17 ans, je venais d'avoir 17 ans, j'avais cette sensation de vide en moi, sans savoir comment la combler, en avais-je même envie ?

Autour de moi les gens semblaient mieux s'en sortir. Si j'avais pris des directions différentes ma vie serait-elle autrement aujourd'hui ? N'avais-je pas ratée des occasions ? J'avais tellement tendance à m'enfermer dans mon monde, à me refermer sur moi-même que peut-être je n'avais pas su voir...

Parfois, j'arrivais à faire croire à mon entourage que j'allais bien alors qu'en vérité je n'avais qu'une envie, hurler ma détresse, dire que j'allais mal et que j'avais vraiment besoin d'aide, mais après ? Qu'auraient-ils pu faire pour moi ? À part me dire qu'ils étaient désolés et que ça finirait par s'arranger.

Si vous voulez mon avis tout ça ne sont que des mensonges, ça fait parti d'un groupe de phrases conçues un jour pour se débarrasser assez rapidement des problèmes des gens dont ils ne veulent pas à avoir a s'occuper, les phrases "bateaux" même quand ils vous disent "si tu as besoin je suis là", je pense qu'ils espèrent profondément que vous ne les appellerez pas.

Ce sentiment de solitude je l'avais toujours eu, depuis que je suis petite, fille unique, parents séparés avec pour passe temps des activités solitaire comme la lecture, me promener, seule, écouter de la musique, m'imaginer ma vie plutôt que de la vivre. La vérité c'est que ma solitude je la chéris autant que je la détestes.

Je m'appelle Isabella Marie Swan au fait, mais appelez moi Bella, ce n'est pas une supposition mais une obligation et ce n'est pas par prétention, ne vous méprenez pas.

Je vivais à Phœnix avec ma mère et son nouveau mari Phil, ça ne se passait pas très bien dirons-nous, ma mère ne s'occupait pas de moi et je savais qu'ils voulaient voyager. Phil jouait au base-ball en seconde ligue ce qui impliquait beaucoup de déplacement et je voyais bien que ma mère mourrait d'envie de le suivre encore plus souvent qu'elle ne le faisait, alors, en grande fille que je fus censée être, je me mis en tête d'aller rejoindre mon père à Forks. Non, non ne cherchez pas sur une carte, le temps que vous trouviez vous aurez une migraine intenable, c'est l'expérience qui parle, pour faire plus simple, pas très loin de Washington dans la péninsule olympique.

Charlie mon père, un shérif, pas du tout méchant mais mise à part la génétique nous n'étions pas liés par grand chose. Ça faisait deux ans que je ne l'avais pas vu, nous n'habitions pas franchement à côté il faut dire, il avait sa vie, moi la mienne. Enfin celle que je vivais par procuration.

J'en avais de ces idées moi des fois. J'avais creusée ma tombe toute seule, j'allais quitter une ville de chaleur et de soleil pour l'échanger pour une froide et pluvieuse. En dépit de tout je restais persuadée que la seule chose qui n'allait pas changer serait ma solitude. Mais comme je vous l'ai déjà dit, j'aimais et détestais ça en même temps.

Cette décision annonceé, réjouit ma mère, à partir du moment où mon père avait accepté, non sans une légère angoisse, j'avais eu cet étrange sensation que ma mère me pressait un peu plus chaque jour vers la porte, je ne m'en vexais pas étant accoutumée à ce qu'elle me rejette, j'avais moi aussi envie de changer de vie. Ma mère et moi n'avions aucune relation mère/fille, je n'étais pas la fille qu'elle aurait aimé avoir, je le savais, elle me l'avait dit un jour.

Elle si exubérante et fantasque moi si calme et réservée, le chaud et le froid. Je savais que je tenais ça de mon père. Ma mère depuis que j'étais petite avait tout fait pour que j'ai une vie sociale, elle m'avait imaginée entourée d'amies comme une fille populaire, ce n'était pas pour moi, ma maladresse n'aidant pas elle termina par abandonner avec mon cas, ne me parlant que pour des banalités. Je lui en voulais tant de ne se préoccuper que de Phil, à ses yeux je n'existai pas.

Les filles de mon école, elles non plus ne me virent pas, alors les garçons... De toute façon ils ne m' intéressaient pas vraiment, si je voulais des sentiments, de l'amour et me sentir heureuse j'avais mes livres. Non, ne pensez pas que c'est stupide, pour moi les livres ont quelque chose de salvateur, quand je lis, je suis dans un autre monde, je parviens à tout oublier, que ce soit une quelconque peine à l'endroit où je me trouves, tous mes problèmes, toutes mes peines, plus rien n'existe, je suis alors dans ma bulle et m'imagine a la place des héroïnes peu importe que leurs histoires se finissent bien ou mal, je me concentrais, cherchant à ressentir leurs différents sentiments, quand j'arrêtais de lire par contre, le vide autour de moi devenait insupportable. Je ne pouvais pas lire 24/24 et 7/7 pourquoi d ailleurs? Ah oui, suis-je bête, je devais aller en cours avec des élèves et des profs qui me considéraient comme un fantôme.

Avoir un semblant de vie de famille, me lever, les cours, les repas. Voilà ce qu'était ma vie. Et surtout n'oublions pas mes livres, la musique, surtout le classique, c'était pour moi une autre forme d'enfermement volontaire.

Je partais demain pour Forks, je commençais a me sentir franchement angoissée, j'avais décidé de passer ma dernière journée dehors pour emmagasiner un maximum de soleil avant de me diriger dans le froid.

Les « au revoir » avec ma mère furent expéditif et ceux avec Phil encore plus, ils avaient prévus de partir le soir même en vacances, après tout pourquoi profiter de ces derniers moments avec moi ? Bah ne nous égarons pas après tout, c'était moi qui avait demandé à partir.

La veille j'eus mon père au téléphone, j'arrivais dans la soirée et mes cours dans mon nouveau lycée commencèrent sept jours après, bonheur quand tu nous tiens...

Le voyage commença plutôt bien, je fus soulagée d'avoir un grand nombre d'heures pour être dans ma bulle, sans que personne ne vienne me parler. Du moins, c'est ce que j'avais espéré mais ma voisine de siège en décida autrement. Je l'avais vu arriver de loin, ce qui ne fut pas compliqué n'étant pas franchement discrète, détail dont elle ne souciait pas.

J'eus beau croiser les doigts pour ne pas qu'elle soit a coté de moi, la chance n'omit pas de me mettre de côté à nouveau. Je l'observai, pas très grande, à peu prés ma taille, aussi pâle que moi, sur elle je parvins à me dire que ça faisait mieux, les cheveux plutôt courts partant dans tout les sens mais d une façon très étudiées, les miens étaient longs et bruns sans vraiment d'effets recherchés, fine comme moi mais avec la grâce en plus, tout de suite ça change beaucoup de choses, son visage des plus jolie, des airs de poupée. N'allez pas croire que je suis jalouse je ne peux juste pas m'empêcher de me comparer, ce fut toujours la même conclusion mieux que moi. Ne pensez pas que je me diminue, je suis simplement réaliste.

« Bonjour, bonjour, je suis Alice Cullen, je suis contente d'avoir quelqu'un de mon âge pour ce long voyage ! Nous allons pouvoir papoter et encore papoter, je suis trop contente, je suis vraiment impatiente de rentrer chez moi, tu n'imagine pas ! »

Non, en effet, je n'imagine pas et j'ai déjà un début de migraine.

« Je vais pouvoir retrouver mon homme, tu sais comment c'est quand on est loin de son chéri on a qu'une envie, c'est de le retrouver, se blottir contre lui et tu sais quoi...enfin tu ...? »

Mon dieu, sur qui j'étais tombée ? Je la regardais les yeux ronds, me demandant si c'était vraiment à moi qu'elle parlait ... Faites que non, faites que non. Cependant il n'y avait qu'à moi qu'elle pouvait parler évidemment, c'est parfaitement logique tout ça. Tiens, elle ne parle plus ? Ahhhhhhh ! Pourquoi elle m'observe comme ça ? Bon je me lance, j ai déjà lu ou vu comment avoir un peu de conversation, enfin je crois.

« Tu m écoutes au moins ? »

« Euh...oui pardon »

« Mouais, enfin ou j'en étais...oh mais au fait, c'est quoi ton prénom ? »

« Bella, je m'appelle Bella »

J'aurais du le dire une troisième fois peut-être ?

« Enchantée, où vas-tu comme ça ? Toi aussi tu rentres chez toi ? tu as des frères et des sœurs ? Et tes parents, ils font quoi ? »

Je n'ai pas le souvenir qu'une conversation se déroule ainsi, avec autant de questions d'un coup ... En même temps n'ayant jamais intéressée personne, comment pourrais-je savoir ? Je pris une grande inspiration, me disant que si je changeais de vie, je pourrais sortir de ma bulle, au moins une fois. Nous verrons bien, ce n'était pas comme si j'allais la revoir, uniquement le temps d un voyage. Inspire, expire.

« À Forks, vivre chez mon père, pas de frère ou sœur, mon père est shérif là-bas et ma mère n'a pas vraiment de boulot fixe. »

C'est bien, je viens de lui répondre comme si j'étais un robot. Si, si, c'est possible.

« À Forks ? mais c'est génial ! je vis là-bas aussi ! WOUUUUUUUUHHHHHH ! Trop bien, nous allons sûrement devenir de grandes amies ! Mais attend... Ton père, c'est le chef Swan ? »

« Oui, tu le connais ? »

« Oui , bien sur. Tu sais il n'y a qu'un shérif, c'est une petite bourgade alors c'est pas bien compliqué de deviner», me sourit-elle. « Pourquoi viens-tu vivre sur Forks ? »

« C'est compliqué. »

« Ça tombe bien, nous avons beaucoup d'heure d'avion à faire. »

« Euh... Bah ma mère et son mari, est joueur de base-ball en deuxième ligue, il fait pas mal de remplacement, au début ma mère restait avec moi, mais elle était malheureuse alors je me suis dit qu'il serait peut être temps de connaître mon père un peu plus »

« Et maintenant c'est toi qui est malheureuse. »

Ce n'était pas franchement une question.

« Non, non je ne le suis pas » elle me scruta un moment.

« Tu as un chéri ? »

Question fatidique.

« Non, non j'en ai pas, toi oui, de ce que j'ai compris. »

C'est bien esquive, esquive Bella.

« OUI ! Il s'appelle Jasper, ça fait un petit moment que nous sommes ensemble maintenant, c'est un amour ! Là ça fait trois semaines que je ne l'ai pas vu, je suis partie faire un stage dans le design. Ma mère est décoratrice d'intérieur et mon père est médecin, elle a quelque bonnes connaissances dans le monde de la mode et elle m'a autorisée à y aller, d'ailleurs je pourrais peut-être te conseiller sur des vêtements, nous pourrions aller faire du shopping avant la rentrée. Je demanderai à Rosalie de venir avec nous, oh oui oui oui ça va être génial ! »

Pourquoi tapait-elle dans ses mains ? Et faire du shopping ? J'en faisais seulement en cas de nécessité, grande nécessité, mais pourquoi pas, après tout qu'est-ce que je risque ?

« O.K pour moi, pas de problème. Dis moi, qui est Rosalie? »

WOW, Bella tu fais la conversation, miracle !

Oh , la ferme.

« Rosalie, c'est la sœur de Jasper et également la petite amie de mon frère, Emmett, qui a un an de plus que moi, donc 18 ans, j'ai aussi un autre frère qui s'appelle Edward , c'est mon jumeau et il est célibataire. »

Vient-elle de me faire un clin d'œil ? Pourquoi faisait-elle ça ? Je la regardais avec de grands yeux pendant qu'elle recommença avec son clin d'œil.

« Ne t'en fais pas, je te le présenterai très bientôt, je sais d'avance que vous vous entendrez bien, très bien même, tu verras il est très mignon ! »

« Euh...Tu sais je euh...Merci mais je ne suis pas intéressée...Je euh...Ne suis...Pas à la recherche de quoi que ce soit... »

Vas-y Bella encore plus d'hésitation la prochaine fois, encore mieux, voilà que je rougis, putain de tare.

« Les rougissement, sont pour... » Elle se mit à rire. « Ne t'inquiètes pas, il ne te mordra pas. »

Bon bien jouée Bella, tu fais l'effort de parler et voilà que tu tombes sur certainement la seule fille légèrement folle, enfin pas si légèrement. Je regardais mon hublot dans l'espoir que celui-ci m'aspire.

« Ne sois pas mal à l'aise, je te taquine ! Mais je te le présenterai quand même ... Tiens attend j'ai une photo...Regarde, là c 'est Jasper, moi, Emmet, Rosalie et là Edward ! Alors ? N'est-il pas mignon ? »

Je regardais la photo, à vrai dire ils étaient tous très beaux, filles comme garçons. Quant à Edward et bien...Je pense que mes joues qui s'enflammèrent parlèrent pour moi. Sérieusement, c'est quoi ? Un mannequin ? Une peau blanche comme celle d'Alice, les cheveux auburn, une coupe coiffé-décoiffé, un sourire aquafresh, des yeux émeraudes... Et son corps avait l'air d'être tout aussi...Comment dire... Charmant ? Il portait un débardeur noir qui laissa apparaître des bras musclés et un jean, simple mais efficace. Quant aux autres, ils avaient tous la peau blanche. Jasper et Rosalie étaient blonds et croyez moi, un blond magnifique. On aurait dit que Rosalie était une déesse sortie de la mythologie. Emmett immense et d'une carrure impressionnante, oui c'est ça, c'était des dieux et des déesses. Non, inutile de tenter une quelconque comparaison. Déjà Alice était d'un niveau largement supérieur, mais alors là...Le coup de foudre est-il possible par photo? Non ? ah...

« Bella ? Bella ? ouh,ouh ? »

J'entendis quelqu'un m'appeler au loin, une main passa devant mes yeux. Reprends toi Bella, au passage essuie discrètement la bave au coin de ta bouche.

« Bella ? Ça va ? »

« Oui, oui désolée...C'est une jolie photo. »

J'entendis Alice pouffer mais ne relevai pas, espérant davantage un acte charitable de mon hublot.

« Ne t'inquiète pas Bella, ce n'est rien, je n'en parlerai pas, pas tout de suite. »

« Alice... »

J'avais dit ça sur un ton suppliant, mais elle pouffa à nouveau. Je n'étais même pas arrivée que déjà, je me faisais charrier, ça commençait bien.

Prenons le positif, le vol passa rapidement, nous parlâmes de tout et de rien, nous nous étions un peu endormies, mais malgré l'épisode de la photo, je l'appréciais vraiment. Si au début elle m'avait effrayée, elle était également rigolote. Elle s'intéressait à moi sans trop savoir pourquoi, ça faisait du bien, même si elle ne me rappelait pas pour du shopping ou autre j'avais passé un bon moment...Bien qu'au fond de moi, j'espérai qu'elle le fasse.

Nous étions à une heure d'arriver, il nous restait encore un changement à faire sur Seattle. Nous devions prendre un coucou pour aller jusqu'à Forks, LA destination finale si je me fiais à la description d'Alice qui à l'opposé de moi, sembla apprécier cette « ville ».

« Au fait, tu voudras que nous te déposions ? »

« Non, non, c'est bon, mon père vient me chercher, merci quand même. »

« J'espère que j'aurai quand même le temps de te présenter à mon Jasper, tu verras il est très gentil, il met facilement à l'aise les gens. »

« C'est gentil qu'il vienne te chercher, tes parents doivent l'apprécier, tu pars trois semaines et il le laisse venir te chercher. »

« Oh ça n'a rien de gentil, c'est normal, nous vivons ensemble alors peu importe que ce soit lui ou mes parents, nous irons au même endroit ! »

« Tu ... Tu vis avec lui ? Et tes parents sont d'accord ? »

« Bien sur qu'ils le sont, en fait nous vivons tous sous le même toit, Jasper et Rosalie sont les enfants d'amis de mes parents qui sont partis vivre à l'étranger pour leur travail, Jasper et Rosalie ne voulaient pas partir des États-Unis alors mes parents se sont arrangés avec les leurs ! Puis de fil en aiguille... Au début, mes parents avaient du mal à accepter, mais finalement ça s'est bien passé ! Et aujourd'hui c'est le grand bonheur, manque plus que Edward et nous aurons tous trouvé chaussures a nos pieds, mais je sens que ça ne serait tarder. »

Je ne relevais pas, depuis le temps que je parlais avec elle, si je répondais à ses petites remarques je n'avais pas fini.

L'hôtesse nous informa de notre arrivée imminente, sans oublier de nous préciser la température, 17°. Pourtant c'était censé être l'été, le plein été.

Nous dûmes attendre 30 minutes avant le départ du coucou pour Forks, nous en profitâmes pour manger un morceau et marcher afin de nous dégourdir les jambes, une fois notre avion partit je ressentis l'angoisse, celle de revoir mon père, je ne savais pas quoi lui dire et quelque chose me disait que pour lui se serait la même chose, Alice dût le remarquer me demandant ce que j'avais.

« Ne t'inquiète pas, c'est juste qu'avec mon père nous ne parlons pas beaucoup ensemble et nous nous sommes pas vu depuis longtemps, alors j'appréhende un peu, les retrouvailles. »

« Tout se passera bien tu verras. Au fait tiens mon numéro, donne moi le tien comme ça nous pourrons nous faire notre journée shopping avec Rosalie ! Et Bella si ça ne va pas avec ton papa, je suis là. »

Le voyage passa rapidement, nous fûmes arrivées sur Forks, mon futur purgatoire, je suivis Alice qui était impatiente et se dévissait la tête à droite, à gauche, cherchant son homme, après avoir récupéré nos sacs elle parut si incontrôlable que les gens s'écartèrent de son chemin, jusqu'au moment où elle se mit a hurler. Je la regardais complètement flippée, pensant qu'elle avait dû se faire mal, mais non, ce fut de la joie. Je reconnus Jasper qui, tout comme elle, avait le même sourire et se précipita sur elle pour enfin se rejoindre dans une étreinte passionnée, j'en rougis, détournant mon regard. Ça me permit de me poser une bonne question, où était mon père ? Dix minutes que j'étais arrivée et je ne le voyais toujours pas.

« Bella, je te présente Jasper, Jasper voici Bella nous avons fait connaissance dans l'avion, elle emménage ici, c'est la fille du shérif Swan. »

« Enchanté Bella, je suis ravi de faire ta connaissance et de voir que tu as survécu à mon petit démon. »

Je ne pus m'empêcher de sourire, manquant de partir dans un fou rire, ça me rassura de voir que ce n'étais pas que moi qui pensait qu'elle était un peu étrange.

« Bonjour Jasper, je suis également enchantée de te rencontrer, pour Alice j'ai secrètement espéré plusieurs fois que le hublot m'aspire. »

Il rit, tandis que Alice me lança un petit regard noir, j'espérai ne pas l'avoir blessée mais tout de suite après elle eu un petit sourire espiègle

« Oui j'avais remarqué à un moment que tu avais envie de disparaître, tu sais surtout après que je t'ai montré la photo, tu te souviens Bella ? »

Je me suis sentie bien seule d'un coup, Jasper lança un regard à Alice, cherchant à comprendre, dans le même temps, je me mis a rougir furieusement pendant qu'elle explosa d'un rire argentin, je n'eus pas le temps de chercher une échappatoire car au même moment je vis mon père arriver vers moi.

« Bella, bonjour excuse moi du retard, comment vas-tu ? »

Il m'étreignit maladroitement comme à son habitude.

« Bonjour papa, pour le retard, ce n 'est pas grave. Je vais très bien, j'ai rencontré Alice dans l'avion, je crois que tu la connais. »

« Oui, oui, bonjour Alice, bonjour Jasper, je suis ravi que tu ai pu faire connaissance, comment vont tes parents Alice ? »

« Bonjour chef Swan » s'exprimèrent tout les deux en chœur, ce qui me fait sourire. « Nous allons très bien et mes parents aussi, je suis impatiente de rentrer pour les serrer dans mes bras, ainsi que de revoir Rosalie, Emmett et EDWARD. »

Elle insista bien sur le dernier prénom, ce qui me fit encore une fois rougir. Jasper, lui, était toujours intrigué mais j'eus l'impression qu'il commençait à comprendre...Et merde !

Mon père ne sembla pas remarquer l'allusion ou l'ignora. Nous commençâmes à nous diriger sur le parking, mon père demanda à Alice de transmettre le bonjour à tout le monde et qu'elle était la bienvenue à la maison, ainsi que le reste de sa famille, ce qui m'étonna de la part de mon père. Je ne le pensais pas si accueillant mais ce fût une bonne surprise, si lui arrivait à parler aisément je devais sûrement y parvenir.

Nous nous embrassâmes avec Alice, je saluais également Jasper, suivant mon père jusqu'à la voiture, voiture qui ne fut celle de fonction, ce qui m'étonna. C'était une vielle voiture rouge à plateau, pas de première fraîcheur mais je la trouvai jolie. Alice m'appela, je me retournais pendant que mon père mit mes valises sur le plateau.

« Bella, je voulais juste te dire que je suis contente que nous nous soyons rencontrées, je t'appelle vite pour notre sortie. »

« Moi aussi je suis très contente, je te dis à très bientôt, profite bien de ta famille. »

« Merci, et Bella... »

« Oui ? »

« Quand je t'ai dit que si tu avais besoin de quelque chose, ou peu importe appel moi, je n'ai pas dit ça pour faire jolie, je te l'ai dis, je le sens, que nous allons être de grandes amies. »

Elle m'enlaça, je lui rendu son accolade un peu déboussolée.

Je me retournais en direction de la voiture de mon père, en me disant que peut être j'arriverai à faire des rencontres ici, que je pourrais alors, peut-être y trouver ma place.

Je ne voulais pas trop m'emporter, j'avais envie, besoin de croire que c'était possible.