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Salut tout le monde !

Cette fiction sera ma première sur le couple HP/DM, ma première aussi sur le site de , aussi je vous demanderai d'être indulgents.

Même si beaucoup trouve ça bizarre depuis que j'ai découvert ce couple j'y suis accro ! :)

Bonne lecture !

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Auteur : Walleria

Titre : Les Clés du Futur

Disclaimer : Tout l'univers cité appartient à JK Rowling, y compris les personnages (sauf ceux que j'ai fait venir du futur )

Pairing : Draco/Harry

Rating : M

Avertissement : Aucun pour ce chapitre.

Note : Je tiens à préciser que je ne respecte le tome 7 qu'en partie et ne prend en compte que les évènements majeurs. La date de naissance de certains personnages, tel que Teddy, n'est pas la même. Certaines personnes 'ressuscitent' également.

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Le monde magique se remettait peu à peu de cette sombre et triste page de son histoire, le lord noir étant mort - pour de bon - la vie tentait chaque jour de reprendre son cours normal. De nombreuses et solides amitiés s'étaient construites, ainsi, une fois les derniers morts enterrés, plus des trois quarts des boutiques du Chemin de Traverse avaient rouvert leurs portes et des récompenses avaient été distribuées aux principaux acteurs de cette victoire. Le survivant en tête de liste; il avait reçu l'ordre de Merlin première classe pour avoir sauvé la population d'une terrible menace et ses deux meilleurs amis avaient chacun reçus l'Ordre de Merlin deuxième classe pour l'avoir aidé dans sa tâche,et au plus grand bonheur de leurs familles respectives.

FLASHBACK

Enfin terminé. Je sors du bureau. A chaque marche que je descends, je m'éloigne un peu plus de mon passé, de cet effroyable destin qui était le mien jusqu'à cette nuit où je l'ai enfin tué. Celui qui a ruiné ma vie, massacré mes parents, torturé des milliers de gens, pourtant, je ne ressens aucun soulagement. Toutes ces morts ... Je n'arrive pas encore à réaliser que certains de mes amis ne reviendront plus jamais. Mon filleul qui va grandir sans ses parents, Georges qui a perdu son jumeau, Dennis Crivey qui devra apprendre à vivre sans son frère. Aucun de ceux qui sont tombés n'avait demandé à mourir et pourtant leur corps repose maintenant, sans vie, dans ce château. C'est injuste ... mais bon, la vie à t-elle déjà été juste ?

Ce n'est qu'arrivé aux deux grandes portes que je m'aperçois que mes pas m'ont porté devant la Grande Salle. Instinctivement, j'entrouvre les portes de façon à ce que personne ne puisse me voir, la culpabilité se lisant sur chaque trait de mon visage. Mon sang se glace et une larme roule sur ma joue, les familles réunies autour de leurs défunts, pleurant à chaudes larmes, tout ce sang ... je veux m'enfuir, partir, pour ne pas croiser le regard triste et accusateur de ces gens, si je n'avais pas mis si longtemps à tuer Voldemort, les victimes auraient été moins nombreuses et plusieurs d'entre eux seraient en ce moment, en train de sourire et de fêter la fin de la guerre. Tout est de ma faute ...

Alors que je recule de quelques pas, préparant ma fuite, je sens une main dans mon dos qui m'empêche de continuer et de me retourner.

- Qui ... ?

- Chut ...

La voix est douce, mélodieuse et étrangement familière, sa présence me rassure. Elle n'a aucun accent qui montre que son propriétaire pourrait m'en vouloir ou se préparer à me tuer, ce qui, en soi, est déjà assez réconfortant si l'on considère l'histoire de ma vie.

- Tu n'as pas à avoir peur Harry ... ils ne t'en veulent pas, ces gens avaient choisi de se battre, ils savaient que ça pourrait se terminer comme ça ... Tu devrais rejoindre tes amis, ils t'attendent dans la salle et ils ont peur pour toi, reprit-elle toujours aussi calme.

Espérant trouver là un moyen de garder cette voix près de lui, il se mit à lui poser la première question qui lui passait pas la tête.

- Peur ... pour moi ?

- Oui, ils ont peur que tu rejettes tous les malheurs qui sont arrivés sur toi et, si je ne me trompe pas ... ils ont failli avoir raison, reprit l'inconnu légèrement amusé.

- Je ne peux pas reprendre ma vie comme si rien ne s'était passé, murmurais-je faiblement.

- Personne ne te le demande, promets-moi juste de ne jamais ressasser le passé, de ne jamais te renfermer sur toi-même ... C'est ce qu'ils auraient voulu ...

Ils ... Cet inconnu à raison, Sirius, Rémus, Tonks, Dumbledore, mes parents ... Personne n'aurait voulu que je me laisse aller après la bataille. Rémus lui-même me l'avait dit avant de mourir prématurément. Une nouvelle larme roule sur ma joue, je n'arrive pas à la retenir, mais cette fois-ci une main douce vient l'essuyer.

- Je te le promets ... lui répondis-je.

- Merci.

La voix semble s'être encore adoucie, du satin que l'on froisse n'aurait certainement pas fait plus de bruit.

- Pourquoi me dis-tu tout ça ? Et qui ...

- Cela n'a pas d'importance, tu comprendras peut-être plus tard qui je suis, mais je doute que tu ais besoin de le savoir. Maintenant, avance ...

Le temps des questions est terminé, pensais-je. La main sur mon dos me pousse vers les deux battants de la porte qui s'ouvrent seuls, et j'entends avant de franchir le seuil de la Grande Salle un " Prends soin de toi, et n'oublies pas ta promesse ". Lorsque je compris que ces mots signifiaient le départ de l'inconnu, je me retournais mais, personne d'autre n'était dans le hall ...

- Harry !

Le silence se fit instantanément et la première chose que je vis était une tornade brune qui me fonçait dessus avant de me prendre dans ses bras. Ainsi, mes amis ne m'en voulait pas . Je sens qu'Hermione se détache de moi, malgré tout, je n'arrive pas à relever les yeux vers les autres personnes présentes dans la salle. Et si, les familles en deuil ne voulaient pas me voir ? Peut-être devrais-je partir ... Au moment où cette pensée traversa mon esprit, Hermione me prit la main et me fit avancer vers l'autre extrémité de la pièce là où se trouvait, mon meilleur ami et sa famille.

Tout au bout de la salle se trouvaient les professeurs, dont une qui n'avait rien raté de l'entrée du jeune vainqueur. Elle fut la première à l'applaudir, vite suivie par chaque membre du corps enseignant et par toutes les personnes présentes. Bientôt, les remerciements et les applaudissements jaillirent de toutes parts.

POV HARRY

Ils m'applaudissent ? me demandais-je en levant les yeux. Il semblerait en effet que je sois le centre des regards. Une jeune fille blonde comme les blés d'environ 7 ans se détache alors de la foule et viens se poster devant moi.

- Tu as sauvé mon papa, merci, me dit-elle les yeux brillants de larmes contenues.

- Euh .. De rien, bredouillais-je mal à l'aise.

Elle retourna de l'endroit où elle était venue et je vis que la personne qui la prenait dans ses bras ne m'était pas étrangère. Je lui avais évité quelques heures plus tôt un rayon vert sur le champ de bataille, une joie sans pareille s'intensifia en moi. Ainsi, cette petite grandira avec son père grâce à moi ... Des victimes ont été épargnés grâce aux nombreux combattants qui se battaient dans le parc ... Tout n'est pas perdu ...

Cela fait maintenant plus d'une heure que je passe de bras en bras, écoutant les gens me remercier et me transmettre leur message d'espoir pour le futur. J'appris que Tessilia, la fillette qui était venue me voir, était la filleule de Tonks. A cet instant, une seule phrase résonnait dans ma tête: ce n'est pas la fin ... non. C'est le début d'une nouvelle vie pour beaucoup de personnes, moi y compris, et puis ... j'ai une promesse à tenir.

FIN POV HARRY

Le lendemain.

L'esprit encore embrumé, Harry descendit dans la salle commune. Bien entendu, ses deux meilleurs amis l'attendaient dans les fauteuils près de la cheminée.

- Bonjour vous deux ! lança-t-il gaiement.

- Salut Harry, bien dormi ? l'interrogea Hermione.

- Bien, très bien même. Un peu de sommeil ne m'a pas fait de mal.

- C'est ce que je voie, lui répondit le rouquin un grand sourire aux lèvres.

- Vous n'êtes pas encore descendu, s'étonna Harry.

- Non, Her ... On voulait t'attendre pour y aller. Ils ont nettoyé toute la Grande Salle pour le petit-déjeuner. D'ailleurs, et si on y allait ?

Harry sourit, une chose était certaine, quelles que soient les circonstances, son meilleur ami avait toujours faim. Suivant Ron et Hermione en silence jusqu'à la Grande Salle, il remarqua que bien que le château allait avoir besoin de travaux, les dégâts n'étaient pas irréparables et toutes les traces de sang avaient été effacées ce qui rendait le tout moins chaotique.

- AH ! Bonjour Mr Potter, Mr Weasley, Miss Granger, dit-elle en aparté. Je suis ravie de voir que vous vous êtes reposés.

- Bonjour professeur McGonagall, répondirent-ils en choeurs.

- Potter, serait-il possible que vous me rejoigniez, moi et ces quelques personnes du ministère - elle désigna une troupe de 6 ou 7 personnes qui l'attendait où figurait Kingsley, qui en le voyant, lui fit un signe de la main - dans la salle des trophées après votre petit-déjeuner ? Nous aurions à vous entretenir de deux ou trois petites choses. Rien de bien inquiétant, ajouta-t-elle en voyant la tête du survivant.

- Oui, je vous y rejoindrais d'ici quelques minutes.

- Très bien, à tout de suite dans ce cas.

Le petit-déjeuner se déroula dans la bonne humeur, chacun discutant d'un avenir proche, comme d'un avenir lointain, faisant des projets à tout va. Ceux qui ne se sentaient pas de si bonne humeur, restaient de leur côté mais personne ne pleurait, ou du moins, personne ne le faisait ouvertement. Alors qu'il terminait son assiette, Hermione le dévisagea un instant.

- Tu sais Harry, j'ai trouvé quelque chose à la bibliothèque, dit-elle l'air réfléchi. Tu savais que le ministre de la magie peut t'aider si tu souhaites devenir Auror ? Officieusement bien sûr. Mais j'ai pensé que ça pourrait t'être utile de le savoir.

- Hermione, dois-je te rappeler que, pour l'instant, il n'y a plus de ministre de la Magie ? la questionna Harry.

- Je le sais, mais je ... j'ai ... comment dire, entendu une conversation entre les professeurs tout à l'heure, avoua-t-elle en rosissant.

- Et qu'as-tu entendu de si important qui justifie que tu aies espionné les professeurs ?

Harry rigola lorsqu'il vit l'air horrifié qui se dessinait sur le visage de son amie.

- Je ne les espionnais pas ! se défendit-elle. Ils étaient juste au coin du mur, et moi j'étais arrivée avant eux. Je ... je n'ai pas vu tout de suite que s'était eux ...

- Je plaisantais Hermione ! s'esclaffa-t-il.

- Harry James Potter ! Ce n'est pas drôle !

- Oh que si ! dit-il en se tenant les côtes tant il riait.

- Tu aurais vu ta tête ... renchérit le jeune Weasley qui avait suivi la discussion.

- Ron, tu pourrais au moins être de mon côté !

- Désolé, mais là Harry à raison. Alors, qu'as-tu entendu de si important ? lui demanda-t-il en reprenant un air sérieux.

Oubliant toute autre chose, elle se pencha un peu sur la table pour ne pas être entendue des oreilles indiscrètes et commença son récit. Les questions recommencèrent une fois qu'elle eut terminé.

- Tu veux dire que Kingsley est vraiment pressenti pour devenir le nouveau ministre ? s'enthousiasma Ron.

- D'après ce que j'ai entendu, oui. Mais chut Ron ! Parles moins fort, je n'étais pas censé en parler et encore moins l'avoir entendu !

- Oh oui, c'est vrai, désolé.

Puis se tournant vers Harry, elle reprit une voix normale.

- Harry, tu n'as rien oublié . Ça fait dix minutes que tu as terminé ton déjeuner !

S'excusant auprès de ses amis, il partit au pas de course en direction de la petite salle qui se situait derrière la table des enseignants. Une fois devant, il n'eut même pas besoin de frapper que le porte s'ouvrit d'elle-même.

- Harry ! Je suis content de te revoir, lui dit un homme de couleur légèrement plus grand que lui en lui serrant la main.

- Bonjour Kingsley, moi aussi je suis content.

- Entrez Mr Potter, ne restez pas sur le seuil, lui lança poliment son professeur de métamorphose.

Il s'exécuta, sentant les regards de toutes les personnes présentes sur lui ce qui le rendit légèrement hésitant. Remarquant cela, Kingsley et McGonagall se dépêchèrent de reprendre la parole.

- En clair, disait la professeur toisant de toute sa hauteur un groupe de sorciers parmi lesquels Harry reconnut plusieurs Aurors, vous insinuez que toute personne qui aura pris part à un acte du mage noir sera soumis au baiser du détraqueur même s'il s'est racheté de sa conduite, c'est cela ?

Aucun d'eux ne répondit, et pourtant chacun semblait pensait que cette mesure était positive.

- C'est totalement ridicule, Minerva à raison, il faut trouver d'autres sanctions et voir les cas un par un, ajouta Kingsley.

Harry, qui commençait à douter des raisons de sa présence, écoutait la conversation tout en approuvant les dires des deux seules personnes qu'ils connaissaient présentes. Si chaque personne qui avait pris part à un acte dirigé par Voldemort devait être tuée, il ne resterait probablement plus beaucoup de monde faisant partie de la population sorcière. Sans compter ceux qui avaient risqué leur vie en changeant de camp durant la guerre.

D'un sort, l'un des sorciers fit apparaître une longue table avec juste assez de chaises pour les personnes se trouvant dans la pièce. Tout le monde s'assit, et un petit sorcier au visage bienveillant invita Harry à faire de même.

- Harry, je pense que vous devez savoir pourquoi je vous ai fait venir, lui dit alors son professeur. Les sorciers ci-présent et moi-même formons un Conseil de Justice provisoire, nous avons été chargé par la population de juger quels sorciers devront paraître devant le Magenmagot pour crimes de guerre. Et vous venez d'en devenir le dernier représentant, un vote a été organisé au sein de la communauté sorcière et vous avez été élu.

- Mais ... professeur, je ne suis qu'un adolescent et je ne crois pas être qualifié pour ce genre de justice ... arriva-t-il péniblement à dire.

- Je sais que votre mission dans cette guerre à déjà été énorme et que nous vous demandons beaucoup, mais votre position pourrait justement nous servir à déterminer qui a réellement eu une implication dans cette bataille.

Elle prit une expression qui se voulait maternelle et compatissante et poursuivit :

- Nous ne vous demanderons de juger que de certains cas avec nous, les plus graves ou ceux dont vous pourriez le plus avoir envie de défendre, lui annonça-t-elle avec un regard appuyé et un léger frémissement du coin de ses lèvres.

- Ne t'inquiète pas Harry, ce ne sera pas long, l'informa Kingsley avec un sourire.

- Très bien, j'accepte.

Durant trois longues heures, ils parlèrent de différents cas, un peu plus de la moitié se retrouvèrent avec une condamnation pour Azkaban à vie, et Harry tentait de participer un maximum. Certaines personnes, comme, Mondingus Fletcher, ne s'étaient vanté de connaître les plans de Voldemort uniquement pour se donner de l'importance. Il n'en avait, pour sûr, jamais rien su et pourtant les sorciers du ministère semblaient en penser tout le contraire... Puis vint le dernier cas.

- Dossier Malefoy, annonça un greffier.

Chacune des sept personnes, pour commencer, devait donner son avis, il y avait d'abord les 4 sorciers du ministère puis Harry, Kingsley et McGonagall.

- Condamnation à vie à Azkaban.

- Condamnation à vie à Azkaban.

- Baiser du détraqueur.

- Baiser du détraqueur.

Harry plongé dans ses pensées, ne remarqua pas que son tour venait de dire ce qu'il en pensait. Trop occupé qu'il était à penser à la scène qui s'était déroulée dans les bois la veille

- Mr Potter ? l'interpella l'un des sorciers qui semblait vouloir en finir au plus vite. Je suppose que vous êtes pour la condamnation à vie à Azkaban pour toute la famille ? lui demanda-t-il un sourire flottant sur les lèvres en s'imaginant Lucius Malefoy, son fils et sa femme, derrière les barreaux.

- Non ! répondit le survivant aussi sec.

- Le baiser du détraqueur ? proposa-t-il, son sourire s'élargissant à chaque seconde.

- NON ! S'écria-t-il sans même s'en rendre compte. La famille Malefoy ne devrait pas avoir à être inquiétée.

- Mais enfin ils ont commis des crimes ! Ils DOIVENT être jugés !

- Tyler, calmez-vous! s'exclama McGonagall.

Il y eut quelques secondes de silence pendant lesquelles Tyler lança plusieurs regards noirs à Harry, puis Kingsley se décida à intervenir.

- Nos avis n'étant pas encore tous donnés, je suis d'avis que nous laissions Harry s'expliquer sur son choix, êtes-vous d'accord ?

Tout le monde -ou presque - regardait Kingsley avec respect, d'un mouvement uniforme, ils hochèrent la tête.

- Bien, Harry, peux-tu nous faire parts des éléments qui te poussent à demander la relaxe complète des Malefoy ? demanda-t-il lui aussi, légèrement sceptique

Rendu à présent légèrement nerveux par les regards qui lui étaient lancés, il se reprit et commença ses explications d'une voix ferme.

- Je n'ai jamais porté la famille Malefoy dans mon coeur, ce n'est un secret pour personne, malgré tout, nous leur devons la victoire contre Voldemort.

Même après sa mort, ce nom provoquait toujours de drôles de réactions chez ce qui l'entendaient.

- Mais Mr Potter, intervint un sorcier légèrement grassouillet qu'Harry n'avait pas encore beaucoup entendu, le lord noir n'est pas mort de la main d'un des membres de cette famille, ils n'ont pas non plus servi d'espions pour l'Ordre du Phénix ...

- Vous avez raison, le coupa calmement Harry. Mais si Drago Malefoy n'avait pas fait semblant de ne pas me reconnaître lors de ma capture par des sbires de Voldemort, je serais mort depuis longtemps. Si Narcissa Malefoy n'avait pas menti à son maître en prétendant que j'étais mort, hier, dans la forêt, jamais le Seigneur des ténèbres n'aurait été vaincu... Aussi, je demande que le nom des Malefoy soit réhabilité et que leurs biens leur soient restitués, sans poursuites aucunes. Après tout ce que le ministère a fait contre moi, je pense avoir le droit de vous demander cela.

- Ce que le ministère vous a fait ! Mais c'est ridicule vous n'êtes qu'un gamin ! s'exclama Tyler.

- Auriez-vous OUBLIE à qui vous parlez ! s'emporta McGonagall. Vous devez la survie entière du monde magique à ce "gamin" comme vous dites, vous lui devez VOTRE survie ! C'est grâce aux efforts de Mr Potter ci-présent que vous êtes assis dans ce siège à tenter d'enfermer, depuis le début de cette réunion, plusieurs innocents à Azkaban ! Alors, je vous prierai de surveiller votre Ton !

- Je ne remets pas en cause ce qu'il a fait, dit le dénommé Tyler tout à coup gêné, mais il est normal que des assassins paient leurs crimes !

Certains semblaient trouver qu'il avait raison, d'autres, tels que le professeur Mc Gonagall, Kingsley et le petit sorcier grassouillet semblait d'accord avec Harry.

- Il n'y a qu'une solution... Je demande les votes sur ce cas ! reprit-il, calmé par son idée et sûr de sa victoire.

- Bien, commença le greffier, que tous ceux qui sont pour la relaxe totale des Malefoy ainsi que la restitution de tous leurs biens et propriétés, lèvent leur baguette. Comptage: une, deux, trois ... quatre, cinq ! Le cas Malefoy est annulé et la relaxe prend effet immédiatement ! Annonça t-il. La réunion est terminée.

Tout le monde se leva prêt à partir, lorsque Harry fut attiré dans un coin de la pièce où Tyler et l'un des autres sorciers discutaient à l'abri des regards, murmurant des " ils paieront pour leurs crimes ces sales mangemorts !". S'en fut de trop, la rage s'infiltra en lui comme du venin, la moitié des vitres explosèrent attirant l'attention de tout le monde sur le survivant qui s'approchait dangereusement vers les deux compères.

- SI JAMAIS IL VOUS PRENAIT L'IDEE D'ATTAQUER LES MALEFOY DE QUELQUES FACONS QUE CE SOIT, JE VOUS PROMETS QUE VOUS M'EN REPONDREZ ! ILS M'ONT SAUVES LA VIE ET LA VOTRE PAR LA MÊME OCCASION. N'ESSAYEZ PAS, NE SERAIT-CE QUE DE LES MENACER OU IL VOUS EN COÛTERA PLUS QUE VOTRE PLACE ! hurla-t-il à leur encontre.

Une main se posa doucement sur son épaule; Kingsley ...

- Je pense qu'ils ont compris Harry, ne t'inquiète pas, j'y veillerais, dit-il calmement. Tu devrais sortir rejoindre tes amis, remarque, je suis sûr qu'ils t'ont entendu ajouta-t-il avec l'ombre d'un sourire.

Il se retourna, et partit dans la Grande Salle, étonnement, il aurait juré voir son professeur lui faire un clin d'oeil avant que la porte ne se ferme, ce qui le fit sourire. Kingsley avait eu raison, le temps passant inlassablement, il n'avait pas remarqué qu'il était l'heure du midi, et tout le monde le regardait lorsqu'il fit son apparition dans la Grande Salle. S'il n'était pas sûr que les autres aient entendu ce qu'il avait dit quelques minutes auparavant, il était maintenant fixé.

Le spectacle qu'offrait le coucher du soleil sur le lac avait toujours été pour lui un moyen de réfléchir, de faire le point, loin du bruit des autres élèves. Assis sur de l'herbe qui encerclait une bonne partie de l'étendue d'eau, il repensait aux derniers évènements de sa vie; la fin de la guerre, les cérémonies d'hommages aux victimes, la remise en état de Poudlard - où il avait tenu à participer avec les professeurs et ses deux meilleurs amis - son emménagement au Square Grimmaurd ... De nombreux fous rires avaient été échangés ce jour-là, les premiers depuis la " Bataille Finale " comme se plaisaient à la nommer certains.

- Hey Harry !

Grand, le cheveu roux, l'allure décontractée, Ron Weasley avait encore grandi durant ces deux derniers mois et malgré les différentes blessures et les différentes pertes qu'il avait subies dans sa famille, il tentait de garder le sourire en toutes circonstances répétant inlassablement à qui voulait entendre que : " la guerre finie, il était temps de s'adonner à des passe-temps plus joyeux et plus agréables que la recherche de morceaux d'âmes cachés ". Ainsi, lorsqu'il n'était pas avec Hermione & Harry, on le trouvait jouant au échecs ou à des parties interminables de batailles explosives.

- Ron ...

À peine Harry l'eut-il murmuré, que son meilleur ami était déjà assis à côté de lui, souriant joyeusement, le regard dans le vide. Remarquant l'air moqueur d'Harry, il rougit de façon violente et tenta d'engager la conversation.

- J'étais avec Hermione, dit-il un peu maladroitement, à ...

Vu l'attitude gênée de Ron, le survivant se dit qu'il était inutile de le laisser continuer sa phrase sur cette lancée.

- La bibliothèque ? termina le brun cachant son sourire.

- Euh ... oui. Elle y est encore d'ailleurs, elle nous rejoindras tout à l'heure, pour le repas.

- Elle n'a pas encore fini ses recherches sur la justice magique .

- Si, mais elle en a recommencé de nouvelles ... répondit-il l'air las.

Prenant un air sérieux, il se tourna et planta son regard dans celui d'Harry.

- Je n'en peux plus ! commença-t-il le visage déformé par une espèce de ... détresse ? Des livres ... partout ... chaque jour j'en vois ! Même dans mes cauchemars ils sont là ! Je ne sais pas comment faire, à chaque fois que j'essaye de lui en parler, elle est comme transformée, ce n'est plus la même.

Tu devrais l'entendre !

Essayant d'imiter sa petite amie et sous les rires de son ami, il enchaina :

- " Mais voyons, ce n'est pas parce que tu as aidé pour la reconstruction château que tu seras dispensé des premiers cours cette année Ronald. Il faut travailler ou tu n'arriveras pas à décrocher tes Aspics ! Et puis, dois-je te rappeler que tu es préfet ? Tu dois montrer le bon exemple ... "

Harry, Ron et Hermione avaient en effet répondu par l'affirmative lorsqu'ils avaient reçu des lettres les invitants à retourner à Poudlard pour passer leur année d'Aspics - au plus grand plaisir d'Hermione. Celle-ci avait d'ailleurs été étonnée en y arrivant. La guerre terminée, elle pensait que les mentalités auraient changé, ou plus exactement, que les querelles entre gryffondors et serpentards allaient cesser ... à tort. Malgré les efforts des gryffondors, le comportement des verts et argents était loin de s'arranger, certains serpentards dont les parents avaient été envoyés en prison s'en prenaient même encore plus à eux.

Leurs rires s'estompèrent petit à petit, laissant place à un silence seulement rompu par le chant des oiseaux au loin.

- J'ai faim ! Et si on allait manger ? finit par demander le rouquin.

L'hilarité d'Harry reprit de plus belle vite suivie de celle de son meilleur ami. Leurs éclats de rires résonnaient encore alors qu'ils entraient dans le hall de l'immense bâtisse, s'attirant des regards curieux de ceux qui, comme eux, étaient revenus quelques jours plus tôt à Poud lard.

- J'ai reçu une lettre de Ginny, lâcha Ron en se tournant vers lui, mal à l'aise, en s'adossant au mur le plus proche pour attendre sa petite amie. Enfin, Hermione a reçu une lettre et je l'ai lue.

- Ah ... Et comment va-t-elle ?

- Plutôt bien, elle paraît se plaire en France avec Bill & Fleur .. On dirait qu'elleàrencontréquelqu'un, dit-il à Harry avec un air désolé.

Seul un silence lui répondit, Harry semblait comme perdu dans ses pensées. Il avait vraiment eu du mal à se séparer de Ginny, mais depuis la guerre, il la voyait plus comme une soeur que comme sa future femme. Lorsqu'il lui avait expliqué, elle s'était mise à pleurer mais lui avait certifié que ce n'était pas grave et qu'au fond elle comprenait car elle même n'arrivait pas à démêler ses sentiments pour le brun. Il étaient alors partis chacun de leur côtés, Harry à Poudlard et Ginny en France avec son frère et sa belle-soeur.

- Tiens, tiens ... Potter & Weasmoche, Ca faisait longtemps ! Vous ne trouvez pas qu'il paraît encore plus pauvre qu'avant ? demanda t-il aux personnes présentes en désignant le jeune Weasley du menton.

- Nott ! Que nous vaut le déplaisir ? s'enquit Harry alors que Ron fulminait. Il n'y avait pas assez de preuves pour te faire enfermer avec ton mangemort de père ? Ou peut-être espères-tu le rejoindre dans quelques temps ?

- LAFERME POTTER ! Tu ne sais absolument rien ! s'écria t-il en sortant sa baguette.

- Vas-y, éclaires-moi ... dit-il d'un ton faussement léger, écoutant son meilleur ami souffler un "manquait plus que lui" à peine audible.

- Théo, NON !

La voix avait claqué dans l'air comme un fouet à pleine puissance, froide et tranchante. Tous se retournèrent pour faire face à l'héritier Malefoy, nonchalament appuyé contre le bas de l'escalier, il balayait la scène qui se déroulait sous ses yeux. Il s'approcha et se plaça devant Nott qui finit par baisser les yeux en sifflant un "très bien" de mauvaise foi. Sans un regard pour le reste de l'assistance, le blond se retourna et commença à partir en direction de la Grande Salle.

Et là tout se passa très vite. Alors que Nott flanqué de Crabbe et Goyle s'apprêtait à lui jeter un sort, profitant que Drago soit partit, un autre siffla aux oreilles d'Harry et toucha son attaquant en pleine poitrine.

- Mais ... Drago .. balbutia l'un des gorilles ne sachant plus trop quoi faire.

Harry se retourna, choqué. En effet, son ennemi de toujours avait sa baguette levée et pointée en direction du corps qui gisait par terre. Mais que lui prenait-il ? Depuis quand me défends t-il ? se demanda le survivant.

- Je l'avais prévenu. Emmenez-le à l'infirmerie, ordonna t-il à Crabbe et Goyle d'une voix plate.

Il fit demi-tour et partit calmement en direction de son repas tandis que ses ordres étaient exécutés. Aussi bien Harry que Ron gardaient le regard fixés sur l'endroit où venait de se dérouler la scène la plus incroyable de toute leur existance. Plusieurs minutes s'écoulèrent ainsi, sans qu'aucun d'eux ne fasse un mouvement.

- Harry ! Ron ! Lequel de vous deux à fait ça ?

Harry sortit le premier de sa torpeur et vit deux yeux noisettes furibonds le fixer. Il essaya de retrouver une voix normale pendant quelques secondes, utilisant ce laps de temps à se demander pourquoi Hermione avait l'air si fâchée contre eux.

- Mais de quoi tu parles ?

- De Nott ! Je l'ai croisé en revenant de la bibliothèque qui se faisait porter par Crabbe et Goyle pour se rendre à l'infirmerie !

- Calmes-toi Hermione, ce n'est pas nous, tenta t-il de l'apaiser.

- Alors pourquoi Goyle, qui avait l'air de se remémorer la scène, à dit mot pour mot: "S'en prendre à Potter devient dangereux ..." ? Il ne s'en ai pas pris à toi ? fit-elle semblant de s'étonner.

- Si, mais ...

- Oh, Harry ! C'est idiot ces broutilles entre Gryffondors et Serpentards, en plus si McGonagall l'apprends tu vas encore avoir des ennuis ! dit-elle d'un air las.

- Non Hermione, Harry à raison.

Alors qu'elle semblait perplexe, Ron essaya de paraître plus convaincant pour prononcer ses mots. On lui aurait dit à lui quelques minutes plus tôt, qu'il n'y aurait pas cru un seul instant et serait parti en rigolant.

- Nott s'en est pris à moi, Harry à répliqué et là Malefoy s'en est mélé, tenta t-il maladroitement d'expliquer.

- Malefoy ? C'est pas vrai ... tu t'es encore battu avec lui ? lança t-elle d'un ton accusateur à son meilleur ami.

- Non, pas du tout, se défendit l'intérréssé.

Ron, que la situation hébétait de plus en plus, reprit la parole un peu plus fort, sans laisser le temps à Hermione de refaire de fausses suggestions. Elle qui d'habitude trouvait toujours la bonne solution à chaque énigme était loin de se douter de la vérité ...

- Tu ne comprends pas Hermione, la fouine à protégé Harry... Nott allait lui envoyer un sort et Malefoy à réagit avant qu'il n'en ai eu le temps et l'à stupéfixé ...

La jeune fille cligna plusieurs fois des yeux se demandant si elle avait bien compris, puis un sourire étira ses lèvres.

- Heu ... Hermione ? Ca va ?

- Très bien Ron, merci. Et toi ? lui demanda t-elle d'une voix enjouée.

- Mais enfin Hermione... je viens de te dire que la fouine, notre ennemi depuis la première année que l'on à passer ici, celui qui te traitait de "sang-de-bourbe" vient de défendre Harry et c'est tout ce que ça te fait ?

- Il semblerait que certain ont décidés de grandir et de prendre leur rôle de préfet-en-chef au sérieux, c'est tout. Peut-être veut-il montrer à Harry sa gratitude pour l'avoir défendu, lui et sa famille, contre le ministère ou alors ...

- Ce n'est qu'une ruse ! Ou il à avaler un peu trop de fumée dans la salle sur demande avant qu'Harry ne le tire de là ...

- Ce n'est pas ce que j'allais dire Ron ! Tu sais Harry, les Malefoy ont changés depuis la disparition de Voldemort, et Drago, eh bien .. lui aussi à changé ... répondit-elle avec un sourire énigmatique.

Ron la regardait avec des yeux ronds.

- Depuis quand appeles-tu la fouine par son prénom ?

- Oh, je t'en prie. Il est peut-être temps de se montrer un peu plus civilisé avec les serpentards. Si tout le monde réagit comme toi, je comprends qu'ils n'aient pas envie de nous parler.

- Ouais ... Si tu veux mon avis, ils peuvent faire croire qu'ils ont changés à qui ils veulent, mais pas à moi. Un Malefoy restera toujours un Malefoy, lâcha son petit-ami sur la défensive.

Harry avait assisté à l'échange sans intervenir, ses pensées tournoyant dans sa tête. Le brusque changement de comportement du blond l'avait plus interpellé qu'il ne l'avait laissé voir, Hermione doit sûrement avoir raison, se dit-il, la guerre est terminée et quittes à passer une autre année avec les serpentards, autant éviter d'autres meurtres, il y en a déjà eu suffisament...