Coucou tout le monde !

Voici l'épilogue... Vous vous attendiez sans doute à autre chose, mais c'est mon petit coup de coeur alors j'espère qu'il vous plaira. Merci à tous ceux qui m'ont suivit silencieusement ou à grands renfort de reviews, ça a été un plaisir de partager cette fiction avec vous. :)

Peut être à une prochaine D/H, qui sait ?

Bonne vacances à tous ! Et bonne lecture bien sûr ;)

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Epilogue

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Fin d'après-midi, la lumière du jour faiblarde donnait une teinte lugubre à un couloir isolé du château, dans un coin relativement éloigné des zones d'affluences de l'école, loin des élèves bruyants, et de leur préoccupations futiles… si ce n'est deux étudiantes :

-Miss crâneuse !

-Sale peste ! répliqua plus fort la jeune fille aux longs cheveux bruns.

-Hum, c'est tout ce que tu sais faire, sangbourbette chérie ? répliqua Pansy Parkinson dans un ricanement méprisant, jouant de manière détachée avec une mèche de cheveux noir.

-Et que dis-tu de celui-ci, riposta immédiatement la Gryffondor avec un air très satisfait d'elle-même : espèce de pékinoise mal embouchée !

Sous le coup de la surprise, la vert et argent entrouvrit la bouche, les yeux écarquillés. Manifestement, elle ne s'attendait à pas à pareille audace. Mais de longues de longues années de pratique au sein des Serpentards lui permirent de se recomposer une expression relativement neutre rapidement. Malgré tout, il restait un éclat admiratif dans ses prunelles sombres :

-Waw, Granger ! s'exclama-t-elle le ton soudain bien plus enthousiaste. J'adoooore ! Celui-ci est par-fait, vraiment, pépia-t-elle, apparemment surexcitée, c'est à la fois une critique physique et une insulte assez osée, je dois dire… peut être manque-t-elle un peu de finesse, marmonna-t-elle pour elle-même, mais –elle se reprit avec plus de gaieté, on ne peut pas en attendre moins des Gryffi, pas vrai ?

Hermione ne pu retenir un sourire de fierté sous le compliment à peine déguisé : elle avait sans doute mis du temps, mais pas de toute elle s'améliorait !

-J'avais cherché quelque chose par rapport à une fouine, mais bon vu que la donne est changée avec Drago… s'expliqua-t-elle presque avec une mimique d'excuse… c'était ça où le bouledogue, mais je trouvais ça un peu trop méchant quand même…

La « tête de pékinois » leva les yeux au ciel, agacée, avant de repartir dans un franc sourire :

-Tu es bien trop naïve, mon petit rat de bibliothèque dit-elle d'un ton qui se voulait sec, mais qui cachait mal les accents de tendresse.

-Oh non, pas celui-la, soupira la brune, vaincue. Je déteste ce surnom, grogna-t-elle tout bas. En plus, ajouta-t-elle en prenant sa voix de conférencière, il est d'un manque d'originalité totale…

Elle avait l'air si abattue malgré ses inflexions supérieures que Pansy se décida à passer à autre chose.

Jetant un regard distrait aux vêtements de la jeune fille face à elle –pantalon en jean normal et une tunique brune qui la moulait sans provocation, changeant agréablement des sacs à patates informes qu'elle s'était coltinée pendant des années, elle partie dans ses réflexions, songeuse.

-Tu ne peux pas savoir comme ça me fait mal de le dire, mais je dois admettre que Weaslette t'as plutôt bien conseillée en matière de vêtements, lâcha tout à trac la Serpentarde, même si j'aurais pris plus… sexy, ajouta-t-elle en rejetant sa longue mèche noire en arrière, haussement de sourcils suggestif accompagnant sa remarque.

Lorsqu'on observait sa tenue à elle, évidemment –jupe trop courte pour qu'il s'agisse de la longueur réglementaire dévoilant ses jambes avantagées par des bas noirs, et un petit haut de la même couleur si serré qu'il semblait faire jaillir le haut de sa poitrine dans un décolleté à la base pourtant relativement présentable, le tour agrémenté d'escarpins pointus- la préfète des rouges et or ne pouvait sembler que trop sage.

-C'est moi qui n'ai pas voulut, répliqua la brune en défendant son amie. Ginny aurait été prête à ce que je me balade à moitié déshabillée sinon !

La moue qu'elle adoptait laissait tout loisir de deviner ce qu'elle pensait de cette idée…

-Je m'en doute, tu es bien trop coincée… ça aurait pourtant certainement plu à ton nouveau chéri, fit Pansy avec un sourire railleur. Je n'aurais pas fait mieux, ajouta-t-elle plus sérieuse, cette petite rouquine a du potentiel… faudra que tu me la présente ! Vu ton sale caractère, le fait qu'elle ai réussi à te convaincre de bazarder tes chiffons est en soi déjà un exploit ! se moqua-t-elle avec un clin d'œil.

-Certainement pas, vous aller vous liguer contre moi, s'indigna Hermione. Et puis c'est déjà assez pénible d'avoir les deux écervelées qui essaient de me relooker à longueur de temps, soupira-t-elle en parlant sans aucun doute de Lavande et Parvarti.

Puis elle sourit, l'air toute excitée :

-Je suis sure que tu vas l'adorer ! Elle a un caractère plutôt explosif, alors ça risque de faire… des étincelles entre vous deux.

-Weasley femelle…, soupira la vert et argent, pensive, si on m'avait dit ça... Je crois que tu déteins sur moi, abominable Griffi !

Ponctua sa phrase d'une mimique dégoûtée, alors que la brune face à elle répondait par une grimace.

-Moi aussi je t'aime, Serpentarde perfide !

Elles se sourient ensuite, complices.

-Au fait, demanda Hermione en s'appuyant contre le mur face à Pansy, qu'est-ce qu'on fait maintenant que tu n'es plus « intéressée » par Drago ? On fait semblant de faire petit à petit connaissance ?

Ça avait l'air de la tracasser un peu.

-Oh non, supplia presque Parkinson, j'adore tellement nos disputes ! Encore un peu, s'il te plait, fit-elle semblant de gémir de façon pitoyable alors que la brune affichait une mimique goguenarde.

-Bon…

Elle n'eu pas le temps de finir sa phrase que la vert et argent poussa un cri surexcité, manifestement ravie par ce « consentement » forcé.

Lui coupant allègrement la parole, elle changea si rapidement de ton qu'Hermione en fit presque désarçonnée.

-ça serait sympa de se faire un duel dans le couloir une fois, non ? s'emballa-t-elle toute seule, sans sembler attendre une réponse de la part de son interlocutrice, qui fronçait les sourcils. Ou un combat à mains nues ! frétilla-t-elle alors que ses cheveux semblaient danser sur ses épaules nues. Mais Drago ne me le pardonnerait sans doute pas si je t'abîmais, ajouta-t-elle, son enthousiasme retombant un peu.

-Tu seras dans un état pire que moi, je te le garanti ! répliqua aussitôt la fille aux yeux noisettes, piquée au vif. Mais je ne veux pas de problèmes avec McGonagall, tempéra-t-elle en redevenant l'élève sérieuse et appliquée qu'on connaissait. Les deux idiots qui me servent de meilleurs amis se débrouillent suffisamment bien pour nous faire perdre des points comme ça, grinça-t-elle en roulant des yeux.

Mais son sourire en coin démentait ses propos durs, et on pouvait sans mal deviner une grande affection malgré tout envers les deux acolytes.

-Tu crois qu'ils se rendront compte de nos « rendez-vous » un jour ? demanda Pansy, amusée.

-Grand Merlin, non ! s'exclama Hermione feignant le désespoir. Ron ne s'en remettrait pas. Tu imagines ? Moi qui fraternise avec l'ennemi ! Ce serait le coup de grâce après Drago… Quand à Harry… bien, je pense qu'il me pardonnerait… d'ici quelques années, ricana-t-elle.

Cependant, elle ne semblait pas particulièrement inquiète, et un instant, la Serpentarde lui envia son indéfectible amitié avec les deux garçons, qu'elle ne pas supportait pourtant pas. Elle se demanda ce que la sienne représentait pour la brune… puis écarta cette idée aussi vite. Peut être avait-elle peur de le savoir en fin de compte. Plus tard.

Inconsciente du petit débat intérieur qui animait la fille aux cheveux noirs, la préfète se pencha subitement vers son gros sac, posé à ses pieds, se souvenant de quelque chose.

Elle sortit du sac surchargé un rouleau de parchemin soigneusement plié, d'où on devinait une écriture fine et appliquée, mais qui n'était pourtant pas la sienne.

Elle le tendit à Pansy :

-Tiens, fit-elle avec un éclat dans le regard que seul le travail scolaire pouvait provoquer, voici ton travail pour après-demain. J'ai bien fait attention pour la calligraphie, je suis absolument certaine que Rogue ne verra rien.

-Merci, fit la Serpentarde avec reconnaissance, s'emparant du papier de ses ongles parfaitement vernis, et le fourrant dans son sac à main avec désinvolture.

-Si tu veux, commença Hermione avec précaution, ayant manifestement déjà abordé le sujet, je peux de donner un ou deux cours, comme ça tu sauras le faire toute seule…

-Non, ça ira, Miss je sais tout, répliqua Pansy avec un sourire moqueur.

-Comme tu veux, sale peste, répondit la brune en un haussement d'épaule indifférent accompagné d'un sourire, cependant, je persiste à penser que ça pourrait t'aider… à l'examen je ne pourrai pas…

-Granger chérie, fit la fille en prenant un ton vaguement excédé, je m'en fiche pas mal des potions, de toutes façons, je ne compte pas garder cette option l'année prochaine. Et puis même sans tes devoirs, je t'aurais aidée quand même sans regrets !

-Le premier devoir ne sera pas top, prévint la brune, toujours consciencieuse, histoire que Rogue ne se pose pas trop de questions, mais les suivant seront mieux d'ici deux semaines, tu devrais avoir un niveau que Rogue devrait traiter d'admirable, grimaça-t-elle, sans doute en pensant qu'elle même avec tous les efforts du monde, n'aurait jamais droit à tant d'éloge de sa part.

Pansy agita les mains dans un geste désinvolte, comme pour chasser une mouche. Manifestement, elle ne doutait pas des résultats probants qui devraient s'en suivre. Ou alors elle s'en moquait. Peut être un peu des deux, sans doute. Si le maître des potions n'avait pas été si désagréable, sans doute n'aurait-elle jamais accepté le marché de Granger. Ce qui aurait été passablement dommage, d'ailleurs, se dit-elle. Les devoirs gratis n'étaient qu'un petit plus parmi tout le plaisir que cet arrangement improbable avec Hermione lui procurait.

-ça me fait mal de te le dire, mais tu es géniale, Grangie, laissa-t-elle échapper, sincère.

-Je sais, répondit posément la brune, pas comme toi Parkinson ! répliqua-t-elle alors que les deux filles partaient dans un éclat de rire.

Pansy lui lança un regard approbateur, l'aide de dire « tu apprends vite », et Hermione eu un sourire joyeux. C'était plus simple qu'elle ne l'aurait cru. Encore un peu d'entraînement, et ça lui viendrait de façon tout à fait naturelle…

Pansy jeta un coup d'œil à sa montre, et poussa un gros soupire –le temps passait décidément trop vite.

La devançant, Hermione balança son sac trop lourd sur son épaule, et lui emboîta le pas, histoire de continuer à bavarder sur le chemin. Les parties « vivantes » du château étaient encore suffisamment éloignées pour se permettre de marcher à deux sans risquer de se faire surprendre. Au pire, elle n'aurait qu'à improviser une petite joute verbale –perspective qui aurait d'ailleurs ravi la jeune fille appartenant à la maison des serpentards.

-Tu sais, murmura cette dernière, les yeux dans le vague, tu as un air de sainte Nitouche coincée comme ça, je veux dire à première vue on te pendrait pour une de ces gamine modèle innocente sans hésitation, mais en fait tu es vraiment… machiavélique ! Me proposer ce plan –foireux a priori- de poursuivre Drago pour le faire tomber dans tes bras, c'était osé ! Plus que culotté même !

Il y avait une nuance de respect clairement perceptible dans sa voix.

-Déjà, continua-t-elle plongée dans ses souvenirs, venir me proposer de faire mes devoirs contre « service », c'était vraiment gonflé !

Hermione hocha la tête, les joues roses. Elle n'en revenait toujours pas elle-même d'avoir eu l'audace de faire une chose pareille. Mais elle avait tout de suite pressenti que cet incident en classe des potions était sa chance –sa seule et unique possibilité- pour tenter d'approcher l'héritier des Malefoy. Elle savait que c'était fou, elle se doutait qu'une née de moldus n'avait aucune chance, et pourtant, elle n'aurait pas supporté de ne rien tenter. Elle l'aurait trop regretté ensuite, passant son temps à se demander ce qu'il en aurait été advenu si elle avait essayé.

Elle s'était dit qu'elle allait se lancer, quitte à tomber durement, mais au moins elle serait fixée, et pourrait alors passer à autre chose. Tourner enfin la page. Cela faisait en effet environ trois ans qu'elle rêvait au beau blond de serpendard, sa Némésis personnelle. Trois ans qu'elle était secrètement amoureuse de lui, en dépit du bon sens qu'on lui avait toujours prêté, en dépit du fait qu'il passait tout son temps à l'insulter lorsqu'il lui adressait la parole et qu'il la détestait. Trois ans qu'elle fantasmait dessus, imaginait des centaines de moyens qu'elle savait ridicules pour le séduire, créant des scénarios mielleux dans lesquels elle apprenait qu'il était fou d'elle –et qui se terminaient tous par un baiser des plus romantique –et si la réalité avait été tout autre, elle n'en était pas moins bien mieux !

Quand elle avait vu Pansy pleurant de rage et de honte dans les toilettes de Mimi Geinarde, elle avait su que c'était maintenant ou jamais. Elle n'avait pas réfléchi, c'était lancée, et lui avait proposé ce plan totalement fou, qui lui était venu en quelques minutes, dans un instant de folie.

-… Jamais je n'aurais imaginé un truc pareil –je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je ne t'ai pas envoyé un sort et de dire d'aller au diable avant même que tu n'ouvres la bouche, fit-elle, amusée, en se tournant vers la brune. Ouais, maugréa-t-elle, pour elle-même, avec tes airs candides genre « Malefoy, qu'est-ce que tu fous je ne m'en doute pas le moins du monde »… Je ne l'aurais pas su que j'aurais marché à fond !

Elle était maintenant dans son monde, et Hermione l'écoutait distraitement, marchant à coté d'elle, un petit sourire aux lèvres. Elle avait peut être berné tout le monde, Pansy n'avait pas moins déployé des trésors de persuasion. Le rôle qu'elle avait joué était pénible et il ne manquait pas d'alimenter les moqueries. Elle aussi avait été bluffante.

-Tu sais que, dans le fond, tu aurais fait une bonne Serpentarde ? fit la vert et argent en se tournant vers son amie.

-Je suppose que je dois le prendre comme un compliment, dit Hermione, alors… merci. Mais tu sais, débarquer dans la Grande Salle comme tu l'as fait ne manquait pas d'un certain… courage susurra-t-elle, une lueur amusée au fond de ses prunelle couleur chocolat.

-Humph, grogna Pansy.

Avec du recul, elle parvenait à en rire. Elle était même un peu fière d'elle même d'avoir osé faire cela, et la description surexcitée de la scène par Hermione avait finit par la réconforter : elle avait peut être été ridicule, mais elle l'avait bien fait. C'était peut être étrange dit ainsi, mais elle était réellement fière d'être parvenue à berner tout le monde et adopter des inflexions hystériques avec autant d'aisance.

-Au fait, demanda Hermione avec plus d'hésitation, ça ne t'as pas posé… problème… avec Gregory… tout ça ?

Elle avait l'air plutôt mal à l'aise et inquiète, et Pansy ressentir une bouffée de amitié envers cette fille qu'elle connaissait depuis si peu longtemps, qu'elle avait toujours pris soin de mépriser copieusement depuis des années, et qui pourtant se souciait plus de son bien-être que la totalité de ses condisciples réunit. Elle eut aussi l'envie de la faire mariner plus longtemps, bien sur, mais l'excitation l'emporta :

-Oh non, s'exclama-t-elle, ravie, Grégory était vert de jalousie que je tourne autour de Drago ! Lui qui d'habitude faisait à peine attention à moi, il n'arrêtait pas de demander après moi tout le temps, où je vais et avec qui… C'était un peu agaçant, bien sûr, concéda-t-elle devant la mine horrifiée d'Hermione. Mais il s'est calmé maintenant. Il m'a fait une de ses crises… confia-t-elle, les yeux rêveurs, c'était juste…

Ne trouvant manifestement pas de mot assez fort pour décrire son ravissement face à ce revirement de situation, elle poussa un soupire, mais de contentement.

-Mais je lui ai fait comprendre qui me plaisait vraiment, ajouta-t-elle avec un air satisfait et une mimique suffisamment suggestive pour que la brune ne veille pas en savoir plus, d'une manière… particulière… et très agréable… ronronna-t-elle, tu devrais essayer avec Drago, tiens ! ajouta-t-elle avec un clin d'œil pervers, les lèvres peintes en rouge étirées dans un énorme sourire.

-Pansy ! s'exclama Hermione, outrée, je ne veux rien savoir de ce que tu fais avec Grégory !

Elle avait les joues roses.

-Vraiment, tu ne veux pas que je lui demande de te tourner autour, histoire de rendre Drago jaloux ? demanda la Serpentard d'un ton tellement innocent qu'il ne pouvait être sincère.

-Non, fut la réponse catégorique, malgré le regard fuyant et le teint désormais cramoisi.

-Comme tu veux, souffla Pansy, de toute façon, Grangie, tu n'es qu'une abominable je sais tout coincée !

-La ferme, tête de pékinois ! répliqua du tac au tac la « je sais tout » en question.

Les deux jeunes filles échangèrent un regard complice, avant d'éclater de rire et de se séparer, rejoignant leurs amoureux respectifs, le sourire aux lèvres, enchantée de leur petit secret et déjà impatiente de la prochaine « dispute » publique…

Voici qui clôt "Hystérie et Combine". N'hésitez pas à me laisser vos impressions sur l'histoire :)