D.G-SCHOOL

sushi-la-seule-l'unique : Hello le peuple ! Je suis de retour... (vous connaissez la suite). Ca fait un bail que je vous ai promis un dernier chapitre que nous qualifierons de... coquin, n'est-ce pas ? C'est alors qu'on se rend compte que même en ayant tout dans la tête depuis la bande son jusqu'au détail chirurgical près, il est extrêmement difficile de le faire ressortir à l'écrit sans tomber dans l'indigestion descriptive. Bref, j'espère avoir trouvé un bon compromis entre les films que je me fais et le rendu que je vous offre.

Merci à ceux et celles qui m'ont reviewée jusqu'ici (et ce n'est pas fini, hein, je veux avoir votre avis sur ce chapitre aussi). Et big bisous aux hardies qui n'ont pas hésité à me faire part de leurs envies citronnées ! ;)


Internet est le rendez-vous des chercheurs, mais aussi de tous les cinglés, de tous les voyeurs et de tous les ragots de la terre.

Alain Finkielkraut.


J'ai toujours préféré aux voisins les voisines

Quelques semaines et un plâtre à la jambe en moins.

- Allô, Emilie ? C'est Claire. Tu te souviens de ce dont on avait parlé la dernière fois ? Oui, c'est pour aujourd'hui. Comment je le sais ? Sandrine de la radiologie et Nancy était l'infirmière de service en orthopédie ce matin. Oui, oui. Chez moi cet après-midi vers... 15 heures ? O.K. A tout à l'heure. Bisous.

A 15 heures tapantes un groupe de filles surexcitées se retrouva à la même adresse, devant une petite maison dont la propriétaire ne demandait qu'à les accueillir. Claire sourit en faisant entrer sa petite troupe équipée de sacs et sacoches en tous genres contenant depuis la brosse à cheveux jusqu'à l'appareil photo numérique à la résolution professionnelle.

- Les filles, la chambre d'amis est par là, annonça-t'elle avec un sourire éloquent.

En effet, il fallait expliquer ce qu'était cette fameuse chambre. Spacieuse et équipée d'un petit balcon, elle offrait un cadre bien plus qu'acceptable pour recevoir des convives. Mais elles n'étaient pas là pour profiter de l'hospitalité de leur hôte... Cette chambre offrait surtout un point de vue de rêve. Pas sur la mer, ni sur sur la montagne mais chez le beau voisin.

Elles entendaient déjà les cris offusqués des bienséants, l'équipe de soignantes, mais elles n'en avaient cure ! Ce soir, serait LA nuit de l'année et elles ne rateraient pas une miette de ce qu'elles pourraient voir. Claire éclata d'un rire sonore en voyant tout ce petit monde empressé s'installer. Ses souvenirs de lycée refirent surface. Elle se revit avec ses copines, complotant dans un coin de la permanence, s'échangeant doujinshis et clés usb. Croisant le regard de Sandrine, elle put voir que celle-ci pensait à la même chose.

- On a changé de niveau, hein ?

- Je crois même qu'on bat des records !

Elles rejoignirent toutes deux leurs amies installées à plat ventre sur des tapis et de confortables poufs devant un ordinateur dernière génération.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- On a vu le beau Japonais sortir de la douche. Il est encore plus beau avec ses deux jambes.

- Et si ce n'était que ça ! Ce mec est taillé comme une star je vous dis !

- Chut ! Le rouquin arrive !

Kanda descendit lentement les escaliers en se tenant à la rampe. Pourquoi avait-il oublié ses maudites tongues en bas ? Après avoir repris le chemin inverse, la porte s'ouvrit, faisant tinter le carillon.

Le professeur d'Histoire se défit rapidement de son sac et de ses chaussures. Avançant dans la pénombre de l'entrée, il ne put rater l'éphèbe en kimono blanc. En moins de temps qu'il faut à un Japonais taciturne pour dégainer son katana, l'homme fut en face de l'objet de ses désirs. En un souffle, il fut sur sa bouche puis entre ses lèvres entrouvertes par la stupeur.

- Ben dites donc, c'est un rapide, commenta une des voyeuses.

- Tu ferais quoi si t'avais ton gâteau préféré sous les yeux pendant trois mois et qu'au bout de ces trois mois tu peux enfin y goûter ?

- Je me régale ! N'empêche que ta comparaison est foireuse. Le Jap' là, c'est pas un gâteau et ça fait longtemps que je l'aurai violé, ajouta-t-elle avec un regard qui en disait long.

- T'es pas croyable, pouffèrent les filles.

- D'ailleurs comment ça se fait qu'on voie ce qui se passe à l'intérieur sur ton ordi ?

- Je t'ai jamais dit que j'ai travaillé pour le gouvernement ?

- Non.

- Alors oublie ce que je viens de te dire et ne te pose pas trop de questions.

Le dit Jap', ayant repris un minimum de contenance, s'appuya sur le mur et entreprit un semblant de conversation entre deux baisers.

- Je me demandais ce qu'on ferait quand tu serais rentré.

- Et tu voulais faire quelque chose en particulier, demanda pour la forme le rouquin en retirant sa chemise.

- Rien de plus intéressant que ce qu'on a commencé, chuchota-t-il au creux de l'oreille de son partenaire alors que ses mains redessinaient les abdominaux pour enfin échouer sur la boucle de la ceinture.

Une chemise tomba sur le champ de bataille d'une guerre amoureuse. Elle fut rejointe juste après par une ceinture jugée trop encombrante. Lavi pressa son torse dénudé contre celui de son amant dont le kimono cachait de moins en moins de surface, le poussant inexorablement contre le mur. Dans l'étreinte, leurs virilités enflées entrèrent en contact leur dévoilant un début de volupté.

- Rabi, je connais plus confortable qu'un pan de mur, souffla une voix à son partenaire.

- Mmhh redis-moi ça comme ça, beau brun.

Le léger accent du Japonais lui donnait des frissons, ce qui fit, au passage, rougir ce dernier. En temps normal, il faisait l'effort de l'effacer mais puisqu'il faisait tant d'effet au rouquin... Glissant ses bras autour de la taille menue de l'asiatique, le professeur d'Histoire l'entraîna dans la chambre.

- On passe aux choses sérieuses, les filles, couina une Nancy rosissante.

Un silence moite lui répondit, comme si l'ambiance de la chambre des deux hommes observés avait envahi le balcon.

La porte n'opposa qu'une brève résistance aux futurs amants. Le roux posa délicatement son aimé sur le bord du matelas, prenant soin de le séparer du kimono immaculé en faisant glisser ses doigts le long de son corps. Tombant à genoux devant le désir révélé, il le caressa tendrement, du bout des doigts puis des lèvres, jusqu'à le parcourir de sa langue. L'asiatique ne fit rien pour retenir ses soupirs lascifs, savourant le contact de chaque centimètre carré de sa peau avec la bouche de son compagnon. Au fil des troublantes caresses, il jouit une première fois puis se laissa docilement allonger entre les draps.

Lavi contempla le corps offert au-dessous de lui. Le blanc laiteux de la peau, les muscles finement entrelacés, ses formes fragilement masculines. Lucide, il savait qu'il crevait de désir pour cet homme. Limpide, il voulait lui faire perdre la tête de plaisir. Avide, il le rendrait totalement dépendant, autant assujetti que lui. Pressant sa bouche contre l'autre mi-close, il s'empara d'un baiser passionné, voire quémandeur.

Kanda sépara leurs visages pour reprendre son souffle après l'assaut de l'homme à la chevelure de feu. Maintenant plus que jamais, il savait ce qu'il voulait. Celui dont le corps moite collé au sien faisait qu'il ressentait chaque respiration. Celui qui accaparait ses pensées. Celui qui profiterait de tous les délices qu'il comptait lui offrir. Captant le regard vert, le Japonais passa malicieusement le bout d'une langue mutine sur sa lèvre supérieure. Faisant onduler son corps svelte, il resserra encore leur étreinte. Gémissant à l'oreille de son amant, il s'assura de la compréhension de son message.

- Oh mon dieu !

- C'était trop sexy pour venir d'un mec. Je ne peux pas y croire, s'exclama Emilie surexcitée.

- Si son copain résiste à ça, personne sur terre ne pourra le tenter, analysa Claire.

Et bien évidemment, le roux ne put résister à un tel appel à la débauche. Il se mit à mordiller la pomme d'adam de sa victime alors qu'il se glissait subrepticement entre ses cuisses. Taquinant un téton puis deux, il se laissa fasciner par le tatouage de Kanda, retraçant les lignes sombres de sa langue. L'homme à la chevelure d'obsidienne se mouvait en-dessous de lui, haletant, flattant son dos puis ses hanches de ses longues mains, les glissant sous le jean non ôté. Erreur réparée quelques secondes plus tard. Ce laps de temps suffit au kendoka à passer au-dessus. Assis sur les cuisses de son amant, l'asiatique se prépara à le prendre en lui.

- Patience, Yuu, souffla Lavi en inversant de nouveau leurs positions.

- Rabi... viens...

Le roux du mobiliser tout son self-control afin de ne pas le prendre immédiatement. Depuis le début de leurs ébats, il avait bien compris que Kanda était expérimenté mais ce n'était pas une raison. Une bonne préparation lui permettrait d'avoir moins mal. Puis, peut-être avait-il envie de l'entendre supplier, le voir déployer toute sa séduction pour le faire succomber. Saisissant un tube de lubrifiant, il enduisit l'intimité offerte de son amant alors que celui-ci faisait encore gonfler son désir en le caressant. D'un roulement de hanche, il se frotta étroitement insinuant au passage un doigt qui fut happé par la contraction des muscles alentours. Kanda soupira de plaisir. Prenant son temps, le rouquin y glissa un second doigt, suscitant une clameur charnelle.

- Rabi, s'il-te-plaît...

Résister à autant d'érotisme devenait presque douloureux. Cependant, le professeur d'Histoire continua ce qu'il avait commencé. Lentement il se mit à mouvoir ses doigts, découvrant les secrets de son aimé, occasionnant par ses impulsions des cambrements et contractions portant l'espoir de l'emmener encore plus loin. Une paire de mains se faufila dans ses cheveux, ramenant ses lèvres à celles du kendoka. Une paire de jambes enserra sa taille, le rapprochant dangereusement des hanches tentatrices.

Demandé comme cela, il ne pouvait plus que céder.

Un interminable frisson parcourut son échine alors qu'au fur et à mesure il acueillait Lavi en lui. Sa voix comme sa respiration était saccadée marquant chaque avancée de son ex-ami. Le Japonais serra les dents. Le roux était là, à la fois impitoyable et dur, patient et doux. Cette sensation étrangement douloureuse, le façonnant de l'intérieur. Les va-et-vients obsédants, le frottement de leurs corps, l'ardeur de son amant le rendaient fou. Son corps était en feu et il adorait ça.

Son coeur battait à tout rompre, le faisant presque suffoquer de bonheur. S'enfouissant au plus profond de celui qu'il aimait, il grogna son contentement. Kanda était là, tendre et torride, indomptable et résolu. Le fourreau de chair brûlante se reserrait autour de lui, acceptant toute sa virilité. Cette acceptation répétée encore et encore envolait ses sens et il adorait ça.

Etroitement fondus, ils puisèrent dans l'autre un plaisir jouissif.

Profitant de la soudaine langueur du roux, le kendoka inversa leurs positions. Toujours ancrés, ils s'observèrent avec sérénité. C'était sûr, à partir d'aujourd'hui ils auraient tout le temps de s'explorer. A partir de ce moment, il apprendrait tout ; rien de celui qu'il aimait ne lui serait inconnu. Aux premières lueurs du soir, son seul désir était l'étreinte de cet homme. Parcourant de ses mains calleuses le torse dénudé en-dessous de lui, il les replongea tous deux dans les affres de la lasciveté. Aliéné au corps de Lavi, à ses volontés comme si celles-ci avaient été les dernières, ses mains sombrèrent au creux de ses reins. Puis, se libérant de leur précédante union, il en crééa une nouvelle aussi dévorante que la première.

Empli de son amant, le roux se cambra contre son corps pâle luisant de sueur, gémissant. Kanda décida de prendre ceci pour un encouragement. Il le pénétra avec la force de la conviction. Intime, il fit retomber le rideau de sa chevelure d'ébène sur leurs visages rapprochés.

- Pour un convalescent il assure un max', commenta Claire.

- Faut dire qu'ils devaient être vachement frustrés. T'as été sadique de repousser la date pour lui enlever son plâtre, Claire.

- Et sans elle on aurait raté l'occasion de notre vie alors tais-toi et profite, coupa court Sandrine.

Lavi prenait un plaisir évident à se faire dévorer. Chuchotant à l'oreille du kendoka, sous son abri capillaire, il se fit taquin. Kanda éclata d'un rire franc avant de réaliser que son amant relevait un sourcil provocateur. Alors, le brun se cambra lentement tout en ramenant en arrière ses longs cheveux. Le rythme de sa respiration faisait danser la clarté lunaire sur son torse le transformant en icône à la luxure. Comme hypnotisé, le roux vint s'installer sur ses cuisses, s'emparant entièrement du membre dont la tension lui était destinée. Puis, de nouveau au summum du délice, ils se libérèrent l'un dans l'autre.

Tout en continuant à s'embrasser, ils se glissèrent sous le seul drap qui avait survécu à leur union mouvementée. Tout en s'endormant, ils se glissèrent dans les seuls bras qui les acceptait pleinement.

- Cette nuit j'ai souhaité que le matin n'arrive jamais.

L'ensemble des filles attablées devant des tartines de chocolat hocha la tête. Toutes arboraient un air rêveur telles des adolescentes prépubères après la lecture d'un Twilight. Elles se repassaient, rosissantes, des extraits de la nuit passée. Elles, perverses ? Non. Juste à la recherche d'un idéal rencontré la veille.

Kanda fut réveillé par un rayon de soleil impudent. Se retournant dans le lit, il fourra son visage dans le confortable oreiller. Il grommela. Son dos le faisait souffrir... et pas que son dos. Désireux de mettre une correction au responsable de cette situation, il entreprit de se lever. Mais ce fut sans compter sur le manque de coopération flagrant de sa jambe fraîchement réparée. Un bruit de pas attira son attention. A la porte se tenait un Lavi hilare qui semblait hésiter à lui venir en aide.

- On dirait bien que j'ai accompli l'exploit de t'épuiser, Yuu.

- Il aurait fallu que tu naisses cent ans plus tôt pour faire ce que tu viens de dire.

- Ah ? Alors il ne me reste plus qu'à recommencer.

Sur ces mots, il alla se saisir du brun, le portant comme une jeune mariée. Seulement, la princesse effarouchée avait troqué sa place contre un prince se débattant tel un diable.

- Baka Usagi !

- Moi aussi je t'aime, Yuu.


Chose promise, chose due.

Bon, c'est vrai, j'en ai mis du temps mais j'espère que ça en valait la peine.

J'espère aussi vous avoir fait rêver le temps d'une lecture et avoir le plaisir de vous retrouver dans une fic' future.

Maintenant que ff a tout fait pour vous faciliter la tâche laisserez-vous une petite review ?