Alors alors, je me lance dans une nouvelle fic, j'ai déjà naruto's come back en cours, mais après certains gros GROS problèmes d'ordi, elle est actuellement inaccessible. Je ne l'ai pas perdue, je pourrais donc la terminer, surtout qu'il ne reste que quelques chapitres normalement, mais faut juste que j'ai le temps de trouver un moyen de récupérer ça. En attendant, voilà, le premier chapitre d'autre chose, une idée qui est venue, et je me suis lancée, comme d'hab avec juste l'idée et un vague plan pour la suite, je verrais bien en écrivant.

J'en profite pour passer une petite annonce (j'ai vu quelqu'un le faire et voilà je me suis dis, profitons en!!) si ça interesse quelqu'un le titre de beta lectrice, pour relire mon chapitre, trouver les fautes d'orthographe et me dire a quel moment je peux arrêter de réécrire... ça m'aiderais beaucoup.

Sasuke Uchiha. Ancien Nukenin. Prisonnier de Konoha.

Premier jour. Premier jour de ma libération. Ils m'ont gardé tellement longtemps...Tout ce temps sans nouvelles d'aucuns d'entre eux. Sans nouvelle de « Lui ». Ils n'ont pas voulut me donner d'information sur ce qu'il se passait sur l'extérieur. Rien. Avait- « Il » seulement tenté de me voir? De m'approcher durant ces longues journées passées attaché à une chaise lors de ces interminables interrogatoires? De tout ces moments ou j'étais seul, incroyablement seul dans cette cellule isolée, enfouie dans des sous sols oubliés? Je n'en sais rien. Et je m'en fiche de toute façon. Oui, je m'en fiche totalement. Qu'est ce que ça peut me faire qu'il n'ai pas tenté de me voir durant tout ce temps après tout, hein? Ce que ça me fait... Je suis pitoyable...Un moins que rien. Ils me libèrent, mais ma vie est vide à présent. Elle l'est devenu au moment où le dernier de mes ennemis est mort. Il n'y a plus rien maintenant. Une seule chose m'importe maintenant. Quelque chose que je dois tirer au clair. Le temps a été long. Mais le moment est venu.

Nous arrivons à l'extérieur. La lumière me fais mal aux yeux et je suis obligé de plisser les paupières presque jusqu'à les fermer. Trop de temps dans cette pièce sombre. Au moins une année entière. Ils voulaient être sûr que je ne représentais pas, ou plus, un danger pour le village. Tsss... Un danger... Je pourrais raser ce pitoyable village si l'envie m'en prenait. Moi dangereux? Peut être bien... J'ai été interrogé des heures entière. Attaché, cloitré dans ma cellule, les mains liées et les yeux bandés. Et j'ai attendu. Attendu dans le noir sans voir personne. J'ai passé plusieurs mois à refuser de parler. Je n'avais rien à leur dire. Ils n'avaient pas a savoir. Je leur ai finalement dis ce qu'ils voulaient entendre. Qu'Orochimaru était mort de mes mains. Qu'une bonne partie de l'Akatsuki aussi. Et que je rentrais maintenant à Konoha. Ils avaient tenu à savoir pourquoi. Seulement moi même je ne le savais pas vraiment à ce moment là.

Pourquoi en effet? Je n'avais plus de but, plus rien, mon frère était mort, mon maître aussi, ainsi que tout ceux qui s'étaient dressés contre moi. Ma vengeance était accomplie. Et ma vie était vide et plus rien ne me raccrochait à cette existence ou seule la recherche de puissance était importante. Il ne me restait plus qu'a rentrer. Cela m'avait paru logique. Seulement quand la question a surgit, je n'ai su que répondre. J'étais rentré. Voilà tout. Pourquoi m'emmerder en cherchant absolument à comprendre le pourquoi du comment de mon retour? Si j'étais revenu pour détruire ce village et ses misérables habitants, je l'aurais fais, voilà tout. Ça leur suffit pas?

Apparemment non.. Mais ill n'y avait pourtant pas à chercher plus loin. Je n'avais plus de but dans ma vie, alors à quoi bon continuer à fuir et à chercher une force qui ne me servirait plus? Ils l'ont finalement compris. Ou bien ils se sont tout simplement lassés. Et ils ont cessé de me harceler et de tenter de savoir cette chose que moi même j'ignorais. Et ils m'ont laissé croupir ici.

Tout seul.

On réfléchi beaucoup quand on est seul durant de longues heures dans le noir, quand notre journée n'est rythmée que par l'heure des repas où un plateau est glissé par une ouverture aménagée dans la porte. J'ai réfléchi. Longuement. Et j'ai finalement compris pourquoi revenir à Konoha m'a semblé si logique. Non, pas pourquoi... pour qui? Je me suis interrogé à ce sujet des heures entières sans comprendre, sans vouloir me rendre à cette évidence qui était là, juste sous mes yeux. Pour « Lui ». Je le veux. Je le désire. Il ne me reste plus que ça. Le dernier but de ma vie. La dernière chose qui me hante. Et après, quand j'aurais eu cette chose.... Non, mieux vaut ne pas penser au moment où je n'aurais plus rien...

On m'entraine le long de couloirs, et la lumière qui pénètre à flots par les fenêtres m'éblouit un peu moins. Il fait chaud. Très chaud. On est donc en plein été. Un an et quelques mois que je suis là si je calcule bien. Quatre membres de l'Anbu m'encadrent. Mais je m'applique à les ignorer. Ils ne méritent pas la moindre once d'attention de ma part. Je garde un visage fermé, et je ne leur accorde même pas un regard. Après tout, ils ne sont rien. Des larves que je pourrais écraser avec tant de facilité. Je suis bien plus puissant qu'eux. Et ils le savent. Mais je ne tenterais rien. Ça, ils le savent aussi. Sinon, ils ne me laisseraient pas sortir. Je ne tenterais rien, ça ne rimerait à rien. Ma vie est tellement vide... Pourquoi me préoccuper d'eux? Il n'y a que « Lui » qui compte pour l'instant. « Lui » et cette chose qui m'obsède et que je ne comprend pas. Je veux savoir.

Je suis une espèce d'antichambre. On va me mener à l'Hokage. Tsunade-sama. Je la connais assez peu, mais elle a l'air plutôt respectée. Nous verrons bien. Je devrais peut être me sentir nerveux. Mais il n'en est rien. Je ne me sens ni bien, ni mal. J'attends tout simplement. Le visage fermé, ne laissant rien transparaître. J'attends, c'est tout. Au bout d'une dizaine minutes, on me fait enfin entrer dans le bureau de la Cinquième. Elle est face à moi et me fixe, une expression pensive, préoccupée sur le visage. Je la détaille rapidement. Des cheveux blonds et des yeux bleus. Ils sont si loin d'égaler les « Siens »... Elle a l'air jeune, physiquement, mais il n'en est rien. Ses yeux le prouvent. On sent en elle l'expérience apportée par l'âge, et ça, rien ne pourra le camoufler. Une imposante poitrine. Voilà ce qu'on ne peut rater chez elle. Elle peut tuer un homme avec, j'en suis intimement persuadé.

Elle me fixe, semblant réfléchir à quelque chose, puis me fait signe d'approcher, tout en repoussant sur les côtés de son bureau d'impressionnantes montagnes de paperasse. Elle laisse le silence s'installer, ses yeux ne me quittant pas. Elle soupire, puis prend la parole d'une voix ferme et assurée.

_Tu es vraiment un problème, Uchiha. Si ça ne tenait qu'à moi, je dois dire que tu resterais enfermé dans ta cellule encore un petit moment. Je ne veux pas d'un autre Orochimaru. Mais tu ne peux y rester indéfiniment, et, malheureusement, je ne suis pas seule à décider. Nous devons bien te relâcher un jour, ou en tout cas faire quelque chose de toi. Ta mise à mort aurait était plus simple pour tout le monde, en apparence, mais elle aurait causé tout un tas de petits désagréments, la colère du porteur d'un démon par exemple, entrainant elle même la dévastation du village, la fuite de ce même porteur de démon dans la nature... Enfin bref, te libérer et te placer sous surveillance me paraît être une solution acceptable. En sortant de mon bureau, tu seras directement escorté à la demeure Uchiha. Une partie du quartier a été vendue, mais la maison de tes parents et ses alentours t'appartient toujours. La maison a été fouillée, toutes les armes ou objets potentiellement dangereux en ont été retirés. Tu y est consigné jusqu'à nouvel ordre, et tu ne recevras aucune visite, sauf si je l'autorise. Tu reste sous la garde des Anbu qui seront en permanence postés autour de la maison. Si tu manque de quelque chose, signale-leurs et ils enverront quelqu'un le chercher pour toi. Tu as compris?

_ Oui.

Je la vois hausser un sourcil. Elle devait attendre une quelconque marque de politesse de ma part. Un truc du genre « oui Hokage-sama » Et ben, elle peut aller se faire foutre. Je ne lui dois rien. Elle n'est rien. Je la fixe, toujours impassible, attendant qu'elle me congédie. Elle laisse le silance s'installer quelques secondes, puis fini par lâcher dans un soupir :

_Bien tu peux disposer, Uchiha.

Je me retourne et sors. En fermant la porte, je suis sûr de l'avoir entendue marmonner qu'elle aimerait bien que "l'autre abruti" soit aussi conciliant et obéissant que moi, et qu'il devrait apprendre à être un peu moins chiant, mais que personne n'avait pensé à nous apprendre la politesse et le respect. Je soulève vaguement un coin de mes lèvres, amusé. On dirait qu'"Il" n'a pas changé. La vague ébauche de sourire que j'ai affiché, cet étrange et invisible rictus, s'efface vite. Sourire n'est pas naturel pour moi. Ça ne l'a jamais été. Et puis, penser à "Lui" n'est pas bon. Pas maintenant. Pas tant qu'il y a des gens autour de moi en tout cas. On ne sait jamais. Je ne connais pas encore l'étendue de tout ça. J'ai des choses à vérifier. Et ça devient urgent. Je dois savoir.

A peine sorti, les Anbu se replacent autour de moi et m'entraînent vers la sortie. Nous quittons le bâtiment par une petite porte dérobée donnant sur une ruelle à l'abri des regards. Et c'est en passant par une multitude de ruelles déserte comme celle là que nous nous rendons à destination. Les derniers mètres se font à découvert, faute de ruelle désaffectée à proximité de la maison de mes parents. C'est là que j'ai revu la première des personnes un tant soit peu proche de moi. Sakura. Placée au premier rang d'une foule de curieux qui me dévisagent.

Je ne sais pas comment elle et tout ces minables ont su le jour exact de ma libération. Une annonce publique, surement. Quoi qu'il en soit, elle me lance des regards pleins d'espoirs que je m'applique à ignorer. Je me fiche bien d'elle et de ses sentiments, de sa pitié. Elle ne compte pas. Aucun d'eux ne compte. Il n'y a plus que « Lui ». Regardez moi, bande de déchets, regardez bien le méchant Uchiha qui rentre au bercail. Profitez de l'honneur que je vous fais en vous laissant poser les yeux sur moi. Continuez a vous croire supérieur. Moi je sais qu'il n'en est rien, que vous ne valez rien. Je leur lance un regard dédaigneux, teinté de haine et de mépris. Puis je me détourne, suivant mes gardes d'un pas ferme vers cette maison. Grande mais terriblement vide.

Je suis chez moi. Dans les murs qui m'ont vu grandir. C'est assez étrange de se trouver ici. Presque irréel. Après toutes les péripéties qui ont agitées ma vie, me retrouver à Konoha, dans ces murs, c'était tellement inattendu. Je m'installe rapidement. Je n'ai qu'un simple sac après tout. Il contient quelques vêtements, voilà tout. Je me dirige vers mon ancienne chambre et range mes maigres possessions dans un des tiroirs de l'imposante commode qui était à moi dans mon enfance. Le lit n'est pas fait, mais des draps sont posés dessus ainsi qu'une couette. Je suppose qu'il y en a une ou deux autres paires. Je vérifierais plus tard.

Je fais le tour de la maison, et, pièce après pièce, les souvenirs me reviennent de manière confuse, désordonnée. Je revois ma mère qui me prépare un gouter, mon père, dans son bureau, mon frère... Et du sang. Des corps étalés sur le sol taché de rouge... Non, repenser à toutes ces choses ne sert a rien. Tout ça ne compte plus. Mon clan est mort. Et je l'ai vengé. Dans sa totalité. Cette partie de ma vie n'existe plus. Elle est morte en même temps qu'Itachi. Le clan ne revivra pas. Alors à quoi bon repenser à ces choses?

Je continue le tour de la maison, mais quelque chose me gêne. Je m'arrête un instant. Oui... Je m'en doutais, une bonne dizaine d'Anbu au moins monte la garde autour de la maison. Je ne "Le" verrais pas aujourd'hui. Mais le moment viendra. Et j'aurais enfin ce que je désire.

Je m'éloigne et prend la direction de la salle de bain. J'ai besoin d'une douche. Une vraie. Je me suis contenté d'une bassine d'eau à peine chaude dans ma cellule pendant plus d'un an, j'ai bien mérité une bonne douche chaude. J'enlève mes vêtements et me regarde rapidement dans le miroir situé au dessus du lavabo. J'ai maigri. On devine toujours ma musculature, mais j'ai perdu plusieurs kilo. Et j'ai l'air malade. J'ai le teint encore plus pale que dans mes souvenirs, un teint blafard, d'une blancheur extrême. J'ai des cernes aussi, d'une taille assez imposante. Elles partiront quand j'aurais pris un peu de repos. Et mes cheveux ont poussé. Ils descendent à présent au niveau de mes épaules, peut être un peu plus bas sur l'arrière, où ils rebiquent encore et toujours vers le haut. Je passe rapidement une main dans mes mèches couleur corbeau, et je me dirige vers la douche. L'eau chaude me brule la peau mais me fait un bien fou. Je me concentre sur l'eau qui coule sur mon corps et qui relâche la tension accumulée dans mes muscles endoloris. Je me détend. Et j'oublie. J'oublie juste un instant ce corps que je veux. Cet être que j'attends.

La douche m'a fait du bien. Je me sens relaxé. Presque détendu, même si je ne le suis jamais vraiment complètement. Mieux vaut être toujours sur ses gardes, ne rien laisser paraitre, ne rien donner pour ne rien recevoir. Éviter les déceptions et tous les sentiments encombrants qu'apportent la peine et la souffrance. Et tout est bien plus simple.

Mon lit m'appelle. Un vrai lit. Celui de ma cellule ne me dérangeait pas, j'ai connu des conditions de vie bien pires, mais un lit douillet et chaud est toujours bon à prendre. Après avoir mis en place les draps et la couette, je me glisse dans mon lit. Et je dors. Une nuit sans rêve. Ou presque. Des images de "son" visage, de "son" corps viendront ponctuer ma première nuit depuis longtemps dans le quartier Uchiha du village de la feuille.

Naruto Uzumaki. Anbu. Porteur du Kyuubi. Futur Hokage.

Je ne tiens plus en place. Vraiment plus. J'en ai MARRE. Je devrais être ailleurs que dans ce bureau pourri à remplir la paperasse dont la vieille Tsunade refuse de s'occuper. Je devrais être avec lui. Avec Sasuke. Ils le libèrent aujourd'hui. Elle l'a annoncé publiquement au village. Aujourd'hui il sera dehors. Pas encore vraiment libre, toujours sous surveillance, consigné chez lui, forcément, ça serait trop demander à Tsunade de lui accorder un peu de sa confiance. Mais il sera dehors. Et je ne pourrais toujours pas le voir. On m'en empêche encore et ça dure depuis beaucoup trop longtemps. Quand il est rentré au village, j'ai à peine pu le voir. Il a tout de suite été arrêté et conduit dans les salles d'interrogatoire des Anbu, placé sous haute surveillance, et emprisonné. J'ai harcelé Tsunade-baba pour qu'elle me laisse le voir, lui rendre visite, pour qu'elle le libère et le place sous ma garde. Je suis surement le seul dont la puissance dépasse la sienne. Et elle le sait. Mais elle a obstinément refusé de me laisser faire ce que je voulais. Soi disant que je manque de discernement quand il s'agit de Sasuke. Pftt... Je vois vraiment pas pourquoi elle pense ça... Je me suis calmé niveau conneries, maintenant, quand je suis en mission, je réfléchi avant de foncer dans le tas. Après tout, si je suis entré dans l'Anbu c'est pas pour rien, c'est bien que je me suis calmé, merde a la fin!

Il y a tellement longtemps que je l'ai pas vu. Je n'ai pu lui parler que lors du l'ultime combat contre les membres de l'Akatsuki. Et depuis, plus rien. Pas la moindre nouvelle. Je me suis démené pour essayer de lui parler, ne serait-ce que quelques minutes. J'ai même tenté de tromper la vigilance des Anbu qui le gardaient. J'ai faillis perdre mon poste au sein de l'Anbu avec cette histoire. La vieille a passé plus d'une heure à me hurler dessus dans son bureau. Tout le village l'a entendue et s'en souviens encore. Mais je ne regrette pas. J'avais besoin de le voir. J'en ai toujours besoin. Un besoin énorme de retrouver Sasuke. Je l'ai attendu toutes ces années. Et je ne sais même pas s'il en est conscient. J'ai besoin de réponses. J'en ai besoin de puis ce soir là. Depuis le soir ou il est parti.


Il est là, et il s'en va. Sasuke me laisse. Il part seul dans la nuit, comme un voleur. Sans même dire au revoir. Sakura lui a couru après, espérant sans doute qu'il reste pour elle. Mais il l'a repoussée et a continué son chemin. Je l'ai trouvée, évanouie au milieu du chemin qui mène à la sortie du village. J'ai rapidement vérifié que sa vie n'était pas en danger, et je l'ai suivit, quelque chose que je ne comprenais pas me poussant à lui courir après.. S'il m'a remarqué, il n'en a rien montré. Il m'a laissé faire jusque dans la forêt. Puis il s'est retourné, le regard brillant et sa peau blanche luisant sous les rayons de lune qui perçaient entre le feuillage des arbres. Je ne voulais pas qu'il parte. Je le refusais de tout mon être. Mais je sentais déjà que je ne pourrais pas l'en empêcher. Il avait besoin de puissance pour accomplir sa vengeance. Et cette puissance, il ne la trouverait pas a Konoha. Je le comprenais. Mieux que quiconque, je comprenais ce que ressentait Sasuke. Je ne le retiendrais pas. Je n'en avais pas le droit. Quoi que cela implique. Mais il devait savoir que j'étais là et serai toujours là pour lui. Que je le soutiendrais.

Face à lui, j'ai plongé mon regard dans le sien. Il avait l'air déterminé, sûr de lui et de sa décision. Sasuke partait. Et je ne pouvais rien faire.

_Qu'est ce que tu veux?

_Je ne sais pas vraiment.

_Tu me m'empêchera pas de partir.

_Je le sais.

_Pourquoi alors?

_Pour dire au revoir à mon ami. A mon meilleur ami.

_Seulement ça? Je reviendrais tu sais, baka.

_Je sais. Et je t'attendrais. Il y a tant de choses qui se bousculent dans ma tête tu sais. Je sais que tu dois partir. J'en suis conscient. Et pourtant, ça fait si mal de te dire au revoir. Je... je me sens... déchiré... Je...je comprend pas pourquoi c'est si dur...

Des larmes ont commencé à couler sur mes joues sans que je ne comprenne pourquoi.

Sasuke fit un pas vers moi, puis deux... Il avança jusqu'à se retrouver à quelques centimètre de moi. Et il chuchota ces mots, si bas que j'aurais pu ne pas les entendre.

_Moi non plus je ne comprend pas pourquoi c'est si difficile.

_Quitter son village n'est jamais facile je suppose.

_Non. Pas le village. Ce n'est pas ça... c'est....Toi

_Moi?

_Oui, te quitter toi...je crois...

J'en suis resté sans voix. Moi... Lui... Pourquoi? Il se passait quoi là? Aucun de nous deux n'était capable de mettre un mot sur tout ça. Sur ce qui faisait que, alors que le moment de se séparer était venu, nous nous sentions si mal, si triste... J'ai posé mon front contre le torse de Sasuke. Et j'ai continué à pleurer. Il a mit une main sur ma tête. Je n'arrivais plus à aligner deux pensées cohérentes. Les larmes coulaient sur mes joues, toujours plus nombreuses, et je suis secoué de sanglot. Ne sachant pas pourquoi ni comment, je passe mes bras autour de Sasuke et le serre contre moi. Mes mains se resserrent avec force sur le tissus de son t-shirt, je m'agrippe à lui, je refuse de le lâcher, je ne veux pas que Sasuke parte. Sa main se crispe sur mes cheveux. Il me repousse légèrement, et pose son front contre le mien. Le bout de son nez touche le mien. Et i l m'a chuchoté des mots.

_Je comprend pas non plus, je comprend rien à tout ça. Pour l'instant je dois partir. Quand tout sera fini, je reviendrais. Je crois qu'on a beaucoup de chose à comprendre, et à se dire. Ça prendra du temps. Mais je reviendrais. Pardonne moi.

Il s'est approché encore plus. Et il a posé ses lèvres juste au coin des miennes. Puis il est parti. Je l'ai regardé jusqu'à ce qu'il disparaisse dans l'obscurité de la forêt. J'ai pleuré, j'ai eu mal. Puis j'ai commencé à l'attendre.


Ça faisait longtemps que je n'avais pas repensé à ce soir là. Je n'ai pas su que penser quand Sasuke m'a laissé seul dans la forêt. Ni comment interpréter son geste étrange. J'ai passé des années à y réfléchir. Et je pense être arrivé à la bonne solution. Mais à quelle conclusion est-il arrivé, lui? Ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vu après tout... Il a du changer, et j'ai changer aussi. Est-ce que toutes ces choses qui nous ont troublées ce soir là seront encore présentes? Je l'espère... Je dois juste être stupide. Je ferais mieux de me remettre à mon travail moi. J'ai encore une tonne de dossiers à mettre en ordre et je vais encore devoir faire des heures supplémentaires qu'on ne paiera jamais. Tsunade abuse vraiment. Elle profite de moi pour se débarrasser des dossiers les plus chiant que Shizune lui apporte. Je me retrouve assez souvent avec des rapports de mission de rang D à lire et à classer... « Tu vas venir m'aider dans mon travail pour voir un peu à quoi t'attendre quand je devrais céder ma place » qu'elle disait... tu parles... Enfin, j'ai pas le choix, autant m'y remettre...

J'ai trié des dossiers jusqu'à tard dans la soirée. Le soleil est couché depuis longtemps, et le bâtiment est presque vide. Tsunade est certainement dans son bureau, encore en train de travailler, ou buvant un verre de sake avec Jiraya. La nuit est calme dans le village de la feuille. Il fait plutôt bon, beaucoup plus que dans la journée. L'été est très chaud cette année, mais la nuit nous offre un peu de fraicheur. Je me demande si je devrais rentrer tout de suite. Il est tard, et demain j'ai une mission pour l'Anbu. Je devrais peut être me reposer. J'hésite encore lorsque je m'aperçoit que mes pas m'ont menés aux alentours du quartier Uchiha. Sasuke est là, quelques part, et je ne peux rien faire. Je sens très nettement les 18 membres de l'Anbu postés un peu partout autour de la maison et sur les toits. Forcer le passage ne servirait à rien. Avec une petite dizaine j'aurais pu réussir, mais 18 Anbu, même pas la peine de tenter, même avec l'aide de Kyuubi. Demain, j'irais voir la vieille. Elle me laissera peut être faire partie de ceux chargés de monter la garde autour du quartier Uchiha, qui sait...

C'est décidé, demain en allant chercher ma mission, je la fais chier jusqu'à ce qu'elle cède.

C'est sa faute après tout. M'empêcher de le voir pendant aussi longtemps tout en sachant qu'il était là, quelque part, tout prêt, c'était vraiment cruel.

Ma résolution prise, je regarde encore quelques instant la maison de mon ami, puis m'en retourne chez moi. Dans mon petit appartement miteux. Ça fait un moment que je me dis que je devrais le vendre pour en prendre un plus grand. Mais je n'arrive pas a m'y résoudre. Une fois arrivé, je me prépare rapidement à manger et englouti tout en moins de cinq minutes. Puis je me dirige vers ma chambre et m'allonge sur mon lit après m'être mis en boxer. Et j'attends. J'attends que demain arrive. J'attends que le prochain demain sur lequel je m'éveillerais soit celui qui me rendra Sasuke.