Tout appartient à Bisco Hatori, l'auteur du manga Ouran Host Club, à part quelques personnages négligeables que j'ai créés moi-même.

Je préfère prévenir, je débute en OHC. Ma fic est basée très principalement sur le dessin animé, mais également sur le chapitre 75 du manga. Aucun yaoi à attendre. Le dessin animé m'a fait beaucoup rire et défoule tous mes penchants de midinette les plus bas, alors ne boudant pas mon plaisir je me suis lancée dans cette fic, trop vite écrite.



Kaoru et Hikaru se laissèrent simultanément tomber dans les profonds fauteuils de la salle de réunion L'immense baie vitrée qui enveloppait l'ovale de la pièce ouvrait celle-ci sur une vue magnifique de l'un des quartiers les plus en vue de la capitale nippone, là où HC Inc avait établi son siège quelques années auparavant. La pâle lumière du soleil hivernal de fin d'après-midi était réchauffée par l'éclat du somptueux lustre qui dominait la table de réunion derrière laquelle l'équipe au complet avait enfin pris place. Kyoya remonta ses lunettes sur son nez avec un petit sourire satisfait.

- Tamaki soupira et, s'étirant gracieusement, demanda à son meilleur ami :

- Alors, de qui s'agit-il pour que tu nous convoques tous de façon si urgente ?

- Un président au moins ! s'exclama Honey avec un sourire radieux.

- Un roi ! renchérit Tamaki. Oh, Kyoya, dis-moi que c'est un roi, ou un prince pour le moins ! J'en ai assez de tous ces parvenus qui manquent totalement de savoir-vivre !

- Ni l'un ni l'autre, répondit l'intéressé en pianotant sur son précieux ordinateur portable. Il s'agit de Maître Arima Kusagi, que nous attendons d'un instant à l'autre.

Les visages des présents reflétèrent tous la plus totale stupéfaction, Mori haussant même un sourcil étonné. Tamaki balbutia :

- Comment ? Un avocat ? Un simple avocat ?

- Arima Kusagi n'est pas un simple avocat. Il est l'unique héritier du cabinet mondialement connu fondé par son grand-père, et lui-même, à seulement vingt-huit ans, est un maître du barreau de niveau international.

Les jumeaux croisèrent les bras et soupirèrent d'ennui alors que Tamaki, outré, se levait et, mains sur le bois hors de prix de la table en marqueterie, s'exclamait :

- Evidemment, tout le monde le sait, mais il n'en reste pas moins… un avocat ! Un misérable avocat ! Ces gens-là n'ont pas le moindre temps à nous accorder, pas la moindre reconnaissance pour les immenses services que nous pouvons leur apporter, pas…

Il s'interrompit soudain et ses prunelles s'illuminèrent d'un nouvel éclat :

- Je sais ! Il épouse une princesse ! L'héritière d'une grande dynastie qui…

- Pas du tout, coupa tranquillement Kyoya. Il épouse une avocate de son propre cabinet, totalement inconnue du grand public.

Les lèvres de Tamaki se mirent à trembler de consternation alors que les jumeaux s'étaient redressés avec un cri de dégoût. Honey et Mori échangèrent un regard surpris alors que l'ancien Roi de leur club de lycée s'effondrait sur la table en gémissant. A cet instant, une voix mélodieuse retentit dans la pièce :

- Monsieur Kusagi est arrivé.

- Bien, faites-le entrer, répondit Kyoya dans un microphone invisible.

Il se leva, immédiatement imité, parfois très à contrecœur, par ses compagnons. La porte massive s'ouvrit et l'une des secrétaire fit entrer Arima Kusagi. L'homme fut immédiatement détaillé minutieusement par les regards affutés des six hommes qui l'attendaient en souriant. Arima était grand, mince mais bien bâti, vêtu d'un costume anthracite que Kaoru et Hikaru reconnurent immédiatement comme étant l'œuvre d'un des plus grands tailleurs de la capitale japonaise. Ses traits réguliers étaient illuminés par de superbes yeux noirs ourlés de longs cils épais. Un sourire franc éclaira son visage au teint hâlé et il s'avança vers Kyoya qui, contournant la table, était venu à la rencontre de leur nouveau client :

- Monsieur Kusagi, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue. C'est un honneur pour nous de vous recevoir.

- C'est un honneur pour moi également, Monsieur Ootori. J'avoue avoir été fort étonné lorsque j'ai appris que vous consentiez à nous recevoir dans un délai si bref. Je sais que votre société est très sollicitée, et je reconnais vous avoir contactés davantage par acquis de conscience qu'en ayant un réel espoir que vous puissiez répondre favorablement à ma requête.

Kyoya désigna en souriant un fauteuil dans lequel l'avocat prit place et lui-même retourna s'asseoir dans son fauteuil de Président, près de Tamaki dont la contenance parfaite dissimulait un agacement certain. Kyoya répondit :

- J'avoue avoir légèrement bousculé notre planning, mais il était hors de question que vous puissiez faire appel à quelqu'un d'autre que nous.

Arima Kusagi écarquilla les yeux mais Kyoya continua d'un ton égal :

- Votre fiancée ne vous a pas accompagné ?

- Si, elle arrive. Elle m'a appelé pour me faire part de son léger retard, une audience plus longue que prévue, mais à l'heure qu'il est, elle doit peut-être déjà se trouver dans vos locaux.

- Le Président passa sa main sur une commande translucide et ordonna :

- Lorsque la fiancée de Monsieur Kusagi arrivera, vous la ferez entrer directement.

- Bien Monsieur, répondit la secrétaire.

Tamaki se décida enfin à intervenir et servit à leur nouveau client son sourire le plus délicieux :

- Dites-nous, Monsieur Kusagi, avez-vous déjà arrêté une date pour cet heureux événement ?

- Oui, dans un peu plus d'un mois, le 4 février.

Le cœur de Tamaki s'était serré un bref instant mais le malaise céda immédiatement la place à la consternation la plus totale, et non sans se départir de son sourire, il répéta d'une voix incrédule :

- Dans… un mois ?

Kyoya ne bougea pas d'un cil alors que ses cinq collègues et amis écarquillaient à nouveau les yeux de surprise. Kusagi haussa les épaules d'un air un peu navré et expliqua :

- Oui, je sais, les délais sont brefs pour un tel événement…

« Sans rire ?! » pensèrent simultanément les jumeaux.

- ... mais j'avoue que je ne veux vraiment pas perdre de temps, même si les choses sont légèrement précipitées….

Kaoru et Hikaru échangèrent un très bref regard blasé : « Et allez… Encore une robe à taille empire pour dissimuler une grossesse avancée… »

- … voilà des mois que j'ai fait ma demande, et maintenant qu'elle a enfin accepté, je ne veux pas risquer que ma fiancée change d'avis et me glisse entre les doigts !

Les six hommes face à lui sourirent d'un air entendu, dissimulant leur nouvelle surprise. Mais au même instant la porte s'ouvrit à nouveau et l'attention de tous fut dédiée à la jeune femme qui entrait dans la pièce. Les sept hommes se levèrent dans un même mouvement et Kusagi sourit largement :

- Ma chérie ! Te voilà enfin ! Viens, nous avions à peine commencé !

Mais la jeune femme n'avança pas. La jeune femme resta à l'entrée, immobile, figée par la scène devant elle qui la projetait soudain des années en arrière, quand elle avait pénétré bien innocemment dans la troisième salle de musique du prestigieux lycée d'Oran.

La voix de Kyoya Ootori surgit du passé, éternellement calme et posée :

- Bonjour, Haruhi.