Fikeuse (auteur/euse) : Nanarusasu

Genre : alors euh... UA, OOC, Yaoi, Lemon, POV Aki, romance, angst, twincest, deathfic

Couples (ou relation plus ou moins sérieuses sans lendemain.(ça va d'un simple baiser à un gros lemon.). ): NejiNaru/NaruNeji – AkiHaru/HaruAki – ItaHina – HaruMoegi – SuigetsuAki – HaruSuigetsuAki – ItaShino – HaruKohada -

Disclamair : les persos sont pas à moi excepté part Aki, Haru, Fuyu, Satsuki (la fille et la mère de Naruto), Kisa, Hideaki, Tomiko et Chiaki. Et Densetsu ! (qui est le père de Naruto je précise pour ceux et celles qui arrivent. Je sais, avec Satsuki pour la maman ce ne sont pas les prénoms originaux mais moi je les utilise depuis facile 12 ans alors je n'en changerai pas ! )

Note : Aki = Automne, Fuyu = Hiver, Haru = Printemps, Satsuki = Azalée, Densetsu = Légende, Hideaki = Sage,

Frères III. 96.

- Kohada ! Tu aurais vu les clés de la voiture ?
- Dans l'entrée, à leur place habituelle.

Je retiens un soupir en me traitant intérieurement d'imbécile. Si j'avais regardé là en premier, je n'aurai pas eu à lui demander.

Kohada et moi habitons ensemble depuis maintenant un peu plus d'un mois. Pas très loin de chez papa et Naruto, d'ailleurs. Je tenais à rester en France. Je ne vais aux Etats-Unis que pour les affaires ou quand papy a besoin de moi ou ma présence. Quoique, en ce moment, je fais tout pour rester ici en France. Avec l'incinération récente de Aki, le déménagement avec Kohada puis, là, les préparatifs à la venue du bébé, je suis débordé et j'en suis très heureux. Je ne pense pas au manque que la disparition d'Aki a provoqué. Du moins je m'en persuade même si je ne cesse de penser à lui. Les magazines people, la presse à scandale et toutes les sortes de presse ou de journaux audiovisuels où nous passions l'un comme l'autre commencent à peine à se calmer sur cette nouvelle.
Kohada me rejoint dans le couloir de l'entrée.

- Tu dois aller quelque part ?
- Chercher une course. Je serai vite rentrer.
- Tu vas voir ton frère.

Je me tais. Elle reprend en soupirant.

- Il faudrait arrêter, non ? Tu ne crois pas que tu te fais du mal à y aller autant comme ça ?
- J'y vais si j'ai envie d'y aller. Et je n'ai pas dit que c'était là que j'allais. Et de toute façon, je pourrai très bien aller voir Fuyu.

Elle me regarde bras baissés le long de son corps sans rien dire. Juste me regarder comme ça sans rien dire. Je ferme les yeux et soupire en reprenant la parole.

- Tu as besoin de quelque chose ?
- Mon mari présent à mes côtés.

Je ferme mes paupières un bref instant en retenant un énième soupir, me tais et sors simplement en refermant derrière moi.


Quelques minutes plus tard, je me gare devant la maison de mes parents. Je sais qu'ils ne sont pas là en ce moment. Pas aujourd'hui à cette heure-ci. Clés en main, j'entre dans la maison où j'ai grandi avec mon frère, la traverse et me rends dans le jardin où un petit mémorial familial a été construit pour y garder les cendres de Fuyu ramenées ici et celles de Aki. J'aurai voulu lui parler un peu, lui dire tout ce qu'il se passe en ce moment puisque ça fait bientôt quatre jours que je ne suis pas venu, mais je m'immobilise en voyant papa juste devant la plaque derrière laquelle se trouve l'urne contenant les cendres de Aki. Un mot m'échappe sans que je le veuille.

- Papa ?

Il sursaute et se tourne pour me voir. Il s'étonne.

- Haru ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Mâchoire bien serrée, je m'approche sans le regarder. Puis une fois juste face à Aki, je réponds d'un ton sérieux et peut-être un peu froid.

- Je rends visite à mon frère.

Il m'observe quelques instants, jette un coup d'œil à la plaque où se trouve graver le nom et les dates d'Aki, celle de Fuyu juste à côté, puis il baisse les yeux et se tourne pour sortir en silence. Je ferme les yeux en l'entendant passer la petite entrée. Je les rouvre ensuite et fixe mon regard au prénom de Aki.

Aki. Si tu savais comme tu me manques. Je ne parle plus que très peu à papa. Je lui en veux même si je sais qu'il aurait voulu tout sauf ça lui aussi. J'essaie de faire du mieux que je peux pour renouer petit à petit mais chaque fois que je le croise, que je le vois, que j'entends parler de lui, j'entends le policier lors de la cérémonie après mon mariage nous dire que tu n'es plus.
Je ne te reverrai plus. Je tiens bon uniquement pour mon enfant. J'ai emménagé avec Kohada. Je joue le petit mari comblé même si elle voit très bien que je ne suis pas bien du fait de ta disparition. Elle sait même très certainement que je ne l'aime pas mais elle fait semblant. Peut-être même mieux que moi.

Je me sens grimacer. J'ai les larmes aux yeux.

Aki…


- Kohada. On est arrivé.

Elle ouvre doucement les yeux en bougeant tout aussi lentement. Nous sommes à présent le deux août. Et je crois que, aujourd'hui, je vais être papa.
Garé, je descends en premier et contourne la voiture pour venir aider Kohada dont les contractions sont de plus en plus fortes.
Je crois que je ferai mieux d'aller chercher de l'aide ou au moins un fauteuil roulant, là. Elle n'atteindra jamais la maternité sur ses deux pieds.

- Ca va aller ?

Elle me lance un regard noir pour réponse. Penché un peu sur elle, je lève mes deux mains paumes dirigées vers elle et reprends la parole avant qu'elle m'assassine sur place.

- Je… Je vais chercher… je… Je reviens !

Je me mets à courir en la laissant là en priant pour que tout se passe bien et que les journalistes ne soient pas déjà tout autour d'elle quand je reviendrai.
A peine suis-je entré dans l'hôpital côté maternité qu'une infirmière ou quelque chose y ressemblant m'accoste et me demande si j'ai besoin d'aide. J'ai peut-être l'air paniqué, je ne sais pas. … Sûrement.

- Ma femme est dans la voiture et

Je n'ai pas à terminer ma phrase qu'elle acquiesce et me dit que tout va bien se passer.

Moins de dix minutes plus tard, Kohada est allongée sur un lit dans une chambre et n'arrête pas de demander le droit à une péridurale. Elle souffre et ça s'entend. Ca s'entend même parfaitement bien. Je crois que je vais avoir le droit au récit de cette douleur durant des semaines et des semaines…

Aki. Je vais être papa.


Les minutes passent et se ressemblent. Kohada pousse plainte sur plainte en bougeant la tête à la recherche de quelqu'un qui s'occuperait, selon elle, vraiment d'elle et de notre bébé. Ils sont tous à s'affairer autour d'elle, à se dire ci ou ça, … Je n'arrive pas à suivre quoi que ce soit. Toutes mes pensées sont dirigées vers mon enfant pour qui je tiens et à qui je donnerai la plus belle des vies. Mon bébé que je ne jugerai pas sans savoir, qui pourra faire ce qu'il voudra et que j'encouragerai du mieux que je pourrai.

- Monsieur !

Je sors soudain de mes pensées et regarde l'infirmière qui vient de m'interpeller. Je réalise qu'ils ont tous l'air un peu pressés autour de moi.

- Sortez, s'il vous plaît. Nous avons besoin de tout l'espace possible.

Je fronce légèrement mes sourcils en la regardant. Je sais très bien que le papa peut rester dans la salle d'accouchement depuis des années maintenant. Et je sais donc qu'elle m'invente un bobard parce qu'il se passe quelque chose de pas net.

- Qu'est-ce qui se passe ?
- Sortez.

Elle me pousse dans le dos en me disant que tout va bien se passer et que mon épouse va très bien. Seulement, … elle ne dit rien pour mon bébé.

- Qu… Pourquoi vous…

Elle m'accompagne jusqu'à la porte seulement je vois du sang. Du sang en quantité beaucoup trop importante pour que cela soit normal. C… Ce n'est pas normal, non, qu'il y en ait autant ? L'infirmière me rassure encore une fois ou du moins tente en vain et me fait sortir en refermant derrière moi.
La porte de la salle d'accouchement. C'est ce qui se retrouve devant moi.

Aki. … Je vais être papa, hein ? Tu ne vas quand même pas connaître mon enfant avant moi, n'est-ce pas ?


Quelques minutes vont s'écouler avec une lenteur abominable. Je crois entendre de loin des bruits de flashs et des gens demandant le calme, qu'on sorte, … Bref, si je faisais attention, je devinerai que la presse est là. Et que donc papa et Naruto ne tarderont plus. Je les ai prévenus tout à l'heure, de toute façon. Avant même de mettre Kohada dans la voiture. Ca m'étonnerait même qu'ils ne soient pas encore arrivés si j'y pensais. Mais mes pensées sont dirigées vers la salle juste devant moi. Vers l'espace qui se trouve derrière cette porte et où mon bébé est en train de naître. De naître bien vivant, ils y ont tout intérêt pour la publicité de cet hôpital.
Je tourne enfin la tête en entendant les échos de pas pressés dans le couloir. Je croyais voir papa et Naruto venir vers moi en me posant tout un tas de questions auxquelles je n'aurai très certainement qu'à moitié répondu, mais c'est un médecin qui apparaît. Il me fait m'écarter en me demandant pardon et entre rapidement dans la salle que j'ai quittée il y a maintenant une éternité pour moi. Puis de nouveau, après à peine quelques instants, de nouveau des pas. Et cette fois c'est bien papa.

- Haru !

Mon regard se dirige vers lui. Il est suivi de Naruto qui m'appelle lui aussi.
Papa arrive à ma hauteur et attrape le haut de mes bras. Il ne reprend qu'à peine sons souffle avant de me poser, comme prévu, un nombre incalculable de questions que j'entends à peine. Je n'y fais pas attention, je lui dis juste le principal.

- J'étais dans la salle et une infirmière m'a demandé de sortir pour qu'ils aient plus de place. Et un médecin vient juste d'arriver en trombe et d'entrer sans rien m'expliquer.

Papa me dévisage sans plus rien dire. Mon menton se met à trembler. Mon ventre se noue ou est noué depuis qu'on m'a fait sortir dans le couloir. Je ne le réalise peut-être que maintenant. Je poursuis.

- L'infirmière qui m'a fait sortir, elle… elle m'a dit que Kohada allait bien !

Ma voix tremble. Ma gorge est serrée et j'ai du mal à respirer.

- Mon bébé ! … P… Papa ! Mon bébé !

Papa regarde la porte à côté de nous. Naruto s'avance et pose une main sur mon épaule droite alors que papa lâche doucement mon bras sans vraiment y faire attention.

- Tout va bien, Haru. Elle t'a dit ça pour te rassurer et que tu ne paniques pas. Mais ils vont bien tous les deux. Ne t'inquiète pas, tu ne sais pas ce qui se passe. Donc tout va bien tant qu'on ne t'a pas dit le contraire. D'accord ?

Et il veut me rassurer avec ça ?

Aki. Naruto est toujours aussi nul pour calmer. Tu peux sûrement le constater mais j'espère que tu n'en ris pas trop. Ou plutôt si parce que ça voudrait dire que tout va bien dans cette satanée salle qui m'est interdite.

Je soupire sans aucune discrétion et m'éloigne de papa avant de revenir vers lui mains sur mon crâne. Je lâche ce dernier en redressant la tête et soupire encore avant de prendre la parole.

- Pourquoi c'est si long !?

Naruto m'interroge.

- Ca fait longtemps que vous êtes arrivés ?
- J'en sais rien mais ça fait trop long.

Il échange un regard avec papa. Papa qui s'approche de moi et prend mon épaule gauche en main pour m'immobiliser et parler tout doucement.

- Assieds-toi, Haru. Calme-toi, ils font tout ce qu'ils peuvent pour que tout se passe bien. C'est leur métier.

Au bord de mes lèvres se trouve une phrase que je ne prononcerai pas mais qui aurait pu déborder.
Ils ont aussi fait de leur mieux pour Fuyu et Aki, non ? Et pourtant ils ne sont l'un comme l'autre plus là.
De toute façon, à le dire, je ne nous aurai fait que du mal en l'air puisque Fuyu a été empoisonnée et Aki était déjà parti avant que les secours arrivent sur place. Donc ils n'ont pas pu faire de leur mieux ces fois-là. Mon regard se pose sur la porte de la salle d'accouchement alors que je m'assieds sur un siège juste en face. J'espère qu'ils font vraiment de leur mieux. Papa s'installe à côté de moi à ma gauche.

- Tout ira bien, Haru. Ca va aller.

Je ne réponds pas. Je ne veux pas être mauvais. J'ai fais de mon mieux pour pouvoir de nouveau m'entendre avec lui alors je ne dis jamais rien de plus haut qu'autre chose. Il le sait, Naruto aussi, mais ils n'en disent rien. Peut-être font-ils pareil de leur côté. La famille a déjà assez été réduite et détruite comme ça.
Visage penché sur mes mains jointes et serrées en poing, je ferme mes yeux en priant intérieurement. Je sens la main droite de papa passer et repasser dans mon dos puis brusquement s'arrêter alors que la porte face à nous s'ouvre. Mes paupières se soulèvent, mon visage se redresse et mon corps se lève et se tient bien droit face au médecin devant moi. Il accorde un bref regard à papa puis Naruto et se concentre sur moi en approchant d'un pas. Son visage est grave.
Mon menton se met à trembler avant même que je n'entende les mots qu'il va prononcer.

Aki. Prends soin de ma fille.

J'inspire profondément en regardant l'homme cherchant ses mots et me reprends seul. Je fronce un peu mes sourcils et resserre ma mâchoire.

Aki. J'espère que tu aimeras voir notre famille s'agrandir. Que tu regardes de là où tu es et que tu es fier d'être tonton.

L'homme m'imite en prenant une grande et profonde inspiration. Puis il soupire en déclarant.

- Je suis désolé. Votre femme est malheureusement décédée.

Mes yeux s'écarquillent. Il nous explique, alors que papa s'est levé et un peu approché avec Naruto, que Kohada a été victime d'une très importante hémorragie et qu'ils n'ont pas réussi à l'arrêter. Qu'elle a perdu énormément de sang. Beaucoup trop pour y survivre. Ma bouche s'ouvre alors que ma mâchoire inférieure tremble et qu'une larme m'échappe. Ma voix doit être un peu aiguë et serrée. Les mots tressautent en sortant de ma gorge.

- Et mon bébé ?

Il acquiesce.

- Elle va très bien. Nous sommes en train de nous en occuper.

Un sourire soulagé se dessine automatiquement sur mes lèvres et mon visage. Mes larmes débordent. Papa, lui, s'exclame.

- Une fille !

Il se réjouit avec Naruto. Le médecin est un peu déconcerté par notre joie et je pourrai le comprendre si j'avais à en faire quelque chose. C'est malheureux pour Kohada mais ce n'est pas elle pour qui je suis resté. J'entends papa me râler un peu après de lui avoir caché aussi longtemps le sexe de mon enfant. Je lui adresse un regard un peu amusé mais surtout soulagé et heureux. Oui, je lui avais caché. Kohada et moi étions les seuls à savoir que nous attentions une fille. Nous deux et Aki.
Mon sourire s'attendrit en voyant papa essuyer quelques larmes tout en s'insultant tout seul et en s'excusant. Naruto passe à côté de moi pour s'approcher de lui et sûrement l'enlacer mais je prends les devants. Papa que je n'ai plus pris dans mes bras depuis des mois et peut-être même plus, je l'étreins calmement et sereinement en lui disant que tout va bien et qu'il peut pleurer. Une sorte d'exclamation amusée et… et je ne sais quoi d'autre lui échappe. Puis ses sanglots se font un peu plus nombreux et, enfin, il répond à mon étreinte. Ses bras m'enserrent alors que ses mains se plaquent dans mon dos.

- Ca va, papa. T'inquiète pas.

Aki. Je suis sûr que tu n'attendais que ça.
Ca y est. J'en suis sûr.
Papa et moi avons vraiment fait la paix.

Je remarque Naruto juste à côté de nous à nous regarder en souriant simplement. Puis son visage se tourne et ses lèvres bougent mais je n'écoute pas. Il parle au médecin qui doit sûrement se demander ce qui nous arrive alors qu'il vient de nous apprendre la disparition de Kohada. Moi je garde papa dans mes bras et lui assure que tout va bien.


Quelques minutes plus tard, ma fille est tenue bien au chaud et en sûreté dans mes bras. Je me tourne vers papa et Naruto et la leur présente.

- Voici votre petite fille à tous les deux. Akimi.

Naruto cligne des yeux en me dévisageant tête bien redressée vers moi tandis que papa sourit en se penchant sur sa petite-fille. Il lève sa main droite et glisse son index sur sa joue.

- Bonjour, Akimi !

Naruto jette un coup d'œil à ma fille puis de nouveau à moi en gardant un sourcil haussé.

- Et tu écris son prénom avec quels caractères ?

Je regarde Akimi et souris tendrement en répondant.

- Beauté automnale.

Papa s'en amuse alors que Naruto se tait.

- Une petite beauté d'automne en plein été !

Mon sourire doit paraître amusé lui aussi alors que je réponds.

- Aki était bien né au printemps !

Il confirme d'un hochement de tête en en rajoutant.

- Et Fuyu aussi !

Il se redresse avant de me dire qu'elle est magnifique. Je la regarde sans perdre mon sourire.

- Merci.

Naruto nous observe toujours en silence jusqu'à prendre très sérieusement la parole.

- Haru. Je sais qu'Aki es

Je l'interromps net avant d'entendre ce qu'il veut dire et deviner où il veut en venir. Je ne veux pas savoir rien qu'à voir son regard et entendre son ton. Ton que j'emploie à l'identique.

- Aki veille sur elle de là où il est.

Je souris en approchant mon visage de celui de ma fille et termine.

- Il la verra encore mieux si elle a un lien de plus !
- Kohada était d'accord ?

Je perds mon sourire mais réponds malgré tout que oui. Oui, elle était d'accord. Naruto inspire doucement et soupire en nous disant à papa et moi nous laisser et aller voir les médecins pour s'occuper de, justement, Kohada. Papa le remercie.
Un bref instant passe après que Naruto ait quitté la pièce. Papa est juste devant moi à être autant hypnotisé que moi par Akimi. Il prend doucement la parole.

- Elle a les yeux de la famille, en tout cas.

Je souris et confirme d'un hochement de tête. Puis je vois Akimi adresser un regard et un sourire à papa qui s'en réjouit muettement même si ça se voit très bien sur son visage. Je la resserre un peu contre moi et demande finalement.

- Tu veux la prendre ?

La tête de papa se redresse automatiquement. Ses yeux écarquillés me dévisagent sans y croire.

- P… Pardon ?

Je souris de façon amusée mais aussi, peut-être, un peu tristement. Je me répète.

- Est-ce que tu veux la prendre ?

Il est choqué. Il m'interroge en montrant Akimi du doigt.

- Tu… Tu me laisserais la tenir ?

Je hausse une épaule.

- C'est ta petite-fille, non ?

Bouche-bée, sa mâchoire inférieure fait quelques lents et vagues allers-retour bas-haut avant que je puisse entendre sa voix et donc sa réponse.

- Oui, je… Je veux bien.

Il lève ses avant-bras et souris les larmes aux yeux en prenant Akimi, que je lui confie, dans ses bras. Quelques mots lui échappent.

- J'en rêve, même.

Il rit un peu tout doucement, ému.
Un moment comme de flottement s'écoule entre nous trois. Papa ne quitte pas Akimi des yeux et prend calmement la parole.

- Si tu as le moindre souci ou n'importe quoi dont tu aurais besoin, demande-moi.

Son regard se relève vers le mien alors que j'émets un léger son affirmatif. Il ajoute quelques mots.

- Tu me le promets ? N'importe quoi, Haru.

J'ai le cœur un peu serré à le regarder et l'entendre me demander ça. Mais j'acquiesce en répondant simplement.

- Promis.

Je regarde papa et Akimi en pensant à Aki. A mon frère. Mon seul et unique frère qui m'observe sûrement de là où il est. Qui veille sur moi et aussi, à présent, sur ma fille. Qui veille sur la famille en compagnie, peut-être, de Fuyu.

Aki. Tu voudras bien m'attendre et regarder ? Ma vie sera bien plus longue que la tienne.

Fin !
Nanarusasu.

Et voilà la fin de Frères troisième du nom et de la saga Frères par la même occasion ! Je pensais faire un épilogue du point de vu d'Akimi un peu plus grande mais au final, non. J'espère que toutes ces péripéties vous ont plu et que vous me laisserez un petit ou moins petit mot en review ! D'avance merci et à bientôt peut-être sur une autre histoire !