Je suis tombé sous le charme de ce manga récemment... J'ai lut quelques fanfics qui m'ont donné envie de concrétisé mes envies : Écrire sur Kuroshitsuji !

J'avoue que mon but et de faire un peu de shonen-ai entre Ciel et Sebastian tout en restant dans leur caractère. Ce n'est pas une chose évidente car d'un ce couple est très shota... Qu'ils ont un sale caractère tous les deux et... C'est déjà pas mal !
J'avais cherché des doujin mais très peu sont "in character" pour ce couple... Damned Y_Y

J'ai pris un thème central afin de me facilité la vie pour faire d'autres textes, après tout viendra à l'inspiration.

J'espère que cela vous plaira, soyez indulgent, c'est mon premier texte sur ce fandom. Ciel n'est vraiment pas évident à mettre en mot, ni Sebastian à vrai dire... (Et je n'ai pas été corrigée donc pardonnée mes fautes).

Le disclaimer habituel, les personnages ne m'appartiennent pas !

Bonne lecture !


Le Maître du Jeu

- Le Pion Poison -

Une missive d'affaire avait été envoyée au jeune Ciel Phantomhive. Le cachet de cire avait été brisé avec un soupir las et son regard bleu azur lisait les mots écrits à la plume d'un style des plus lèche-botte au possible. Une entrevue lui était sollicitée afin de régler une affaire avec un de ses sous-traitants… Un pion qui gagnait sa vie grâce à lui et à sa famille. D'un geste méprisant, il jeta la lettre sur son bureau juste au moment où son majordome rentrait avec une assiette contenant le met qu'il avait demandé.

Sebastian s'approcha et posa avec délicatesse l'assiette devant son jeune maître. Son regard ne put s'empêcher de voir la lettre jetée sur le bureau et l'air visiblement contrarié du jeune homme.

-« Un problème, jeune maître ? », demanda-t-il avec un sourire.

Ciel coula son regard froid sur lui avant de prendre la cuillère d'argent, de couper un bout de la tarte et de la porter à ses lèvres. Il lui avait réclamé une tarte au citron meringuée… Et comme à son habitude, le dessert fondait dans sa bouche avec une douceur de miel et une pointe d'acidité pour relever le tout. Le jeune homme ne montra nullement sa satisfaction, il en reprit un morceau tandis que son majordome restait stoïquement à côté de son siège. Il finit sa seconde bouchée avant de déclarer :

-« Nous sortons cette après-midi, nous allons voir un de mes sous-traitant. Ce rustre m'invite afin de régler un problème avec l'usine. »

Les mots tombèrent comme la lame d'une guillotine mais le démon y comprit clairement l'agacement de l'enfant. Ciel Phantomhive n'aimait pas être convié de la sorte. C'est lui qui conviait lorsqu'il en avait besoin. Son regard de sang glissa sur cet être si petit, si fragile d'apparence… Derrière ses traits d'enfants se cachaient un véritable démon des affaires. Un vrai Phantomhive.

-« Bien, jeune maître. »

Sebastian s'inclina et sortit du bureau pour laisser le jeune homme réfléchir aux nouveaux jouets qu'il comptait créer pour la compagnie. Le jeune Ciel ne sortit que lorsqu'il appela son majordome afin de partir de la maison afin de se rendre chez ce rustre. Cet « associé » avait une villa assez moyenne et lorsqu'il arriva devant sa porte, il fut accueilli par des cris d'enfants. Son regard glacial se posa sur les deux marmots qui se stoppèrent. Ils devaient avoir entre six et huit ans… Leur nourrice les rattrapa enfin grâce à leur immobilité face à Ciel.

Sebastian eut un sourire amusé et suivit son jeune maître lorsque celui-ci monta les marches avec dignité, prestance. Un Phantomhive écrase tout sur son passage… Le regard suivant que lui adressa Ciel lui fit comprendre que la porte ne s'ouvrirait pas toute seule. Le démon le précéda d'un pas et ouvrit la porte puisqu'aucun domestique n'était suffisamment intelligent pour le faire dans cette demeure.

-« Mon cher Comte, vous voilà ! », s'exclama l'homme avec un sourire.

Il était vêtu pour l'occasion d'une tenue impeccable, ses cheveux tirés en arrière, rasé de près. Il devait avoir la quarantaine et Ciel vit sa femme non loin de lui venir saluer le chef de la compagnie Phantomhive par pure convenance. Le jeune homme salua la dame avec courtoisie, lui adressant même un léger sourire en coin avant de se refermer face à cet homme qui avait eu l'impudence de le déranger.

-« Je vous en prie, suivez-moi Comte. C'est vraiment un honneur pour moi de vous recevoir dans mon humble demeure. »

Ciel le suivit sans un mot, un sourire hypocrite aux lèvres lorsque cet associé lui adressa un regard à ses belles paroles pompeuses. L'homme le conduisit dans le jardin où tout avait été installé pour eux. Ciel s'installa tel un Roi, aidé par Sebastian et il fixa son interlocuteur avec beaucoup de froideur.

-« N'avez-vous pas de domestiques dans cette maison ? »
-« Bien sûr que si Comte… », répondit avec malaise l'associé. « J'en ai juste réduit les effectifs. »

Son regard de glace le fusilla et il se mit à l'aise, calant son dos contre le dossier avant de poser sa main sur la table de fer forgé et de pianoter dessus avec impatience.

-« Quel est donc ce problème urgent dont vous vouliez me parler personnellement, Monsieur Plunket ? »
-« Il semblerait que le jeu que nous produisons a été… copié… Il ne se vend plus autant de nos jours et… »

Il fut coupé par l'arrivée d'un majordome qui déposa du thé et un gâteau sur la table.

-« Et ? », reprit froidement Ciel sans se soucier de ce moucheron.
-« Il nous faudrait produire une nouvelle édition afin de renouveler le jeu. Une petite participation plus importante serait la bienvenue afin de motiver les gens dans leur productivité. »

C'était donc juste une histoire d'argent. Le jeune homme considéra son associé avec la plus froide des attitudes tandis que le majordome apportait la tasse de thé devant lui d'une main tremblante. Comme un enfant de son âge pouvait-il mettre mal à l'aise des adultes ? Le domestique servit son maître puis il servit le gâteau avant de filer sans demander son reste.

Sebastian qui demeurait fidèle au côté de son jeune maître observait cet homme qui palissait à vue d'œil sous la menace de ce regard bleu. Puis, son regard se posa sur le couvert qui n'était même pas en argent… Et le gâteau d'une piètre qualité qui ne satisferait nullement son jeune maître au palais si difficile et délicat.

-« Il en est hors de question. Le jeu se vend très bien et je ne vois pas qui oseraient plagier les jouets Phantomhive ! », décréta durement Ciel.

L'homme pinça les lèvres devant ce refus.

-« Bien alors pourquoi ne pas me confier le lancement d'un nouveau projet ? »

Ciel prit la cuillère et constata tout le dénuement dont faisant preuve cette demeure et ses habitants. Il n'eut pas le temps de poser le couvert sur le gâteau, son majordome arrêta son geste avec la plus grande des sollicitudes. Contrarié, le jeune homme lança un regard de reproche à Sebastian qui se contenta de lui sourire et de prendre l'assiette.

-« Je doute que ce mets ne soit à la hauteur de votre palais, jeune maître ».

L'homme de l'autre côté de la table en resta surpris avant que la colère et la honte ne lui montent aux joues.

-« Je ne vous permets pas de dire cela ! Je reçois le Comte avec tout l'honneur qui lui est du ! »

Le démon eut un sourire et il se tourna avec l'assiette dans la main.

-« Très certainement mais voyez-vous, mon jeune maître ne mange que les sucreries les plus délicates ».

Sebastian avança et s'accroupit non loin du chien qui était couché par terre, attaché non loin de son maître.

-« Tiens mon beau, mange ce délicieux gâteau ! »

Ciel le laissa faire avec intérêt, son regard ayant vu pâlir son associé. Si lui restait de marbre, monsieur Plunket l'était beaucoup moins et il avait esquissé un mouvement pour arrêter le majordome de son invité mais aucun mot ne sorti de sa gorge. Le temps resta suspendu l'espace d'un instant alors que le chien mangeait avec la queue entre les jambes le morceau de gâteau.

Sebastian avait en horreur les chiens et son choix ne s'était donc pas porté au hasard sur ce canidé attaché. Son regard luisait discrètement et un large sourire étirait ses lèvres. Le chien n'eut pas le temps de finir son repas sucré, il couina, recula avant de se tordre de douleur sur le sol. La bave commença à monter sur ses babines et à couler sur le carrelage de la terrasse avant que ses yeux ne se révulsent. Des spasmes secouèrent violemment son frêle corps avant qu'il ne retombe, inerte, mort.

Le jeune homme avait suivi la scène du coin de l'œil, dégouté par ce spectacle des plus sadiques. Son majordome se tourna vers leur associé avec un sourire inquiétant avant de couler son regard vers son jeune maître, attendant les ordres.

-« Je… c'est impossible ! », se révolta Plunket.
-« Oh vraiment ? Vous êtes pourtant bien pâle Monsieur… Besoin d'un petit quelque chose peut-être ? Une sucrerie ? », proposa Sebastian en poussant l'assiette sur la table vers cet homme terrorisé.
-« Comte, je… C'est un coup monté, je n'ai jamais voulu vous tuer ! »

Ciel était toujours aussi calme, maître de lui-même… Son regard glacial fixant cet homme qui l'avait donc invité en vue de se débarrasser de lui. Un sourire méprisant se dessina sur ses lèvres ce qui fit taire l'homme qui tentait de s'expliquer et qui s'embrouillait.

-« Sebastian, aide monsieur Plunket à manger son dessert ».
-« Oui, my lord. »

Le regard de sang se posa avec une lueur inquiétante sur l'homme qui déglutit avec mal mais qui ne rechigna pas lorsqu'il eut la cuillère à porter des lèvres. Le poison se fit lent et monsieur Plunket se tordit de douleur rapidement. Ciel se leva soudainement devant cet homme qui se convulsait, détournant la tête avec fierté. Mais intérieurement, ce spectacle lui était insupportable… Il était un Phantomhive certes mais c'était encore un enfant… Il n'avait que douze ans…

Sebastian eut un sourire amusé devant son attitude et laissa en plan la cuillère et cet homme au bord de la mort pour rejoindre son jeune maître. Les cris de monsieur Plunket attirèrent ses serviteurs ainsi que sa femme qui pâlit. Ciel regagna la maison et la croisa un bref instant. Son sang se glaça devant le regard du Comte avant qu'elle ne court rejoindre son mari.

Le jeune homme en conclut qu'elle aussi devait être au courant. Ils pénétrèrent dans la demeure de ce rustre personnage et Ciel vit les enfants de cet homme venir vers lui en entendant des cris dehors. Sebastian les intercepta avec un sourire chaleureux.

-« Retourner jouez les enfants. Vos parents vont revenir. »

Les deux bambins lui sourirent et filèrent vers les jeux que Ciel reconnut comme étant ceux de sa compagnie. Il les fixa un instant avec pitié… Avant de continuer son chemin avec son majordome sur les talons. Celui-ci lui ouvrit la porte de leur calèche, toujours avec son sourire aux lèvres ce qui eut le don d'irrité Ciel.

-« Ai-je bien agit en leur évitant cette tragique vision ? », le provoqua-t-il. « Mon jeune maître n'aurait pas voulut leur imposer ce dou… »
-« Silence ! », ordonna Ciel.

Il monta dans le compartiment sous le regard félin du démon. Il avait visé juste… Malgré son apparence sans pitié, il restait un fond de bonté dans cet être envahi par la noirceur. La douleur avait façonné ce caractère hautain, fier mais cette blessure profonde restait encore ouverte, surtout face à ce genre de moment. Sebastian s'inclina et referma la porte avant de prendre la place du cocher et de les reconduire à la demeure des Phantomhive.

Le jeune homme venait de perdre un pion… Il jeta le pion blanc hors du plateau d'échec en face de lui et en avança un autre. Les pions étaient là pour se sacrifier pour protéger leur Roi. Ce qui était ennuyeux, c'est qu'il devait trouver un autre pion pour s'occuper de cette usine là…

Ciel délaissa la partie, son regard se portant sur l'extérieur avec indifférence. La porte ne tarda pas à s'ouvrir sur son majordome qui tenait dans le creux d'une assiette en porcelaine la délicieuse forêt noire qu'il avait demandé.

Et voici une autre pièce qui entre… Mais celle-ci, il l'avait choisi avec soin et elle n'était pas près de sortir du plateau de jeu.

- FIN -


Merci d'avoir lut :3