Auteur :

Drusilla

Paring : HG/SS quelle question !

Rating : R

Disclaimer : Je crains ne devoir me contente d'emprunter Severus et Hermione. J'endommage un peu Hermione mais je suis prête à payer la caution.

Résumé : A quoi ça sert d'être une sorcière si c'est pour mourir comme un moldue ? Les sorciers ne prennent pas le métro Hermione. Juillet 2005. Une bombe explose à la station de King Cross, laissant Hermione définitivement aveugle. Comment continuer ses études à Poudlard ? Mais avec l'aide de Severus bien sûr !

Chapitre 10 : L'avenir d'une aveugle

Dire que l'ambiance c'était considérablement tendue aurait été un euphémisme. Si jusque là ils avaient trouvé leur place, ils ne savaient à présent plus du tout le rôle qu'ils devaient jouer. Le silence avait fini par entrer dans leur vie, cette vie que leur avait imposée un vieux fou qui n'avait probablement aucune idée ce que qu'il avait provoqué.

Deux jours avant Noël cependant, le silence qui régnait dans l'appartement fut brisé par une bordée de juron à en faire hérisser les cheveux du professeur McGonagall. Heureusement, cette dernière ne l'entendit pas et ce fut à la place un Severus inquiet qui entra dans la salle de bain.

- Miss Granger, vous allez bien ?

- Oui, pardon, j'ai glissé encore un fois. Je crois que je me suis tordue la cheville, elle me lance.

- Heu… très bien. Hum, je vais regarder ça alors.

Sa gêne s'entendait jusque dans sa voix. Hermione n'en menait pas large non plus, mais qu'y pouvait-elle. Il fallait bien qu'il la guérisse, peu importait sa nudité. Elle entendit son professeur murmurer un sort et aussitôt la douleur reflua.

- Je dois vous palper la cheville pour m'assurer que tout aille bien Miss Granger.

- Très bien professeur.

Il la prévenait presque toujours avant de la toucher, ce qu'elle trouvait très gentil de sa part. Si ses amis pouvaient en faire de même… Mais ses pensées se détournèrent des garçons dès qu'elle sentit sa main douce remonter le long de sa cheville. Un violent frisson parcouru son corps.

- Je vous fais mal Miss Granger ?

- Non. Non. Pas du tout professeur.

Elle venait tout simplement de lui avouer que c'était sa proximité qui la faisait frissonner. Elle rougit, ce qu'il ne pouvait pas manquer. Il ne fit pourtant aucun commentaire, pas plus que quand elle ne put retenir un léger gémissement sous le massage qu'il lui faisait. Le son de toute façon c'était mêlé à sa respiration haletante. Il ne chercha même plus à cacher son plaisir.

Des doigts timides vinrent frôler son torse, comme pour y chercher l'assurance que lui aussi brûlait littéralement de désir. Ils durent aimer ce qu'ils y trouvèrent car ils s'amusèrent avec la peau fine, titillant et caressant, sans laisser de répit à Severus. Il devait bien avouer que lui aussi découvrait sa chair, remontant de la cheville vers son sexe avec une lenteur atroce pour la jeune femme.

Il entra dans la baignoire à son tour pour se coller contre elle. Sans trop savoir pourquoi, il réalisa à cet instant qu'elle n'était absolument pas vierge la première fois qu'ils avaient fait l'amour. Il en fut ému, parce que ce détail plus qu'autre chose lui rappela combien elle avait grandit en avance. Elle finit par le distraire de ses pensées en l'embrassant dans le cou. Il était évident que c'était parce qu'elle n'avait pas trouvé sa bouche, mais il en fut heureux. C'était délicieux de sentir sa bouche parcourir sa gorge.

Ses mains parvinrent au sexe d'Hermione et il n'eut aucun mal à trouver son clitoris. Sous la pression de ses doigts, elle oublia ses baisers, elle oublia de le caresser, elle oublia tout, sauf la chaleur qu'il créait en elle, sauf la jouissance qu'il lui provoquait et qui doucement l'emmenait vers cet ailleurs tant recherché. Et sans doute parce qu'il lui avait appris à se concentrer sur ses sensations, elle atteint l'orgasme rapidement, violement.

Il eut la bonté de la laisser reprendre son souffle avant de se présenter entre ses cuisses. Elle aurait bien aimé lui rendre la pareille, mais de toute évidence, ce n'était pas au programme. La pensait-il encore trop perdue dans le noir pour trouver les lieux qui le rendrait fou ? Ou était-il simplement à bout, cherchant la délivrance interdite, ce moment précieux entre eux qu'ils avaient déjà partagés en ce promettant de ne jamais recommencer ?

Son sexe brûlant dans le sien, ses mains baladeuses sur sa poitrine, ses lèvres sa bouche, toutes ses sensations conduisait directement Hermione là d'où elle venait. Elle n'était que cris et gémissements, et lui-même ne pouvait retenir quelques grognements. Il accélérait de plus en plus, si bien qu'elle n'arrivait plus à déterminer quand il était ou non en elle. Elle n'était que plaisir, et ses contractions désordonnées, signe qu'elle perdait pieds rendait fou Severus. Ils jouirent à quelques secondes d'intervalles, étouffant leur cris de plaisir dans la bouche de l'autre.

Hermione tentait en vain de reprendre son souffle. L'orgasme cette fois avait été encore plus puissant que dans la piscine. Le bruit de l'eau lui fit tourner la tête vers là où elle situait Severus. Elle tendit la main vers lui et il l'attrapa, l'aidant à se remettre debout. L'eau vint alors caresser son corps tandis qu'il la lavait délicatement. Cet acte la fit fondre. Elle découvrait un Severus encore plus attentionné et assurément, cela n'allait pas l'aider à oublier la faiblesse de son corps. Son cœur aussi s'y mettait. Elle tombait tout simplement amoureuse de son professeur.

Ils restèrent un long moment sous l'eau, collés l'un à l'autre. Elle sentait instinctivement que c'était de plus en plus dur pour lui de la laisser partir, de s'obliger à faire comme si de rien n'était. Alors elle fut celle qui eut le courage. Elle sortit de cette baignoire, se sécha rapidement et sortit. Il resta sous l'eau jusqu'à ce qu'il ait retrouvé son masque.

Etrangement, l'ambiance redevint alors tout à fait vivable. N'étant pas axés sur la psychologie, aucun des deux ne s'interrogea plus que cela. Ils passèrent la soirée à lire un livre et le lendemain à faire des potions, discutant comme au bon vieux temps. Parfois ils se frôlaient et elle ne pouvait s'empêcher de rougir. Mais c'était tout. Ils étaient apaisés.

Le matin du 25 décembre, elle fut réveillée par la bonne odeur du pain chaud. Elle enfila une simple robe de chambre et sortit dans le salon, guidée par son odorat. Severus l'accueillit gaiment.

- Joyeux Noël Miss Granger

- Joyeux Noël professeur.

- Vos amis ont envahit mon appartement avec leurs cadeaux.

- Ho ? J'en suis désolée. Vous savez, les griffondors font plutôt dans la quantité que dans la finesse.

Il eut un petit rire. Elle de dirigea vers là où était l'arbre qu'elle avait décoré début décembre. Il l'aida à trouver la pile de cadeau et la regarda déballer les paquets. Elle s'émerveilla de tout, bien qu'il dût souvent lui dire ce que c'était. Il lut chaque carte sans trop râler. Il avait après tout rempli les siennes. S'il fut étonné de voir que ses amis de l'institut lui avait envoyé une photo il n'en dit rien. Il se douta que c'était une tradition, et que changer cette dernière serait revenu à dire à Hermione qu'elle n'était plus des leurs.

Le déballage terminé, ils déjeunèrent légèrement, puisqu'il était presque l'heure du festin de midi. Elle le laissa choisir sa robe et il partit s'habiller pendant qu'elle en faisait de même. Il n'eut pourtant pas le temps de boutonner sa chemise qu'elle l'appelait depuis sa chambre. Sa robe se fermait dans le dos, elle ne pouvait le faire seule.

Severus posa donc ses mains sur la peau fine de la jeune femme pour fermer la fermeture, mais ce simple geste déclencha en lui une vague de souvenirs qui le rendirent très dur. Il essaya d'ignorer cela et de fermer sa robe. Elle était parfaitement consciente de l'état dans lequel il devait se trouver et hésitait à faire quelque chose. Elle pouvait très bien le laisser fermer sa robe et l'emmener au festin. Est-ce que quelqu'un leur dirait quelque chose s'ils arrivaient en retard ? Elle décida que non et se plaqua brutalement contre le torse de son professeur.

Le contact entre son dos nu et son torse provoqua une décharge chez les deux sorciers. Hermione décida alors qu'elle se foutait d'être en retard, qu'elle voulait connaître à nouveau le bonheur de ses bras. Elle se retourna et se retrouva plaquée contre le mur, une bouche la dévorant. Des doigts habiles s'occupaient déjà de sa robe. Elle se concentra sur son pantalon devenu gênant, et parvint à l'ouvrir pour glisser une main dans son boxer.

Elle ne manqua pas le son étranglé que produit Severus sous l'action de sa main. Cependant elle la retira bien vite pour faire descendre tous ces vêtements gênants. Il en profita pour retrouver ses esprits et la soulever jusqu'au lit. Elle était légère, mais il décida que ce n'était pas le moment de râler qu'elle ne mangeait pas suffisamment. Il aurait été bien mal placé pour lui faire la remarque.

Elle ouvrit la bouche pour le supplier de la prendre, mais la referma dessuite. Jamais encore il n'avait parlé pendant l'amour, et elle avait peur que cela ne lui fasse reprendre ses esprits. Elle, elle n'en aurait pas été capable, pas alors qu'il s'apprêtait à la pénétrer doucement. Elle fut surprise, il l'avait habitué à plus de précipitation. Cependant elle apprécia tout autant de le sentir immobile en elle.

Cela heureusement ne dura pas, car elle n'était pas sûre qu'elle aurait pu tenir longtemps sans remuer les hanches. Il commença ce long et langoureux ballet qui les mènerait sans aucun doute vers la libération. Elle le laissa encore une fois imposer son rythme, il savait si bien quand accélérer et quand ralentir, quand diriger sa bouche vers sa poitrine et quand la diriger vers son visage.

Encore une fois elle sentit les vagues de jouissances se répandre dans son corps avec de plus en plus de puissance. Dire qu'elle avait faillit oublier ce que cela faisait. Son corps lui n'avait jamais pu oublier et il retrouvait aisément le plaisir de l'orgasme. Elle ne fit rien pour le retenir, laissant la jouissance balayer tout sur son passage. Elle sentit Severus la rejoindre en quelques coups de reins, la serrant fort contre lui. Elle se dit qu'elle pourrait s'y habituer aisément.

Ils durent s'habiller en toute hâte, sans cette fois laisser place à la tendresse post-coïtale. Ils coururent dans les couloirs jusqu'à la grande salle et Severus laissa Hermione s'excuser.

- Pardon professeurs pour notre retard, c'est ma faute, j'ai eu du mal à me préparer.

- Miss Granger voyons, vous êtes toute pardonnée, s'exclama gaiment le directeur. Prenez place, nous venons à peine d'entamer l'entrée.

Elle s'installa aux côtés de Severus qui prit soin de la servir avant de remplir sa propre assiette. Elle se demanda qui elle avait à sa droite. La réponse vint d'elle-même quand le professeur McGonagall lui demanda :

- Alors Miss Granger, avez-vous été gâtée ?

- Oui professeur. Je crois que les gryffondors se sont assurés de refaire ma garde robe entièrement. Etais-je si mal habillée ?

L'austère professeur rit de bon cœur. Elle supposa que la jeune fille jusqu'alors ne recevait que des livres.

- Avez-vous songé à ce que vous ferez l'an prochain ?

- Non professeur. Je ne crois pas que beaucoup d'endroits soient ouverts aux aveugles.

- Et bien, Poudlard lui vous sera toujours ouvert. Je dois vous avouer que ma question était intéressée. Je songe depuis quelques années déjà à prendre une apprentie qui me permettrait d'avoir plus de temps pour la paperasse administrative. Votre talent en métamorphose n'est plus à démontrer et je me demandais si, vos ASPICS passés, vous seriez intéressée d'apprendre le métier de professeur. Je ne doute pas un instant que vous êtes faîtes pour ce rôle Miss et l'heure de la retraite commence à s'annoncer pour le professeur Dumbledore. Je devrais alors laisser l'enseignement pour me consacrer à la direction de Poudlard et je serais soulagée de laisse mon poste à quelqu'un de compétent.

- Je ne sais pas trop quoi vous dire professeur. Continuer à Poudlard me ravirait, mais c'est un peu brutal. Pourriez-vous me laisser un temps de réflexion ?

- Bien sûr Miss. Ma porte vous est toujours ouverte. Tout ce passe bien avec Severus ?

Sous le brutal changement de sujet – et quel changement de sujet ! – Hermione avala de travers et se mit à tousser. Sa directrice de maison eut l'amabilité de tapoter son dos jusqu'à ce qu'elle retrouve son souffle. Le reste du repas heureusement se déroula sans qu'elle ne remette le sujet sur le tapis.

Après avoir dégusté la traditionnelle bûche de Noël, Severus lui proposa une promenade dans la neige. Bien qu'il fut pénible pour elle de marcher dedans, elle accepta avec plaisir. Elle ne sortait plus beaucoup à cause du froid et cela lui manquait.

Ils longèrent les serres en silence, elle devina qu'ils se dirigeaient vers le lac. L'eau était surement gelée car elle n'en percevait pas le clapotis. Elle n'avait pas besoin de voir pour savoir. Et elle le devait à Severus, elle le savait. Elle se demanda s'il était déplacé de se rapprocher de lui. Il lui tenait le bras à une distance respectable, elle aurait souhaité qu'il remette son bras autour de ses hanches, comme il le faisait avant.

- Professeur, avez-vous entendu ce qu'à dit le professeur McGonagall au début du repas ?, demanda-t-elle doucement.

- Oui. Qu'en pensez-vous ?

- J'ai très envie d'accepter, mais cette décision ne m'appartient pas entièrement.

- Je crains que la chambre que Poudlard a ajoutée à mes appartements ne reste définitivement en place à présent. Je ne vois pas d'inconvénient à ce que vous continuiez à l'occuper.

- Je devrais accepter alors ?

- Avez-vous vraiment besoin de vous poser la question ?, se moqua-t-il.

- Non, reconnut-elle. Définitivement non.

Et il comprit qu'elle ne s'interrogeait absolument pas sur le fait d'accepter ou non ce poste, mais sur le fait d'accepter ou non ce qui se passait entre eux. Il soupira alors. Il n'avait pas eu la force de refuser sa présence. Il se sentait même soulagé qu'elle reste. Etait-ce cela l'amour ? L'envie de la voir partager son quotidien ?

Ils firent le tour du lac en silence, chacun réfléchissant profondément à ce qu'ils s'apprêtaient à laisser naître entre eux. Un ancien mangemort avec une sang de bourbe. Un serpentard et une griffondor. Un professeur et son élève. Un homme et une femme. Elle savait qu'il était celui qui pouvait procurer à son cerveau tout ce dont il avait besoin. Il savait qu'elle était celle qui lui donnerait sa rédemption. Ils avaient trop longtemps lutés contre ça, contre eux. Il était temps de vivre à présent.

Alors qu'ils commençaient à longer le terrain de Quidditch, elle osa se rapprocher de lui et Severus constata que son bras retrouvait sa place sur ses hanches, la protégeant de ce monde extérieur qu'elle ne pouvait plus voir. Ils continuèrent à marcher jusqu'à ce qu'il soit l'heure du repas du soir.

Dans la grande salle, Hermione reprit la même place que le midi. A nouveau Severus la servit, et elle se tourna vers sa directrice de maison tandis que lui-même discutait avec Albus.

- J'accepte professeur McGonagall.

- Déjà ? Je pensais qu'il vous faudrait plus de temps. Severus doit être de bons conseils. Et bien, si vous êtes sûres…

- Je le suis. Je sais que vous ne vous en apercevez pas, mais vous venez de m'offrir un avenir. La chance de ne pas me contenter mais de me réaliser pleinement. J'entraperçois enfin le futur. Et il est beau.

- Il l'est Miss, il l'est.

Elles ne dirent plus rien du repas. Hermione continua la lourde tache qu'était pour elle de manger sans en mettre partout, Minerva se contenta de l'observer du coin de l'œil, fière de son élève.

Severus ramena Hermione tard ce soir là, le directeur aillant insisté pour qu'ils dansent. Il s'était plié de bonne grâce à entrainer la jeune fille sur la piste en prétextant un nouvel entraînement. Et ils ignorèrent tous les deux un professeur McGonagall moqueuse qui demandait à Severus si l'exercice obligeait ses mains à se placer aussi bas dans le dos de la jeune femme.

La fatigue les obligea tout de même à rentrer peu après minuit. Severus lâcha Hermione une fois la porte franchie. Elle pouvait très bien se diriger vers sa chambre sans aide mais il eut la surprise de la voir se diriger vers la sienne. Elle pénétra l'antre de Severus avec un petit frisson d'anticipation et fut heureuse de le sentir juste derrière elle. Quand il ferma soigneusement la porte, elle sut que la nuit n'appartiendrait qu'à eux. Et l'avenir. Son avenir.

FIN


Voilà, c'est fini. Comme toujours, je préfère terminer sur une ouverture à votre imagination. A vous de les imaginer dans quelques années.

Je voudrais remercier tous les reviewers, en particulier Eileen19 à qui je n'ai pu répondre. Merci de votre soutient.

La prochaine est déjà en route, j'espère simplement qu'elle ne mettra pas 2 ans à venir. Surtout que j'ai déjà le plan de la suivante encore.

Patience est mère de vertue...