Les personnages ne m'appartiennent malheureusement pas (comment ça en jetterai si c'était moi qui les avais créés !) sauf Lord Hillman ! (trop fière d'ailleurs !)

Voilà, enjoy !


Londres, dernière semaine de Mai, 2009

Nous sommes en milieu de matinée, les nombreux touristes se baladent dans les rues, profitant des premiers beaux jours de l'été. Les parcs sont particulièrement appréciés. Des familles déballent leur piquenique dans Green Park, des étudiants lisent, allongés sur l'herbe de St James Park, de petits groupes de sportifs font leur jogging à travers Hyde Park…

C'est justement cet immense parc qu'un homme d'une petite quarantaine en costume noir traverse. Sa silhouette élancée et longiligne attire le regard des jeunes filles qui lézardent au soleil. L'homme est grand, sa démarche est souple et rapide, l'ombre de son feutre noir dissimule ce que ses lunettes de soleil laissaient voir de son visage. Quelque chose brille à chacune de ses oreilles, il tient a la main une malette noire lui conférant l'aspect d'un homme d'affaires de la City.

Il sait visiblement où il va.

D'ailleurs il profite d'une absence de promeneur pour contourner une haie et commence à gravir une colline à l'ombre des arbres. Apres cinq minutes d'escalade il s'arrête, observe les alentours déserts et semble se décider pour un grand chêne.

Il pose sa malette au pied de l'arbre, retire son feutre dévoilant des cheveux d'une incroyable blancheur ainsi que deux anneaux d'argent à chaque lobe d'oreille.

Il s'ébouriffe les cheveux laissant retomber une mèche un peu plus longue que les autres sur son œil droit. Puis il s'assoit contre le tronc, consulte sa montre, entrouvre sa malette et en sort un livre qu'il ouvre avec satisfaction.

"Où en étais-je? Se demande-t-il, Ah oui! D'Artagnan va rencontrer le duc de Buckingham! Wonderful!"

Ayant retrouvé le chapitre en question il se plonge dans le livre.

Il sort de sa lecture au bout de 20 minutes avec regret, regarde sa montre, tourne la tête vers un point précis, rouvre sa malette pour en sortir une paire de jumelles et observe un homme qui s'avance vers un banc à 30 mètres.

Satisfait, notre personnage sort de sa poche des gants blancs qu'il enfile avec classe, il remonte ses lunettes noires sur son nez et sort un paquet enveloppé de velours violet. Il le déplie soigneusement sur ses genoux, dévoilant un ensemble de fines pièces de métal ainsi que trois flèches en acier noir. De ses doigts fins il se saisit de certaines pièces et commence à les emboiter. Grace à ses mains expertes il ne lui faut pas plus d'une minute pour constituer une arbalète gracile mais solide.

Il reprend ses jumelles et observe l'homme maintenant assis sur le banc, lisant le journal, une besace marron à ses pieds. Un de ses bras est bandé de même que l'un de ses yeux.

"Pas de doute c'est lui."

Il va reposer ses jumelles lorsque son regard est attiré par un jeune aveugle aux longs cheveux noirs et aux grands yeux blancs qui avance a l'aide d'une canne et s'assoit à coté de sa cible.

Il est ravit. Tout tombe à la perfection. Il se redresse, pose un genou à terre, tire sur ses gants, prend l'arbalète, encoche une flèche à laquelle il attache un morceau de papier rouge, vise et tire.

Il démonte l'arbalète rapidement, retire ses gants, range ses affaires, remet son feutre et part, une main dans la poche en sifflotant l'air de God Save The Queen.

L'homme à ses cotes émet un petit ricanement en lisant un article sur le récent meurtre du fils d'un juge.

C'est définitivement lui…

Le jeune homme n'a pas à attendre longtemps. Il entend le sifflement de la flèche filant à travers les arbres. Il lui laisse juste le temps de s'enfoncer dans le cœur de son voisin qui émet un petit râle, et, avec une vitesse ahurissante, l'arrache aussitôt du corps désormais sans vie.

Le faux aveugle met rapidement la flèche dans la poche de son imperméable, s'étire l'air de rien et au bout d'une minute prend sa canne, attrape la sacoche marron de son voisin et abandonne le mort qui, la tête penchée, semble dormir.

Sur le chemin du retour, d'une main il détache le bout de papier de la flèche toujours dans sa poche, rétracte sa canne et hèle un black cab. Dans le taxi il lit le message:

"My place, as soon as you can. Senri."

Neiji soupire et dit au chauffeur:

-10 Kensington Garden, Notting Hill please…

Arrivé devant l'imposante maison blanche, Neiji frappa à la porte et leva les yeux au ciel en voyant son patron lui ouvrir la porte en robe de chambre pourpre frangée d'or jurant horriblement avec ses anneaux argent et ses cheveux teints en blanc.

Pas de doute, Lord Paul Senri Hillman est un original.

-Quelle diligence! Entre donc, j'ai fait du thé et réchauffé des scones, lui dit-il en le guidant vers un salon confortable mais décoré à l'anglaise avec d'horribles assiettes représentant en pagaille des lieux, la Reine, des chevaux, les Princes William et Harry, des chiens, Lady Diana et des chatons.

"Affreux" pensa Neiji en s'asseyant dans un fauteuil.

-Prends-tu du miel ou de la confiture sur tes scones?

-Miel. J'ai quelque-chose pour vous au fait, dit-il en sortant la flèche de sa poche et en montrant la besace.

-Magnifique, pose-les sur la petite table si ça ne te gêne pas, dit Senri en versant du lait dans le thé de Neiji.

-Bien, fit-il après avoir croqué dans un scone. Mission parfaitement accomplie. Danzo est mort et nous avons ses documents. C'est donc une question de jours avant que la Racine ne soit complètement démantelée. C'est une belle réussite.

-Votre tir était d'ailleurs parfais, le complimenta sobrement Neiji. Je ne connais personne qui sache manier l'arbalète avec une telle précision…

Lord Hillman inclina la tête en signe de reconnaissance, remonta ses petites lunettes rondes à montures légères semblant sortir tout droit du siècle dernier et reprit:

-Bref, le fait est que même si le ministère est très content de nos actions, on m'a fait savoir que nous n'avions pas été assez discrets ces derniers temps. C'est grotesque mais il m'a été impossible de les contredire. Donc je me vois dans l'obligation d'envoyer mes principaux agents au vert pour l'été. Tu quittes Londres demain.

-QUOI?! S'écria Neiji, manquant de renverser sa tasse. Hors de question!

-La manière dont les choses sont faites est ridicule je te l'accorde, néanmoins je suis d'accord sur le fond: Tu as besoin de vacances, de t'éloigner de toute cette histoire d'anti-terrorisme.

-Mais… Scotland Yard…

-…pourra très bien se passer de tes services pour trois mois, le coupa le jeune noble. En plus d'être le chef de notre cellule secrète, je reste le superintendant de Scotland Yard. Je te donne officiellement un congé spécial.

Battu Neiji se rassit, boudeur.

-Maintenant, sais-tu où tu pourrais aller?

-Chez mon oncle à Cheltenham je suppose… dit-il après une minute de réflexion.

-Cheltenham? Lovely! Ca devrait être intéressant.

Dans le bus qui l'emmenait vers Cheltenham Neiji essayait de rassembler ses souvenirs de cette ville. Son oncle Hiashi était gardien sur les terres de Lord Asuma comte de Norfolk.

Il y avait souvent passé les vacances jusqu'à ses 18 ans. Et puis il était parti étudier sur Londres, avait gravit rapidement les échelons à Scotland Yard pour finalement être recruté parallèlement par Lord Hillman.

Avec un peu de chance il verrait Hinata sa cousine par alliance, une fille un peu niaise et d'une timidité maladive. Du moins quand elle était enfant. Elle avait peu à peu pris de l'assurance et était devenue une amie précieuse. Il avait appris qu'elle s'était mariée à 20 ans. Un mariage arrangé par son père, il en était sûr.

Il allait surement revoir ses anciennes connaissances avec qui il n'avait pas pris la peine de garder contact, comme cette fille qui le suivait partout, Tenten.

Il y avait aussi les trois cousins, Naruto et Ino, les enfants de la duchesse de Pembroke, Lady Tsunade, et leur cousine Sakura la fille du comte de Lancaster, Lord Jiraya.

Ces trois là, malgré la différence de milieu, étaient les meilleurs amis d'Hinata s'il se souvenait bien.

Finalement ça serait marrant de voir ce qu'ils étaient devenus à près de 25 ans!...


Voilà ! Bon, ce préface n'a pas grand-chose à voir avec le reste de l'histoire… Je ne sais pas d'où m'est venue l'idée du personnage de Lord Hillman mais je le trouve assez classe ! ^^

Je me demandais quoi faire du génie de Neiji, je pense que là c'est pas trop mal !

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