Traduction de "Sweet Caroline" de gingercat0319

A/N: Tous les personnages (à l'exception de Caroline créée par gingercat0319) appartiennent à JKR.

Chapitre 1

Une jolie petite fille aux cheveux blonds bouclés sautait allègrement ça et là dans les allées de la librairie. Elle jouait à cache-cache avec sa mère. Enfin, elle jouait à cache-cache. Sa mère, elle, cherchait désespérément sa fille à travers le grand magasin.

"Caroline, où est tu? Jeune fille, reviens ici tout de suite!" appelait sa mère. Caroline avait pour habitude d'errer à droite et à gauche pendant que sa maman faisait du shopping.

La petite fille de quatre ans tourna dans une allée et s'arrêta devant un grand jeune homme en train de passer en revue les ouvrages de la section "Finances". Il portait un costume gris avec une cravate rayée verte. Il avait l'air vraiment sérieux avec ses bras croisés sur son torse.

Caroline s'approcha silencieusement et vînt se tenir à ses côtés, croisant, elle aussi, ses bras sur sa poitrine. L'homme décroisa les bras puis mis les mains sur les hanches, inconscient de la présence de la petite fille. Derechef, elle décroisa les bras, mettant les mains sur les hanches en une parfaite imitation du jeune homme.

"Caroline!" la voix devenait de plus en plus pressante tout en se rapprochant.

L'homme prît un livre sur le haut de l'étagère et commença à le feuilleter. Aussitôt, Caroline prît un livre sur une rangée plus basse, et fît de même. Elle leva les yeux vers lui, se tordant le cou tant il était grand.

"Tiens, celui-là à l'air très bien." dit elle en lui tendant son livre.

Pour la première fois, l'homme baissa les yeux sur la petite fille. Il pensa qu'elle devait avoir dans les quatre ou cinq ans. Ou peut être moins... elle paraissait plutot chétive. Il remarqua ses cheveux bouclés d'un blond pâle, avec un gros noeud rose sur le côté. Elle portait un tee shirt rose et violet sur un short denim.

"Qu'est-ce qui te fait penser que c'est un bon livre?"

"A cause de la couverture, tiens! C'est une jolie dame avec un grand sourire." Sa voix était fluette mais forte, et joliement mélodieuse.

"Tu ne sais pas qu'il ne faut pas juger un livre sur sa couverture?" Il ne pouvait croire qu'il engageait une conversation avec la fillette. Généralement, il évitait les enfants, les trouvant bruyants, pleurnichards et ennuyeux. Mais il y avait quelque chose de différent chez cette petite. Elle semblait bien plus éveillée que les autres enfants de son âge.

"Ben, je trouve qu'elle a l'air gentille, et t'as l'air gentil, alors je pense que tu aimeras ce livre."

"Comment sais tu que je suis gentil? Et si j'étais une méchante personne?"

Elle réflêchit un instant. "Eh ben si tu bois beaucoup de lait, tes cheveux deviennent blancs. Et tu dois boire beaucoup de lait, comme moi, parce que t'as les cheveux blancs aussi. Et comme je suis quelqu'un de gentille, tu dois être gentil aussi." Elle avait toujours du mal à prononcer les "r", ils sonnaient davantage comme de légers "w".

Il n'était pas sûr de suivre sa logique, mais elle l'amusait, aussi il continua, "Et si je te disais que je suis une méchante personne, et que je mange des petites filles aux chevaux blancs au petit déjeuner?".

Elle pouffa et lui sourit. "Alors je penserais que tu dis des conneries. Uh, oh." Il haussa les sourcils et la regarda avec surprise, ne pouvant croire qu'un gros mot avait franchit de si innocentes lèvres. Elle baissa les yeux sur son petit sac à main rose, et prit un minuscule porte-monnaie. Elle en sortit une pièce qu'elle tendit au jeune homme.

"Pourquoi faire?"

"Ma maman dit que je dois payer une livre à chaque fois que je dis un gros mot," dit elle en baissant ses yeux bleus-gris, honteuse de ce qu'elle avait dit.

"Si je devais payer une livre à chaque fois que je jure, je serais l'homme le plus pauvre de Londres." Il lui sourit, ou était ce un rictus?

Elle pouffa de nouveau. Il s'agenouilla pour se mettre à sa hauteur. Il prit la pièce et la fit tournoyer en l'air deux ou trois fois. Elle le regardait avec étonnement lancer la pièce d'une main à l'autre. Tout à coup, celle-ci disparut comme il ouvrait ses deux mains vides devant ses yeux.

Caroline poussa un cri d'effroi. D'un geste vif, l'homme passa sa main derrière l'oreille de la fillette et en sorti la pièce de monnaie. Elle se mit à rire à nouveau.

"T'es un sorcier?", demanda elle à mi-voix.

"Non," dit il tout sourire en se relevant.

"Mais tu viens de faire de la magie, et ma maman en faisait aussi. Elle était une vraie sorcière!" dis elle, gardant un ton confidentiel.

"Ah oui? Vraiment?"

"Oui, c'était la plus puissante sorcière du monde. Il y a longtemps, ses amis et elle ont botté le cul de Moldyvort. Oops." Elle tira une autre pièce de son porte-monnaie et la lui tendit.

Moldyvort? Voulait elle dire Voldemort? Non, ça ne pouvait pas être ça, n'est-ce pas?

Au même moment, la mère de Caroline déboucha dans l'allée, les yeux posés sur sa fille.

"Caroline, qu'est ce que je t'ai dis à propos de tes escapades dans les magasins?" Elle apperçut de longues jambes dans un pantalon de laine gris et commença à s'excuser. "Je suis désolée Monsieur, j'espère que ma fille ne vous a pas dé..." Attrapant la main de Caroline, elle leva son regard vers l'homme. Ses yeux chocolats s'agrandirent de peur, le sang quittant son visage.

"Malfoy?"

"Granger?"


"Allez Caroline. Allons au parc." Hermione attrapa le bras de la petite fille et commença à s'éloigner. Rapidement.

"Mais maman, je parlais juste au gentil monsieur."

Draco resta là, perplexe. Il fixait la petite fille aux cheveux blancs.

"Attends... Granger." Il commença à les suivre d'un pas rapide.

Il y avait un petit parc en face de la librairie. En dépit du beau temps, il n'était pas très fréquenté. Quand il arrivèrent à l'aire de jeu, Hermione fit asseoir Caroline sur une balançoire. "Tu reste là où je peux te voir!". Sa voix était furieuse, et Caroline en fût un peu effrayée.

Hermione tourna les talons et se retrouva nez à nez avec Draco. Il l'a prit par le bras et l'entraîna vers un banc à proximité.

Dans un murmure énervé, Hermione dit, "Ne t'avises plus JAMAIS d'approcher ou de parler à ma fille!"

Elle le frappa violemment au torse. Il lui attrappa les poignets pour éviter une nouvelle attaque. Il y avait une lueur féroce dans les yeux de la jeune femme, comme une lionne protégeant son lionceau.

"Tu n'as qu'à juste oublier que tu nous as vu."

"Pas vraiment, Granger. On dirait que tu me dois une explication." Il la repoussa légèrement, relachant ses poignets pour mettre ses mains sur ses hanches, la fixant d'un regard glacial.

"Je ne te dois rien du tout! Tout ça ne te concerne pas."

"Ben voyons! Je crois au contraire que ça me concerne," siffla Draco. "Il faudrait être aveugle pour ne pas voir la ressemblance." Il s'assit sur le banc. "Elle est mon portrait craché.

Bien que, honnêtement, je ne me souviennes pas avoir couché avec toi... pas que l'envie me manquait... à moins que j'étais fin saoul et que je ne m'en rappelle pas..." Il lui adressa son fameux rictus.

Comme elle détestait ce petit sourire narquois. Elle eut envie de l'effacer de son visage à grands coups de claques.

"Te jettes pas de fleurs, Malfoy. Mon sang de bourbe n'a pas sali tes draps." Elle se laissa tomber sur le banc à côté de lui.

"Alors qui d'autre a des cheveux blonds pâle et des yeux gris, à part mon pè..?"

"Bingo. Nous avons un gagnant," dit-elle ironiquement.

Draco en resta bouche bée. "Mais comment? Quand?"

Elle lui fit signe de baisser la voix. "Vue que tu as couché avec la plupart des filles de Poudlard, je pense que toi plus que les autres devrais savoir comment," murmura-elle. "Le quand, c'est la fois où j'ai été capturée et torturée par Bellatrix. Quand j'étais retenue prisonnière dans tes donjons, ton Très Cher Père m'a rendu visite. Il m'a amené dans une pièce séparée, et il..." Son regard s'embua. Elle ferma les yeux et secoua la tête, ne voulant pas revivre ces douloureux souvenirs.


Flashback:

Elle fut tirée de sa cellule par deux Mangemorts et jetée dans une pièce plus petite, avec pour seuls meubles, deux chaises et un bureau. On aurait dit une pièce d'interrogatoire de poste de police.

Il l'attendait.

"Ah, bienvenue à ma fête, chienne de sang-de-bourbe." Il enleva son manteau et le déposa sur le dossier d'une des chaises. Il commença à enlever ses gants, un doigt à la fois.

Hermione se contenta de rester au milieu de la pièce, la panique la gagnant peu à peu. Elle avait entendu des rumeurs à propos de Lucius, et à ce moment précis, elle aurait préféré être crucifiée par Bellatrix plutot que de rester dans la même pièce que lui.

Lucius sorti sa baguette du haut de sa canne, et fit disparaître ses vêtements, à l'exception de son soutien-gorge et de sa culotte. Il tourna autours d'elle, ses yeux ne quittant jamais le corps de sa victime. Lucius écarta la crinière d'Hermione de ses épaules nues du bout de sa canne. Puis il fit remonter le bout de bois le long de son bras pour venir relever le menton de la jeune femme. Elle ferma les yeux, souhaitant que tout ceci ne soit qu'un cauchemard...


Draco la regarda incrédule. Il appuya ses paumes sur ses yeux puis les abaissa. Tout à coup, il parut très fatigué. "Le fils de pute!" Il cogna violemment le banc du poing. Il ne pouvait mettre des mots sur la rage qu'il ressentait. Lucius avait fait beaucoup de choses horribles, comme torturer et tuer, alors il n'aurait pas du être étonné que son père fût un violeur également. Mais pourtant ça le rendait malade.

IIl tendit la main pour la toucher, en un geste de réconfort, mais elle se déroba. "Ne t'avises pas de me toucher, sale Furet." Sa voix tremblait.

Elle se cacha le visage dans le creux de ses mains et secoua la tête. "Je nage en plein cauchemard. Caroline et moi venons juste de revenir et, de tous les gens qu'on pouvait rencontrer, il a fallut que ce soit un Malefoy."

Elle le regarda, des dagues dans ses yeux chocolats. "Je jure que je te tuerais si tu souffle un mot de tout ça à ton père. Ce monstre ne posera jamais les yeux sur ma fille."

Draco se contenta de secouer la tête. "Il ne le saura jamais. Je te l'assure... je te le promet." Elle ne savait pas? Ca avait fait la une du Daily Prophet pourtant.

"Tu ne peux promettres qu'il n'en saura jamais rien. Toi mieux que quiconque sais de quoi ton père est capable."

"Il ne le saura jamais... il est mort il y a six mois à Azkaban. Tu ne lis pas les journaux?"

Elle le regarda fixement. "J'ai vécu à l'étranger ces dernières années. Ca n'a pas intéret à être une blague, parce que je suis vraiment sérieuse."

"Eh bien, Lucius est mort...vraiment."

Hermione laissa l'information faire son chemin. La brise d'été souffla dans les boucles de ses cheveux. Elle jeta un coup d'oeil vers les balançoires, et apperçu Caroline galloper dans leur direction, ses cheveux blonds pâle flottant dans le vent. Hermione se retourna vers Draco, le regard radouci désormais. "Caroline est la plus belle chose qui me soit jamais arrivée. Je ne peux pas imaginer ma vie sans elle."

Draco acquiesça et lui adressa un autre de ses rictus. "Ouais, elle m'a foutrement impressionné".

Plus proche, Caroline piétina vers eux, un regard déterminé sur son visage. Elle marcha jusqu'à Draco avec sa paume tournée vers lui. "Je t'ai entendu dire un gros mot. Je veux récupérer mon argent."