Bonjour tout le monde!

Et oui, me revoici avec une nouvelle histoire ( ne vous en faîtes pas, je n'abandonne pas les autres, je suis d'ailleurs en train d'écrire la suite de Back To Memories).

Il y a quelques années, j'ai lu un texte en cours qui a bien décrit ce que je ressentais quand j'écrivais des lettres et je me suis donc décidé à créer une relation épistolaire entre Bella et Edward.

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« Sauf mégalomanie particulière, on ne correspond qu'avec ses contemporains (…), et il y a là, me semble-t-il, quelque chose d'essentiel à la correspondance qui fait sa pauvreté et son prix. Un vivant s'adresse à un vivant, et non pour les siècles des siècles ( comme certains écrivains, point toujours les meilleurs, dans les livres ) mais pour partager quelque chose, un événement, ou une pensée ou une émotion ou un sourire, presque rien souvent et c'est l'essentiel de nos vies, pour partager cette pauvreté que nous sommes, que nous vivons, qui nous fait et nous défait, avant que la mort nous prenne, pour ne pas renoncer, tant que nous respirons et quels que soient les kilomètres qui nous séparent, à la douceur de vivre ensemble, en tout cas en même temps à la douceur de partager et d'aimer. Contemporains de la même éternité, qui est aujourd'hui. Passants dans le même passage qui est le monde. Tourgueniev, sur son lit de mort, voulut écrire une lettre à Tolstoï : " Monsieur, ce fut un grand honneur que d'avoir été votre contemporain. " Tout le monde n'est pas Tolstoï, tout le monde n'est pas Tourgueniev. Pourtant c'est un peu ce que nous voudrions dire, dans nos lettres, et que nous disons en effet, par nos lettres, par le simple fait de les écrire, et quoique nous disions en vérité. Si l'on met de côté les "échanges purement professionnels ou administratifs, c'est presque toujours d'amour que l'on écrit, et par amour, que cet amour soit de passion ou d'amitié, de famille ou de vacances, profond ou superficiel, léger ou grave. Je t'écris pour te dire que je t'aime, ou que je pense à toi, ou que je me réjouis, oui, d'être ton contemporain, d'habiter le même monde, le même temps, de n'être séparé de toi que par l'espace, point par le cœur, point par la pensée, point par la mort. Partir, c'est mourir un peu. Ecrire, c'est vivre davantage.
De nos jours, certes, le téléphone pourrait surmonter l'obstacle de la distance, et le surmonte en effet, qui transmet la parole à travers les pays ou les continents. On continue pourtant de s'écrire et point seulement par économie. Plusieurs même, et j'en suis, préfèrent recevoir une lettre plutôt qu'un coup de fil. Pour quelle raison ? Parce que le téléphone est importun, indiscret, bavard. Aussi surtout, parce que quelque chose ne peut être dit, ou mal, que seule l'écriture peut porter. L'écriture naît de l'impossibilité de la parole, de sa difficulté de ses limites, de son échec. De cela qu'on ne peut dire, ou qu'on n'ose pas, ou qu'on ne sait pas. Cet impossible qu'on porte en soi. Il y a des lettres qui remplacent la parole, comme un ersatz, un substitut. Puis celles qui les dépassent, qui touchent par là au silence. Celles-là ne remplacent rien, et sont irremplaçables. Ce dont on ne peut parler, il faut l'écrire. »

André Comte-Sponville – Impromptus, la correspondance.

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résumé:

tous les personnages sont humains et vivent à Seattle. Bella vient de rompre avec son petit ami et lui envoie une lettre, mais elle se trompe d'adresse et la lettre tombe chez Edward, jeune avocat. Tous les deux nouent alors une correspondance dans laquelle ils se racontent tout ce qui leur passe par la tête.

L'histoire se décomposera en plusieurs livre, le premier uniquemment centré sur Bella et Edward puis, au fur et à mesure, les autres personnages feront leur apparition.