Disclaimer :Les personnages ne m'appartiennent pas, c'est dommage mais bon je m'en remettrait. Tout est à JKR sauf l'histoire et certains personnages.

Résumé : Fin de la 6ème année, Dumbledore échappe à une tentative de meurtre. Il renvoie Harry chez les Dursley. Le survivant sera battu et laissé presque mort par son oncle. Un appel à l'aide et il est sauvé. La personne la plus improbable qui soit décidera de devenir son tuteur et père adoptif. Par la suite, Harry créera une organisation secrète pour mener son propre combat contre Voldemort. C'est une Drarry.

Note à mes lecteurs : Je tiens à vous préciser que j'écris toujours « La Prophétie des éléments » et que je publierai prochainement le chapitre 21 et le 22 suivra très vite mais cette histoire me trottait dans la tête depuis trop longtemps. J'espère qu'elle vous plaira.

Dans ce premier chapitre :

Le début des vacances de Harry

Son sauvetage

Rétablissement et adoption

Balade dans le Londres moldu

Dites ce que vous en pensez. Dois je continuer ou pas ?

Les passages écrit ainsi sont une plongée dans le passé, dans les rêves ou les souvenirs de chacun.

Le texte normal se présente ainsi.

{passage en fourchelangue}

[pensées des personnages]

Cette fiction est un slash, il y a donc des scènes explicites entre hommes en particulier. Si vous ne supportez pas ce genre de rapports passez votre chemin. Pour tous les autres, bonne lecture.

Chapitre 1 : Enfer et Paradis

La tentative de meurtre contre le grand Albus Dumbledore avait échoué. Il était dans sa forteresse, Poudlard, encore et toujours inviolable. L'ennemi était chaque fois repoussé. Après ce qui était arrivé, Harry avait pensé qu'il serait autorisé à passer son été là bas, que jamais le vieil homme ne le forcerait à retourner chez les Dursley, il avait tord. Dès que la fin de l'année scolaire avait sonné, il avait été convoqué par le directeur et ce dernier l'avait directement renvoyé au 4 Privet Drive. Le survivant avait hurlé, pleuré, supplié pour ne pas y retourner mais rien n'y avait fait. Le vieil homme savait tout pourtant. Ne lui avait il pas expliqué ce que l'oncle Vernon lui faisait ? Dumbledore n'avait il pas promit que plus jamais cet homme ne lui ferait du mal ?

Le 26 juin il avait prit le train qui l'avait ramené à Londres et comme chaque année, sa famille attendait à la gare de King's Cross l'air renfrogné. Il n'y avait rien d'anormal à cela, Pétunia, Vernon et Dudley l'avaient toujours haïs mais une alarme en lui c'était mise à hurler. Il savait au plus profond de son âme que quelque chose se passerait cet été là. Ce qu'il ne savait pas, c'était ce qui allait arriver. Jamais il n'aurait pu imaginer que cet été là, la folie et la violence de son oncle irait si loin. Résigné, il avança vers sa famille lentement, très lentement et disparut avec eux hors de la gare. Ils montèrent en voiture dans un silence de plomb et regagnèrent Little Winging.

À peine avait il pénétré dans le pavillon familial que son oncle se jetait sur lui et le frappait violemment. Il n'y avait aucune raison valable à cette correction, juste le fait qu'il soit là. Avec difficulté, il avait réussi à monter sa malle et le reste de ses affaires dans sa chambre. Sa routine avait alors repris. Il se levait très tôt chaque matin, préparait les repas, faisait le ménage, entretenait le jardin et devait même se rendre à l'épicerie de quartier pour faire les courses. Parfois son oncle le battait, son cousin ne s'en était pas pris une seule fois à lui, ce qui était vraiment curieux et sa tante continuait à l'insulter. Les jours et les semaines passaient, il était peu nourrit et n'avait plus aucun contact avec Ron et Hermione. Ces derniers lui avaient tourné le dos. Pourquoi direz vous ? La réponse était simple et chaque fois qu'il y repensait, il sentait les larmes affluer. Comment aurait il pu imaginer que ces deux amis étaient si obtus ? Il avait mit du temps à se décider à leur avouer son secret et aujourd'hui il le regrettait plus que jamais. Il était sur son lit, les yeux clos et laissa ses pensées vagabonder.

L'année scolaire touchait à sa fin, le jeune homme savait qu'il devrait retourner chez les Dursley mais avant de quitter Poudlard, il voulait parler d'un sujet important avec ses deux amis. Il avait peur de leur réaction mais le fait qu'ils forment tout trois un groupe soudé et uni le rassurait un peu. Il savait Hermione intelligente et Ron bien que maladroit était plutôt tolérant. Il leur avait donc donné rendez vous dans la salle sur demande la veille du grand départ. Il était nerveux mais s'ordonnait mentalement de garder le calme.

La salle était spacieuse et confortable. Un grand salon composé de canapés et fauteuils noirs et blancs, d'une table basse en bois foncée et de tapis moelleux. Dans une cheminée, un feu magique brûlait. Dobby avait apporté des boissons et friandises. Il était installé dans un des fauteuils quand Ron et Hermione entrèrent dans la pièce en se tenant la main. Il était heureux pour eux, ses amis avaient fini par se trouver. Ils étaient fous l'un de l'autre depuis leur première année. Il leur fit un large sourire et d'un geste de la main, les invita à s'asseoir.

Il les observa un instant, prit une grande inspiration et se décida à parler.

- Si je vous ai demandé de venir, c'est que j'ai quelque chose d'important à vous dire.

- On t'écoutes Harry. Tu sais que tu peux tout nous dire. Répondit Hermione.

Il plongea son regard dans celui de ses amis tentant d'y trouver des réponses. Ils avaient des regards si apaisant, rassurant, qu'il ne sentit pas le danger de leur annoncer ce qui le travaillait depuis plusieurs mois.

- Je ne vais pas tourner autour du pot, ça ne sert à rien. Voilà, je suis Gay.

Ron ouvrit des yeux ronds et Hermione afficha une grimace de dégoût et là, le survivant commença à paniquer. Il s'attendait à ce qu'ils soient surpris mais pas à la grimace de dégout de sa meilleure amie. Aucun de ses deux amis ne parlaient. Il se mit à trembler et souffla doucement.

- Dites quelque chose au moins.

- Mais...mais...Tu as eu une petite amie... Cho... Bafouilla Ron.

- Ce n'était pas une histoire d'amour, c'était un désastre et j'avais déjà une attirance pour les hommes avant elle. Cette histoire m'a juste fait prendre conscience que les femmes n'étaient pas faites pour moi. Déclara t-il avec calme.

Hermione se leva tel un diable sortant de sa boîte. Son visage était déformé par le dégoût et la colère. Elle était rouge de rage et ses mains tremblaient. Elle plongea ses yeux noisettes dans les émeraudes du survivant et cracha.

- Tu me dégoûtes Potter ! Tu es un monstre ! Nous n'avons plus rien à nous dire.

Harry était stupéfait. Jamais il n'aurait imaginé que Hermione soit si fermée d'esprit sur ce genre de choses. Elle n'avait jamais rien montré qui aurait pu lui faire penser qu'elle était homophobe. Il avait pensé que Ron lui aurait donné plus de mal. Il sentit les larmes poindre au coin de ses yeux verts. Ses poings se crispèrent, il se leva et parla froidement.

- Comment peux tu me dire ça ! Alors notre amitié n'était elle basée que sur du vent ? Tu ne me voyais que comme le survivant ? Avec tout ce que j'ai vécu n'ai je pas droit à une part de bonheur ?

En entendant ses mots, Hermione eut un haut le coeur et Ron poussa un petit cri. Harry comprit aussitôt leur réaction. Ses amis pensaient qu'il avait quelqu'un dans sa vie. C'était faux. En fait, il avait bien des sentiments pour un garçon mais rien ne se passait avec lui pour le moment. Il plongea son regard dans celui de ses amis et continua à parler.

- Ne vous trompez pas ! Je n'ai personne ! Je suis amoureux d'un homme mais rien ne se passe avec lui pour le moment !

- C'est contre nature ! Tu mérites l'enfer pour ça ! J'espère que Voldemort aura ta peau ! Enfin tues le avant qu'on puisse au moins vivre en paix ! Ne me parles plus jamais Potter !

Les paroles d'Hermione le choquèrent au plus haut point. Elles le touchèrent en plein coeur. Il avait le coeur brisé, broyé, il se sentait trahis. Il avait mal à en crever. Hermione cracha sur le sol et lui fit un geste grossier. Ron ne semblait pas tellement d'accord avec elle mais ne voulant pas perdre sa petite amie, il se rangea à ses côtés. La jeune femme tourna alors les talons et commença à partir. Ron regarda sa petite amie, puis son frère de coeur et finalement rejoignit Hermione. Dès qu'ils eurent quitté la salle sur demande, le brun se laissa tomber sur le sol et pleura tout son soul.

Le lendemain, Ron et Hermione l'avaient ignorés au petit déjeuner et dans le train. Tout le voyage, il c'était sentit tellement seul. Il n'avait personne pour partager ses craintes. Même quand Malfoy était venu le provoquer, il n'avait pas répondu au plus grand étonnement du blond qui était parti en grognant.

Comment aurait il pu penser que Hermione puisse tellement abhorrer l'homosexualité ? Il ne savait même pas pourquoi elle détestait tant les homosexuels d'ailleurs. Il savait qu'elle était une fervante catholique mais la religion n'expliquait pas un tel dégout et un tel rejet. Alors pourquoi avait elle réagit de manière aussi violente. Comment aurait il pu deviner, que Ron, son frère de coeur, déciderait de le laisser tomber pour garder sa petite amie ? Il avait tellement mal.

La porte de sa chambre s'ouvrit à la volée laissant apparaître son oncle. Il avait l'air en colère mais pas au point de le frapper ce qui rassura quelque peu le brun. L'homme le toisa un instant puis d'une voix calme, peut être trop calme, lança.

- Ce soir nous recevons des gens importants. Tu vas préparer le dîner et tu resteras dans ta chambre. Si j'entends un seul bruit, tu le regretteras.

Harry répondit d'un hochement de tête et quitta sa chambre pour se rendre à la cuisine. Sur place, sa tante lui expliqua ce qu'elle voulait pour le repas et il se mit aussitôt au travail. C'était un des rares avantages à vivre avec cette famille. Il savait cuisiner, faire le ménage, entretenir un jardin et tout un tas d'autres choses qui lui seraient utiles plus tard. Il entreprit donc de préparer le plateau de crudité pour l'entrée, le plat était bien dressé et bien décoré. Il le mit au frigo et se lança dans la préparation d'un poulet à l'indienne. Une heure plus tard, il préparait un Crumble aux cerises pour le dessert. Il dressa ensuite la table et quand tout fut finit, il remonta dans sa chambre.

Il venait de fermer la porte quand la sonnette de la porte d'entrée retentit. Il se félicita intérieurement d'avoir terminé les préparatifs à temps. Il ne recevrait pas de correction à cause de ça. Les invités ne se doutaient pas une seconde qu'une autre personne que les Dursley vivait dans cette maison. Alors qu'ils passaient au salon, Harry s'étendit sur son lit, prit un livre de DCFM et lut un moment. En bas, des rires et des bruits de discussions raisonnaient. Il estima qu'il devait y avoir deux adultes et deux adolescents en plus de sa famille. Ils savaient que ceux qui étaient là, étaient venus à quatre. Son estomac criait famine. Il ne cessait de gargouiller mais malheureusement, il n'aurait pas de repas pour le moment. Il entendit que quelqu'un montait les escaliers et entendit chuchoter derrière la porte de sa chambre.

- Les gars faites pas de bruits.

Trois petits coups discrets furent frappés et Harry hésita. Il entendit alors la voix de son cousin s'élever. Dire qu'il était surpris fut un euphémisme.

- Cousin. Ouvres c'est moi.

Il se leva et avança prudemment jusqu'à la porte, il l'ouvrit et se trouva face à son cousin souriant. Il était accompagné par deux garçons qui devaient avoir leur âge et il portait un plateau remplit de nourriture. Le brun se décala pour le laissé entrer. Ils prirent place sur le lit du jeune homme. Les deux jeunes invités fixaient Harry.

- Qu'est ce que tu veux Big D ?

- Je me suis dit que tu avais sûrement faim.

- Depuis quand tu t'inquiètes pour moi ?

- Écoutes, je suis vraiment désolé pour tout ce qui c'est passé ces dernières années. Je sais aussi que si tu n'avais pas été là l'été dernier, je serais sûrement mort.

Harry hocha seulement la tête et commença à manger doucement. Il devait faire attention. Il avait reçu très peu de nourriture depuis son arrivée ici et risquait d'être malade s'il mangeait trop. Il fit un sourire timide à Dudley que ce dernier lui rendit. Puis, les trois ados quittèrent la chambre.

Après s'être nourrit, le brun reprit sa lecture et finit par s'endormir, bercé par les discussions et les rires provenant de l'étage inférieur. Il se félicitait de n'avoir commit aucune erreur. Il n'avait pas fait de bruit et son oncle n'avait donc rien à lui reprocher. Petit à petit, il glissa dans un cauchemar. Il gigota dans son lit faisant grincer le plancher. Les invités levèrent les yeux vers le plafond. Vernon jeta un regard furieux vers celui ci et déclara.

- Ne faites pas attention, c'est le chat...

Dans son lit, Harry s'agitait. Non ! Il ne voulait pas revivre tout ça. La mort de ses parents, de Cédric, de Sirius, la tentative de meurtre sur Dumbledore puis les tortures infligées à Snape et Malfoy junior. Il ouvrit les yeux, se redressa d'un coup et son hurlement déchira la nuit.

- Sirius ! Non !

Au salon, les invités c'étaient figés, Dudley avait pâlit et Pétunia semblait indifférente. Vernon, fou de rage, se leva et monta les escaliers en trombe. Il ouvrit la porte de la chambre de Harry et se jeta sur lui. Le brun, encore dans les limbes de son cauchemars était sur son lit, les yeux clos et se berçait lentement. Il semblait être dans une sorte de transe, il était comme ailleurs. Une rafale de coups s'abattit sur le corps frêle de l'adolescent. Coups de poings, de pieds, claques. Il avait mal, si mal. Des bruits de craquements raisonnaient en même temps que les hurlements de douleurs. Une petite voix suppliait l'homme d'arrêter de frapper.

- Oncle Vernon. Je t'en supplie, arrêtes. J'ai pas fais exprès... S'il te plaît.

Dursley senior plongea encore plus loin dans sa folie. Il avait une lueur cruelle dans les yeux. Il voulait le punir, le tuer ce monstre, cet anormal. Il détacha sa ceinture, arracha le T shirt de Harry et frappa, encore et encore. Des plaies zébraient la peau mâte du survivant, le sang coulait, la douleur était horrible même pour lui qui avait subit le sortilège de Doloris. Incapable de supporter la douleur et les hurlements de son cousin, Dudley se leva et monta à l'étage. Il hurla à son père d'arrêter. Dans la chambre, Harry ne criait plus, il venait de sombrer dans l'inconscience. Il y avait du sang partout.

- Papa ! Arrêtes ! Tu vas le tuer !

- Je t'avais prévenu ! Monstres ! Anormal ! Cafards !

Il cracha sur le corps immobile du jeune homme, lui donna une dernière rafale de coups et quitta la pièce entraînant Dudley avec lui. Il ferma tous les verrous de la porte et regagna le salon. Les invités étaient blêmes. Les deux garçons qui avaient vu Harry un peu plus tôt se demandaient comment on pouvait traiter un être aussi gentil de cette façon. Dudley les entraîna dans le jardin pour leur parler, il ne savait pas trop s'il avait le droit d'expliquer ce qu'était son cousin mais était décidé à prendre le risque. Au salon, Vernon se lançait dans ses habituelles explications.

- Je suis désolé. C'est notre neveu. Il est très instable. Je ne lui ai pas fait de mal bien sûr. Il fait des crises de démences, c'est pour ça que je ne vous en ai pas parlé. C'est si dur pour nous... Déclara t-il larmoyant.

- Nous comprenons. Répondit un homme au crâne dégarni d'un air compatissant.

Environ une heure plus tard, les invités quittaient la maison et celle ci replongeait dans le silence.

La famille Dursley allait se coucher. Dudley lui, était très inquiet pour son cousin. Il gigotait dans son lit sans trouver le sommeil. Il ne pouvait pas allé le voir, il le savait, c'était bien trop risqué.

Dans sa chambre, Harry reprenait un peu conscience mais il était si faible. S'il ne faisait rien, il allait mourir, il le savait. L'odeur de sang, de vomit et d'urine flottait dans la pièce. Il ne pouvait pas bouger, il avait des fractures, il en était conscient. Il avait mal, si mal. Son oncle ne l'avait pas raté. Il fit alors la seule chose qui lui vint à l'esprit.

- Dobby... Aides moi...

Dans un petit crac discret, la créature apparut et ses yeux globuleux s'ouvrirent outrageusement. Harry venait de sombrer de nouveau dans l'inconscience. Faisant preuve d'un sang froid rare pour une créature tel que lui, le petit elfe approcha doucement du jeune homme, posa une main à son cou pour prendre son pouls et déclara à voix basse.

- Harry Potter Monsieur. Dobby doit sauver son ami Harry Potter.

Le petit elfe prit le temps de réfléchir. Il savait que le directeur de Poudlard avait envoyé son ami ici, ce n'était donc pas une bonne idée de mener le garçon jusqu'à lui. Il faudrait d'ailleurs qu'il s'occupe de lui plus tard. Il avait déjà pleins d'idées pour faire souffrir le vieil homme. Dobby se reprit, ce n'était pas le moment de penser à sa vengeance. Remus Lupin ne pourrait l'aider, cette nuit c'était la pleine lune. Ron et Hermione avaient tournés le dos au survivant. Comment le savait il ? Il avait espionné ce qu'ils c'étaient dit dans la salle sur demande. Soudain, un déclic eu lieu dans son petit cerveau d'elfe. Il accourut vers son ami, toucha son bras et disparut dans un crac.

Il apparut dans un jardin désert au centre duquel une petite maison se dressait fièrement. Il courut vers la porte en criant.

- Maître Snape ! Maître Snape !

Un homme furieux sortit alors de la maison. Il était habillé de ses habituelles robes noires et s'apprêtait à réprimander vertement la petite créature mais il se figea. Il avisa la frêle silhouette qui gisait au milieu de son jardin et secoua la tête. Qu'était il arrivé au gamin ? Qu'avait il fait pour être dans un état pareil ? Il avança doucement vers le petit corps, le stupéfixa pour ne pas aggraver ses blessures en le soulevant, le prit dans ses bras et le mena à l'intérieur l'elfe sur les talons. Il traversa la maison pour arriver devant la porte d'une des chambres d'ami et déposa le garçon avec précaution sur le lit.

- Dobby ! Tu vas allé à Poudlard. Dans mon bureau, il y a un tableau de Salazar Serpentard, derrière, il y a un petit coffre. Pose ce sceau dessus et quand il sera ouvert, tu prends le contenu du coffre et tu me l'apportes.

- Oui Maître Snape. Dobby peut le faire.

L'elfe disparut dans un petit crac.

Le maître des potions invoqua une bassine d'eau tiède, des compresses, du savon, des serviettes et tout ce qu'il fallait pour nettoyer l'adolescent. Il devait voir l'étendu exact de ses blessures et avec tout ce sang et cette crasse, c'était impossible. Il commençait à peine à le dévêtir quand...

- Par... Oh par Merlin ! Potter !

- Restes pas planté là Draco ! Viens m'aider !

Sans un mot, le jeune serpentard approcha de sa Némésis et aida son parrain. Ils dévêtirent le corps frêle, le lavèrent et le séchèrent. En plus d'être sous alimenté et d'avoir une fièvre importante, le survivant avait des plaies sanguinolentes et purulentes, des brûlures, des hématomes, diverses fractures et devait aussi souffrir de quelques lésions internes. Il respirait faiblement et avec grande difficulté, il fallait que Dobby se dépêche ou le survivant n'allait pas survivre cette fois ci. L'attente commença alors, inquiétante, stressante.

Draco observait le corps meurtrit devant lui et il avait mal, vraiment mal. Comment pouvait on être aussi cruel avec une personne telle que Harry ? Ce garçon était pur, innocent, généreux. Qui lui avait fait ça ? De son côté, Snape se demandait exactement la même chose. Quand il serait qui était le monstre qui avait fait tant de mal au jeune homme, cet être dénué de coeur allait payer. Malgré ses blessures, le brun commença à s'agiter. Il semblait être en plein cauchemar. Draco se précipita vers le brun, il s'assit prêt de lui et saisit sa main pour le rassurer. Aussitôt, des images affluèrent dans son esprit, il tenta de retirer sa main mais le survivant la tenait fermement ce qui était assez étonnant compte tenu de ses blessures. C'était comme s'il voulait faire partager ses souvenirs à quelqu'un, comme s'il sentait que la fin était proche et qu'il voulait que quelqu'un sache ce qu'il avait enduré.

Un petit garçon dans un placard qui pleure. Un garçon battu par un homme grand et gros. Le même garçon qui tente d'échapper à des enfants de son âge. L'enfant faisant les repas, le ménage etc etc. Une femme qui l'insulte. Les images défilaient très vite et Draco ne saisissait pas tout ce qui se passait sous ses yeux. Il savait juste que le petit garçon était maltraité et souffrait énormément.

La fin de l'année scolaire, Dumbledore était vivant. Le survivant avançait confiant vers le bureau de son aîné qui l'avait convoqué. Quelques minutes plus tard, il était face à son mentor, ils buvaient le thé.

- Comment vas tu Harry ?

- Bien monsieur.

- Je t'ai déjà dit de m'appeler Albus.

- Pourquoi m'avez vous fait venir Albus ?

- Pour te parler des vacances d'été.

Le survivant fit un large sourire. Il était persuadé que son mentor allait l'envoyer chez Ron ou chez Remus. Il savait que Vernon Dursley lui faisait du mal, il avait promis que cet homme ne s'en prendrait plus à lui.

- Tu vas aller chez les Dursley.

- Non ! Vous savez ce qui se passe là bas ! Mon oncle Vernon va encore me battre ! Il est de plus en plus violent ! Je vous en supplie ne m'envoyez pas là bas...

Harry était secoué de sanglots lourds, il avait peur. Il ne voulait pas retourner là bas. Comment Dumbledore pouvait il lui faire ça ? Il avait confiance en lui et il le trahissait.

- Tu vas chez les Dursley ! Il n'y a pas à discuter ! Ils sont prévenus et t'attendront à la gare !

Rageur, le survivant se leva, la magie pulsa de son corps et dévasta le bureau du directeur, il fonça vers la porte et avant de disparaître, il hurla.

- Je vous déteste !

S'en suivit la dispute avec Ron et Hermione puis son retour au 4 Privet Drive. Les premiers coups, les premières insultes et son ange gardien. Un jeune homme obèse qui tentait de le protéger de loin.

La fameuse dernière journée. Harry préparant le repas et dressant la table. Puis, le silence et le calme de sa chambre tandis que la famille s'amusait dans le salon. Les coups frappés à la porte. Dudley lui donnant à manger et discutant avec lui. S'excusant de son comportement passé puis le cauchemar qui déclencha la fureur de Vernon Dursley.

L'homme entra dans la chambre le visage déformé par la fureur. Il lui lança une série de coups, ses os craquèrent. Il hurla de douleur, des larmes roulaient sur ses joues. Il ferma les yeux en suppliant l'homme d'arrêter faisant redoubler sa colère. Les coups de ceintures, puissants, violents. Des pas précipités dans l'escalier, puis le jeune homme rondouillard qui entre dans la pièce et hurle.

- Papa ! Arrêtes ! Tu vas le tuer !

L'homme crache sur le corps frêle, susurre qu'il l'avait prévenu de ne faire aucun bruit, lui donne une nouvelle rafale de coups et quitte la chambre en entraînant son fils avec lui.

Le réveil de Harry quelques temps plus tard, sa peur de mourir, son appel au secours. Dobby qui le sauve et plus rien.

Draco se trouva éjecté de l'esprit de Harry. Il avait vu la vie complète du brun défiler. Il secoua la tête pour se remettre les idées en place et écarquilla les yeux. Le griffondore avait eu une vie si difficile. Comment trouvait il la force de se battre pour survivre ? Il souffla...

- Par Merlin... Je suis désolé Harry.

- Que se passe t-il Draco ?

- J'ai vu des souvenirs de Harry. Je sais qui lui a fait du mal.

- Qui ?

- Son oncle, Vernon Dursley. Si le cousin de Harry ne l'avait pas arrêté, ce monstre l'aurait tué !

- Il faut prévenir Dumbledore !

- Surtout pas ! Il savait que Harry était violenté là bas et l'y a quand même envoyé.

Ils discutèrent encore un instant et Severus Snape prit une décision. Harry allait vivre chez lui avec Draco. Ils allaient trouver un moyen pour que les Dursley ne soient plus tuteurs du jeune homme et qu'un nouveau tuteur soit désigné pour lui. Ils ne préviendraient personne de l'ordre pour le moment. Il mettait un plan en place quand Dobby apparut de nouveau avec ce que le professeur lui avait demandé.

- Dobby est désolé d'avoir mit tant de temps maître Snape mais Dobby a surpris une réunion intéressante monsieur.

- Parles.

- Dumbledore a découvert qu'il y a un traître parmi les proches du jeune maître Harry. Il a dit que c'était soit le jeune Ronald Weasley, soit miss Granger monsieur.

- Bien. Dobby ? Penses tu pouvoir rester avec nous ?

- Est ce que Winky et Kreattur peuvent aussi venir monsieur ?

- Oui. Ils peuvent Dobby.

- Alors Dobby reste.

Sur cette affirmation, le petit elfe quitta la pièce. Snape ouvrit la sacoche que Dobby avait apporté et en sortit des potions, des baumes et des onguents pour soigner Harry. Pendant que Draco soignaient les plaies, hématomes et brûlures, Snape faisait boire des potions au brun. Il fallut presque 4 heures pour soigner le jeune homme. Son oncle ne l'avait vraiment pas raté. Il n'y avait plus qu'à attendre et à croiser les doigts pour que son esprit aille bien et qu'il n'ait aucune séquelles graves à son réveil. Il garderait certaines cicatrices mais s'il se réveillait sans aucun dommage au cerveau, alors il serait tiré d'affaire et pourrait se reconstruire tranquillement.

Le professeur quitta la pièce laissant à son filleul le soin de veiller sur le survivant. Il avait proposé de le faire mais Draco voulait prendre soin du brun. Snape n'avait jamais été tendre et pourtant il s'en voulait pour la façon dont il avait traité Harry ces dernières années. Comment avait il pu faire ça au fils de sa meilleure amie ? Lily avait tellement fait pour lui. Elle était toute sa vie. Il lui avait promis de protéger son fils et avait échoué dans sa mission. Non ! Il n'était pas encore trop tard. Il pouvait encore aider le jeune homme. Il allait s'occuper de lui. Apprendre à le connaître. L'entraîner pour son futur combat et il était sûr que Draco allait l'aider. Il prit place dans un fauteuil du salon et se servit un verre de whisky. Il prit ensuite un épais livre de potions et en entreprit la lecture. Il adorait lire des livres de potions. Il était un maître réputé mais il apprenait en permanence et faisait de nombreuses recherches. Il voulait toujours améliorer la potion Tue Loup. Il cherchait aussi un potion qui permettrait de guérir les Londubat de leur folie et une autre pour guérir les lésions de la moelle épinière. Draco l'aidait souvent mais il savait que le domaine des potions n'était pas le domaine dans lequel son filleul voulait se lancer plus tard.

Dans la chambre, Draco était assit sur un fauteuil prêt du lit du survivant. Depuis qu'il avait eut accès à certains de ses souvenirs, il regrettait amèrement de l'avoir traité aussi mal. Il réalisait que le brun n'était pas le héros arrogant et fier de sa célébrité qu'il pensait. Il était en fait un être pur et innocent qui avait eut une vie difficile. Le griffondore était une personne qui avait un grand besoin de tendresse et d'affection. Il avait besoin d'une famille soudée. Depuis que son père avait été emprisonné un an plus tôt, le serpentard ne haïssait plus Harry. En fait, il l'avait remercié chaque seconde depuis. Sa mère c'était enfin montrée sous son vrai jour, une femme tendre et aimante qui ne partageait pas les convictions du seigneur des ténèbres. Elle était d'ailleurs cachée dans une ancienne demeure des Black connue d'elle seule. Elle avait envoyé Draco chez son parrain pour le protéger et qu'il puisse retourner à Poudlard pour sa dernière année. Le professeur des potions avait perdu sa couverture peu de temps avant et il avait été torturé pour ça. Le blond et sa mère l'avaient alors sortis des cachots. Le jeune serpentard avait été torturé à son tour et en pleine nuit, sa mère était venu le chercher et ils avaient fuis. Depuis, Draco vivait depuis dans cette maison moldu où il aidait son parrain dans ses recherches. Il ne regrettait pas sa décision de se détourner du camp de l'ombre. Il en était même très fier.

Il plongea lentement dans les limbes du sommeil. Dans le salon, le sévère professeur de potions c'était lui aussi endormi. Dobby, Winky et Kreattur s'occupaient de la maison, heureux d'être auprès de Harry Potter.

Aux premières lueurs du jour, le survivant ouvrit un oeil, puis deux. Il voulut s'étirer comme chaque matin mais fut prit d'une violente douleur qui le fit grimacer. Il jeta un oeil autour de lui mais sa vision était floue et il n'avait pas ses lunettes. Les souvenirs commencèrent à affluer, son oncle, les coups, les hurlements de Dudley, son appel au secours, Dobby qui apparaît et plus rien. Il n'était plus à Privet Drive et il avait été soigné, il le savait. Il laissa son regard vagabonder dans la pièce puis il s'arrêta sur un fauteuil dans lequel dormait une personne. Il reconnut une masse aux cheveux argentés et dû se mettre une main sur la bouche pour ne pas hurler. Qu'est ce que Draco faisait là ? Qui l'avait soigné ?

- Merci Merlin. Tu es enfin réveillé Harry !

Le brun sursauta. Le blond venait de l'appeler par son prénom mais en plus, le ton était doux et joyeux. Il devait sûrement rêver, il était encore à Privet Drive et allait se réveiller. Il se pinça et poussa un petit cri de douleur. Il était bien éveillé, il écarquilla les yeux et un rire s'éleva. Malfoy se foutait de lui en plus. C'était impossible. Draco rigolait. Pas un rire méchant, non, un rire joyeux. Il cligna des yeux. Dans quelle dimension était il tombé ?

- Tu vas bien Harry ?

- Euh... O...Oui.. Je...je...crois. Balbutia t-il.

- Tu as faim ?

À ce mot, le brun n'eut pas le temps de répondre que son estomac grognait déjà provoquant un nouveau rire chez le blond. Draco appela Dobby pour lui demander un plateau pour deux et le brun fit un large sourire quand l'elfe fidèle apparut. La petite créature approcha de lui, monta sur le lit et posa quelque chose sur le nez du brun. Ses lunettes, son sourire s'élargit d'avantage.

- Dobby a récupéré les affaires de Harry Potter monsieur.

- Merci Dobby. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.

- Harry Potter Monsieur est trop gentil avec Dobby. C'est trop d'honneur.

- Je t'ai déjà demandé de m'appeler Harry. Tu es mon ami Dobby.

Le petit elfe, ému aux larmes serra sur survivant dans ses bras et pleura son bonheur de le savoir vivant. Harry caressait doucement le dos de la petite créature en lui parlant avec douceur. Il voulait rassurer son ami. Draco regardait la scène, il était ému. Il avait toujours considéré les elfes de maison comme des inférieurs mais il se rendait compte qu'ils pouvaient être des alliés et des amis précieux. Sans cette créature, Harry n'aurait probablement pas survécu cette fois ci. Quand l'elfe parti, il observa le brun quelque peu mal à l'aise mais ce dernier lui fit signe de s'installer à ses côtés pour manger. Il sembla hésité un instant puis prit finalement place sur le lit. Ils venaient de finir leur repas quand Severus Snape entra dans la chambre souriant. Harry le regarda mâchoire tombante. Il n'avait jamais vu l'homme sourire ainsi. Quand il se mit à rire, le brun recracha sa gorgée de thé, il avait la larme à l'oeil. Décidément, ils c'étaient donnés le mot pour lui provoquer des émotions fortes aujourd'hui.

- Bonjour Harry. Vous avez l'air d'aller mieux. Tenez. Prenez ces potions.

Le potionniste tendit des fioles à Harry, le survivant grimaça, les ouvrit et les bu d'une traite. Il avait l'habitude des potions avec tout ses passages à l'infirmerie de Poudlard mais il n'aimait vraiment pas le goût. Il sentit son mal de tête refluer et les douleurs de ses muscles et ses os s'envoler. Il poussa alors un soupir de contentement à mesure qu'un sourire étirait ses lèvres. Puis soudain, il se sentit inquiet. Le professeur faisait parti de l'ordre. Il allait prévenir Dumbledore et le directeur s'empresserait de le renvoyer chez les Dursley. Son sourire s'effaça aussitôt et il baissa la tête résigné. Snape avait suivit le fil de ses pensées et lança sur un ton rassurant.

- Je ne préviendrai pas Dumbledore et vous ne retournerez pas chez ces fous Harry.

- Albus aussi m'avait promis de ne pas m'y renvoyer et pourtant, il m'a trahit. Puis, où est ce que je peux aller d'autre ? Hermione et Ron m'ont tourné le dos. Je les dégoûte. Ils me voient comme un monstre.

- De quoi parlez vous Harry ?

- Je leur ai annoncé quelque chose la veille du départ de Poudlard. Hermione m'a dit que je la dégoûtait, que j'étais un monstre, un anormal. Elle m'a dit qu'elle ne voulait plus jamais me parler et Ron l'a suivit. Elle a aussi dit qu'elle espérait que Voldemort me tue mais qu'il fallait que je le tue avant histoire qu'ils puissent vivre en paix.

- Qu'avez vous dit pour qu'ils réagissent si violemment ?

- J'ai juste dit que...

Il se stoppa. Devait il en parler ? Et si Snape et Draco le voyaient à leur tour comme un monstre ? Si Snape le jetait dehors ? Finalement, le blond lui coupa l'herbe sous le pieds.

- Il n'a rien dit de grave. il a juste annoncé qu'il est homosexuel. C'est tout ce qu'il a dit Parrain.

- Vous n'êtes pas un monstre Harry. L'homosexualité est très bien accepté chez les sorciers. Je le suis moi même et Draco aussi. Vous voyez, aucune crainte à avoir. En attendant, j'ai quelques contacts au ministère et nous allons faire des démarches pour que ces horribles moldus ne soient plus vos tuteurs. Avez vous une idée de qui pourrait assumer ce rôle pour vous ?

- Avant il y avait Sirius mais... Sinon Remus aurait accepté mais il n'a pas le droit à cause de sa condition. Les Weasley auraient aimé mais c'est moi qui ne le veut pas. Dumbledore n'a jamais voulu assumer ce rôle et je n'ai personne d'autre. Kingsley accepterait mais il a déjà tellement à faire entre son travail d'Auror et son rôle au sein de l'ordre.

- Vous avez oublié quelqu'un Harry.

Harry haussa un sourcil. Non, vraiment, il ne voyait pas qui il avait oublié. Il ne connaissait personne d'autre qui l'aimait suffisamment pour assurer un rôle aussi important. Après tout, la personne désignée pour le rôle serait sa famille. Qui voudrait d'un monstre tel que lui dans sa vie ? Il aurait dû mourir. Pourquoi avait il appelé Dobby ? Ah oui, c'était vrai, il devait tuer Voldemort. Il y avait cette prophétie, tuer ou être tuer. Avec un peu de chance, il mourrait pendant la bataille finale. Snape l'observait avec insistance. Le jeune homme avait l'air si fragile. Il avait vraiment besoin d'une famille soudée et d'une personne sur laquelle il pourrait compter. Il lui fallait un modèle, un mentor. Lui, il avait une promesse à tenir, il avait dit à Lily qu'il protègerait Harry. Il fit un petit sourire et reprit la parole.

- Il y a moi Harry. Si vous le souhaitez, je peux devenir votre tuteur.

- Vous ? Mais vous me détestez.

- Non ! Je ne vous déteste pas Harry. Puis, j'ai fait la promesse à votre mère que je vous protègerait. J'ai bien faillit échouer. Rien ne me ferait plus plaisir que d'être votre tuteur. Alors ?

Harry réfléchit rapidement. Il pesa le pour et le contre dans sa tête, puis, jugeant qu'il y avait bien plus de points positifs que négatifs, il soupira, releva la tête et chuchota.

- C'est d'accord. J'accepte votre proposition professeur.

- Tout d'abord, puisque tu acceptes, tu vas commencer par m'appeler Severus et je pense que nous pouvons nous tutoyer maintenant.

- Merci Severus.

- Bon, je vais contacter mon ami au ministère. Avec un peu de chance, tout ça sera très vite réglée.

Sur cette réplique, le professeur sortit de la chambre. Draco reporta son regard sur sa Némésis puis lui fit un petit sourire.

- Il faut que tu ailles te laver maintenant, ensuite nous irons un peu dans le jardin si tu veux. Ça te fera du bien de prendre un peu l'air.

Harry hocha la tête. Il repoussa doucement les couvertures qui étaient sur lui, pivota et posa ses pieds sur le sol. Il se redressa lentement et tenta un pas incertain, il chancela et manqua de s'effondrer au sol mais une paire de bras puissants le retint. Le blond passa le bras du brun par dessus son épaule et l'aida à aller jusqu'à la salle de bain. Sur place, il fit couler un bain puis sortit de la pièce. Le griffondore se déshabilla lentement puis entra dans l'eau tiède, il soupira de bien être. Il avait vraiment besoin de se laver. Chez les Dursley ses douches étaient froides et chronométrées. Patauger dans l'eau tiède lui faisait un bien fou. Il ferma un peu les yeux et respira à plein nez les vapeurs parfumées des sels de bains. Une bonne demi heure plus tard, détendu et propre, il sortit de la baignoire, se sécha et enfila ses habituels vêtements informes. À savoir un T shirt et un jean trop grand et usés. Il mit une paire de baskets très usées également et s'observa un moment dans le miroir. Il était vraiment pathétique.

Il rejoignit alors Draco dans le salon et se présenta à lui avec une petite moue d'excuse. Le blond lui fit un sourire puis lui proposa de le suivre dans le jardin. Ils devaient discuter tous les deux. Le serpentard avait vu les souvenirs de Harry mais en plus Severus allait devenir le tuteur du brun. Ils devaient cesser cette pseudo guerre puérile. Ils étaient dans le même camp après tout. Ils s'assirent dans l'herbe fraîche et fixèrent l'horizon en silence. Ils étaient si bien sous le soleil d'été, la brise de cette fin de matinée fouettant doucement leurs visages. Autour d'eux, il n'y avait qu'un silence apaisant. Ils ne c'étaient jamais vraiment parlé, ils n'avaient jamais été amis et malgré leur envi de tourner la page sur leur passé tumultueux, ils ne savaient pas par où commencer. Faits rare, le serpentard opta pour la franchise. Il se doutait que s'il voulait se rapprocher du griffondore, alors il devait parler avec lui sans détours.

- Harry ?

- Oui.

- Je voulais te dire. Quand tu es arrivé, tu étais mal en point, tu as fait un cauchemar, j'ai voulu te réconforter et je me suis retrouvé envahi par tes souvenirs.

- Qu'est ce que tu as vu exactement ?

- Oh... Pas grand chose. Quelques images de ton enfance. Ta dispute avec Dumbledore, celle avec Granger et la belette et ce qui c'est passé. J'ai vu ton oncle te battre et t'insulter, ton cousin lui hurler d'arrêter et ton appel à Dobby.

Harry poussa un petit soupir de soulagement qui étonna Draco. Il avait visiblement eut peur que le blond ne voit un souvenir en particulier. Sa réaction intrigua fortement le serpentard qui lança négligemment.

- On dirait que tu es soulagé que j'ai vu que ça. Comme si tu étais heureux que je n'ai pas eu accès à certains souvenirs.

Le brun regarda son vis à vis avec des yeux ronds. Malfoy était bien trop perspicace pour son propre bien. Sachant que le blond ne le lâcherait pas tant qu'il ne serait pas tout, le griffondore se lança dans un genre de monologue détaché, tentant de rassembler les souvenirs de cette horrible journée.

C'était l'été juste après la mort de Sirius. J'étais très mal, je faisais des cauchemars chaque nuits et mon oncle jubilait. Il n'y avait plus personne pour l'empêcher de s'en prendre à moi. Il me répétait sans cesse que j'étais un tel monstre que tous les gens qui m'aimaient préféraient mourir que d'être auprès de moi. Que même mon parrain avait préféré crever. Je passais mon temps à pleurer.

Dans la journée, je faisais les tâches ménagères sans broncher et la nuit j'avais un sommeil agité. Quand je me réveillais en hurlant, mon oncle venait et me battait. Dès que je croisais ma tante, elle me crachait des insultes. Le seul qui semblait m'ignorer, c'était mon cousin. On aurait dit qu'il était mal à l'aise, comme s'il savait quelque chose que j'ignorais.

Un matin, je venais de préparer le petit déjeuner et j'allais retourner dans ma chambre, comme chaque fois mais mon oncle m'arrêta. Il était gentil, ça m'a surpris. Il m'a proposé de prendre place avec eux et de manger. Il m'a souhaité un joyeux anniversaire, j'avais oublié que je prenais 16 ans ce jour là. Puis, il m'a donné de l'argent et m'a dit d'allé m'acheter des vêtements. Je crois que si je n'avais pas déjà été assis, je me serais effondré. J'ai obéit. Quand je suis rentré, j'étais rhabillé de la tête au pieds. Pour la première fois de ma vie, j'avais des vêtements à ma taille et j'étais bêtement heureux.

Dans l'après midi, mon oncle m'a fait demandé dans le salon. J'y suis allé souriant. Et il a commencé à me parler.

- Harry, mon garçon, j'ai un service à te demander. J'ai un ami qui a besoin d'aide pour certains travaux à son appartement. Il habite au centre de Londres. Il paie bien. Je pensais que peut être tu pourrais t'y rendre pour l'aider quelques jours. Bien sûr, je comprendrais que tu refuses.

Tu me connais, je suis du genre plutôt gentil, alors j'ai accepté. J'ai préparer un sac avec des affaires pour quelques jours, j'ai quand même eu la présence d'esprit de prendre ma baguette avec moi, puis, j'ai quitté la maison.

Je suis arrivé chez l'ami de mon oncle en début de soirée, il m'a salué chaleureusement, m'a montré ma chambre et nous avons dîner tranquillement. Cet homme était plutôt gentil. Mais après le dîner, les choses se sont corsées et j'ai compris que je m'étais fait piéger. Mon oncle, ce bâtard, a osé me vendre à cet enfoiré. L'homme m'a traîner de force jusqu'à sa chambre, il a commencé à arracher mes vêtements. Il m'a forcé à lui faire... une fellation. J'étais sous le choc et je ne réagissais mais quand il m'a retourné pour essayé de... enfin, ma magie à prit le dessus. Elle a explosé. C'était horrible. Par la violence du choc, l'homme est passé au travers de la fenêtre et c'est écrasé 14 étages plus bas. Paniqué, je me suis relevé, j'ai pris une douche, je me suis changé, j'ai pris mes affaires et je me suis sauvé.

Je suis rentré à Privet Drive et me suis enfermé dans ma chambre. En lisant les journaux moldus, mon oncle a comprit ce qui était arrivé. Il n'a pas osé me toucher de tout l'été après ça. Deux semaines avant la reprises des cours, Ron est venu me chercher avec son père et j'ai terminé mes vacances chez eux.

Des larmes roulaient sur les joues du survivant. Avec précaution, Draco approcha et le prit dans ses bras pour le consoler un peu. Le brun s'accrocha alors à son T shirt comme à une bouée de sauvetage. Il pleura un long moment, il avait besoin d'évacuer la peur et le stress vécu depuis le début de l'été. Quand finalement il se calma, le serpentard s'éloigna doucement.

- Tu as dit que tu avais acheté de nouveaux vêtements et tu portes...

- Je les ai brûlé. Je ne voulais plus les voir. Chaque fois je repensais à ça.

- Alors. On ira t'en acheter d'autres, ensemble.

Le brun hocha simplement la tête. Ils discutèrent encore un moment puis l'heure du déjeuner approchant, ils regagnèrent la maison et prirent place au salon où un repas attendait sur la table. Le professeur Snape les attendait déjà à la table et les accueillis avec un petit sourire discret. Ils commencèrent à manger en silence. Puis, quand le dessert arriva, le potionniste prit la parole.

- J'ai réussis à prendre contact avec mon ami du ministère. Ils nous attends demain pour les papiers. Il a dit qu'il avait des documents importants à te remettre et que tu devais allé à Gringotts pour rencontrer Gripsec.

- À quelle heure devrons nous partir demain ?

- Disons. 9H demain matin. Nous passerons la journée dehors comme ça.

- D'accord.

La fin de la journée se déroula à une vitesse folle et après un dîner léger, le professeur s'enferma dans le laboratoire de potion qu'il avait aménagé dans sa cave et Draco et Harry rejoignirent la chambre du survivant pour faire quelques devoirs de vacances. Le griffondore aida le blond en DCFM et ce dernier lui expliqua calmement les potions. Le brun se fit la réflexion que expliqué sans sarcasmes, cette matière était bien plus facile à comprendre et qu'il n'était pas aussi incapable qu'il aurait pu le croire. Quand ils terminèrent les devoirs dans ces deux matières, il était déjà tard mais ils n'avaient aucune envie de se séparer. Timidement, le brun demanda au blond s'il voulait rester avec lui pour la nuit et le serpentard acquiesça en souriant. Ils enfilèrent des bas de pyjamas et se faufilèrent sous les draps frais. Ils glissèrent rapidement dans le sommeil.

Quand le potionniste passa un peu plus tard pour voir si son protéger allait bien, il les trouva tout deux profondément endormis et enlacés. Il eut un petit sourire énigmatique, referma la porte en prenant garde à ne faire aucun bruit et regagna sa chambre. La maison tomba alors dans un silence total.

Aux premières lueurs du jour, ce fut un Dobby joyeux qui entra dans la chambre de Harry. La petite créature ouvrit les rideaux et réveilla les deux endormis de sa voix nasillarde. Ils grognèrent et envoyèrent leurs oreillers sur l'elfe dans un bel ensemble. Pour se venger, Dobby leur envoya de l'eau glacée qui leur arracha des cris très peu masculin. Vaincus, ils se levèrent, prirent leurs douches tour à tour, s'habillèrent et gagnèrent le salon pour un petit déjeuner en compagnie de Snape. Ils ne mirent pas longtemps à le terminer et parfaitement réveillé, ils finirent de se préparer et quittèrent la petite maison. Le potionniste les fit transplanner à proximité du ministère et ils y entrèrent rapidement soucieux de ne pas se faire repérer.

À l'accueil, une jeune femme souriante attendait. Ils approchèrent et indiquèrent la raison de leur venue, elle leur remit des badges et ils traversèrent l'atrium pour arriver rapidement aux ascenseurs. Quand ils entrèrent dans l'un d'eux, Harry se figea, il y avait Kingsley qui se tenait devant lui. L'auror allait le ramener auprès de Dumbledore c'était sûr. Il baissa les yeux et commença à trembler. Le black le regarda avec inquiétude.

- Bonjour Harry. Tu sais que Dumbledore te cherche partout. Tu as disparu sans rien dire.

- Bonjour Kings'.

- Regardes moi Harry. Tu peux tout me dire, tu le sais.

- Ne dis pas à Albus que tu m'as vu ou il va me renvoyer chez les Dursley.

- Qu'est ce que ce porc de Dursley t'a encore fait ?

- Il l'a battu et l'a laissé presque mort. C'est Dobby qui l'a sauvé en l'amenant chez moi. Nous allons de ce pas voir Myers pour que je deviennes le Tuteur de Harry.

- Oh... Merci d'aider Harry. Dépêchez vous alors, Dumbledore doit venir ici dans une heure environ. J'essaierai de le retenir un peu.

Le survivant releva vivement la tête et ses yeux s'illuminèrent de joie. Kingsley n'allait pas le dénoncer. Il se jeta dans les bras du grand black qui le serra contre lui.

- Merci Kings'.

- Je serais toujours là pour toi Harry.

L'ascenseur s'arrêta et une voix annonça « 2ème étage, droit des familles, entente entre les peuples magiques, cabinet du ministre. ». Ils en sortirent et Snape les guida dans le labyrinthe de couloirs. Il y avait très peu de monde ce matin et ils ne croisèrent personne ayant un quelconque rapport avec Albus Dumbledore, à leur plus grand soulagement.

Le potionniste s'arrêta et frappa à une porte. Une voix grave et rauque les invita à entrer.

- Bonjour Severus.

- Bonjour Brian. Comment vas tu ?

- Très bien. Et toi ?

- Parfait.

- D'après ce que tu m'as dit, tu veux devenir le Tuteur de Harry Potter ici présent. Juste son Tuteur ou tu veux aussi l'adopter ?

- Tu veux dire qu'il serait possible pour moi de l'adopter ? Sa famille moldue ne l'a jamais fait ?

- Non. Ils me détestent, pourquoi m'auraient ils adoptés ? Après la mort de mes parents, jamais personne n'a voulu le faire. Même les Weasley. Ils clament partout que je fais parti de la famille. Ils étaient prêt à devenir mes tuteurs mais pas à m'adopter.

Les paroles du brun dénotaient une grande tristesse. On ressentait tout le besoin d'affection et de stabilité qu'il avait. Tout ce que ce jeune homme fort et fragile à la fois voulait, c'était une famille. Snape avait toujours rêvé d'avoir un enfant mais l'occasion de fonder une famille ne c'était jamais présentée à lui. Il fut alors prit d'un espoir fou. Peut être que Harry l'accepterait comme père adoptif ?

- Est ce que tu voudrais que je deviennes ton père adoptif ?

- C'est... sérieux ?

- Oui...

Le brun se jeta dans les bras de Severus et lança un « OUI ! » tonitruant.

- Il faut d'abord prouvé que vos moldus sont incompétents.

- Ça va pas être difficile. Par ou commencer ? J'ai vécu enfermé dans un placard, je n'ai jamais mangé à ma faim, j'ai été traité comme un elfe de maison, battu, insulté.

- Puis-je accéder à tes souvenirs jeune homme ? Demanda Brian avec douceur.

Harry prit place sur une chaise et hocha la tête pour donner son accord. L'homme contourna alors son bureau, s'accroupit face à lui, prit sa tête entre ses mains et plongea son regard dans les prunelles vertes du plus jeune. Aussitôt, les images affluèrent et plus le temps passait, plus le fonctionnaire blêmissait. Une dizaine de minutes plus tard, il se retira doucement de l'esprit du survivant et regagna sa place en chancelant.

- Je déclare les Dursley inaptes à leur fonction de Tuteurs.

Il donna des formulaires à remplir. Les premiers désignaient Snape comme Tuteur de Harry. Puis les seconds étaient des papiers pour l'adoption. Severus fut désigné père adoptif de Harry et Remus Lupin Parrain. Le survivant abandonna son deuxième prénom au profit de celui que Snape avait toujours rêvé de donner à son enfant s'il avait eu la chance de fonder une famille. Il était désormais Harry Gabriel Potter Snape. Dumbledore n'aurait plus aucune prise sur sa vie. Dès qu'ils furent signés, les documents se trouvèrent scellés et expédiés à Gringotts par mesure de sécurité. Ils saluèrent Brian Myers et quittèrent le ministère. Ils n'avaient pas croisé Albus Dumbledore pour leur plus grand plaisir.

Ils se retrouvèrent rapidement sur le chemin de traverse et se rendirent directement à la banque. Sur place, ils étaient attendus par Gripsec. Le gobelin les accueillis avec un pseudo sourire qui ressemblait plus à une grimace qu'à autre chose et les guida vers un bureau à l'abri des regards.

- Je suis ravi de vous voir enfin Mr Potter Snape.

- Bonjour Gripsec.

- Nous voulions vous rencontrer pour votre héritage. Vous allez prendre 17 ans dans une semaine et vous aurez donc pleinement accès à celui ci. Je tiens à vous dire qu'il est très important. Vous êtes l'unique héritier des Potter et donc de Godric Griffondore et Merlin lui même puis Sirius Black vous a également désigné comme son seul héritier.

- Qu'est ce que ça veut dire ?

- Que vous êtes riche. Très riche même. Vous héritez de plusieurs domaines un peu partout dans le monde, de livres anciens, d'objets magiques ou non, d'entreprises aussi bien moldues que sorcières et de beaucoup d'argent. Vous avez deux avocats sorciers qui gèrent vos affaires au mieux, ne vous en faites pas. Puis Remus Lupin a été désigné comme conseillé. Il sera payé en conséquence bien sûr.

- Euh... Bah... Merci... Mais comment je vais faire avec toute cette fortune ? Je ne vais pas me déplacer ici chaque fois que j'ai besoin d'argent.

- Je vous remets cette carte. Vous pouvez l'utiliser dans le monde sorcier et moldu. Chaque achats sera déduit de vos coffres.

Le gobelin remit à Harry différents papiers en plus de la carte. Ils discutèrent un long moment puis, Gripsec lui annonça qu'il serait ravi de pouvoir l'aider en cas de besoin. L'heure du déjeuner approchait quand ils se quittèrent. Ils sortirent de la banque en regardant bien autour d'eux et ne voyant aucun danger, regagnèrent le Londres moldu. Ils se rendirent dans une pizzeria pour manger un morceau avant de continuer leur escapade.

Ils étaient à présent dans une rue piétonne de Londres. Elle était bordée de magasins en tout genre. Draco se fit un plaisir d'entraîner Harry et Severus dans les boutiques de vêtements. Le survivant avait grand besoin de se rhabiller et le potionniste ronchon aussi. Tout y passa : sous vêtements, T shirt, chemises, pulls, pantalons, jeans, shorts, maillots de bain, chaussures, vestes, blousons et divers accessoires. Ils passèrent presque deux heures dans les cabines d'essayages et le blond ravi, donnait son avis sur tout. Une fois la torture vestimentaire terminée. Le jeune serpentard les traîna dans des magasins de meubles et de décoration intérieure. Selon lui, il était grand temps de refaire la décoration de toute la maison. Snape grogna mais n'eut d'autre choix que de suivre le mouvement. Le blond était impitoyable. Il adorait son filleul, là n'était pas le problème mais dès fois, il était vraiment exaspérant. Leur après midi shopping se termina à l'heure du dîner. Ils se cachèrent dans une petite ruelle, réduisirent leurs paquets et décidèrent de manger quelque chose dans un petit restaurant avant de rentrer.

Harry les guida vers un restaurant chinois sympa qu'il connaissait depuis un an. Il y était allé quelques fois avec un ami moldu, son seul ami moldu. Dans le restaurant, l'ambiance était chaleureuse. Les murs étaient de couleurs rouges, noirs et pourpres. La lumière était tamisée, des petites tables rondes noires en bois laqué étaient disposées dans toute la salle. En leur centre, il y avait des bougies parfumées qui répandaient une douce odeur fruitée. Les chaises rembourrées étaient très confortables. Une serveuse les mena à une table légèrement à l'écart et ils s'installèrent en silence. Elle apporta rapidement un cocktail et des beignets de crevettes offerts par la maison et ils se détendirent. Ils discutèrent tranquillement et rirent énormément aussi. La jeune femme revint vers eux pour prendre leur commande. Ils se contentèrent d'un plat chaud tout simple. Ils n'avaient pas vraiment faim et étaient épuisés de leur journée. Le repas se passa rapidement et bientôt l'heure de rentrer arriva. Ils quittèrent le restaurant, se dirigèrent vers une ruelle adjacente et transplannèrent. À peine arrivé, ils s'engouffrèrent dans le petit jardin. Il était dangereux pour eux de passer trop de temps devant la maison du professeur. Draco et Severus étaient recherchés par Voldemort pour traitrise et Harry, bah c'était le survivant alors il ne pouvait qu'être en danger.

Dans la maison, ils se souhaitèrent une bonne nuit. Severus rejoignit son laboratoire de potions comme chaque soir. Draco rangea ses achats dans sa chambre et vint retrouver Harry dans la sienne. Quand il pénétra dans la pièce, le griffondore était en train de ranger ses achats. Il avait déjà disposé ses meubles et objets de décoration. La pièce était méconnaissable. Elle avait été agrandit magiquement et se composait maintenant de quatre parties bien distinctes. Un salon dans lequel il y avait un canapé, une table basse, un bureau et une bibliothèque. Il y avait aussi une cheminée, un tapis gris moelleux et le perchoir de Hedwidge. Une porte donnait sur sa chambre. Elle était spacieuse, lumineuse et chaleureuse. Une commode en bois laqué blanc était disposée contre un mur. Dessus il y avait des bougies et quelques bibelots. Il y avait un grand lit avec des draps couleur sable et deux chevets laqués de blanc aussi. Une porte donnait sur un grand dressing et une autre sur une salle de bain privée carrelée de bleu clair et de blanc.

Le serpentard fit un large sourire. Harry avait de bien meilleurs goûts que ce qu'il pensait. Il n'y avait même pas de rouge et or dans sa chambre. Il avait disposé sur les murs des photos de ses parents, de Sirius, de Cédric Diggory, de Remus Lupin, Neville, Luna et Ginny Weasley mais aucune de Granger et la belette mâle. Il les avait visiblement rayé de sa vie. Une larme roula sur sa joue, il était ému. Pour la première fois depuis la mort de ses parents, il se sentait à sa place. Si on lui avait dit quelques semaines plus tôt qu'il serait sauvé par Severus et Draco, que le potionniste l'adopterait et que le prince des serpentards deviendrait quelqu'un d'important dans sa vie. Au mieux, il aurait fait interné la personne à Sainte Mangouste. Au pire, il l'aurait carrément avada kadévrisé. Le blond et lui prirent place dans son lit, discutèrent calmement et sans s'en rendre compte glissèrent dans un sommeil réparateur.

Bénit soit ce moment durant lequel vous pouvez me huer, me jeter des tomates, m'insulter, me complimenter ou simplement décider de continuer à me lire. J'espère que ce premier chapitre vous a plu. Moi j'ai adoré l'écrire. d'autant que cette histoire me trotte dans la tête depuis longtemps. Je vous dit à très vite pour la suite qui est déjà en cours d'écriture et pour les fans de "La Prophétie des éléments" pas d'inquiétude, le suite arrive bientôt aussi.

Gros gros Bixxxxxxx à tous et à bientôt.