qu'il y avait de plus… sexy.
Mais il ne sembla pas s'en offusquer, bien au contraire, ses yeux fixèrent ma poitrine pendant quelques secondes avant qu'il plonge sa bouche juste entre mes deux seins.

Je hoquetai de surprise sous la sensation, puis me laissai gagner par elle.
Lentement, je sentis le sol se rapprocher pendant que Ian me posait doucement sur le matelas.
Encore debout devant moi, il regardait mon corps comme si c'était la plus belle chose du monde.
Ses cheveux bruns étaient un peu collés sur ses temps par la sueur due à l'excitation, et ses yeux, ses magnifiques yeux brillaient d'envie. Lentement, comme s'il avait peur de m'effrayer, moi, petit chose sur ce lit, il enleva son t-shirt blanc.
Simultanément, la salive me manqua, puis se coinça dans ma gorge, ma bouche était sèche et je devais avoir l'air totalement idiote mais je m'en fichais.
J'avais déjà vu Ian torse nu lors de travaux dans les parcelles de récoltes, mais pas dans ce moment d'intimité où il n'offrait cette vue qu'à moi.
Je me délectais de ses muscles saillant, impressionnant même, qui, preuve d'une solide constitution, marquaient également les efforts qu'il fournissait ici. Ses tétons étaient tendus, presque rouge, contrastant sur sa peau pâle.
J'avais envie de caresser cette peau, et, luttant contre la timidité de mon corps qui m'envahissait, je tendis la main vers lui pour l'inviter à me rejoindre.
Il se mit à genoux sur le matelas, devant moi, je me levai afin que mon visage soit face au sien, et de mes doigts, parcouru les veines saillantes de ses abdominaux.
Je sursautai et reculai – un peu malgré moi – quand je vis sa tête partir en arrière et un grondement sourd sortir de sa gorge. Lui avais-je fait mal ?
Il attrapa les mains et les posa sur son ventre :

- Non Gaby, ne t'inquiète pas, n'arrête pas, c'est… c'est parce que c'est agréable que je réagis come ça.

Le timbre de sa voix était difficile, heurté.
Avec prudence, je fis de nouveau courir mes doigts sur sa peau, remontant vers ses pectoraux, les passant sur ses tétons.
Ses grognements reprirent, j'appris alors à les écouter, à les apprécier, consciente soudain que c'était moi, moi qui lui procurait ce plaisir.
Je descendis mes mains, avec curiosité, en mordant ma lèvre inférieure, vers son short. Mais mes doigts n'eurent que le temps de tenter de passer l'élastique qui bloquait l'accès à son intimité, qu'il attrapa mes poignets :

- Non, si tu fais ça maintenant Gaby, je ne sais pas si je pourrais me retenir plus longtemps de… de…

Les mots se coincèrent dans sa gorge, et je lui souris avec douceur.
Il s'approcha doucement et ses mains passèrent dans mon dos, pour détacher mon soutien-gorge.
Quand celui-ci lâcha, mes bras remontèrent automatiquement sur ma poitrine, timide, gênée.

- Ne te cache pas Gaby s'il te plait, tu es si belle.

Je voulais le croire, alors, pendant sur ses doigts jouaient avec mes cheveux blond, je laissai retomber mes bras pour faire apparaître ma poitrine ronde et ferme.
Légèrement, ses doigts se posèrent sur mon sein gauche et ce fut à mon tour de renverser ma tête et gémir bruyamment. Cependant, je la relevai tout de suite et portai mes mains sur ma bouche, je n'allais quand même pas crier, pas avec ces résonnements dans la grotte !

Ian sourit, secoua la tête et me confia :

- Tu n'as pas à te sentir gênée Gaby, d'abord c'est normal et c'est très flatteur, ensuite, rassure toi, j'ai honteusement payé avec des friandises Paige, Andy, Heath, Trudy, Reid et Violetta pour qu'ils passent une autre nuit dans le gymnase.

Je gémis de honte :

- Oh non, ils vont tous savoir ce que l'on fait…

- Il n'y a aucun secret ici Gaby, tu le sais très bien.

- Mais c'est horriblement gênant !

- Essaye d'oublier, répondit-il en se penchant pour capturer mes lèvres.

Alors j'oubliais.
Je ne pensai qu'à ses mains, ses mains à la fois douces et calleuses qui caressaient mes seins, enflammant mon corps d'un incendie ravageur. J'avais l'impression que mon sang bouillonnait dans mes veines.
Bientôt, ce ne furent plus ses mains mais ses lèvres qui parcoururent mon corps, ce fut sa langue qui traça les contours de mes mamelons gonflés par le désir. Je me cambrai en gémissant.
J'avais fait nombres d'expériences humaines, mais celle-là était la plus transcendante qu'il m'ait été donné de vivre. Mon corps réagissait étrangement.

Ian s'était allongé contre moi, et j'avais comme besoin de presser mon intimité contre la sienne.
Je sentais que mon sexe était humide, et gonflée, j'avais l'impression qu'il ne suffirait que d'une caresse pour me faire grimper au septième ciel.
Je gémis plus fort, ondulai mon corps plus fortement contre le sien, pour qu'il comprenne que j'avais besoin de plus.
Il grommela des mots incompréhensibles dans ma chevelure, et d'une main qui me semblait experte, débouta mon jean et le fit descendre jusqu'à mes chevilles.
Je me contorsionnai pour le faire glisser jusqu'au pied du lit, il en profita pour se coller plus encore à moi, et sans la barrière de mon pantalon, je sentis pleinement son désir contre le mien, cela me fit à la fois peur, et à la fois gémir de plaisir tant j'avais besoin de ce contact.
Il déplaça son corps de manière à être à côté de moi et sa main droite commença à caresser mon corps, descendant toujours un peu plus sans jamais vraiment atteindre son but.
Je râlais doucement de dépit, et il passa alors ses doigts sous l'élastique de ma culotte, pour les descendre sur mon clitoris.
Ma réaction m'étonna moi-même tant mon corps s'arqua de plaisir juste à ce toucher. J'entrouvris les yeux et vis sur le visage de Ian un sourire satisfait. Mais je ne pris pas le temps de le traiter de grand prétentieux car ses doigts descendirent encore plus bas, dangereusement vers là où j'étais trempée.

Je posai ma main sur la sienne pour la stopper.

- Non… Ian…

- Quoi ?

- Je… Et bien, je suis mouillé, je…

Je vis bien à son visage qu'il s'efforçait de ne pas rire. Mais il passa sa main sur ma joue en murmurant :

- C'est normal chérie, ça veut dire que ce que je te fais te plait, et que tu es prête à… à comment dire, me recevoir…

Je rougis. Quelle idiote j'étais, vraiment !

- Non, n'ai pas honte Gaby, c'est normal que tu aies des questions. Je… je peux continuer ?

Je me rallongeai en essayant de respirer pour me détendre. Les baisers de Ian m'aidèrent beaucoup, et un instant plus tard, j'oubliais tout de mon trouble ridicule pour laisser sa main continuer son exploration tandis que je gémissais de plus en plus fort – je remercierai Ian quand même d'avoir fait évacuer les dortoirs.
Je dus me résoudre à mordre dans un coussin quand un de ses longs doigts pénétra dans mon intimité.
Il avait les mains froides, et faisait rentrer et sortir son doigt de plus en plus rapidement, ce qui soulevait ma poitrine de soupirs assez bruyant. Quelque chose grandissait en moi, j'avais comme l'impression que mon ventre se serrait de plus en plus, puis l'explosion arriva, inattendue, emportant tout avec elle, ma capacité à réfléchir, mes sens, mes cris. Il me fallut plusieurs secondes pour émerger de cet état second étrange.

Puis ce fut le vide.
J'ouvrai les yeux et le considérai. Il s'était levé pour enlever son short. Je baissais les yeux, craintive.
Ian rit doucement en me murmurant :

- Suis-je si repoussant que tu ne veux pas me regarder ?

Je secouai frénétiquement la tête, faisait voler ma masse de cheveux bouclé. Je ne pouvais quand même pas lui dire que j'avais peur de… de la taille de son engin ?
Pour lui faire plaisir, je le regardai, même si ça me demandait un gros effort sur moi-même.
Doucement, il descendit son short en même temps que son boxer.
Ma respiration mourut dans ma gorge.
J'avais peur, et j'avais envie, comme tout à l'heure.
Envie parc e que j'avais la preuve sous les yeux de à quel point Ian me désirait.
Peur parce que mes craintes étaient fondées.
Ian avait un sexe qui allait avec sa silhouette massive.
Par tous les saints comment une chose pareille allait pouvoir, allait pouvoir… ?

Mon corps se replia sur lui-même, sans que je sache si je l'avais vraiment voulu.
Ian se mit à nouveau à genoux devant moi en caressant mon épaule et embrassant mon front avec douceur :

- Gaby, n'ai pas peur d'accord, je te jure, je te fais la promesse que je vais être doux, essayer de ne pas te faire mal, je te jure…

Je croisai son regard, moitié inquiet, moitié excité, un mélange étrange mais qui multiplia mon désir à moi, qui revint avec force dans mon corps. Comment pouvais-je supporter de tels sentiments ? Je ne savais pas, mais je savais que malgré ma peur, je pouvais faire confiance à Ian, qui, plus que tout autre, faisait passer ma sécurité, mon plaisir, mon bonheur avant le sien.
J'accrochai mes mains à ses épaules pour le faire venir vers moi. Il soupira :

- Je ne te forcerai pas, si tu ne veux pas, dis-le moi.

Je respirai profondément et lui dit :

- Ian O'Shea, je te veux, maintenant, ici, je te le jure !

Il sourit et m'écouta, allongeant son grand corps sur le mien.
J'avais pensé qu'il serait lourd, mais il savait balancer son poids entre ses bras de part et d'autre de mon corps pour que je ne sente que le bonheur de fusionner avec lui.
Je passai une main entre nous pour le toucher lui, et du bout des doigts j'arrivais à enfin à l'effleurer mais il récupéra ma main en grognant.

- Laisse-moi faire, Gaby, si tu me touches, je vais craquer…

J'ignorais le sens de cette expression mais préféra m'en tenir à ce qu'il demandait.
Il se retourna pour attraper quelque chose sur le sol, et j'entendis un bruit de plastique étrange, une odeur de latex et comme le bruit de quelque chose que l'on déroule.
Je préférai garder les yeux fixés sur une crevasse du plafond, le regard dans les étoiles, pendant qu'il se recouchait contre moi, protégé par un préservatif. J'entourai son dos musculeux de mes frêles bras et jambes.
Alors je sentis son sexe juste contre l'entrée du mien, et mon corps se tendit malgré moi d'une angoisse, de la peur d'avoir mal.

- Regarde-moi Gaby, regarde-moi.

Je fixai ses yeux turquoise avec un peu d'appréhension.

- Je ne te ferai jamais de mal sciemment, tu le sais n'est-ce pas ?

Je hochais la tête.
Oui je savais, jamais Ian ne me ferai du mal volontairement, jamais.

- Ne me quitte pas des yeux, s'il te plait.

Je m'efforçai de le faire.
Il poussa son corps contre le mien.
Et je le senti pénétrer en moi, forçant les barrières naturelles de mon corps, ce corps qui n'avait jusque là jamais été contraint de cette façon.
Ma nature d'âme m'empêchait de mentir, et mon corps en aurait été incapable, ma bouche se tordit dans une grimace douloureuse, car oui, j'avais mal, cela n'avait rien d'agréable, j'avais comme l'impression d'être déchirée en deux. Je ne pus m'empêcher de gémir de douleur et des larmes perlèrent aux coins de mes paupières.
Ian aussi semblait déchiré, mais différemment. Ses paroles étaient discordantes de ce que son corps trahissait pendant qu'il murmurait ;

- Je suis désolé Gaby, détends-toi, respire, ça va passer je te promets.

Tout en faisant ses promesses, je voyais bien qu'il éprouvait un plaisir que je ne sentais pas, probablement le même plaisir qu'il m'avait donné quelques minutes plus tôt.
Alors j'essayai de me détendre, de respirer, de me concentrer sur son bien être avec lui.
Avec tout ce qu'il avait fait pour moi, je lui devais bien ça.
Je grimaçais encore quand il allait plus profond.
Allez vagabonde ! C'était bien moins pire qu'une jambe cassée ou une soif lancinante qui asséchait les muscles. Non, c'était l'acte d'amour le plus pur qui soit, le meilleur de ce que je pouvais lui donner, dans un corps qui répondait à mes désirs, qui avait juste besoin d'être habitué.
Il se retira dans un râle qu'il, je le vis tout de suite, aurait voulu garder pour lui.
Je passai mes mains sur son visage.

- Je t'aime Ian.

Il me sourit et me dit, en me pénétrant de nouveau, le plus profond possible :

- Moi aussi je t'aime Gaby, si tu savais à quel point.

Ce ne fut pas aussi douloureux que la première fois, ce n'était toujours pas agréable, mais mon visage ne me trahit pas. Je le laissai faire.
Il avait l'air de savoir ce qu'il faisait, alors je lui faisais confiance quand il commença de lents va-et-vient.

La sensation de déchirement disparut assez vite, pour faire place à une sorte de brûlure, puis je n'eus plus mal.
Ian soupirait et grognai, la bouche collé à mon épaule droite, transpirant, ses dents mordant ma peau.
J'appréciais cela.
Ian prenait du plaisir, et c'était grâce à moi, grâce à mon corps. Je l'écoutai donc presque avec ravissement.
Il me regarda, et je le trouvai tellement beau. Je le lui dis, enserrant plus encore mes jambes autour de ses hanches.

- Tu es beau.

Son expression me ravit, parce qu'il n'avait plus l'air de se faire du souci pour moi, il replongea son visage, entre mes seins cette fois, et je passais mes doigts dans ses cheveux noirs.
Soudainement, je senti en moi comme une chose agréable, mon corps répondait enfin à celui de Ian !
C'était comme une étincelle qui s'était allumée quelque part entre mon sexe et mon ventre et je soupirai de soulagement. J'étais heureuse, pleinement heureuse, parce qu'avec Ian à l'intérieur de moi, je me sentais enfin complète, enfin j'avais l'impression d'être entière.

Cela dut se lire sur mon visage car celui de Ian s'illumina, puis se tendit, à l'instar de ses muscles, et d'autre chose aussi.
Il mordit dans l'oreiller pour ne pas hurler trop fort, mais j'entendais quand même son gémissement profond et grave, je sentais son corps agité de soubresauts, de spasmes, et enfin il s'écroula de tout son poids sur moi.
Je m'efforçais de ne pas gémir d'inconfort – il était tellement lourd – mais il le sentit et se déplaça à mes côtés en caressant mon corps de sa main droite, repu, heureux.
Son sourire disparut rapidement cependant, et il enfoui son visage sous mon bras, me serrant fort contre lui.

- Pardon Gaby, pardon, je t'ai fait mal et moi tout ce que je trouve à faire c'est hurler de plaisir, c'est lamentable, c'est…

- Non, le coupais-je en lui caressant le crâne, non ne t'inquiète pas, j'ai aimé ça, et toi aussi, alors que demander de plus ?

Il se releva sur le coude, le regard interrogateur.

- Tu as aimé, c'est vrai ? Attention Gaby, je saurai si tu mens !

Je lui souris.

- C'était douloureux, mais je crois bien que c'est commun aux femmes pour leurs premières fois, mais ne te fait pas de soucis, j'ai su apprécier après, tu l'as bien vu.

Son expression répondit pour lui. Je rajoutais, même si j'appréhendais un peu :

- Et puis, nous avons bien d'autres nuits devant nous pour rendre ces moments encore meilleurs qu'en penses-tu ?

Il se pencha pour m'embrasser.

- Je pense comme toi.

Un grand bâillement déforma sa bouche.

- Dors Ian, repose-toi…

Je caressais doucement sa joue pendant qu'il me murmurait des mots d'amours puis s'endormait, son corps se relâchant, en croix, comme toujours quand il dormait.

Quant à moi, je me détendis, un sentiment de plénitude que je n'avais jamais ressenti dans aucune de mes vies et que mon petit corps avait du mal à endiguer. Je regardais les trois étoiles scintillantes dans la crevasse de la grotte.
Il y a quelque temps, au même endroit, je ne voulais pas les rejoindre.
Ce soir non plus, mais c'était pour une autre raison, une bien meilleure.

Pour l'amour.

.

O

Oulalalà, je pensais pas que ça ferait 10 pages et me prendrai autant de temps que ça !
Mais c'est sorti tout seul, fluide (pas de mauvais jeu de mot !), pour une fois.
J'espère que ça vous a plu à lire autant que j'ai aimé à l'écrire !

Je n'ai aucune idée de quand je posterai le prochain OS, quand j'aurai l'inspiration certainement, ce qui m'arrive souvent dans les transports en allant travailler. En attendant, je retourne à ma fiction Broken Rainbow.

Ha et oui, review siouplé, siouplé, j'adore voir ma boite mail plein à craquer et je réponds à toutes !

Ever-Lyo