Venu d'autre part.

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Titre: Venu d'autre part.

Auteur: Sakane-sama

Source: Dir en Grey

Disclamer: Pas à moi.

Raiting: pour ce chapitre K, mais il y aura des Lemons, ne vous inquiétez pas xD

donc, T.

Pairing: Suspens !! Buahahahaha ! Bon ok, Die x Kyo et Toshiya x Kaoru xD

Note de l'auteur: Et voilà une nouvelle fiction toute fraiche pondue ! J'avais envie de faire ce couple depuis un bon moment. Désolé pour les fautes aussi ! Bonne lecture !

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Chapitre 1.

Il faisait chaud, ce jour là. Les rayons du soleil tapaient inévitablement contre ma peau, qui allait rougir si cela continuait. Quelques gouttes de sueur tombaient lentement sur mon front. Je me releva dans l'herbe, et alla m'installer sur un banc à l'ombre du seul arbre qui était dans notre jardin. Je n'étais décidément pas habitué à la chaleur. A Paris, la plupart du temps, il faisait froid, le ciel était gris. Ici, il n'y a pas le moindre nuage et il fait très chaud. Bonjour le contraste. Je soupira un instant, leva les yeux et observa le ciel bleu à travers les feuilles de l'arbre. Quelqu'un pénétra dans le jardin. J'abaissai la tête pour voir qui c'était. Ma mère. Elle s'approcha et se laissa tomber sur le banc à côté de moi.

« - C'est génial, hein, cette chaleur ? »

Ouais, si tu le dis. J'hocha simplement la tête en guise de réponse. Nous restâmes silencieux un instant jusqu'à que ma mère se décide à parler.

« - Tu ne voulais pas quitter Paris ?

Non.

Pourquoi ?

Parce que la vie là bas me plaisait. »

Ma mère soupira.

« - Je suis désolé. Mais Shuya tenait absolument à rester dans son pays d'origine.

- …

Tu verras, Shuya est quelqu'un de très gentil, il ne faut pas t'inquiéter, si jamais le repas de ce soir te stresse. Et puis il faudra bien qu'il vienne habiter ici. »

Shuya. Un nom que je ne supporte pas. Du moins, je le supportais, jusqu'à que ma mère m'annonce que Papa et elle allaient divorcer, car maman avait un amant. Ce fut un coup dur à encaisser. Je vais devoir me retenir de frapper la face de son « amant » quand je le rencontrerais, ce soir. Si ce n'avait été qu'un divorce... Je m'en serais remis. Mais voilà, non seulement ce Shuya prend ma mère à mon père, mais en plus il m'oblige à aller vivre loin, très loin de lui. Où ça ? Oh, destination très simple, facile d'accès. Le Japon. Ben voyons. Décidément, maman se tape tout les Japonais qu'elle croise. Mon père était Japonais également, c'est pour ça que je me nomme Tooru Niimura. Ma mère, française, Cécile Lacroix, était tombée folle amoureuse de mon père au lycée, a Paris. Rien n'aurait pu les séparer. A part ça. Lui. Ce Shuya.

Sur ce, je quitta le jardin et alla dans ma toute nouvelle chambre. J'étais arrivé Tokyo hier, et j'étais encore bien fatigué du décalage horaire. Tout en sachant que je vais devoir aller au lycée dans deux jours. Je m'allongea sur mon lit, sur lequel j'avais passé toute l'après midi d'hier et contempla le plafond d'un œil absent.

Je m'amusais à compter les lattes du plafond qui étaient décidément passionnantes, quand ma mère entra en trombe dans ma chambre, l'air visiblement excitée.

« - Tooru ! Shuya est là, tu viens ? »

Je releva la tête. J'allais enfin rencontrer ce Shuya. Je fis une grimace derrière le dos de ma mère. J'allais surtout rencontrer celui qui avait volé ma mère à mon père. Je m'avança d'un pas lent dans le couloir qui menait à la cuisine. Qu'en j'entrai dans la salle, je fus surpris. Je ne m'attendais pas à ça. Et lui non plus. Il était jeune. Plus vieux que moi bien sûr, mais pas autant que ma mère. Ses longs cheveux noirs qui lui tombaient gracieusement sur ses épaules lui donnaient un petit air légèrement arrogant, bien que son visage était carré et bien stricte. Il était vêtu d'un costard noir assez élégant. Il était surprit lui aussi, je le voyais bien. A vrai dire, je ne suis pas un adolescent de tout ce qu'il y a de plus banal. Mes cheveux sont mi-longs et décolorés en blond, des mèches me tombant devant les yeux. Mes yeux sont chocolats, mon arcade et ma lèvre inférieure sont ornés de percings et je ne me fringue pas comme n'importe qui.

Son visage laissa apparaître un sourire. Il s'avança et me serra la main.

« - Bonjour Tooru, ta mère m'a tellement parlé de toi, je suis très heureux de te rencontrer, mon futur fils. »

En voyant que j'étais très contrarié, il s'empressa d'ajouter:

« - Oh, bien sûr, désolé, je ne veux pas te mettre mal à l'aise, tu n'es pas obligé de m'appeler « papa » ou autres niaiseries de ce genre ! » me dit il en un sourire.

J'hocha brièvement la tête et répondis simplement:

« - Enchanté. »

Sur ce, je tourna les talons et me redirigea vers ma chambre. Quelques minutes plus tard, Shuya vint me rendre visite.

Il me dit de son éternel sourire gênant:

« - C'est là que tu habites ? Ah mais c'est vrai que tu n'as pas encore eu le temps de tout installer... »

Je ne répondit rien.

« - Il paraît que tu aimes beaucoup la guitare et le chant. Mon fils également... »

J'encaissai mal la nouvelle. Non seulement ce type savait presque tout de moi alors que je ne l'avais jamais vu, il « nous » prenait ma mère mais en plus, il avait un fils ! Super nouvelle ! J'allais avoir un demi-frère ? C'était pas prévu sur le programme ça ! Je me redressa, furieux, et alla directement voir ma mère, passant devant Shuya comme s'il n'existait pas. Elle se trouvait toujours dans la cuisine, elle préparait le repas. Je m'avança vers elle et m'exclama:

« - TU AURAIS PU ME TENIR AU MINIMUM AU COURANT QUE SHUYA N'EMMANEGERAIS PAS TOUT SEUL ! »

Ma mère haussa un sourcil: Elle n'avait pas compris. Rageusement, je donna un grand coup de pied dans une chaise et alla m'enfermer dans la salle de bain. Je fis couler de l'eau dans la baignoire, j'allais prendre un bon bain, l'histoire de me calmer. Une fois remplie, je me glissa dedans et soupira d'aise. Rien de mieux qu'un bain bien brûlant. Quelques minutes plus tard, ma mère vint frapper à la porte.

« - Tooru... Désolé de ne pas t'avoir prévenu pour Daisuke.

Daisuke...? Marmonnais-je derrière la porte.

Le fils de Shuya.

Ah...

Je ne voulais pas te mettre en colère, je...

Laisse m'man, laisse tomber. »

Je l'entendis soupirer à travers la porte. Elle repris:

« - Le dîner est prêt, viens, dépêches toi.

J'arrive. »

Je sortis de mon bain à contre coeur.

Le repas se passa dans un silence complet, Shuya trop gêné pour essayer de me parler de quoi que ce soit. Le soir, dans mon lit, je repensa à mon ancienne vie, à Paris, entouré de mon père. Des larmes coulèrent sur mes joues jusqu'à s'évanouir dans ma bouche, envahissant ma langue d'un goût acre et salé. Je les séchais vivement avec ma manche, je ne devais pas me montrer si faible ! Ma vie au Japon ne faisait que commencer, si je démarrais comme ça, autant me suicider tout de suite. Je m'endormis finalement, fatigué.

Deux jours plus tard

La voiture filait à travers les rues de Tokyo, à la recherche de mon nouveau lycée. C'était Shuya qui m'y accompagnait. J'avais pourtant supplié ma mère pour que ce soit elle qui m'emmène, mais elle avait répliqué que c'était un bon moyen de faire connaissance avec Shuya que de me retrouver de temps en temps seul avec lui. Foutaises. Comme d'habitude, nous ne nous adressions pas la parole. C'est seulement juste avant de me laisser partir au lycée qu'il me retint pas le bras et me dit:

« - Ta mère et moi avons fait en sorte que tu sois dans la même classe que mon fils. Si tu croises un certain Daisuke Andô, j'espère que tu t'entendras bien avec lui ! »

J'hocha vaguement la tête. Et puis quoi encore ? Il ne manquait plus que ça, le fils de Shuya dans la même classe que moi. Super. Je m'avança d'un pas lent vers mon établissement. Il me semblait tellement immense. C'était un coup à se perdre dans les couloir et ne plus retrouver sa classe. Ah, décidément, je sentais que cette rentrée allait être ma fête.

Comme j'avais un peu la tête en l'air, je percuta quelqu'un sans le faire exprès et je tomba lourdement sur les fesses. Le « quelqu'un » en question me tendit une main pour m'aider à me relever.

« - Woop's, désolé vieux ! »

Je n'en croyais pas mes yeux. Ça existe, des types comme ça, au Japon ? Apparemment oui. A paris, on m'aurait envoyé chier et me hurlant dessus de faire plus attention où je mettais les pieds.

En fait, en regardant de plus près, c'était un jeune homme charmant. Il avait des cheveux rouges flamboyants en bataille, des yeux noirs profonds et surtout... un sourire éclatant et extrêmement beau.

Il m'aida à me relever, me sourit et me dit:

« - Ne restes pas dans les vapes comme ça, tu vas tomber sur un gros dur qui n'appréciera pas, un de ces quatre ! » et sur ce, il partit.

Je le regarda s'éloigner, je ne pouvais pas arrêter de le fixer. Il était étrange, décidément.

La cloche qui annonçait le début des cours sonna, ce qui me fit reprendre mes esprits. Je secoua nerveusement la tête, et me dirigea vers le bâtiment où devait se dérouler mon premier cours. Le principal du lycée avait dit à ma mère que je devrais signaler mon arrivée à mon premier professeur. Arrivé à ma salle de classe, j'entrai le plus discrètement possible. Quelques élèves étaient déjà présents, ils discutaient tranquillement entre eux. Je me posta à une place libre et sans voisin de table. Dès que je fus assis, la porte s'ouvrit et laissa place à un groupe de garçon... Dont un que je reconnu sans peine, celui qui m'avait aidé à me relever. Je sentais mon cœur s'accélérer pour vraiment aucune raison valable, je fis les gros yeux et les fixa un instant. Était-ce bien lui ? Oui sans aucun doute. Il avait le même sourire éclatant et les même cheveux de feu qui volaient gracieusement derrière lui. Il y avait deux garçons autour de lui. L'un avait des cheveux noirs avec des mèches rouges bordeaux, ce qui m'étonna à peine vu la couleur du premier. Il avait un visage carré et mature, il semblait bien plus vieux que les deux autres.

« - Redoublement, peut être ? » me dis je.

Le deuxième avait des cheveux noirs de jais, comme beaucoup de japonais à vrai dire, mais coupés mi-longs avec de nombreuses mèches effilées qui lui tombaient devant les yeux. Yeux qu'il avait également noirs. Mais contrairement à l'autre, il avait un visage sculpté fin et très féminin.

Le roux rigola, se retourna soudainement vers moi et me dévisagea. Et merde, je n'avais pas tenu à être remarqué... Surtout par lui ! Il s'avança vers moi.

« - Hey, tu serais pas celui que j'ai bousculé sans faire exprès, tout à l'heure ? » dit il.

Sur ces paroles, je rougis. Zut ! Pourquoi avait-il fallu qu'il s'en rappelle !

Il s'approcha encore un peu plus de moi.

« - Tu es nouveau dans la classe ou bien... »

Je pris mon courage à deux mains, releva la tête et le toisa.

« - Oui je suis nouveau. C'est tout. » répliquais-je d'un ton que je n'aurais pas voulu aussi sec.

Il se tut un instant puis me sourit.

« - Alors bienvenue ! Et encore désolé pour tout à l'heure. Tu t'appelles ?

Ce n'est rien. Tooru. Tooru Nishemura.

Enchanté Tooru ! Moi c'est Daisuke Andô. »

A ces paroles je me raidis. J'avais tellement été absorbé par cette rencontre ce matin que j'en avais complètement oublié ce Daisuke ! Alors c'était lui ? Non, pas possible... Pourtant il me l'assurait. Quelque part, ça me rendait triste. Pourquoi ? Je ne savais pas...

« - Dai... Daisuke ?

Hai. Ah, et lui c'est Toshiya, dit il en pointant le brun du doigt, et lui Kaoru.

Bonjour, m'adressa le dit Kaoru.

Salut ! Dit le brun. »

J'en restais encore bouge-be. Alors c'était lui... mon futur demi frère. Il n'était alors pas au courant que Tooru Nishemura était son demi-frère à lui aussi ? Visiblement non.

Je ne comprenais plus rien. Shuya ne l'avait pas prévenu ? Il sembla remarquer que j'étais surpris car il plaisanta:

« - Quoi ? J'ai une tache sur le nez ? Ou alors c'est mes cheveux qui te font autant d'effet... rigola t-il. »

Je me pressa de répondre:

« - Ah... Non non ! Désolé...

Pas grave, t'es trop mignon comme type !

Je suis pas mignon ! Répliquais je.

Ohla, du calme ! Dit il en éclatant de rire. »

Mignon ? Non mais il me prenait pour qui lui ? Je suis pas une fille moi ! Dire que c'était lui qui allait emménager avec moi.. Je n'en reviens pas. Lui, lui ! Ce type qui me disait que j'étais mignon, qui avait des fesses à damner les saints ! Oui bon ok, j'avoue, il était beau. Mais c'est pas pour autant que je devrais m'entendre avec lui, non ? C'est le fils de Shuya ! Le fils de celui qui avait volé ma mère à mon père ! Pas possible, je rêvais.

La porte s'ouvrit tout à coup. Le professeur venait d'entrer. Je me leva alors sous le regard intrigué de Daisuke et m'avança vers le bureau.

« - Monsieur, je suis Tooru Nishemura, nouveau dans cette classe. »

Le prof me regarda un instant puis me sourit. Il dit simplement à haute voix pour que le reste de la classe écoute.

« - Tooru ? Ah oui, je t'attendais. Présentes toi, je t'en pris. »

Je n'avais pas vraiment envie de parler devant toute la classe, à vrai dire. Mais bon, il fallait bien se lancer.

« - Je... Bonjour, je suis Tooru Nishemura. Je suis français avec des origines japonaises. J'arrive de Paris ici, à Tokyo, enchanté. »

Des chuchotements admiratifs parcouraient la salle. Et Daisuke me regardait attentivement. Il avait un regard brûlant. Oui, brûlant. Ses yeux ne se décrochaient pas de moi, ce qui m'agaçait un peu je dois dire. Finalement, je retourna à ma place, où Kaoru avait prit place à côté de moi, alors que Toshiya et Daisuke était à la même table, juste derrière nous. Le cours démarra alors. Je n'y étais pas très attentif. Je cherchais dans ma tête les choses que je pourrais demander à Shuya ce soir. Surtout que Daisuke ne voulait pas me quitter du regard.

La matiné passa assez rapidement. A midi, Toshiya vint m'accoster.

« - Hey, Tooru. Tu n'as personne avec qui manger, je suppose ?

A vrai dire... hésitais je.

Tu viens avec nous ? Et puis Daisuke serait ravit... dit il en regardant le roux d'un regard plein de sous entendus. Le concerné s'empressa de répliquer:

Hey ! Je proposais parce qu'il était tout seul ! »

Le brun rit de bon cœur.

« - Peut être que finalement, Die, tu as un grand cœur.

C'est ça. »

Manger avec mon demi-frère ? Et puis quoi encore ?

Le problème, c'est que Toshiya est tellement gentil et souriant avec moi que je me voyais mal refuser sa proposition. Finalement, je finis pas accepter. Aller, pourquoi pas ? Je n'allais pas mourir. Nous nous dirigeâmes vers le réfectoire en compagnie de Kaoru également. Après nous être servis, nous allâmes nous installer à une table un peu isolée au fond de la pièce.

Ils commencèrent finalement tous à discuter et à rire de bon cœur. Je ne me sentais pas très bien à vrai dire. Je n'étais pas vraiment fait pour rire comme ça, avec des presque inconnus. Enfin, ça ne m'aurais pas déranger plus que ça si l'un d'entre eux n'était pas mon futur demi frère et le fils de Shuya...

« - Et toi Tooru, t'as une copine ? Fit une voix qui me sortit de mes songes.

Hein ? Euh... Dis je en me retournant vers Kaoru.

Une jolie petite française peut être, je t'envie ! Plaisanta Toshiya.

Ah c'est que... Non, je n'en n'ai pas...

Toi ? Tu n'as pas de succès auprès des filles ? Dit Daisuke étonné. »

Hey, il allait un peu vite dans les accusations lui ! Bien sûr que j'avais beaucoup de succès ! Il croyait quoi ?

« - C'est pas ça, c'est juste que je n'ai pas envie d'une relation... les filles c'est pas mon truc.

T'es gay alors ? Rigola Toshiya.

Toshi ! Gronda Kaoru, mi amusé, mi autoritaire.

Roh ça va, pardon ô grand Kakao...

Ne m'appelle pas comme ça... C'est pour Tooru que c'est gênant.

Kyô... »

Ils se retournèrent tous vers moi, surpris.

« - De quoi ?

Oh, c'est juste que je vous demanderais de m'appeler Kyô... Je n'aime pas Tooru.

Pas de problème ! Dit Daisuke tout en me souriant de son éternel sourire colgate. Et puis, c'est plus court et c'est plus sympa d'appeler ses amis par des surnoms...

A-amis ?

Bah oui, à moins que ça te dérange... dit il avec une moue boudeuse que même moi trouva mignonne.

Ah et bien euh non ! Me rattrapais je. »

Quelle galère ! Amis ? On est presque frères !

La journée passa assez vite, finalement, je dois avouer que Daisuke et sa bande sont très gentils... Mais si j'ai toujours du mal à m'y faire.

Je quitte finalement le lycée après leur avoir dit au revoir. Alors que je m'apprêtais à m'engager dans la rue qui menait à mon appartement, Daisuke m'interpella.

Qu'est ce qu'il me voulait celui là ?

« - Kyô !

Oui ?

Tu rentres. (c'était plus une affirmation qu'une question.)

Et bien, oui.

Je te raccompagne ? »

Zut. Si je refuse, il va être vexé, et si j'accepte, il y avait le risque que je rencontre Shuya.

Au bout d'un moment, je me résigna.

« - D'accord, si tu veux.

Cool ! Répliqua t-il en un immense sourire. »

Nous avançâmes en silence.

« - Daisu...

Die.

Hein ?

Die. D-I-E. Mort, en anglais. Appelle moi comme ça, c'est mon surnom.

C'est un peu glauque, comme surnom !

Haha, mais ça à la classe, non ? Rigola t-il.

Si tu le dis...

Alors oui, tu voulais me dire ?

Ah oui, Die... Tu habites pas loin ?

A quelques rues d'ici. J'habite seul pour le moment.

Ah bon ? Dis je faussement étonné.

Oui. Je vivais avec mon père, mais il habite pendant quelques temps avec sa nouvelle femme, avant que je vienne emménager avec lui, dit il en serrant les dents.

Ah... Désolé.

C'est pas grave, dit il en souriant. Mais je le hais pour sa trahison. Il a trahit ma mère.

Tu n'habites plus avec elle ?

Elle est décédée. »

Je m'arrêta brusquement. Quel crétin je faisais ! Non seulement je posais bien trop de questions, mais en plus, j'avais décidé de détester ce type sans rien savoir de ce qu'il avait vécu ! Lui et moi, finalement, on était pareil... Ce sentiment de trahison que l'on ressentait tout les deux... Lui encore plus. Je baissa la tête.

« - Désolé, je pose trop de questions.

Ce n'est rien, ce n'est pas de ta faute. Tu ne pouvais pas savoir. Je suis juste un peu triste. »

Il essayait de le cacher, mais je vis bien que les larmes lui montaient aux yeux. En voyant cela, je le pris dans mes bras.

Sur le moment, j'avais besoin de cette étreinte, et lui aussi. Ses bras se resserrèrent autour de ma taille et il enfouit son nez dans mes cheveux tandis que je nichais ma tête au creux de son cou. Je murmura:

« - Moi, ma mère a quitté mon père qui était japonais d'origine française pour un autre. Il était sous le choc, et de plus, elle lui a arraché son propre et unique fils pour déménager au Japon. Mon père était fou amoureux de ma mère. Il est dépité de sa rupture, et il se renferme de plus en plus sur l'alcool et la drogue. Et ma mère n'a rien fait. Strictement rien fait pour l'aider, trop aveuglée par l'amour qu'elle porte soit disant pour cet homme.

Je vois... Désolé.

C'est rien. Et toi, raconte moi, confies toi à moi.

C'est... Plutôt simple, dit il en s'agrippant un peu plus fort à ma veste. Mon père a fait une promesse, autrefois. A ma mère et à moi. La promesse de ne jamais partir, jamais trahir, ne jamais mentir et ne jamais partir pour une autre. Mais pourtant, aussi fort que fut cette promesse, à la mort de ma mère d'une grave maladie, ça ne l'a pas empêché d'aller voir ailleurs ! Il l'a quand même trahie. Elle autant que moi.

... »

Nous ne disions plus rien, respirant chacun l'odeur rassurante de l'autre. Au bout d'un moment, Die déposa un léger bisou sur ma joue et s'enleva de mes bras.

« - Merci. »

Je rougis. Je ne devrais peut être pas. Enfin... Voilà quoi !

« - Je vais bientôt emménager avec mon père, sa nouvelle femme et... son fils.

Son fils ? Risquais-je.

Il paraît qu'il a le même âge que moi. Tu verrais mon père quand il en parle ! « Tu verras, il est adorable, il te correspond parfaitement et il aime la même musique que toi. » Je... Je ne sais pas si je dois le détester ou... être rassuré, rassuré de vivre avec quelqu'un qui me comprendrais. »

Shuya avait dit ça de moi. Ça alors.

Je ne répondis rien cependant. Devais-je lui dire ? Je ne savais pas... Désormais, j'avais tellement peur qu'il me déteste et de le perdre !

J'étais perdu, simplement perdu.

« - Ah tiens, c'est là ! Je te laisse, merci de m'avoir raccompagné !

De rien, Kyô. »

Il déposa un dernier bisou sur ma joue avant de s'éloigner.

Je rougis et caressa doucement l'endroit où ses lèvres m'avaient touchées.

Mais qu'est ce que je faisais ?

A suivre...

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Je l'ai écrit durant mon voyage au Maroc ! Elle était en projet depuis très longtemps et j'ai enfin eu le courage de l'écrire !

Elle vous plait ?

Un petit commentaire ?

Merci à tous !!

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