Une fic écrite dans le train pour aller à Paris, assise par terre parce que la SNCF avait annulé mon train et que l'autre était surchargé. Pour me calmer, Ela a suggéré que j'écrive. Je vous mettrais le contenu du texto après la fic pour ne pas gâcher le plot.

Punaisée

-Professeur McGonagall, appela Severus.

L'interpellée ralentit pour que le professeur de Défense Contre les Forces du Mal la rejoigne.

-J'ai une bonne nouvelle pour vous, allons dans votre bureau.

Ils cheminèrent de concert. Une fois seuls, l'ainée se tourna vers le plus jeune pour entendre la nouvelle.

-Je reviens d'une réunion avec le Seigneur des Ténèbres. Il a un nouvel otage.

-En quoi est-ce une bonne nouvelle ? demanda-t-elle acide.

-Il s'agit de l'ancienne sous-secrétaire d'état.

La sous directrice ouvrit des yeux ronds.

-Ombrage ? Mais pourquoi Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom la voudrait-il ?

-Il veut se venger. Sans elle, l'Ordre n'aurait pas été prévenu lors de l'attaque du Ministère.

Elle fronça les sourcils.

-Mais c'est vous qui l'avait prévenu.

Il eut un sourire machiavélique.

-J'ai convaincu le Seigneur des Ténèbres qu'elle vous avait dérangée à l'hôpital pour vous prévenir.

-Vous êtes diabolique.

Et elle sourit. Puis soupira.

-Je présume qu'il va falloir faire une expédition de secours.

-Hélas.

Les deux rivaux se regardèrent pendant quelques secondes puis Minerva reprit.

-Bien, je vous verrais à la réunion de l'ordre.


Minerva se faufila derrière une pierre tombale. Selon les informations données par Severus, Ombrage était retenue dans la maison du fossoyeur. Sous sa forme animagus, elle était la plus discrète des membres de l'Ordre. Elle s'approcha encore de la cabane. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle était en train de faire : sauver la femme qu'elle avait combattue l'année précédente. Enfin, si elle ne la faisait pas tout pour la sauver, elle ne vaudrait pas mieux qu'elle.

Un vasistas était ouvert sur le côté nord de la maison. Elle grimpa sur la réserve de bois pour y passer le museau. Au moment où elle allait se faufiler, elle entendit un rire maléfique puis une série de « pop » caractéristiques du transplanage. Elle acheva de rentrer dans la maisonnette et écouta avec attention. Ses oreilles félines lui indiquèrent qu'il n'y avait aucune respiration dans la pièce d'à côté. Elle y pénétra avec précaution. Personne. La maison était déserte… ou presque.

Quand elle tourna ses yeux vers le mur, son sang se glaça. Punaisée au mur se trouvait l'ancienne secrétaire d'état. Minerva s'approcha doucement puis se transforma. Chacune de ses mains était percée de clous magiques et brillants, des lanières tout aussi magiques la tenaient plaquée contre le mur à la taille, au cou, au front et aux genoux. Sa robe maculée de sang était en lambeaux. Bien que Minerva fût habituée aux scènes de batailles et de massacres – elle en était après tout à sa troisième guerre – elle était submergée par une vague de nausée au vu des blessures qu'Ombrage présentait. Son visage était complètement tuméfié et une partie de sa mâchoire était visible là où la joue avait était arrachée ; son flanc était une plaie béante dont l'odeur heurtait de plein fouet le nez sensible de Minerva ; ses membres semblaient souffrir de multiples fractures donc certaines étaient ouvertes. Une certitude cependant fit sourire Minerva : elle n'avait pas été violée ; même les Mangemorts n'avaient pas voulu d'elle.


Je vous laisse décider si elle vit encore ou pas…Et voilà le texto qu'elle m'a envoyé :

« On se calme et on se détend. On prend du papier, un stylo, Voldemort a capturé Ombrage et McGo vient de la retrouver, punaisée au mur. Je t'appelle à 14h pour la lecture »

Et donc j'ai sorti mon papier, mon stylo et j'ai passé mes nerfs. ^^