Titre Anglais : Harry's Last Hope

Titre Français : Le dernier espoir d'Harry

Auteur : Teachersnape64

Chapitre traduit par : 77Hildegard

Bêta traductrice :

Bêta Correctrice : Eni

Rating : T

État de la fic en anglais : Fini (53 chap)

État de la fic en français : FINI

Disclamer : Rien ne nous appartient sauf la traduction

Résumé : L'été après la mort de Sirius, Harry est rempli de culpabilité. Severus apprend quelque chose du passé qui met en danger Harry. Snape décide de l'adopter et le préparer à la bataille contre Voldemort.

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Voici le dernier chapitre de cette histoire. Il 'y a bien une suite, mais puisque la fic s'aventure vers le HP/GW nous arrêtons là. Si quelqu'un a envie de traduire la suite qui le fasse. Nous ne l'en empêcherons pas.

Bref merci de nous avoir suivi.

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Epilogue

Severus leva sa baquette et commença à évaluer les blessures d'Harry. Il était évident que l'enfant souffrait d'une crise aigüe des séquelles des Doloris, avec des plaies bizarres sur tout le visage et les mains.

L'air glacial rendait la respiration d'Harry laborieuse. Le visage de l'adolescent était fatigué. Une masse d'ecchymose gonflaient et sa lèvre inférieure saignait sur son menton. Le stoïque maître des potions tremblait quand il essuya le sang sur le menton de son fils. Harry leva les yeux vers lui à ce moment-là et leurs yeux se connectèrent, Severus plongea dans les souvenirs d'Harry. Le souvenir était fugace, mais tellement puissant.

Harry était piégé dans un sortilège de Doloris. Le plus inquiétant encore était qu'il avait du mal à retenir ses cris. Un flash de Vernon et Hedwige apparu avant que le souvenir disparaisse. Le garçon avait tiré des leçons de Privet Drive. Le saignement de sa lèvre était clair maintenant.

« Harry, as-tu refusé de crier face à Voldemort ? » demanda Severus incrédule, face à la bravoure de son fils.

Harry acquiesça et plus de sang glissa sur son menton.

« Pourquoi » demanda Severus consterné par le jeu dangereux que son fils avait joué avec le plus dangereux sorcier noir de leur temps. Il avait été ému par les peines qui avait été infligées par Dursley sur Harry, cela avait permis à Harry à ne pas faire de bruit.

« Parce qu'il voulait que je crie » chuchota minutieusement Harry « Je ne voulais pas lui donner la satisfaction »

« Idiot garçon » réprimanda Severus doucement. Un petit sentiment lancinant grandit profondément à l'intérieur, Harry serait-il revenu à retenir ses émotions une fois de plus ? Les conséquences seraient dévastatrices. Il ne pouvait imaginer les horreurs que l'adolescent blessé venait de vivre, mais la bouteille était pleine et ce serait un coup de trop pour le garçon.

« Et bien, tu ne devrais pas te retenir d'exprimer ta douleur plus longtemps » conseilla le professeur espérant que son fils pourrait baisser sa garde maintenant. Quand le garçon regarda derrière lui avec une expression de vide, il savait qu'il pourrait être confronté à des questions plus importantes sur la route.

Severus fronça les sourcils avant de pointer sa baguette en l'air et cria « Periculum ! » L'étincelle de feu vola hors de sa baguette et illumina le ciel nocturne. Les responsables du ministère et les membres de l'Ordre serait maintenant conscients de leur emplacement et pourrait apparaitre directement près d'eux. En quelques instants, les Aurors commencèrent à apparaitre près du lac magique. Tonks fut la première et couru à travers la glace glissant pour se rapprocher d'eux.

« Comment va Harry ? » demanda Tonks en s'agenouillant de l'autre côté d'Harry.

« Je pense qu'il va récupérer. Je vais l'emmener vers Poppy » déclara Severus en approchant Harry de lui.

« Papa, ma baguette » chuchota Harry d'une voix graveleuse. « Elle est tombée dans le lac, je pense »

« Je vais la trouver Harry » offrit Tonks en tapotant sur le bras de l'adolescent fatigué. Harry la récompensa avec un petit sourire.

« Tu l'as eu Harry ! Voldemort est mort » déclara Tonks avec délice.

« Ouais, je sais. J'étais là » répondit Harry de retour avec un sourire espiègle.

Plusieurs Aurors et langue-de-plomb apparurent au moment où Severus prenait Harry dans ses bras pour partir, le lac fut vit bondé avec beaucoup d'excitation afin de trouver l'adolescent disparu.

Shacklebolt apparut directement à la porte de Poudlard pour éviter un embouteillage dans les cheminées. Il semblait que l'annonce de la mort de Voldemort s'était déjà répandue et que plusieurs personnes avaient commencé à célébrer.

Severus tenait son fils contre sa poitrine quand il apparut directement aux portes de Poudlard.

Le maître des potions n'était pas préparé à l'assaut des journalistes qui attendaient pour apercevoir le garçon qui a survécu. Il décida de continuer d'avancer, il resserra Harry contre sa poitrine et drapa son manteau sur un Harry frissonnant. Utilisant son regard noir le plus dangereux, il s'enfonça dans le groupe des journalistes jusqu'au porte du château.

« Arrêtez ! Est-ce Harry Potter ? Va t-il bien ? »

« Harry Potter est mort ! »

« Est-ce vrai, Potter a-t-il vraiment tué Voldemort ? »

« Attendez, montrez-nous le garçon qui a survécu ! »

Les journalistes était implacables, mais Severus les ignora tous et maintenu le cap vers les portes. Il pouvait sentir Harry frissonner violemment contre sa poitrine, mais il ne pensait pas que c'était judicieux de s'arrêter et régler ces problèmes à l'heure actuelle. Il était presque aux portes quand Rita Skeeter l'arrêta en s'interposant directement sur son chemin.

« M. Snape, Harry est-il vivant ? » demanda audacieusement Rita et complètement imperméable à l'étonnement de l'ex-Mangemort.

« Oui. Maintenant poussez-vous » grogna Severus quand Harry trembla violemment sous son manteau et se cramponna à sa chemise. Il pouvait sentir la fièvre de l'enfant à travers ses vêtements.

« Est-il blessé ? Qu'a-t-il exactement ? » demanda Skeeter au moment où le professeur la bouscula pour passer devant elle.

Severus ignora la femme gênante et accéléra pour passer les portes. Il pouvait entendre les journalistes criant après lui, car ils étaient effectivement impossibles pour eux d'entrer sur le terrain de l'école. Il était à mi-chemin de l'école quand Harry serra sa robe. Il fit brusquement une halte et retira le manteau pour voir juste à temps l'enfant mettre ses poings dans sa bouche pour faire taire tous les sons qui s'en échappaient.

« Ne me cache pas ta douleur, mon fils. Ta souffrance ferait crier un homme adulte » réprimanda Severus pas trop doucement. Il souhaitait que le garçon arrête simplement de masquer son agonie pour son bien.

« Hmm okay » chuchota Harry sous la couche épaisse. Son corps tremblait avec un mélange des séquelles de Doloris et de la douleur causée par le froid.

Severus secoua la tête et grogna « Nous devons voir Madame Pomfrey pour qu'elle évalue tes blessures avant que je te donne des potions supplémentaire. Soit une pour occlure la douleur ou les cris, mais arrête d'essayer de le cacher » conseilla le maître des Potions en souhaitant pouvoir changer de place avec son fils.

« J'occulterai » répondit Harry à travers ses dents serrées. Il ferma les yeux en poussant toutes les autres pensées derrières le mur de pierre dans son esprit. Il travailla quelques secondes, mais la douleur envoya un flux d'agonie se répandant à travers son corps meurtri. Il se mordit la lèvre pour se retenir de crier.

Il pouvait sentir l'emprise serrée de son père et entendit murmurer Severus des mots de réconfort, car ils avaient continué d'avancer jusqu'à l'école. Toutes les pensées de son succès sur le meurtre de Voldemort se bousculaient en même temps qu'il luttait contre l'agonie. Il voulait que la douleur diminue.

Ils venaient de traverser le pont quand un groupe de gens vinrent à leur rencontre. Severus pouvait voir le ministre faire des gestes nerveux et allant même jusqu'à dépasser le directeur pour les atteindre en premier. Ce petit homme était tendu comme un arc.

« Harry va-t-il bien ? » demanda Fudge, en tirant sur la cape de Severus pour avoir une meilleure vu sur Harry. Harry tourna la tête dans la poitrine de son père en cachant son visage dans sa chemise rugueuse.

Severus aurait bien ensorcelé l'homme sur le geste sauvage qu'il venait de faire, mais il n'avait malheureusement pas sa baquette à portée de main. Il arracha son manteau des mains de Fudge et le drapa sur l'adolescent une fois de plus.

« Mon fils a besoin d'un Medicomage » déclara Severus sans entrer dans les détails. Lorsque Fudge continua de le harceler de question, il sentit son dernier nerf lâcher. Heureusement, Albus intervint et réussit à arrêter l'homme gênant en permettant à Severus avec Harry pour aller directement à l'infirmerie.

« Désolé Severus. Comment va Harry ? » demanda Albus avec une grave expression sur son visage fatigué.

Severus lui lança un regard affligé qui disait tout. Albus acquiesça et dirigea sa baguette sur les portes de l'infirmerie. Les portes se fermèrent à clé pour tenir à l'écart tous ceux qui voudraient entrer.

Severus remarqua un lit protégé dans le coin le plus éloigné, protégé d'un paravent avec plusieurs personnes autour.

« Ginevra est également soignée ici » informa tranquillement Dumbledore. Severus hocha la tête, mais une fois de plus resta centré sur son fils.

Il posa délicatement Harry sur le lit qui se trouvait être celui qu'occupait régulièrement Harry quand il était à l'infirmerie. Harry cria à l'agonie quand sa jambe fut redressée, ce qui obligea Severus à cesser tout mouvement supplémentaire. Poppy se précipita vers lui pour l'aider avant qu'il ne blesse encore plus son fils.

« Oh il est ici ! Merci Merlin, vous l'avez trouvé ! » s'écria Poppy et attira l'attention des Weasley situés derrière le paravent.

« Harry est là ! » cria Hermione et courut à travers la pièce, suivi de Ron.

La Médicomage agita sa baguette et avec succès immobilisa la jambe de tout mouvement supplémentaire. Severus recula pour regarder la médicomage commencer la tâche laborieuse de la guérison de son enfant. Poppy réussit à arrêter Hermione qui arrivait.

« Donnons au garçon un peu d'intimité pendant que je l'examine, voulez-vous » déclara sévèrement Poppy en érigeant un paravent autour du lit d'Harry, d'un coup de baguette.

« Comment va-t-il ? » demanda Arthur en donnant une tape dans le dos de Severus.

« Il va survivre » déclara Severus, curieusement réconforté par la présence de l'homme.

« Comment va Mlle Weasley ? »

« Elle ira très bien après quelques jours de repos » déclara Arthur en donnant un signe d'encouragement à Severus avant d'escorter des réticents Ron et Hermione au chevet de Ginny.

Comme Poppy agitait sa baguette sur Harry, les vêtements du garçon disparurent le laissant avec son boxer. Albus, Severus et Poppy retinrent tous leur souffle en voyant le corps meurtri de l'adolescent. Il était couvert d'ecchymoses qui ressemblaient à des brûlures cloquées. Sa jambe était d'un violet profond et deux fois plus grande qu'elle ne devrait l'être. Et si ce n'était pas assez, son corps entier frémissait à l'évidence après les effets du sortilège de Doloris. Il souffrait également d'une fièvre causée par son temps passé au-bord du lac magique.

« Qu'est-il arrivé à la jambe de M. Potter ? » demanda Poppy avec dans la voix de la détresse sous-jacente. Elle n'avait jamais rien vu de tel auparavant. Elle fit courir sa baguette sur la jambe en sachant qu'elle était pleine de magie noire.

« Voldemort » répondit Hary en serrant les dents et regarda les trois adultes qui essayent de ne pas trop regarder, trop concentrer. Poppy commença rapidement à jeter des sorts de guérison avec l'aide de Dumbledore. Les sorts faisaient sentir le Griffondor encore plus la magie sombre se répandre dans son corps. Sa tête tournait, il avait envie de vomir.

Severus sentit sa colère bouiller sans ses veines en voyant l'état d'Harry. Il tourna les talons et se mit à arpenter hors le petit espace protégé, jusqu'à qu'il entende l'adolescent blessé l'appeler.

« Papa ? » Harry leva les yeux alors que la salle continuait à tourner. Chaque partie de son corps palpitait de douleur.

« Chut fils, tout ira bien » murmura Severus en saisissant la main du garçon. Il aiderait Poppy à administrer tout un tas de potions au garçon blessé. Il y avait tellement de potions pour contrer tous les dommages qui avaient été infligés.

Après plusieurs fortes potions, la respiration d'Harry commença à devenir plus facile et son estomac se calma un peu. Harry ferma les yeux en espérant endormir la douleur. Poppy agita sa baguette et Harry fut vêtu du pyjama de l'infirmerie qu'il connaissait si bien. Une douce couverture fut rapidement nichée autour de lui par l'efficacité de la Médicomage. En quelques instants, il s'endormit sous l'effet du nombre de potions ingurgitées. Pas de rêve pour réveiller son âme troublée.

Severus resta toute la nuit assis près du lit, ignorant son propre besoin de sommeil. Quand le soleil commença à se lever, il sentit une main chaude sur son épaule, il réalisa qu'il avait dû s'assoupir. Albus attendit que Severus soit bien réveillé pour lui dire « Je dois vous monter quelques choses »

Severus hésita à laisser seul Harry, mais le directeur le regarda avec insitance. Il jeta rapidement un coup d'œil autour de la salle. Le clan Weasley semblait se rendre compte de la nécessité de laisser Harry seul, enfin à contre cœur il suivit le directeur. Albus le conduisit au bureau de Poppy et lui montra la Pensine sur le bureau.

« Ce sont les souvenirs de Nott d'hier soir. Apparemment Shacklebolt a arrêté un détraqueur avant qu'il ne donne le baiser. Nott est la seule autre personne à témoigner des événements qui se sont passés au cimetière, sauf pour une Mangemort en fuite. La mémoire était encore intacte. Shacklebolt a escorté l'homme au ministère. »

Severus regarda la Pensine avec des inscriptions de runes écrites sur la jante. Avec une grande inspiration, il plongea dedans. La scène devant lui le rendit malade avec la réalisation de ce que son fils avait souffert. Il était debout dans le cimetière et regardait comment Harry avait été torturé. Il vit tout. Il vit Voldemort jetter le premier doloris et la joie des Mangemorts. Son cœur brisé quand Harry se défendit vaillamment face à Voldemort. Il vit Bella jeter un sort de magie noir qu'il n'avait jamais entendu auparavant. Il vit Malfoy tenant son fils et il vit la peur dans les yeux de son Harry. Il ne pouvait imaginer la torture, le jeune garçon avait été ligoté. Il nota également la façon dont son fils n'avait jamais fait de bruit. Il regarda Ginny presque tué Harry et l'acte de bravoure de son fils lorsqu'il la renvoya à ses propres frais. Le prix avait été lourd en effet. Maintenant, il savait comment Harry avait acquis les ecchimoses sur son visage. Le souvenir prit fin abruptement au moment ou Knott fut frappé par la magie incroyable de son fils.

Severus se retrouva debout à côté de la Pensine une fois de plus. Son cœur se serra de douleur au cours de la vision de ces événements. Ce fut un miracle que l'enfant fut vivant après avoir été torturé pareillement. Il était tellement en colère contre lui-même pour ne pas avoir été là pour l'aider. La culpabilité le rongeait. Il aurait dû protéger l'enfant du mal.

« J'ai récupéré le souvenir pour que vous puissiez aider Harry à récupérer » dit Dumbeldor d'une voix douce.

Severus était dégouté de lui-même et cela l'aida à se concenter sur sa tâche réelle à accomplir. Oui, il fallait être là pour ramasser les morceaux. Il fallait être là pour aider Harry à recoller les morceaux. C'était son travail, sa responsabilité en tant que père du garçon. Sa promesse faite à Lily encore si fraîche dans son esprit. Il rassembla ses émotions avant de faire le chemin de retour au chevet de son fils.

Il regarda l'écran et vit que son fils dormait encore. Il regarda mieux Harry, il n'était plus si pâle, ni si fragile. Severus plaça une main sur le front de l'adolescent au Bois Dormant. La fièvre avait presque disparu. Il s'effondra dans le fauteuil et essaya d'oublier les scènes qu'il venait de voir. Il ne pouvait pas s'empêcher de se concentrer sur le fait que son fils avait failli mourir. Severus se releva, ses pensées se tournèrent vers les dégâts qui avaient été infligés à l'enfant, le forçant à se lever et à recommencer encore une fois de plus. Juste à la pensée que les Mangemorts avaient torturé son fils fit trembler ses mains de colère. Il regarda le lit et réalisa que le garçon était éveillé et qu'il le regardait, l'étudiait.

« Tu es en colère ? » demanda Harry d'une voix douce

Severus cessa de marcher et lui donna un bref sine de tête.

« Contre moi ? » dit la voix inquiète de l'adolescent.

« Non » répondit Severus, puis ajouta « peut être un peu, mais ma colère est diriguée vers ceux qui t'ont fait cela »

Une courte pause avant.

« Ils sont mort » dit Harry d'une voix douce, en espérant que ce n'était pas un simple mauvais rêve, que l'acte avait réellement été fait.

« En effet » dit Severus en reprenant son siège près du lit une fois de plus « oui, ils sont morts »

« Je l'ai tué » dit Harry d'une voix hantée, vide de fierté ou de bonheur. Il chiffonna les couvertures et ferma les yeux. Les yeux rouges de Voldemort se levant vers lui vide de vie continuait à le hanter. Il était un tueur maintenant. Même si une malédiction n'avait pas été jetée, il avait tué, toujours tué quelqu'un avec sa magie il se sentait si sale, si sombre.

« Harry ? »

Harry entendit son père l'appeler, mais il ne voyait que le visage de l'homme. Il devait pousser tout cela derrière le mur de pierre de son esprit, de l'enterrer profondément à l'intérieur avant qu'il ne prenne le relais.

« Harry James Potter, arrête ça maintenant ! » commanda Severus. Il savait ce qu'il se passait, il savait que le garçon intériorisait et que cela était sa faute. Prendre le blâme comme il avait appris à le faire depuis qu'il était un jeune enfant.

« Non Severus ! Tu ne comprends pas ! J'ai tué quelqu'un » cria Harry puis roula sur le côté dos à son père.

Severus saisit bruquement l'épaule d'Harry et le tira en arrière afin qu'ils puissent se regarder dans les yeux.

« Non Harry. Je ne te laisserai pas faire cela. Tu as tué une bête, qui a pris plaisir à tuer des gens innocents. Le monstre qui a tué tes parents, le monstre qui a causé la mort de Black, Cédric et des centaines d'autres personnes bonnes et justes. Tu es à féliciter, pas à condamner et je ne te laisserai pas te condamner. » déclara Severus en termes non équivoques. Il ne resterait pas là à regarder son fils s'auto-flagéler pour quelque chose où il n'avait pas le choix de faire.

« Je sais tout cela mais… j'ai tué quelqu'un » la dernière partie fut un chuchotement. Harry se sentit tellement contaminé par ce qu'il avait fait.

« Oui, mais pas de ta propre volontée » déclara Severus avec détermination.

C'est alors qu'Albus fit son apparition avec un sourire. « Ahh tu es réveillé ! Harry tu as accompli un grand exploit ! L'ensemble du monde sorcier est en fête ! »

Harry fixa le directeur, il ne voulait aucune félicitation pour être devenu un meurtrier. Le visage de Dumbledore devint plus sérieux. « Tu n'avais pas le choix ».

« Je ne veux plus en parler ! » cria Harry. Sa jambe palpitait avec douleur à cause de la magie noire. « Vous ne pouvez pas faire quelques chose pour ce *bout de jambe * ? » cracha t-il irrité en regardant les deux hommes.

Severus lui donna un air menaçant, avant de se pencher pour replier doucement les couvertures pour révéler le membre gonflé. Il plaça sa main sur la jambe et ressentit une sensation étrange toucher sa magie, quelque de sombre sous la peau.

« Voldemort a utilisé une malédiction que je ne connais pas »

Albus posa sa main sur le bas de la jambe d'Harry puis ferma les yeux. Harry et Severus regardèrent l'homme réciter des mots chantés dans une langue longtemps oubliée. Le directeur ouvrit les yeux et fronça les sourcils « Je crois que le sort utilisé était assez vieux. Je vais avoir besoin de temps pour enquêter sur la malédiction »

« Combien de temps ? » gronda Harry rudement. Severus leva un sourcil, mais il choisit d'ignorer la réprimande.

« Rassures-toi, je vais vite travailler mon garçon » déclara Dumbeldor gentiment. Il offrit une rassurante tape sur le pied et tira la baguette d'Harry de sa robe.

« Tonks a passé toute la nuit à la chercher » déclara Albus en déposant la baguette d'Harry sur la table de nuit, puis disparu derrière le paravent.

Harry se torilla sous les couvertures.

« Peut-être as-tu faim ? » demanda le maître des potions, sachant que généralement Harry n'était pas insolent envers le directeur.

« La nourriture est la dernière chose dont j'ai besoin. Je veux juste renter à la maison » répondit Harry sur un ton bourru. En poussant ses lunettes sur son visage.

Severus remarqua qu'Harry se grattait sa cicatrice et poussa les cheveux en arrière pour obtenir une meilleure vue sur elle. Harry repoussa la main de son père et s'assit.

« J'ai besoin de sortir d'ici » annonça soudainement le Griffondor. Il commença à balancer ses jambes sur le côté du lit, mais s'arrêta quand son père le poussa contre les oreillers. Severus n'était pas tout à fait sur de ce qui n'allait pas avec le garçon, mais il n'était certainement pas pensable que le garçon se promène partout dans l'école dans son état.

« Harry, tu as beaucoup souffert. Tu dois permettre à ton corps le temps de guérir »

C'est à ce moment que Ron et Hermione passèrent leur tête au coin du paravent.

« Pouvons-nous parler avec Harry ? » demanda Hermione avec prudence. Severus hocha la tête et laissa les trois adolescents seuls. Il allait avoir besoin de temps pour travailler sur cela.

Hermione attrapa immédiatement Harry et l'embrassa. Ron se tenait à côté d'elle et lui tapa sur le dos. « Bon travail mec ! » offrit Ron

« Bon travail ? » répéta Harry avec mépris. Il secoua la tête et ferma les yeux face à l'adoration qu'il pouvait clairement voir sur les visages des deux Griffondors.

« Harry, qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda Hermione en s'assoyant sur le lit.

Harry cacha son visage avec ses mains. « Juste… je ne sais pas, c'est juste que je me sens … je me sens sombre » Là il l'avait dit.

« Tu veux dire que tu te sens mal ? » demanda Ron incrédule. « Harry c'est la plus grosse bêtise que tu n'aies jamais dite ! Tu viens de tuer Voldemort, bordel de merde ! »

Harry jeta un bras sur la tête et regarda vers le plafond. Personne ne pouvait comprendre les sentiments qui lui rongeaient son âme.

« Ça a dû être horrible » dit Hermione sympathiquement.

« Ouais et je suis sûr que ça n'a pas aidé avec Ginny qui essayait de te tuer » ajouta avec tact Ron. Hermione lui lança un regard qui le fit réfléchir à sa dernière déclaration.

Harry se couvrit le visage avec ses mains à la mémoire de Ginny lui lancer un sort d'Avada Kadavra. « Comment va-t-elle ? » demanda t-il derrière ses doigts ?

Hermione était prête à étrangler son petit ami pour son insensibilité. « Elle va mieux. Voldemort ne la pas blessé ou laisser quelqu'un d'autre lui faire du mal, mais elle est encore assez secouée par l'expérience »

« Je suppose que c'est normal de l'être » dit Harry tranquillement. La pensée que Voldemort était devenu si porche au point de vouloir épouser Ginny, lui donnait envie de frapper quelque chose. Il ne pouvait pas imaginer comment elle se sentait à propos de toute cette épreuve, mais il pensait qu'elle avait besoin de temps pour récupérer aussi. L'enfer sanglant, il avait besoin de sortir d'ici pour se défouler. Sa colère bouillait avec la pensée que Ginny fut touchée par Voldemort.

« Chaque fois qu'elle se réveille, elle commence à devenir tellement hystérique que Pomfrey lui donne plus de potions » dit Ron « C'est une bonne chose que tu sois venu quand tu aies pu Harry. Maman et Papa pensent que tu es brillant. Ils n'arrêtent pas de parler de toi »

Super ! pensa Harry avec mépris, maintenant les Weasley le traiteraient comme un super héros ! Ce fut à ce moment-là que Madame Pomfrey arriva avec un plateau avec le petit déjeuné

« Assoyez-vous M. Potter, il est temps de manger »

« Pas faim » marmonna Harry qui regardait toujours le plafond. Il ne vit donc pas l'arrivée de son père qui était maintenant au pied de son lit.

« Monsieur Potter, si vous désirez sortir d'ici, vous devez manger. L'ensemble des sorciers du monde attend là-bas pour vous féliciter. Maintenant assis et mange » déclara Poppy en plaçant le plateau sur la table de nuit. Elle commença à remettre magiquement les oreillers qu'Harry avait sous la tête, obligeant l'asseoir.

Un sentiment terriblement sombre rongeait Harry « Laissez-moi tranquille ! » grogna Harry et il jeta le plateau sur l'étagère dans un grand fracas. Les aliments se rependirent sur le paravent et sur ses amis. La Médicomage reprit son souffle et nerveusement regarda l'adolescent.

« Monsieur Potter ce n'est pas bien pour la société en ce moment » déclara sévèrement avec un sourcil menaçant

Harry s'assit, comprenant soudain ce qu'il venait de dire. Il donna à son père un regard penaud avant de tenter maladroitement de nettoyer le gâchis sur son lit.

« Harry, je peux le faire » offrit Hermione hésitante en brandissant sa baguette en récitant le sort de nettoyage. Le désordre disparu, mais le malaise restait.

« S'il vous plait, laissez-nous » déclara Severus d'un ton sinistre en gardant son regard fixé sur son fils. Il attendit que les Griffondors quittent le lieu pour le réprimander. Madame Pomfrey semblait nerveuse aussi et se précipita à la suite des griffondors

Harry le regarda avec toute la culpabilité et l'auto dégoût que le garçon pouvait avoir. Severus s'assit dans la chaise à côté du lit et agrippa le menton d'Harry.

« Tu n'en as pas assez de ton comportement inapproprié à nouveau. Héro ou pas, tu commences à te comporter avec décorum »

Harry fronça les sourcils d'être une fois de plus appelé *Héro* par son propre père, mais hocha la tête « Je suis désolé monsieur »

Severus relâcha le menton du garçon « Tu présenteras tes excuses à Madame Pomfrey après avoir mangé. » Il leva sa baguette et un autre plateau de nourriture apparu. Il plaça le plateau devant son fils.

Harry n'avait pas envie de manger, mais après sa démonstration embarrassante, il décida de ne pas protester. Une fois qu'il commença à manger, il comprit qu'il avait belle et bien faim. Il avait presque fini de manger quand Severus reprit la parole.

« Qu'est-ce qui a amené cette conduite de mauvais goût ? »

Harry secoua la tête et poussa le plateau. « Je ne sais pas, j'espère juste que tout le monde ne commence pas à me traiter différemment. »

« Tu devrais commencer à t'y habituer à être plébiscité à l'avenir. » affirma Severus

« Tu m'as appelé héro aussi » accusa Harry dans un ton hargneux qu'il avait adopté ces derniers temps.

« Tais-toi et fait une sieste » dit Severus avec une irritation puis il envoya le plateau pour les cuisines dans une rotation de baguette.

Un sourire se propagea lentement au travers du visage d'Harry « Je suppose qu'en disant de me taire cela contre balance de m'avoir appelé héro.

« Ne crains rien, je ne vais pas devenir un de vos admirateurs obséquieux fils » déclara le professeur avec dénigrement « De ce fait, votre comportement récent doit encore être réglé Monsieur Potter »

« Monsieur Potter ? » répéta Harry à haute voix et leva les yeux vers le visage sévère de son père. Il devait être dans de beaux draps pour avoir été appelé ainsi.

« Harry » dit Severus avec moins de sévérité. « Après avoir parlé avec Albus, je pense que nous devons supposer que la malédiction de Voldemort a lancé sur toi, est beaucoup plus puissante que la magie noire moyenne ».

« Tu veux dire qu'il agit comme une malédiction ? » demanda Harry avec un regard paniqué. Oh bon sang, quand Voldemort serait-il hors de sa vie !

Severus plaça sa main sur l'épaule d'Harry « Pas de panique. Jusqu'à que l'on trouve le contre maléfice, je te suggère de prendre des précautions particulières pour le contrôle de tes émotions »

Harry secoua la tête dans le déni, mais il savait que c'était la vérité « Non non, je ne veux pas commencer à agir comme lui »

« Du calme garçon. Tu ne seras pas le prochain Seigneur des ténèbres. »

Harry regarda son père avec une expression d'horreur dans le regard avant d'essayer de sortir du lit. Il devait prendre une douche, laver toutes les horreurs que Voldemort lui avait jeté.

« Où penses-tu aller ? » demanda Severus en essayant de pousser Harry sur le lit.

Harry poussa la main de son père fortement « Je veux aller prendre une douche, peux-tu juste m'aider à aller à la salle de bain papa ? »

Severus cru comprendre pourquoi cette tâche était devenue si importante pour l'adolescent. Quand il revenait après avoir assisté à une réunion de Mangemort, il ressentait le fort désir de se laver des vestiges du mal. Il prit d'une prise ferme le bras d'Harry et le souleva en position debout. Le garçon siffla de douleur une fois que sa jambe fut redressée. Harry se pencha lourdement contre son père tout le chemin vers la douche. Il attendit pendant que le professeur commence à faire couler l'eau de la douche pour lui, puis le laissa d'un bref signe de tête. Une fois que le professeur eut fermé la porte dernière lui, il commença à se déshabiller. Ce fut la première fois qu'il voyait les dommages causés à son corps. Il grinça des dents à l'idée de ces araignées minuscules le mordant, tout en faisant de son mieux pour éviter de regarder ses jambes.

La pensée que de la magie noire de Voldemort avait été transférée en lui, lui traversait l'esprit en permanence. Il n'avait pas senti le mal ou les ténèbres, mais tout était possible quand il était venu à Voldemort.

Après une douche vigoureuse, il se sentait beaucoup mieux. Severus lui avait apporté des vêtements propres, car quand il sortit de la douche, il y avait une pile posée soigneusement. Il prit une chemise chaude à longue manche, son boxer et enfin un pantalon de sport confortable. Il s'aida du mur pour retourner dans son lit. Il était complétement épuisé par l'effort fait pour retourner près de son lit à l'infirmerie, mais il se sentait mille fois mieux. Madame Pomfrey s'affairait avec un plateau de potion. Après avoir bu les potions données par Madame Pomfrey, Harry sombra dans un profond sommeil.

Il n'était pas sur de combien de temps il avait dormi, mais quelques chose l'avait fait sortir du cauchemar dans lequel il était plongé. Harry ouvrit les yeux et trouva Ginny à côté de son lit. Le choc le fit tressaillir au point de paniquer et de le faire pratiquement tombé de l'autre côté du lit dans sa hâte de s'éloigner d'elle. Bien sûr, il n'avait pas été aidé à cause du cauchemar qu'il venait de faire mettant en scène Ginny pointant sa baquette sur lui et jetant le sortilège de mort et plus.

Sa réaction fit sursauter Ginny qui fit un pas plus loin en abattant ses mains sur sa bouche. Parce qu'Harry était sur un côté du lit haletant lourdement et Ginny était de l'autre côté complètement mortifiée.

« Euh, je ferai mieux de partir » dit Ginny avec détresse au bord des larmes.

« Non, reste » dit Harry une fois qu'il avait retrouvé ses sens. Maladroitement, il fit le tour du lit pour venir près de Ginny. « Je suis désolé à propos de tout ça…. Il n'avait rien à dire »

Ginny n'avait pas l'air très convaincu sur sa déclaration « Je suis désolée.. tu sais».

Harry posa une main sur son bras et l'attira à lui. Elle mit volontairement ses bras autour de lui et se mit à pleurer. Ils s'embrassèrent sans rien dire jusqu'à qu'elle se sente un peu plus calme.

« Harry, je suis si désolée » commença Ginny, mais Harry ne la laissa pas achever.

« Gin, tu n'as rien à regretter. C'était lui, juste lui » dit Harry, en poussant ses cheveux de son visage pour et l'embrassa sur la joue.

« Ouais, mais tu combats l'Imperium toi, alors pourquoi moi je n'en suis pas capable ? »

Harry secoua la tête et attrapa ses deux mains dans les siennes, « Cela n'a plus d'importance. Il est parti » Il amena ses mains à ses lèvres et les embrassa. De nouvelles larmes coulèrent sur le visage de Ginny, elle avait l'air si vulnérable. Il leva sa main vers son visage et essuya les larmes avec son pouce. Il l'attira plus près de lui, l'embrassa doucement sur les lèvres et elle enroula ses bras autour de lui, reconnaissante de son pardon qu'il lui avait offert.

« Ça va mieux ? » chuchota Harry dans ces doux cheveux.

Ginny hocha la tête, mais resserra son emprise sur lui, « Tout le monde sait que j'ai presque fait »

« Comment ? Qui leur a dit ? » demanda Harry, la colère grondait en lui.

Ginny haussa les épaules et secoua la tête « C'était écrit dans le journal. Maman a dit que c'était probablement quelqu'un du ministère. »

Harry recula loin de se petite amie et se passa ses doigts dans les cheveux « Merde ! Pourquoi les gens ne gardent pas simplement leurs bouches fermées ! Tonnerre de Dieu ! »

« Il n'y a pas que des mauvaises nouvelles dans les jouraux Harry. Tu es un héro aujourd'hui et Fudge a déclaré qu'il a toujours su que tu vraincrerais Voldemort tout le long. »

Harry grogna avec mépris « Bien sûr qu'il a dit ça ! Cela devait être la raison qu'il a bien failli me tuer en laissant Ombrage l'année dernière avec deux détraqueurs. Je ne veux pas voir ces journaux »

« Pourquoi ? Tu es vraiment un héro Harry ! Pour l'amour de Merlin tu nous as tous sauvé ! » dit Ginny avec insistance.

Harry recula loin d'elle, détestant ce qu'il avait ressenti. Il ne voulait pas être près d'elle en ce moment. Ce regard de vénération était juste trop pour lui.

« Je suis un peu fatigué » dit Harry en se sauvant dans son lit. Il vit le regard d'inquiétude sur le visage de Ginny, mais il choisit de l'ignorer.

« Ce serait sympa si nous allions regarder les feux d'artifice ensemble ce soir » dit Ginny avec espoir.

« Feux d'artifice ? » demanda Harry en jetant un coup d'œil par la fenêtre. Il réalisa soudain que le soleil était presque couché, il avait dormi presque toute la journée.

Ginny haussa les épaule « Ouais, c'est la fête ce soir à Poudlard. Ron dit que tout le monde va venir regarder le feu d'artifice depuis le terrain de Quidditch. Dumbledore a dit qu'il y aura des gâteaux et de la bièraubeurre. »

« Oh je ne pense pas que Madame Pompfrey va me laisser y aller » dit Harry ne voulant pas participer à la célébration. Il regarda ses mains pour éviter d'être blessé par le regard qu'elle lui portait.

Ginny le regardait en sachant qu'il mentait et s'approcha du panneau de protection. « Bon, je suppose que je ferai mieux de te laisser te reposer alors, Bye »

« Bye » dit Harry sens lever les yeux. Il se sentait horriblement mal de traiter Ginny de cette façon, mais… il ne pensait pas qu'il pouvait supporter d'être félicité par tout le monde sur ce qu'il avait fait. Merde ! Pourquoi était-il en proie à la colère pour tout cela ? Ne devait-il pas être transporté de joie ? Il se tourna dans son lit et donna un coup de point à son oreiller avant de se relever pour sortir du lit. Par l'enfer de Merlin, il devait sortir d'ici. La dernière chose qu'il voulait c'était de voir ses camarades de classe le regardant avec lerus grands yeux admiratifs. Juste à cette pensée, cela lui mit les nerfs à vif jusqu'à qu'il ne pouvait plus se calmer. Il fouilla dans le tiroir de la table de nuit pour trouver le vif d'or que lui avait donné Severus ce matin. Il dit le nom de son père et la balle fila à travers l'infirmerie.

En quelques instants Severus fit son apparition dans l'infirmerie. Severus s'arrêta quand il vit que son fils était dans tous ses états. « Que se passe t-il ? »

« Rien, je vais bien » dit Harry, mais il ne se sentait pas très bien « Je veux rentrer chez moi »

« Je ne crois pas que ce serait bénéfique pour le moment » déclara le maître des potions catégoriquement.

« Je n'aime pas ce qui serait bénéfique en ce moment. Je veux juste pouvoir sortir d'ici, par l'enfer de Merlin ! » cria Harry avec la colère qui grondait en lui. Il jeta le coussin contre le paravent. Celui-ci frappa sur le côté du paravent avec grand fracas.

Severus ne pouvait pas s'empêcher de croire que le comportement belliqueux, qu'Harry affichait, était provoqué par tous les tourments que son fils avait soufferts et qu'il était si friand d'enterrer. Le garçon avait besoin d'extérioriser ses émotions avant que sa magie incontrôlée fasse encore une fois des dégâts.

Severus s'assit à côté de son fils et le saissit durement par les épaules « Qu'est qui est arrivé pour que tu es un comportement aussi colérique ? »

« Rien ! » cria Harry en essayant de se détacher de l'emprise d'acier du professeur, mais en vain. Ses épaules fléchissent et il baissa la tête avec honte. « Je veux juste sortir d'ici. Je ne veux pas que les gens me regardent avec ces regards stupides d'amiration »

Oh ! Maintenant Severus comprit. Il savait que son fils essayait de s'enfuir de toute cette expérience. Bien sûr, les regards des amis d'Harry lui rappelaient l'acte qu'il venait de faire. C'était à lui de forcer le garçon à faire face aux événements qui venaient d'avoir lieu. Il était devenu clair qu'Harry essayait de pousser l'expérience au font de son esprit afin de ne jamais le traiter à nouveau. C'était malsain et ce serait qu'une solution temporaire pour les émotions refoulées d'Harry. Non, il ne pouvait permettre que cela arrive cette fois-ci. Il avait déjà permis à Harry d'enterrer tant d'autres événements cette année. Ils affronteraient ce qu'ils y avaient dans cette tête ensemble, que l'adolecent en difficulté le veuille ou non.

« Harry, tu as toujours été destiné à tuer ou à être tué par Voldemort» déclara Severus froidement et Harry le regarda brusquement.

« Non, non tais-toi ! Je ne veux pas en parler ! » s'écria l'adolescent bouleversé avec fureur. Harry lutta une fois de plus pour se libérer de la poigne de fer sur ses épaules.

« Harry, arrête ça et écoute » avertit Severus. Il attendit que le garçon se calme un peu avant d'aller plus loin. « Tes parents sont morts pour que tu puisses vivre. Si Voldemort n'était pas mort, alors tu serais mort. Tes parents seraient morts pour rien. Est-ce ainsi que tu les remercies ? Arrête d'essayer de cacher l'exploit que tu as accompli et de commencer à y faire face. La bonne et la mauvaise chose à faire et d'y faire face.

Harry secoua la tête avec violence. « Non, non je ne veux pas y penser »

« Pourquoi ? »

La question était si simple, mais la réponse était remplie d'une foule de sentiments de culpabilité sur ce qu'il devenait. Sa poitrine lui faisait mal, il avait du mal à respirer et sa gorge se serra. « Je suis comme lui maintenant. J'ai tué, je l'ai assassiné. Je ne peux pas encore y penser, s'il te plaît, s'il te plait, n'essaie pas de m'y faire penser »

« Mais tu dois » dit le père d'Harry calmement et attira son fils contre lui « Tu dois »

Harry enfouit son visage dans la poitrine de son père et baissa ses gardes, il sentit ses yeux se remplir de larmes et il ne pouvait arrêter ses émotions de venir plus longtemps. Il enroula ses bras autour du professeur, reconnaissant qu'il ait quelqu'un pour partager son chagrin. Il pleura pour tout ce qu'il avait perdu de lui même cette nuit dans le cimetière. Il pleura pour tout ce qu'il avait perdu dans la vie. Il pleura pour ses parents de ne pas être ici pour célébrer cette journée. Il pleura pour toutes les personnes qui ont donné leur vie pour cette journée puisse avoir lieu.

Severus tenait son fils serré et partagea l'angoisse profonde du garçon à travers lui. Ses yeux se remplirent de larmes sur toute la torture que le garçon avait traversé cette dernière année et les pertes qu'ils avaient tous souffertes. Sa propre culpabilité sur son rôle dans cette guerre avait commencé à s'estomper. Ce mot expiation vint à son esprit encore une fois. Il était le père d'Harry Potter et Lily avait assez confiance en lui pour qu'il s'occupe de son fils. Son cœur avait été violé, la coquille dure avait finalement été brisée et jetée au loin. Il s'était laisser le luxe d'être aimé et d'aimer en retour. Oui, ils avaient tous les deux une longue route devant eux, mais Severus n'avait aucun doute qu'il obtiendraient grâce à cela et autre chose qui viendrait sur le chemin. Il s'avait que cela était vrai et qu'il n'abandonnera jamais.

Ils restèrent ainsi jusqu'à que l'infirmerie fut plongée dans l'obcurité et que le soleil se soit couché complètement. Une étincelle de lumière explosa dans le ciel noir. Harry tourna son visage pour voir par la fenêtre, mais s'appuya contre son père qu'il avait toujours souhaité. Il se sentait complètement heureux de rester là où il était. Il sentit une étincelle d'espoir pour l'avenir. Il n'était plus seul, il avait un père pour l'aider à passer au travers. Toutes ces années de nostalgie et l'espoir d'une famille avait finir par devenir une réalité.

Une autre lumière colorée remplit le ciel, projetant l'infirmerie dans la lumière bleue. « Tu vois Harry » dit calmement Severus « Le monde entier est en fête. Maintenant, c'est à notre tour de vivre »

Harry sourit « Oui, il est temps de vivre »

FIN