Et voilà le tout dernier chapitre qui normalement devrait éclairer quelques points, car malgré notre délire avancé, nous avons tenté de justifier, en espérant que ça vous satisfera.


Le silence s'était imposé depuis un moment lorsqu'un rai de lumière déchira la pénombre de l'amphithéâtre. La silhouette qui se faufila dans les allées de sièges semblait comme chez elle, se mouvant avec aisance vers l'estrade faiblement éclairée par la lueur de la lune. Seul le chuintement de la porte lors de son ouverture avait troublé la quiétude de la pièce, l'intrus se déplaçant à pas feutrés, discret comme une ombre.

Une fois sur l'estrade, il se tint immobile dans le clair-obscur durant de longues minutes, nullement inquiété par l'ambiance pesante. Les mains dans les poches de sa robe, la tête penchée légèrement en arrière, il semblait plongé dans d'obscures pensées.

Cela ne l'empêcha pourtant pas de tendre l'oreille lorsqu'il sentit l'air se rafraîchir autour de lui. Une présence se rapprochait, celle qu'il avait patiemment attendue. Il esquissa un demi-sourire et s'adressa à sa visiteuse sans même prendre la peine de se retourner pour lui faire face.

- Vous êtes en retard, énonça tranquillement Harry, souriant toujours.

Il se retourna alors et fit face à la photographe, qui arborait un sourire malicieux. Son regard pétillait étrangement derrière ses lunettes, signature d'une intelligence qu'il aurait été dangereux de sous-estimer. La jeune femme souleva sa longue chevelure d'un geste nonchalant, sans se départir de son sourire.

- Je devais aller ranger mon matériel, répondit-elle.

Le sourire de Harry s'élargit, et il réprima un léger haussement d'épaules, il n'était visiblement pas troublé par l'aura mystérieuse qui se dégageait de son interlocutrice, il la connaissait à présent. Il aurait dû avoir peur sans doute, mais il avait dorénavant affronté bien pire pour céder à la panique. Aussi ce fut avec insouciance et presque même insolence qu'il rétorqua : "Comme si vous aviez besoin de ranger quoi que ce soit, laissez-moi rire."

La femme souriait toujours, impressionnée de ne pas inspirer davantage de prudence et de terreur à son opposant, c'était en partie pour cela qu'elle avait choisi Harry pour se divertir, son cran lui plaisait, cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas autant amusée avec un mortel.

Harry attendait, patient, que la créature veuille bien reprendre son apparence originelle, il ne l'aimait pas sous cette forme, comme n'importe quelle personne qu'il aurait pu croiser au Ministère, il croyait s'être habitué à la voir ainsi, mais il préférait nettement faire face à elle sous son vrai jour.

Il sembla que son souhait avait été entendu, en effet, des volutes de fumée noirâtre entouraient déjà la photographe, signe de son imminent changement d'état.

Un caquètement sournois se fit entendre alors que la tête de la jeune femme se départait de sa peau, s'émaciant encore davantage à chaque seconde, laissant deviner un crâne aux orbites flamboyantes dissimulé sous une longue capuche noire, la Faucheuse elle-même se tenait à présent devant le Survivant.*

- J'ai rempli ma part de contrat, dit Harry simplement, à vous d'honorer la vôtre.

- Ne t'en fais pas mon chou, je n'ai pas l'intention de te tromper, tu as payé pour savoir que je suis du genre à toujours faire ce que j'annonce n'est-ce pas ?

Harry retint pour la première fois depuis longtemps un frémissement, alors que les souvenirs de sa rencontre avec la Mort faisaient irruption dans sa tête, il avait effectivement réalisé qu'il ne fallait mieux pas jouer avec elle, elle n'offrait que rarement de seconde chance.

Il y avait à peine plus d'un mois que tout cela avait commencé, mais il semblait à Harry bien davantage, tant il avait été éprouvé par toute cette histoire macabre.

- Bonjour Monsieur Potter ! avait salué jovialement la secrétaire du Bureau des Aurors.

- Bonjour, Jasmine, vous avez des messages pour moi ?

- Non Monsieur, mais une personne vous attend dans votre bureau.

Harry avait froncé un sourcil.

- Vous l'avez faite entrer ? Je ne me souviens pas avoir de rendez-vous pour ce matin.

La jeune femme s'était tordu les mains nerveusement.

- Je sais bien Monsieur, mais elle a beaucoup insisté et elle a... comment vous dire, elle semble très étrange.

- Vraiment ?

La curiosité de Harry était à présent piquée au vif, il savait que Jasmine n'était pas une personne facilement impressionnable, aussi cette visite promettait d'être instructive.

Il avait pris le couloir menant à son bureau, non sans s'assurer que sa baguette coulissait correctement dans son étui, on ne savait jamais ce qui pouvait se passer. Il avait ouvert la porte avec précaution sans non plus être sur le qui-vive, il fallait être fou après tout pour oser venir attaquer un Auror au sein même du Département, avec le nombre de ses collègues présents alentour.

Il avait à peine franchi le seuil, qu'un frisson glacé l'avait saisi, bon sang il avait pourtant laissé des consignes pour que la cheminée soit bien allumée chaque matin avant son arrivée ! Il n'était pas vraiment contrariant comme employé, mais il estimait tout de même qu'en plein mois de février, un chauffage sommaire était le minimum pour travailler dans de bonnes conditions.

Soucieux de ne pas paraître impoli, il avait toutefois remisé son souhait d'invoquer un bon feu après les salutations d'usage envers sa visiteuse, mais cette dernière n'avait même pas pris la peine de se lever, ni même de tourner la tête vers lui. Voilà qui était assez déplacé avait-il jugé, pour une personne qui se présentait sans même prendre rendez-vous. Il n'avait cependant pas fait de remarque particulière et s'était dirigé vers son bureau. Il avait sorti sa baguette et l'avait pointée vers l'âtre lors de son passage, mais il avait eu la surprise de constater que des flammes vives léchaient déjà de grosses bûches. C'est donc avec un visage légèrement interloqué qu'il s'était défait de sa cape, et s'était assis à sa place, rencontrant pour la première fois le regard de l'inconnue.

Ça avait été à ce moment précis, qu'il avait compris comment elle avait presque effrayé Jasmine, et réussi à pénétrer les lieux sans la moindre difficulté. Son expression était des plus charmantes, avec un petit sourire énigmatique et de profonds yeux d'un bleu clair inquiétant. Il n'aurait pas été capable de décrire exactement ce que cette femme lui inspirait, mais il se dégageait d'elle une aura de malaise qui avait mis tous les sens de Harry en alerte. Elle était dangereuse.**

- Bonjour Madame, avait dit Harry avec un sourire prudent, bien décidé à ne pas se laisser intimider.

- Mademoiselle, avait corrigé l'interlocutrice en étirant davantage ses lèvres, laissant ainsi voir des dents impeccablement blanches.

- Que puis-je pour vous Mademoiselle ? avait continué Harry, soucieux d'en finir au plus vite avec cet entretien inconfortable.

L'étrangère n'avait pris la peine de s'excuser ni pour son attitude des plus cavalières, ni pour son manque évident de courtoisie. Elle s'était contentée de fixer le Survivant d'un regard qu'il aurait pu qualifier de gourmand, s'il n'avait été certain que ça cachait quelque chose de bien plus sérieux. Le froid de la pièce s'insinuait en lui, manquant de peu le faire frissonner. D'ailleurs, d'où pouvait-il bien venir ? Toutes les issues étaient closes et la cheminée tournait à plein régime, ce n'était pas normal et même si là non plus il n'aurait su dire pourquoi, Harry avait senti que c'était lié à la femme assise tranquillement devant lui. L'atmosphère était... surnaturelle.

Cette dernière avait semblé vouloir en venir au vif du sujet, puisqu'elle avait repris la parole.

- Je suis certaine que tu te doutes de qui je suis, ou plutôt de ce que je suis, avait-elle ajouté accentuant davantage son sourire, le faisant plus ressembler à un rictus à présent.

L'estomac de Harry s'était tordu d'angoisse, car même s'il n'avait pas vraiment cherché à identifier clairement ce qu'elle était, il commençait à en avoir une assez bonne idée. Il savait qu'il avait déjà ressenti une aura similaire, mais il n'avait pu dire où, ni comment jusqu'à cet instant. La voix de la créature, car il s'agissait bien de cela, semblait résonner jusque dans ses os, et il n'y avait eu qu'une seule et unique fois dans sa vie où il avait expérimenté un tel sentiment, lors de son passage – réel ou pas, là n'était pas la question – à la gare de King's Cross lors du combat contre Voldemort.

Il s'était demandé ce qu'elle pouvait vouloir de lui, pour avoir revêtu cette apparence et s'être déplacée jusqu'à lui, et il n'allait pas s'amuser à tourner autour du pot, il avait vraiment hâte qu'elle s'en retourne d'où elle était venue.

- Que voulez-vous ? avait-il énoncé clairement, mais avec suffisamment de poids dans la voix pour que la Mort sache qu'il n'avait pas peur d'elle.

Elle avait ricané, comme si le motif de sa visite avait été une évidence. Il voulait aller droit au but, voilà qui était bien tombé, c'était aussi ce qu'elle voulait.***

- Cher Harry Potter, ou devrais-je dire le Survivant, tu sembles en effet bien doué pour te soustraire à moi. Mais, je suis lasse de courir après les membres de ta famille, aussi je suis venue récupérer mon bien. Le cycle de mes Reliques va prendre fin, et il ne manque plus que la tienne, pour rassembler cette collection.

- La Cape d'Invisibilité donc ? Et qu'est-ce qui vous fait croire que je vais vous la donner comme ça ? Elle a été honorablement gagnée par Peverell lors de votre petite joute il y a longtemps, j'en suis le digne propriétaire et je ne vois pas pourquoi je devrais m'en défaire, simplement à votre demande qui plus est.

- Tu vas me la donner, répéta-t-elle. Tu n'as pas le choix. J'obtiens toujours ce que je désire, j'espère que tu en es conscient. Je me fiche totalement que tu sois le possesseur légitime de cette Relique ou bien un vulgaire voleur, je veux la récupérer, et je l'aurai.

- Ce petit discours est bien mignon, rétorqua notre héros qui se sentait bizarrement de plus en plus en confiance, alors qu'il n'y avait pas de raison à cela. Cependant, vous n'êtes pas en position d'exiger quoi que ce soit. Vous avez fait un marché, vous avez perdu, un point c'est tout. La Cape est mienne, et je compte bien la garder. Je ne vois pas ce que vous pourriez faire pour me l'arracher, car prendre une apparence humaine est une chose, mais vous n'avez pas le droit de me faire du mal. Je ne suis pas destiné à mourir maintenant, sinon vous ne seriez pas là à réclamer la Relique, ce qui me rassure en un sens, je sais maintenant qu'une longue vie est encore devant moi.

Le rictus de la Mort s'était fait beaucoup plus menaçant, il avait raison elle le savait, mais elle tenait à en finir. Et même si elle n'avait effectivement pas le droit de le priver de sa vie, elle était bien décidée à la lui empoisonner le plus possible, s'il s'obstinait à ne pas la satisfaire.

- Détrompe-toi mon chou, je suis tout à fait capable de faire de ton existence un calvaire, réfléchis bien avant de prendre une décision malheureuse, l'avait-elle ouvertement menacé.

Harry n'avait pas voulu écouter un mot de plus de ce monologue censé lui faire peur. Il avait passé son adolescence entière à craindre pour sa vie et celle de ceux qu'il aimait. Et maintenant qu'il avait vaincu et enfin retrouvé une stabilité, il n'avait pas l'intention de céder aux caprices d'une entité moribonde qui, il le savait, ne pouvait rien faire de concret contre lui. Il s'était donc levé de son siège avec un sourire confiant, et avait lancé un sortilège informulé pour appeler la secrétaire, qui était rapidement venue voir ce que désirait l'Auror.

- Jasmine, je vous prie de bien vouloir raccompagner cette demoiselle, avait-il ordonné calmement. Nous en avons fini.

- Bien Monsieur.

Le reste de sa journée s'était passé le plus normalement possible, au point qu'il aurait pu douter sérieusement de la visite de la Mort en personne dans son bureau le matin-même. Il y avait quand même de quoi s'étonner d'une telle apparition, et il était certain que Ron aurait été relativement moqueur à son égard s'il lui avait raconté.

Ledit Ron était justement entré sans frapper dans le bureau de son meilleur ami en fin de journée, le visage blême, essoufflé comme s'il avait dû échapper à une horde de harpies enragées.

- Harry ! avait-il éructé péniblement, pantelant.

L'interpellé avait levé les yeux de ses dossiers, alarmé par le ton de son beau-frère.

Ron avait inspiré profondément avant de lâcher abruptement "Ginny !"

Aussitôt, Harry s'était levé, prêt à affronter n'importe quoi pour venir en aide à son épouse. Ça n'avait été que lorsque Ron avait ajouté "Ste-Mangouste..." qu'il s'était saisi de sa cape et s'était dirigé vers la cheminée, pour y prendre son pot de Poudre de Cheminette, et prononcer distinctement "Ste-Mangouste !"

Ron l'avait rejoint, et ils étaient partis tous les deux.

En entrant dans la chambre de Ginny, Harry avait cru que son cœur allait s'arrêter lorsqu'il avait vu tous les appareils auxquels elle était reliée. Une chute de son balai lors de son entraînement quotidien avait failli lui coûter la vie. Elle ne savait pas comment elle n'avait pu éviter ce couloir d'air froid imprévisible sur sa trajectoire, tout ce qu'elle avait pu faire avait été de prier pour ses enfants et le reste de sa famille alors qu'elle basculait de son balai à plus de vingt mètres du sol.

Qu'elle s'en sorte avec de multiples fractures mais sans atteinte organique sérieuse avait relevé du miracle, et Harry avait senti l'angoisse de son entretien matinal revenir à la charge, ceci avait été et serait très certainement le premier et dernier avertissement qu'il aurait.

Il n'avait pas été surpris lorsqu'à son arrivée au Ministère le lendemain, Jasmine lui avait annoncé que la visiteuse de la veille l'attendait dans son bureau. Il avait eu toute la nuit au chevet de Ginny pour penser à la situation et à ce qu'exigeait la Mort, il savait parfaitement ce qu'il avait à faire.

Il était entré dans la pièce, sans même prendre la peine de saluer la femme assise devant sa table, et s'était installé pour lui faire face. Le seul fait de croiser à nouveau son regard glacé avait de quoi le mettre en rage, aussi ce fut d'une façon on ne pouvait plus agressive qu'il s'adressa à elle.

- Pourriez-vous cesser ceci ? cracha-t-il. C'est extrêmement désagréable !

- Pardon ? avait répliqué la Mort sincèrement surprise d'une telle sortie.

- Le froid... est-ce vraiment utile de projeter ce froid ainsi ? grinça-t-il. Je sais qui vous êtes et ce que vous voulez, ne jouez plus à ça et passons aux choses sérieuses voulez-vous ?

Le sourire machiavélique que la Mort avait affiché en réponse à cette attaque n'était pas resté longtemps visible, et pour cause, il s'était littéralement liquéfié sur le visage de la jeune femme. Toute beauté et charme disparus à présent, Harry se tenait en face d'une silhouette squelettique encapuchonnée, au crâne nu et aux orbites vides luisantes. La lueur fantomatique qui avait croisé son regard avait de quoi terrifier les Aurors les plus aguerris, et il avait su qu'il avait pris la bonne décision en acceptant de céder à ses exigences, avait-il eu le choix de toute façon ?

- Si je comprends bien, vous ne voulez qu'une seule chose ? La Cape d'Invisibilité ? Rien de plus ?

- C'est exact, avait répondu la Faucheuse.

Sa voix n'en était plus une, mais un râle guttural faisant dresser les poils sur les bras de Harry.

- Tout ce que vous voulez, c'est interrompre le cycle des Reliques n'est-ce pas ?

- En effet.

- Dans ce cas, j'aurais une requête à vous soumettre.

- On essaie de marchander avec moi mon chou ?

Elle avait laissé échapper un rire rauque.

- Après tout je peux bien écouter, rien ne me force à accepter, avait-elle repris calmement.

- Vous n'êtes pas sans savoir que malgré que j'aie anéanti Voldemort, de nombreux ennemis sont là dehors, à vouloir ma peau. J'ai beau savoir me battre et ne plus avoir peur de grand chose, je n'aspire qu'à une vie la plus tranquille possible, avec ma famille et mes amis.

- Je le conçois certes, mais je ne vois pas en quoi je suis impliquée.

- J'ai besoin de la Cape. Permettriez-vous que je la conserve le temps de mon existence ? Seriez-vous satisfaite si je faisais le serment de vous la restituer lorsque mon heure sera venue ? Pour vous, le résultat sera le même, le cycle sera interrompu, et moi je vivrai l'esprit plus serein, j'estime en avoir suffisamment bavé.

Il n'aurait pas été possible pour Harry de décrire l'état de réflexion de la Mort, au vu de son apparence, mais il avait été soulagé de voir qu'au moins, elle avait pris le temps de considérer sa proposition. Après ce qui lui avait semblé d'interminables minutes, elle avait repris la parole.

- Je suis prête à accéder à cette requête, Harry Potter, mais j'exige une contrepartie.

- Vraiment ? avait balbutié Celui-Qui-Avait-Survécu-Deux-Fois, ne sachant pas vraiment à quoi s'attendre.

- Absolument. Rien de bien méchant je te rassure mon chou, tout ce que je demande de toi, et de tes proches pour tout te dire, c'est de m'accorder une interview.

- Quoi ? C'est une blague ?

Harry avait écarquillé les yeux de surprise. Il était dans son bureau, en train de marchander avec l'incarnation de la Mort, après que cette dernière ait failli tuer Ginny, et elle lui demandait... une interview ? La peur lui faisait-elle avoir des hallucinations ?

- Pourquoi ? n'avait-il pu que demander platement. Qu'est-ce que ce ça peut bien vous apporter ?

- Rien de plus qu'une part d'amusement et de curiosité mon chou, la vie est aussi mystérieuse pour moi que je le suis pour vous. Et puis... je dois bien avouer que je laisse s'exprimer légèrement mon sadisme, je sais que tu exècres toute forme de presse. Il faut bien payer le prix de la faveur que je t'accorde.

Harry avait soupiré bruyamment, mais s'était dit qu'en pesant le pour et le contre, ce n'était pas très cher payé. Il avait cependant tiqué sur ce qu'elle avait dit précédemment.

- ... et mes proches ? Comment ça ?

- Il serait injuste que tu sois le seul à me rétribuer pour avoir une vie exempte de soucis. Tu souhaites protéger ta famille et tes amis non ? Je ne te laisserai pas prendre tout sur toi, comme tu en as la fâcheuse habitude, les héros c'est rasoir.

Le rire qui avait retenti dans le bureau était redevenu cristallin et agréable, alors que la jeune femme séduisante avait à nouveau fait son apparition. Croisant les bras sur sa poitrine, ses cheveux ondulant sur ses épaules, la Mort avait ajouté "Je vais te dire, si tu ajoutes à la liste que je te soumettrai quelques uns de tes ennemis, tu auras même droit à un petit bonus mon chou. Une relique, mais d'un autre genre, un objet précieux te reliant à tes parents que tu aimerais certainement récupérer... penses-y. Ah et... il est inutile je pense de te préciser que tout ceci doit rester strictement entre nous..."

Alors sans même prendre le temps d'attendre la réponse de Harry, elle avait quitté la pièce, son éternel sourire sur les lèvres.

Harry n'avait pas tergiversé bien longtemps pour se mettre au travail. Le soir-même chez lui l'attendait un courrier contenant la liste des "invités" souhaités par la Mort. Il avait été stupéfait en lisant certains noms, comment diable allait-il réussir à faire venir des personnes comme... Lucius Malefoy ? Drago Malefoy ? Rita Skeeter ? Merlin ! Dolorès Ombrage ?!

Il avait cependant eu la bonne surprise de constater que la Mort était prête à l'aider afin de satisfaire sa curiosité et sa soif de divertissement. Lorsque Harry avait lu dans les journaux que des incidents aussi étranges que variés frappaient les membres potentiellement les plus difficiles à "inviter", il avait su que c'était gagné.

Il était resté sceptique en revanche sur le nombre astronomique de personnes décédées présentes sur la liste : ses parents, Sirius, Rogue... allait-il vraiment pouvoir converser avec toutes ces personnes ? Revoir les Maraudeurs ? Remplir sa part de marché allait s'avérer plus intéressante que prévu, et il s'en était réjoui.

- Mon chou, je suis pleinement satisfaite de cette interview. Je considère effectivement le contrat rempli. Tu es donc libre de conserver la Cape d'Invisibilité jusqu'à notre prochaine rencontre.

La photographe fit apparaître un petit paquet de nulle part, et le lança à Harry qui l'attrapa au vol.

- Ton petit bonus mon chou, je n'ai pas oublié, commenta-t-elle avec un clin d'œil des plus particuliers – une extinction de son orbite suivie de la réapparition de la flamme. Il est temps pour moi de m'en retourner chez moi, je te souhaite une agréable et longue vie, Harry Potter.

Les volutes de fumée commençaient déjà à dissoudre la silhouette encapuchonnée, lorsque Harry l'interpella.

- Juste une dernière question... comment avez-vous fait pour réunir les morts et les vivants ?

Le rire si caractéristique et à présent familier à Harry se fit entendre.

- Je fais ce que je veux de ma Pierre mon chou...

Et il en fut ainsi, la Mort ainsi partie, Harry se retrouvait seul dans cet amphithéâtre vide et sombre.****

Le paquet toujours dans ses mains, il entreprit de défaire le papier d'emballage, pas vraiment certain de ce qu'il allait trouver. Ce ne fut que lorsque ses doigts entrèrent en contact avec la douceur d'une matière duveteuse qu'il comprit...

"Pourquoi j'ai l'impression de m'être fait avoir ?"

La porte de l'amphithéâtre se refermait sur le Survivant qui aurait une vie longue et heureuse, seul un écho mourant se répercutait encore dans le couloir du bâtiment.

"Pouet..."


* Do': WTF ?!

** Do': Comme une fille à Zara un jour de soldes. *yes*

*** Do': Ouais nous aussi on veut aller droit au but. Mystic : Ouais, il est déjà 21h et je veux jouer à Mario moi... j'ai une comète mort subite à destroy...

**** Do': Et silencieux... Cf. La première version de ce texte où Mystic a employé ce mot 4 fois en 4 lignes. Mystic : Mystic elle t'emmerde...

Et voilà... cette fois c'est la fin. Merci à tous. Peut-être à bientôt pour un autre délire, il m'en trotte un depuis un moment. Je n'ai simplement pas le temps d'écrire. On verra.