Unexpected

Résumé: Après la mort de Sirius, l'été paraît bien sombre et monotone à Harry, qui passe ses vacances à Privet Drive. Mais l'arrivée inattendue de Camille chez les Dursley annonce de grands changements dans sa vie...
Spontanée et enthousiaste, la jeune fille réussi à sortir Harry de sa mélancolie, et à lui faire oublier la sombre destinée qui l'attend.
Lorsque le jeune sorcier retourne à Poudlard, une surprise de taille l'attend. Camille est en fait une sorcière, qui vient d'emménager en Angleterre. Ils apprennent à se connaître, s'apprécient, et se lient finalement d'amitié.
Un lien fort les unie tous deux, et il semblerait que leurs sentiments soient finalement plus qu'amicaux...
Mais Harry est plus que jamais menacé par le plus grand des mages noirs...
Entre amour, suspens et quiproquos, suivez les deux dernières années d'Harry et toute sa bande à Poudlard.

Disclaimer: Tous les personnages (sauf Camille) ainsi que l'univers magique d'Harry Potter appartiennent à la grande, talentueuse, J.. La veinarde!!!

Allongé sur le lit de sa chambre au premier étage du 4 Privet Drive, un jeune homme aux cheveux d'un noir de jais revivait encore une fois dans sa tête le terrible événement qui s'était déroulé il y a peu. Il revoyait son parrain s'effondrer sur le sol froid de la salle des Prophéties, sans vie. Encore une fois. Toutes les nuits Harry Potter s'éveillait en sursaut après ce cauchemar. Il restait ainsi des heures immobile, tel une statue, incapable de faire le moindre geste tant il était tétanisé.

Ce fut donc exténué qu'il se leva ce matin-là, la tête pleine de pensées toutes plus sombres les unes que les autres. Une longue journée s'annonçait. Il devrait supporter les Dursley pendant encore une semaine avant que le professeur Dumbledore ne vienne le chercher pour aller chez les Weasley. S'il venait, s'entendait.

Harry descendit les escaliers en traînant les pieds, encore secoué par sa nuit agitée. Il marmonna un « Bonjour » à peine audible aux trois personnes qui prenaient leur petit déjeuner. Personne ne lui rendit la politesse, mais il avait maintenant l'habitude. Alors qu'il s'affairait à préparer des œufs au bacon, l'oncle Vernon prit la parole :

« Pétunia, est-ce tout est prêt pour nos invités ce soir ?

La voix aigue et perçante de la tante retentit alors :

-Ne t'inquiète de rien Vernon chéri, j'ai tout prévu. Monsieur et madame Jones dormiront dans la chambre d'ami bleue, et leur fille dormira dans la rose. Je préparerai un rôtit pour ce soir, ainsi qu'un délicieux pudding pour le dessert. Et cet après-midi j'irai chercher le nouveau costume de mon Duddy chéri. Il va être si élégant ! Tu sais, mon Duddinouchet, Camille a exactement ton âge. Je suis sûre que vous allez très bien vous entendre ! Qui résisterait à un tel ange ?

L'oncle Vernon se contenta d'acquiescer, alors que Dudley semblait se préoccuper uniquement du nombre de tranches de bacon qui allaient remplir son assiette.

-Et toi, repris la voix grave de son oncle avec des accents menaçant, je te jure que si la moindre chose va de travers par ta faute, comme avec les Mason il y a quelques années, je ferai de ta vie un enfer. Compris ?

Harry fit oui de la tête, et leva les yeux au ciel. Des menaces, il en recevait trois fois par jour. Alors une de plus ou une de moins…

Quelques heures plus tard, assis sur la balançoire qu'il occupait habituellement lors de ses séjours à Privet Drive, il réfléchissait à la venue des invités de son oncle et de sa tante. Apparemment Mr Jones dirigeait lui-aussi une fabrique de perceuses, mais en France. Il avait cette fois-ci décidé de s'installer en Angleterre, son pays natal, et de s'associer avec l'oncle Vernon. Leur entreprise allait donc devenir la plus grosse d'Angleterre, doublant par la même occasion leur salaire. Peut-être que leur venue allait être une bonne chose pour Harry, finalement. Sa tante et son oncle allaient être moins sur son dos, et il aurait l'occasion de s'éclipser de la maison plus souvent.

Le jeune sorcier passa tout l'après-midi enfermé dans sa chambre, à lire Le Quidditch à travers les âges, son livre favori. A dix-huit heures la tante Pétunia entra dans la chambre d'Harry sans prendre la peine de frapper. Elle tenait des sacs dans ses mains.

-Je veux que tu sois un minimum présentable pour nos invités. Je ne veux pas que tu nous fasses honte. Voici des jeans, chemises ainsi que quelques pulls. Tu auras de quoi t'habiller correctement durant toute la durée de leur séjour avec ça.

-Merci.

Sa tante posa les sacs au milieu de la pièce, et sortit sans autre cérémonie. Elle cria tout de même en partant :

-Cache tous tes instruments et autres livres qui servent à ceux de votre espèce ! Et sois prêt à dix-neuf heures !

Une porte claqua, en l'occurrence celle de la chambre du jeune sorcier.

Une heure plus tard la sonnette de la porte d'entrée retentit, annonçant ainsi l'arrivée imminente d'une famille avec laquelle Harry ne savait pas à quoi s'attendre. « Pitié qu'elle ne soit pas comme Marge » fut sa seule prière. Il ne voulait pas risquer de gonfler quelqu'un comme un ballon, il avait déjà fait l'expérience, et bien que ce fût très divertissant, il ne fallait tout de même pas jouer avec le feu.

Un homme de haute stature fit son apparition dans l'entrée. Il devait avoir la quarantaine, était musclé et avait bonne mine. Il affichait un air réjoui. Une femme à peu près du même âge le suivait. Elle avait des cheveux blonds coupés au carré et portait des lunettes rectangulaires, donnant à son visage un petit air sévère. Elle faisait quelques centimètres de moins que son mari.

Enfin, leur fille fermait la marche. Harry fut stupéfait par sa beauté. De longs cheveux d'un blond vénitien encadraient son visage angélique, et de grands yeux chocolats lui donnaient un air enfantin, innocent. Elle n'était pas très grande, Harry devait la dépasser d'une tête. Elle était mince, et une courte robe d'été noire la mettait en valeur.

Après un bref examen Harry détourna des yeux. Il dût se retenir de rire en voyant la tête qu'affichait Dudley. La bouche grande ouverte, les yeux écarquillés, il dévorait des yeux la jeune fille sans aucune discrétion. Il était vraiment ridicule.

-Bienvenue mes amis ! Bienvenue à Little Whinging ! Venait de crier l'oncle Vernon tout en se précipitant sur son nouvel associé.

-Vernon ! Mon vieil ami ! Je te présente ma femme, Vanessa, et ma fille, Camille !

-Et voici mon épouse Pétunia, mon fils Dudley, et lui là-bas c'est Harry, mon neveu.

Conscient qu'une personne le fixait, Harry tourna la tête et se rendit compte que la dénommée Camille le dévisageait. Lorsque leurs regards se croisèrent, elle détourna les yeux, gênée.

-Dudley, Harry, soyez gentils de monter les valises à l'étage.

Pétunia leur désigna du regard les deux bagages qui encombraient l'entrée. Les deux jeunes hommes s'exécutèrent.

Harry déposa la valise de Camille dans sa chambre. Alors qu'il allait redescendre au salon, il se rendit compte qu'elle se tenait dans l'embrasure de la porte.

-Merci d'avoir déposé mes affaires ici.

Sa voix était un doux soprano très agréable à entendre.

-Oh, de rien. Ce n'était pas très lourd.

-Au fait, enchantée de faire ta connaissance.

-Moi de même.

Ils se sourirent, et furent interrompus par Dudley, qui vint se poster à côté de Camille.

-Je vais te faire visiter la maison Camille.

-Ah euh, d'accord.

Elle ne semblait pas franchement emballée par la proposition, mais tentait de le cacher tant bien que mal. Il fallait dire que le physique de Dudley ne jouait pas vraiment en sa faveur, et Camille ne semblait pas ravie à l'idée de rester seule avec ce gros tas qui avait des allures de caïd. Ce qu'il était réellement, en fin de compte.

Harry se dirigea vers sa chambre, n'ayant aucunement envie d'avoir droit à une visite guidée « spéciale Dudley ». Au milieu du parcours, il se stoppa lorsqu'on lui adressa la parole.

-Tu ne viens pas avec nous Harry ? Demanda Camille d'une voix suppliante.

-Non. Je pense que je vais m'en dispenser.

-Pourquoi ? L'interrogea-t-elle plus bas, pour qu'il soit le seul à l'entendre.

-Tu le comprendras assez vite.

Harry jeta un coup d'œil vers Dudley, qui se goinfrait de chips en ce moment même. Il était hors de question qu'il passe plus de temps que nécessaire avec lui, sinon il allait avoir des envies de meurtre.

Une fois que Dudley se rendit compte que Camille le regardait, il lui fit un énorme sourire, laissant dévoiler une rangée de dents bien jaune, tout en continuant de mastiquer son casse-croûte. Le spectacle n'était pas vraiment beau à voir. Harry rit sous cape, et pénétra dans sa chambre.

Une demi-heure plus tard, un « A table !!!!! » retentit dans toute la maison. Camille et Dudley sortirent de la chambre de celui-ci. La jeune fille affichait un air apeuré, elle semblait au comble du désespoir. Elle le montra bien à Harry qui, curieux, demanda ce qu'ils avaient fait.

-Nous avons regardé le feuilleton préféré de Dudley, comment ça s'appelle déjà ? Demanda Camille.

-Les feux de l'amour, répondit fièrement Duddinouchet.

Exaspérée, la jeune fille leva les yeux au ciel.

-Maintenant je comprends où tu voulais en venir tout à l'heure, chuchota Camille à Harry.

Le dîné fut long, mais fort heureusement les Jones semblaient être des gens parfaitement saints d'esprit. Les adultes parlaient entre eux, laissant les plus jeunes manger en silence. Au moment du dessert, cependant, Mrs Jones parut s'intéresser à Harry.

-Alors, dis-moi mon garçon, il paraît que tu ne vis chez ton oncle et ta tante que pendant l'été. Où es-tu donc pendant tout le reste de l'année ?

- Il étudie dans un pensionnat au nord de l'Angleterre, répondit Pétunia à la place d'Harry. Et Dudley est placé dans un excellent établissement privé en plein cœur de Londres. Son père l'a fréquenté avant lui. Cette école a une très bonne réputation, et une grande renommée. Vous pourriez peut-être y inscrire votre fille, Vanessa. Je suis sûre qu'elle s'y plairait beaucoup.

-C'est très gentil à vous Pétunia, mais Camille est elle aussi placée dans un pensionnat. Nous l'y avons déjà inscrite, la contredit Mrs Jones.

-Oh, quel dommage ! Popkin aurait été ravi d'avoir Camille dans sa classe, n'est-ce pas mon chéri ?

Dudley émit un grognement en guise de réponse, la bouche pleine de pudding.

**********

Il était une heure du matin et Harry ne dormait toujours pas. Ne sachant pas comment s'occuper, il sortit de sous son oreiller la dernière Gazette du sorcier. Etait étalé noir sur blanc sur la première page :

Mystère au Ministère

Depuis juin dernier, le retour du plus puissant mage noir a été confirmé. Découvert par la brigade d'Aurors au grand complet, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom se tenait en plein cœur du ministère, avec un Harry Potter inconscient à ses pieds. « Je l'ai vu de mes propres yeux. Il ressemblait à un serpent. Ses yeux étaient rouges, et deux fentes au milieu de son visage lui servaient de nez. C'était terrifiant. » Nous confie Percy Weasley, assistant du Ministre de la Magie, Rufus Scrimgeour. Mais les circonstances d'une telle réapparition restent à déterminer. Selon nos sources, un combat se serait engagé au Département des Mystères peu avant que les Aurors arrivent. Le Seigneur des Ténèbres se serait rendu au Ministère dans le but de voler une prophétie, si toutefois une telle chose existe. Nul doute qu'elle concernerait Harry Potter, qui se trouvait sur place, ainsi qu'Albus Dumbledore. Ces deux grands noms de la sorcellerie, calomniés durant plus d'une année alors qu'ils clamaient haut et fort le retour de Vous-Savez-Qui, sont depuis quelques jours acclamés par l'ensemble du monde de la sorcellerie, et représentent à eux-seuls la lutte contre le mage noir et ses disciples. Des murmures se répandent depuis quelques temps. Harry Potter est maintenant surnommé « L'Elu » ou encore « Le Survivant ». Tout le monde semble penser que la lourde tâche de sauver le monde de la sorcellerie du despotisme lui reviendra. En page 2, une biographie exceptionnelle est dédiée à ce personnage hors du commun. Suite de cet article page 3.

Harry referma brutalement le journal, et l'expédia dans sa poubelle. Depuis quelques jours, le professeur Dumbledore et lui faisaient la une de la Gazette. Les mêmes articles étaient rabâchés tous les jours, formulés différemment mais ayant principalement le même contenu.

Avec résignation, il éteignit la lumière de sa chambre, et se prépara à dormir d'un sommeil peuplé de cauchemars.

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Les deux jours qui suivirent furent longs et dénués d'intérêts. La maison des Dursley étant un peu surpeuplée, Harry passait ses journées à se balader seul. Son oncle et sa tante jouaient la comédie devant les invités, et faisaient comme si Harry faisait partie de la famille, mais que c'était un solitaire. Ils s'arrangeaient bien sûr pour qu'il ne puisse pas dire un mot, de peur qu'il ne fasse une bêtise.

-Je vais me promener, je reviendrai avant dix-neuf heures ! Lança Harry tout en quittant la maison après le déjeuner.

-Attends ! Je peux venir avec toi ? Demanda Camille avec un regard suppliant.

-Oui, si tu veux.

-Merci !

Harry jeta un coup d'œil à la tante Pétunia, qui était trop choquée pour prononcer un mot. Une personne qui recherchait la compagnie d'Harry, son neveu tordu ? Impossible.

Il fut tiré de ses pensées par Camille, qui le poussa le plus vite possible jusqu'à la sortie. Une fois dehors, elle ne pu réprimer un soupir de soulagement.

-Harry, tu viens de me sauver la vie. Je n'aurai pas pu supporter Dudley une après-midi de plus. Comment fais-tu pour vivre avec lui ?

-Eh bien je sors toute la journée ou je reste enfermé dans ma chambre quand je suis chez lui.

-Mais, et ton oncle et ta tante ?

-Honnêtement, ils me méprisent autant que je les méprise. Ce sont les seules personnes qui peuvent m'héberger alors ils le font, mais à contrecœur.

-J'ai remarqué que jusqu'à maintenant ils ne t'ont pas laissé dire un mot. Ils veulent te rendre transparent ?

-Tu es très perspicace, tu sais, ricana Harry.

-On me l'a déjà dit, en effet.

Camille adressa un sourire charmant au jeune sorcier. Ils étaient maintenant arrivés au terrain de jeux de Privet Drive qui était, comme à son habitude, désert. Ils prirent place sur les deux balançoires.

Ils discutèrent de choses et d'autres pendant une dizaine de minutes. Le courant passait bien entre eux. Aucun des deux adolescents ne voulait se montrer trop indiscret. Ils interrompirent leur discussion lorsqu'ils virent Dudley et sa bande s'approcher d'eux.

-Oh non, pas lui ! S'écria Camille.

-Ne t'en fais pas, ils ne viendront pas jusqu'à nous. Ils ont trouvé une nouvelle distraction, dit posément Harry.

-Une nouvelle distraction ? Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Tu vois le petit garçon là-bas ? Aujourd'hui, il va servir de souffre-douleur à mon cousin.

En même temps qu'il parlait, la bande de Dudley entoura ledit garçon, et Dudley se plaça au centre du cercle. Il s'apprêtait à frapper le pauvre môme.

-Quoi ? Alors ton cousin est ce genre de brute ? S'exclama Camille. Il ne faut pas le laisser faire !

-Je sais. Bon, toi tu restes ici, j'y vais.

Et voilà la fin du premier chapitre. Dans le suivant les choses s'accélèrent, et tout le monde retourne à Poudlard.

Je ne modifierai pas énormément la sixième année à Poudlard d'Harry, car je trouve que l'intrigue qu'a ficellée J. est magnifique.

Mais l'arrivée d'une personne peut bouleverser beaucoup de choses....

Faites-moi savoir si vous voulez que je publie la suite.

Reviews please!!! :D