Cette fiction est la première que je poste sur le site.
J'espère qu'ellle vous plaira.

Centré sur le couple Tobi x Deidara. Pour cette histoire, je vais essayer de rester au maximum dans les caractères des personnages.
Rating M, car lemon à venir.

Prologue

Le repaire était plus sombre que jamais. Humide, froid, glacial. Sur les murs de pierre dansaient les flammes de quelques bougies déposées à même le sol. Le temps s'écoulait lentement, au même rythme que celui de la cire chaude, le long des bougies.
En cercle, chaque membre se regardait sans vraiment se voir, l'air grave pour certains, impassible pour la plupart.

"Sasori est mort." Annonça Pein d'une voix neutre.

En effet, deux jours plus tôt, le marionnetiste-expert avait trouvé la mort à l'issue de ce combat sans merci, qui l'opposait à sa grand-mère et Haruno Sakura.
"Haruno Sakura... pourtant rien de bien menaçant, à priori." Pensa Pein.

L'organisation était troublée: pour la première fois depuis longtemps, un membre les quittait. Et pas de son plein gré, contrairement à Orochimaru.
Ce n'est pas que les membres de l'Akatsuki soient attachés les uns aux autres, non, bien sûr que non.

Idée stupide et pathétique.

Mais chaque atteinte portée à un membre était une atteinte directe portée au groupe.
La moindre faiblesse était à éviter. La perte de l'un d'eux est donc un évènement extrêmement fâcheux. De plus, la capture des bijûs n'avançait pas. Et ça, c'était très mauvais pour les projets de l'organisation.

De son coté, Deidara était sonné par cette nouvelle: comment...comment son partenaire avait il fait son compte? Mourir des mains de frêles femmes. Impossible. Inconcevable. Quelle déception. Oui, plus que de la tristesse, c'est de la déception que Deidara ressentait envers celui qui fût son senpai.

Ainsi, toutes les théories de Sasori sur l'éternité de l'art étaient subitement parties en fumée. Il esquissa un sourire satisfait: "subitement parties en fumée", comme dans une explosion, le concept lui plaisait. Après tout, l'art est une explosion. Il avait toujours eu raison. Il le savait.

Il repensa aussi avec amertume à son affrontement contre le jinchuuriki de Kyuubi: sale gosse!
Et puis cet imbécile au sharingan unique. Comment déjà? Haka... Hata... Hatake Kakashi, qui avait eu l'audace de le mutiler, lui faisant perdre ainsi l'un de ses bras.
"Enlever à un homme l'instrument de son art est la pire des offenses. Mais tout se paye un jour." Pensa-t-il avec rage.
Cependant, Kakuzu, pourrait sans doute faire quelque chose pour lui. Réparer son bras par exemple. Bien que l'idée ne l'enchante pas: il doute très fort du sens de l'esthétisme du trésorier. Cela risque d'être un véritable travail de sagouin. Mais tant pis.
Il fût tiré de ses pensées par Pein, qui semblait visiblement très énervé:

"DEIDARA, je me fous que tu perdes tes bras en mission. Veille au moins à écouter quand je te parle. Je dis: il te faut un nouveau partenaire."
Dans le regard de Pein, miroitait une lueur de domination et de supériorité. Lueur qu'il valait mieux ne pas défier davantage.

Un nouveau partenaire? Le chef ne perdait pas de temps. A peine Sasori sorti des décombres, les affaires reprennent. De plus, un membre digne de l'organisation ne se trouve pas comme ça. Il faut des capacités spéciales. Comme savoir maîtriser l'argile et confectionner des bombes par exemple. Ce n'est pas à la portée de tout le monde. Pourtant c'est ainsi. Il doit s'y faire, après tout: était-il en position de contester? La réponse s'imposait d'elle même:
Non.

"Alors qui?"

Un long silence suivit.
Pourquoi tout le monde semblait être au courant? Pourquoi Kisame souriait de façon moqueuse?
L'instant d'après, Zetsu apparu. Accompagné. Accompagné de lui.
Il gigotait comme un gosse, bougeait ses bras, sautillait presque, poussant des petits cris de joie absolument insupportables.

"Alors, c'est vrai Zetsu-san? Je fais vraiment partie de l'Akatsuki maintenant?"

Les cris continuèrent pendant plusieurs secondes...ou minutes, Deidara ne savait plus vraiment. Cela semblait durer des heures.
Pein présenta le nouveau venu aux autres membres. Deidara ne réalisait pas.
C'est donc lui qui va remplacer Sasori?
Il devra faire équipe avec ça?
Impossible. Impensable.

Soudain, quelque chose se précipita sur lui. Par réflexe, Deidara modela une petite araignée explosive de défense. Mais il arrêta son geste. Il lui avait presque bondi dessus:

"C'est vous mon senpai? Ne? Deidara-senpaiii???"
Et c'était reparti pour une série de cris de toutes sortes. Cris de joie. Encore. Semble t-il.

Sasori aussi désagréable qu'il était dans sa conception de l'art avait au moins le mérite d'être relativement silencieux. L'idéal pour confectionner de nouvelles créatures d'argiles parfaites, en toute tranquilité.

L'autre approcha son visage masqué du sien et lui dit d'une voix presque solennelle:
"Vous n'avez pas de souci à vous faire, Deidara-senpai. Tobi est un bon garçon."