AN : Bon, vous pouvez le voir, je délaisse lentement mais sûrement ce projet... Je n'ai plus très envie de travailler sur DGM et j'ai l'impression de tourner en rond et de ne pas trouver plus à écrire. C'est un bon moment pour me dire que cette aventure est finie ^^ Ainsi, merci à toutes les personnes qui ont eu la gentillesse de me laisser des reviews et qui m'ont suivi tout au long de mes écritures. Et puis, merci à tout ceux qui me lisent, même les anonymes – sans vous, écrire n'aurait pas de sens !

R0ockl0over0ock : merci beaucoup de ta review. Comme tu peux le voir, Kanda était sur ma liste, mais je n'en ferai pas plus... Par contre, si tu as envie d'écrire sur eux à la façon de mes accrostiches je serai ravie de te lire ^^

Enfin, un warning puisque le dernier drabble spoile les chapitres... 198 à 200 et bon... C'est quand même la résolution le «l'énigme Kanda». Donc à bon entendeur, salut !

Pour ceux qui restent, bonne lecture !


KANDA

Kyrie eleison*

Ta première mission seul fut dans un petit village, n'est-ce pas ? Tu y étais venu tôt pour y démasquer les akumas envoyés pas le Comte. Tous étaient réunis dans la chapelle pour la messe du dimanche, dans leur plus beaux habits et tu y étais rentré aussi, t'attirant des regard suspicieux. Le chœur entamait un kyrie eleison débordant de conviction, et une femme à côté de toi répétait : «Mon Dieu, prenez pitié» comme s'il s'agissait d'une litanie qui l'accompagnait. Tu restais immobile, les yeux fixés sur la masse chantante près de l'autel. L'Akuma s'y est laissé prendre, bondit, et tu as dégainé Mugen au milieu de l'église. Il y a eu des cris hystériques avant même que tu ne rengaines, le sang noir tachait à présent les dalles blanches. Quelqu'un t'a traité d'hérétique et d'impie, tu n'as pas réagi.

Tu faisais le travail de Dieu, pourquoi lui voler Sa pitié si précieuse ?

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Amitié

C'est un mot que je ne supporte pas. Qui pue la naïveté des rêves d'enfant, de ceux qui n'ont pas vu la mort. C'est un mot qui est plein de promesses, une main tendue, une promesse d'aide... Elle n'arrive jamais, cette putain d'aide !

Oh, ils la promettent avec leur grand sourires. Leurs grand yeux d'innocent – d'ignorants. Mais ils ne savent rien de la vie les imbéciles ! Rien – personne n'est là quand on meurt.

Et même ce grand mot d'amitié qu'ils brament à plein poumon ne leur permet pas de défier la mort. Alors je renifle quand ils me font leur sermons, et je me détourne. Je n'ai jamais aimé les beaux sentiments, et les promesses intenables. Je les hais de tout mon être, ces mots plein de vent ! Je hais ceux qui les disent parce que c'est ce qu'on attend d'eux. Je hais ceux qui les disent sans y penser et ne s'en souviennent pas. Je hais ceux qui croient les dire sincèrement et se recroquevillent devant l'impossibilité de leur tâche.

Et je hais Allen pour faire de son mieux pour les tenir.

_.-¨-._

Nattes

Depuis son arrivée au QG, Kanda n'avait jamais ressentit le besoin de fermer sa porte à clef. Qui oserait pénétrer dans sa chambre ? Personne, croyait-il. Pourtant, ce matin-là, force lui fut de constater que ce n'était pas le cas. Quelqu'un était rentré dans sa chambre. L'évidence était là. Pas besoin d'un œil de lynx pour remarquer un quelconque bibelot déplacé –la pièce était d'une nudité parfaite– ou d'une poussière dérangée par le pas de l'importun –le sol était méticuleusement propre. Pas besoin de se référer à un quelconque message, signé ou pas placé sur sa table de chevet, pas de besoin de tendre la main pour vérifier que Mugen était toujours là –il se serait réveillé si l'indiscret avait osé penser à l'emporter...

Simplement, il s'était réveillé, ses long cheveux noirs artistiquement nattés sur le haut de son crâne et lesdits cheveux refusaient à présent de retrouver leur raideur usuelle.

Lenalee avait intérêt à activer son innocence. Et Lavi qui était probablement à l'origine de cette idée allait goûter de son sabre.

_.-¨-._

Désespoir

Ç'avait été facile, au final. Abandonner tes remords – ce n'est pas comme si tu en avais, avant. Abandonner des principes moraux que tu avais en haine. Abandonner la tendresse, ne pas en donner, ne pas en demander. Suivre les ordres, quels qu'ils soient. Oublier toute sensation de pitié. Et surtout tuer – avec ta rage, avec ta rancœur, ton courroux contre cette vie qu'on te forçait à vivre. Tout ça pour mieux l'embrasser, cette vie – parce que tu as été leur marionnette, leur machine. Ils t'avaient coupé tous les ponts de ton passé, de ton présent... Tu n'étais que leur arme chérie. Rien d'autre. À quoi bon poursuivre une chimère et être toujours déçu ? À quoi bon écouter la voix sucrée de l'espoir ?

Mais parfois, sans prévenir, un sourire te revient, un visage à moitié effacé. Et cette promesse de la retrouver – un jour. Te retrouver. Peut-être – recommencer.

Mais parfois, tu te surprends à croire le sourire d'Allen, la nonchalance de Lavi et les demi-mensonges de Lenalee. Peut-être un jour te raccrocheras-tu à leurs mains pour te sortir de ce désespoir.

_.-¨-._

Absence :

Elle est là. Elle l'a toujours été. Je ne le savais pas. Je ne pouvais pas le savoir, sans doute. Mais elle est là, et c'est sans doute la fin. J'ai plongé dans les ténèbres pour la chercher. J'ai vendu mon âme – j'ai tué l'homme qu'elle aimé. Pour la retrouver, à n'importe quel prix.

Elle ne s'est jamais montrée. Elle voulait sans doute me voir vivre. Elle voulait... Mais elle est là. Dans mes bras. Avec un autre visage, mais le même sourire. Elle est là, et elle va disparaître à jamais. Je suis en paix, pourtant. Elle est là. Enfin.

Enfin son sourire n'est plus un absence.

_.-FIN-._


*Le «Kyrie eleison» est l'une des partie du requiem comme vous avez pu le deviner qui tient son nom de ses paroles qui commencent par ces mots et qui signifient «Accordez-nous le pardon» ou une variante du même sens.