Bonjour à toutes et à tous !

Voici le premier chapitre du troisième tome de la trilogie du temps ! En espérant qu'il vous plaira !

Voilà comment ça va se passer : cette fic sera uploader pour le moment tous les vendredis (ca me laissera le temps de la finir) et une autre histoire, toute nouvelle, sera publiée le mardi (comme ça, je garde le rythme de deux publications par semaine !)

Sinon, comme d'hab : rien à moi, tout à JKR, et je touche pas un rond sur ce que je pond !! mdr

Bonne lecture !

PS : pour le fun, et dans la mesure du possible, tous les titres de chapitres seront tirés dans le vocabulaire musical... C'était histoire de prévenir !


UNE VALSE A QUATRE TEMPS

Chapitre 1 : Con dolore (Avec douleur)

Des volutes de fumée violette s'échappaient doucement d'un chaudron bouillonnant à feu doux. Rogue se saisit de sa cuillère en argent, ajouta deux pincées d'asphodèle et tourna trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre. Il arracha ensuite à l'aide d'une petite pince cinq écaille de la peau d'un serpent du cap qu'il hacha finement et les jeta une à une dans la potion, donnant deux coups de cuillère entre chaque. Il leva les yeux et foudroya du regard la pendule au dessus de la porte de son ancien laboratoire, comme si cette dernière était responsable des évènements. Il avait passé la nuit sur cette potion, et il n'était pas sûr d'avoir un résultat. Il grommela. Il n'était sûrement pas le seul à n'avoir pas dormi…

La potion ayant enfin pris une teinte vert émeraude, Rogue sortit de sa poche un petit sachet et se saisit du dernier cheveu brun qui lui restait. Il sourit de sa prévoyance, quand il avait arraché avec un plaisir non dissimulé deux poils du crin qui constituait la chevelure de Granger pour la préparation du polynectar. Il jeta le cheveu dans la potion et coupa le feu. Il remua deux minutes et quarante quatre secondes exactement, puis versa une louche de sa préparation dans une fiole d'une propreté étincelante.

Il attrapa sur son bureau une carte du monde, et la déplia à même le sol. Si Granger était quelque part sur terre, vivante ou morte, il saurait où. Pas précisément, mais il aurait déjà un premier indice. Severus versa lentement sa potion sur la carte, arrosant précautionneusement tous les continents. Les secondes passèrent, et Rogue guettait le moindre point lumineux qui pourrait lui indiquer la présence de son ancienne élève. Au bout d'une minute, il dut se rendre à l'évidence. La jeune femme avait bel et bien disparu. Il se pencha pour ramasser la mappemonde afin de la jeter, quand plusieurs lumières vives apparurent. L'Egypte, la Turquie, les Etats-Unis, l'Ecosse parmi d'autres pays clignotèrent comme des dizaines de lucioles.

Comment peut-elle être nulle part et partout à la fois ? se demanda Rogue à haute voix. C'est incompréhensible…

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Hermione courrait le plus vite possible, son bras gauche pendant mollement au rythme de sa course effrénée. Elle entendait le bruit des pattes de l'animal qui frappaient le sable.

« Pourquoi faut-il que je tombe sur un loup garou ? » grogna-t-elle intérieurement. « Le pauvre ne doit pas se rendre compte de ce qui lui arrive… »

Elle trébucha et s'étala de tout son long. Elle se retourna vivement et pâlit en remarquant que la créature était à quelques centimètres d'elle. La gueule ouverte, ses crocs couverts de bave brillaient.

- T'as de la chance, je suis quelqu'un de sympa, je ne tue pas les loups-garous. Mais je peux te faire très mal…

Son instinct lui cria de rouler sur le côté, ce qu'elle fit sans se poser de question. Les griffes déchirèrent le vide, passant à quelques millimètres de son visage. Hermione agita mollement la main et le loup garou fut propulsé plusieurs mètres en arrière. La créature retomba sur ses pattes et revint à la charge.

- Tu l'auras voulu… grommela Hermione.

Elle attrapa une poignée de sable qu'elle lança en l'air puis fit un mouvement souple du poignet. Une véritable tempête se leva, dressant une barrière entre son assaillant et elle. Le loup se déchaînait de l'autre côté, essayant de traverser le sable qui tournoyait rapidement. La langue de plomb claqua des doigts et une multitude de petits morceaux de glace s'élevèrent de la mer rouge. Ils traversèrent sans encombre la barrière de sable et frappèrent le loup garou, comme des petits plombs sortis d'une carabine. La créature partit en courant, poussant des gémissements de douleur.

Hermione eut un sourire victorieux et laissa sa tête tomber sur le sable. Elle ferma les yeux et, bercée par le bruit des vagues, laissa la fatigue l'envahir pour sombrer dans un sommeil profond.

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McGonagall sentit quelqu'un bouger près d'elle. Elle releva la tête et brandit sa baguette devant elle. Puis, en remarquant deux petits yeux bruns qui la regardaient avec étonnement, elle rangea sa baguette et soupira.

- Rose ! dit-elle en baillant légèrement. Que fais-tu ici ? Comment es-tu entrée ?

- Faut que tu changes plus souvent ton mot de passe… expliqua la fillette. Je voulais te parler. Euh… il y a la trace de ton livre sur ta joue… Tu sais, un lit, c'est mieux pour dormir…

La petite fille s'approcha et escalada les genoux de la directrice pour s'asseoir confortablement.

- Ta mère sait que tu es ici ? demanda McGonagall en faisant apparaître deux tasses de thé.

- Oui marraine, répondit la petite fille. J'ai dit à Pompom que j'allais te voir…

Minerva ouvrit un tiroir de son bureau et sortit sa boîte de tritons au gingembre. A la vue des biscuits, le regard de Rose s'illumina.

- Je peux ? demanda-t-elle.

- Sers-toi…

La petite fille plongea sa main dans la boite et enfourna un biscuit dans sa bouche.

- Merchi ! dit-elle la bouche pleine.

Elle avala et leva les yeux vers la sorcière.

- Y'a qu'avec toi que j'en mange…

Son regard s'assombrit brusquement et ses petites mains attrapèrent la tasse de thé devant elle.

- Je peux te poser une question ? demanda-t-elle la voix tremblante.

- Je t'écoute.

- Où est maman Hermione ?

Minerva prit une grande inspiration.

- Je ne sais pas ma chérie…

- Elle nous a abandonné ?

- Non, rétorqua vivement Minerva, offusquée. Je t'interdis de penser ça !

- Maman Ginny a pleuré toute la nuit. Elle n'arrêtait pas de dire que maman Hermione nous avait abandonné, alors qu'elle avait promis de revenir. Pompom s'est disputé avec elle pour lui faire boire une potion. Grand-mère Molly était très fâchée, et a dit des choses pas gentilles à tonton William… Des choses que, si je les disais, je me ferai disputer…

Rose se mit à pleurer et McGonagall sortit un mouchoir aux motifs écossais et le donna à sa filleule. La fillette se moucha.

- Elle est morte ? finit par demander Rose. Elle est morte parce qu'elle est venue nous chercher ?

- Non… Hermione est la meilleure sorcière au monde. Elle est toujours vivante, j'en suis sûre, répondit Minerva.

- Non, la plus forte c'est toi ! Maman Hermione nous la toujours dit ! Minerva McGonagall est la meilleure sorcière que la terre ait portée, dit-elle en imitant sa mère. Tu vas la retrouver n'est-ce pas ?

McGonagall acquiesça avec un petit sourire.

- Oui, je vais la retrouver, ne t'inquiète pas…

Rose se moucha une nouvelle fois et sauta des genoux de sa marraine. McGonagall se leva et attrapa sa baguette.

- J'ai appris que tu avais lancé un très beau stupefix, hier soir, dit-elle les yeux empli de fierté. Tu veux faire un peu de magie ?

Rose eut un sourire qui illumina la pièce.

- Tu vas m'apprendre quoi ? demanda-t-elle, excitée.

- Le sort Alohomora ? proposa la directrice

La fillette secoua la tête.

- Je sais déjà le faire, dit-elle en croisant les bras. Comment crois-tu que j'arrive à prendre des gâteaux dans le placard quand maman Ginny est sous la douche ? Elle laisse toujours sa baguette sur la table de la cuisine…

McGonagall éclata de rire, et cela lui fit un bien fou.

- D'accord, je sais déjà où tu seras répartie à Poudlard… Tu sais faire le Lumos ?

- Approche-toi, je vais te dire un secret… murmura Rose.

Minerva plia les jambes pour se mettre à la hauteur de sa filleule. La petite fille fronça les sourcils et leva un doigt en l'air. Une petite boule de lumière apparut au bout de quelques secondes.

- Je sais le faire sans baguette… C'est le seul d'ailleurs. Je l'ai pas dit à maman. Je m'en sers pour lire le soir après l'heure du coucher, mais pas longtemps, car c'est fatiguant.

- Comment as-tu appris ça ? demanda McGonagall en haussant les sourcils, impressionnée.

Rose se mordit la lèvre, et Minerva se dit que la fille était vraiment le portrait craché de sa mère.

- J'ai pris des livres dans la bibliothèque de maman… Hugo fait beaucoup de Quidditch avec maman Ginny, mais moi, j'aime pas trop voler… J'préfère lire. On apprend plein de truc.

Elle jeta un regard suppliant à sa marraine.

- Tu vas pas me dénoncer ?

- Non, rassure-toi.

Trois coups secs furent frappés à la porte du bureau et Rose sursauta.

- Entrez ! aboya Minerva.

Quand Rogue apparut sur le pas de la porte, la directrice de Poudlard eut un maigre sourire qui ne présageait rien de bon.

- Rose, je vais t'apprendre un nouveau sort… murmura-t-elle. Retiens bien.

Elle se releva rapidement, en pointant sa baguette sur Rogue.

- EXPELLIARMUS !

En voyant le jet de lumière rouge fuser dans sa direction, Rogue soupira. Pourquoi fallait-il qu'elle se venge toujours sur lui ? Le sort l'atteignit en pleine poitrine. Il bascula en arrière et fut propulsé dans les escaliers.

En entendant le bruit de chute, Rose se cacha les yeux et grimaça.

- J'y suis allée un peu fort… marmonna Minerva en tendant l'oreille.

- Parrain doit avoir mal… murmura la petite fille.

- Mais non, il a le cuir solide… rétorqua McGonagall en haussant les épaules. Donc, tu vois, tu tournes le poignet comme ceci, et tu prononces bien « expelliarmus ». En revanche, je te conseille de reculer rapidement…

Rose fit quelques pas en arrière alors que Rogue déboula dans le bureau, sa baguette à la main.

- Vous… siffla-t-il en lançant un regard furieux à McGonagall. Je peux savoir ce qui vous prend, espèce de…

- Severus, pas devant les enfants, coupa Minerva avec un léger sourire.

- Marraine me donnait un cours de magie, expliqua Rose, enjouée.

Severus lui jeta un regard froid mais la petite fille haussa les épaules. Elle savait que son parrain n'était pas un bon communicant, mais il était gentil, dans le fond. « En cherchant bien… » aurait-dit tonton Ron. « Chercher plus profond, et on trouvera du pétrole ! » aurait conclu Harry.

- Un cours de magie… murmura-t-il.

Un rictus déplaisant étira ses fines lèvres.

- Bien gamine, je vais t'apprendre deux trois sorts… Regarde bien ma baguette. Le maléfice du saucisson… PETRIFICUS TOTALUS !

McGonagall agita sa baguette.

- PROTEGO !

Un fin bouclier doré apparut devant elle et Rose applaudit. Severus dirigea sa baguette sur un vase et le lança sur la directrice de gryffondor qui le fit exploser en plein vol. Cependant, le tapis sous ses pieds fut tiré brutalement et McGonagall perdit l'équilibre. Elle réussit à se rattraper à un coin du bureau et pivota son buste pour se remettre en position d'attaque. Elle baissa la tête pour éviter un stupefix qui explosa le cadre du tableau de Phineas Nigellus.

- Arrêtez vos idioties ! grogna l'ancêtre de Sirius, furieux.

- Allez Minerva ! Allez Minerva ! encourageait Dumbledore en battant des mains.

- Enfin Rogue, vous n'êtes pas homme à vous laisser battre par une femme ! s'exclama Armando Dippet.

- Je crois que ces deux-là sont entrain de régler de vieux comptes… dit doucement Evrard.

Alors que Minerva allait contre-attaquer, elle sentit une main agripper sa robe. Elle baissa les yeux et remarqua Rose qui semblait troublée. Elle abaissa sa baguette et se pencha sur l'enfant. Un sortilège la frôla et elle jeta un regard noir à Rogue.

- Ca suffit, Severus ! siffla-t-elle.

L'ancien maître des potions rangea sa baguette et s'approcha de sa filleule.

- Ne vous battez pas… murmura Rose. Ca me rappelle hier soir…

Les deux sorciers se regardèrent et Rogue hocha la tête. Il souleva Rose et la cala sous son bras.

- Tu veux faire ta maline ? demanda-t-il avec un regard noir. On va voir comment tu te débrouilles pour concocter une potion anti-furoncle… Et je te préviens, il est hors de question que tu ne saches pas la préparer correctement quand ta mère reviendra.

La petite le toisa avec un air de défi.

- J'suis sûre d'y arriver ! s'exclama-t-elle.

- On va voir ça, jeune péronnelle… Mais avant, on va passer voir ton autre mère, qu'elle ne s'inquiète pas.

Il se dirigea vers la sortie.

- Et vos recherches, Severus ? demanda McGonagall en rangeant son bureau d'un coup de baguette.

Rogue plongea la main dans sa poche et en ressortit sa carte du monde qu'il lança à la directrice.

- Potion de localisation, dit-il sèchement. Si vous comprenez quelque chose, prévenez-moi.

McGonagall déplia fébrilement la carte sur son bureau et retint une exclamation en voyant tous les points lumineux.

- Dis parrain, c'est quoi des furoncles ? demanda Rose.

- Crois-moi, quand tu auras quinze ans, tu ne me poseras plus la question… répondit ce dernier de sa voix froide.

Alors que Rogue et Rose quittaient son bureau, elle se précipita vers la bibliothèque et en sortit plusieurs ouvrages. La réaction sur la carte était vraiment étrange, mais elle sourit. Hermione était vivante, elle en était sûre. A elle de la trouver.

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Hermione se réveilla subitement. Elle sursauta en voyant trois hommes penchés au dessus d'elle. Elle voulut se lever mais grimaça. Son bras gauche la faisait atrocement souffrir.

- Bon sang, ça fait mal ! grogna-t-elle.

Elle balaya des yeux la pièce où elle se trouvait. Allongée sur une paillasse inconfortable, elle était dans une petite pièce aux murs jaunis. Un peu plus loin, une table branlante était posée contre un mur et plusieurs plantes et onguents attendaient d'être utilisés. Les trois hommes se regardèrent, puis commencèrent à discuter entre eux. Hermione fronça les sourcils. Elle ne comprenait rien à ce qui se disait. Elle passa sa main droite sur son front et murmura une incantation. Elle sentit les picotements de sa magie agir dans son cerveau. Quelques mots devinrent compréhensibles et, au bout de quelques secondes, la conversation fut parfaitement claire.

« Sort de traduction, quelle merveilleuse invention… Severus est vraiment un génie… » pensa-t-elle en tendant l'oreille.

- C'est quoi ces vêtements bizarres… murmura un des hommes en la dévisageant.

- Je n'en sais rien Aaron. Ce qui me préoccupe le plus, c'est son bras. C'est la première fois que je vois ce genre de blessure…

- Crois-tu que la potion sera efficace, Meriba ?

- De toute façon, on n'a pas d'autre possibilité.

- Excusez-moi, mais qui êtes-vous ? demanda Hermione.

Les trois hommes échangèrent un regard entendu, puis l'un d'eux s'avança vers elle.

- Bonjour, je suis Réuel, un des guérisseurs du village. Aaron, veux-tu aller chercher Jethro ?

Un homme s'inclina et quitta la pièce.

- Ne bougez pas, nous allons guérir votre bras, continua le guérisseur. Meriba, tu peux lui tenir les jambes ?

Le nommé acquiesça et appuya fortement sur les jambes de la langue de plomb en pesant de tout son poids.

- Vous êtes sûr que c'est nécessaire ? demanda Hermione d'une voix peu assurée.

- Oui, ca va faire mal… répondit Réuel en posant sa main sur la clavicule droite de la jeune femme. Serrez les dents et respirez profondément.

Le guérisseur versa un liquide marron sur le bras de la sorcière qui hurla de douleur. Elle voulait se lever mais les deux hommes l'empêchèrent de bouger. C'était comme si de l'acide coulait sur sa peau. Hermione se débattit en vain.

- C'est bon Meriba, tu peux la lâcher… murmura Réuel en attrapant une longue bande de tissu.

Hermione, enfin libre de ses mouvements, roula sur le côté en hoquetant.

- Je vais bander votre blessure et dans deux jours, vous n'aurez plus rien.

- Laisse Réuel, je vais le faire, dit une voix grave et posée.

La langue de plomb leva ses yeux embués de larmes et les posa sur une personne à peine plus grande qu'elle, aux yeux perçants. Il caressait son bouc noir et la regardait avec intérêt.

- Vous êtes la fille que Sokar a laissé partir. Je vous attendais.

- Sokar ? demanda Hermione.

- Le dieu des sépultures… Votre venue était écrite.

- Mais…

- Laissez-moi bander votre blessure, et je répondrais à toutes les questions que vous êtes en droit de vous poser.

- Vous êtes un sorcier ? demanda Hermione.

- Un magicien… répondit Jethro. Mais chaque chose en son temps. Tenez-vous tranquille maintenant, je n'en ai pas pour longtemps.

Quelques minutes plus tard, un épais bandage entourait le bras de la gryffondor. Jethro la pria de le suivre et tous deux sortirent de la petite maison en pierre. Il faisait jour depuis peu, mais déjà une chaleur écrasante se faisait sentir.

- Je vous écoute, sorcière. Que voulez-vous savoir ?

Les questions se bousculaient dans la tête d'Hermione. Laquelle allait-elle poser en premier ?

- Vais-je rentrer chez moi ? finit-elle par demander.

Les lèvres du magicien s'étirèrent en un rictus et Hermione sût qu'elle n'aimerait pas la réponse.


Voilà ! A vendredi prochain pour la suite !

Bises,

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