Auteur : Drusilla

Paring : HG/SS quelle question !

Rating : R

Disclaimer : Je crains ne devoir me contente d'emprunter Severus et Hermione. J'endommage un peu Hermione mais je suis prête à payer la caution.

Résumé : A quoi ça sert d'être une sorcière si c'est pour mourir comme un moldue ? Les sorciers ne prennent pas le métro Hermione. Juillet 2005. Une bombe explose à la station de King Cross, laissant Hermione définitivement aveugle. Comment continuer ses études à Poudlard ? Mais avec l'aide de Severus bien sûr !

Hum hum. Et oui, je ne suis pas morte. Il m'a fallu longtemps pour écrire cette histoire. Je suis restée avec le syndrome de la page blanche pendant 2 ans, entre le chapitre 8 et 9 lol. Heureusement, je me suis ressaisie. Voilà donc ma toute dernière HGSS, la suivante est déjà en cours d'écriture. Comme toujours l'histoire est terminée et sera updatée chaque jour, au pire chaque 2 jours. Bonne lecture à tous.

A travers les ténèbres

Chapitre 1 : Tout ce sang et ces cris

La chaleur étouffait Hermione. Elle enviait tout ceux qui marchaient d'un pas pressé vers un bureau climatisé. A 8h30, les rues étaient pleines de gens qui partaient travailler. Elle s'en sentait presque décalée avec Elisabeth. Son amie et elle rentraient dans leurs maisons respectives. Sans la climatisation.

Elle jongla habilement entre un homme d'affaire et un livreur, évitant le café d'une troisième personne. Elisabeth de son côté manqua de peu le chariot d'un vendeur de hot dog sans pour autant toucher une femme au tailleur trop stricte et aux cheveux trop bien coiffés. Elles se séparèrent pour traverser tant bien que mal dans la cohue puis se retrouvèrent devant King Cross.

Alors qu'Elisabeth allait pour continuer, Hermione la rattrapa par le bras avant qu'elle ne disparaisse dans la foule. Au regard interrogateur de son amie, elle fit un mouvement de tête en direction des escaliers de la bouche de métro, invisibles dans la marée humaine.

- Mya on est à 15 minutes maximum d'Hyde Park, et puis ça va nous obliger à changer à Holborn, j'ai pas la force de courir dans les couloirs.

- Il fait beaucoup trop chaud et c'est seulement le début. Nous serons mieux à l'intérieur du métro, on prend Piccadily line puis Central line et on arrive a deux minutes de notre immeuble. En plus on sera au pied de l'institut, on pourra passer nourrir les chevaux.

- On va perdre notre temps, on ira plus vite à pied et il fera moins chaud dans le parc.

- Ce sera plus rapide en métro, insista Hermione.

- Et bien prend le métro. Si j'arrive avant toi, tu me paye une glace au bord du lac Serpentine.

- Prépare la monnaie, j'y serais la première.

- A tout à l'heure.

Elisabeth disparut au coin de York Way et Euston Road et Hermione affronta courageusement les barbares courant dans tous les sens au milieu des escalators. Elle poinçonna rapidement son billet et couru comme tout le monde pour attraper la rame qui venait. Elle le regretta quand elle se retrouva écrasée entre une petite vieille avec son caddy et un immense africain qui la dominait de trois têtes. Elle avait nettement le sentiment d'étouffer. Bien plus que dans la chaleur.

La rame s'ébranla. Le mouvement la fit basculer vers l'arrière et elle du s'accrocher à ce qui passait, à savoir le bras du géant à côté d'elle. Elle s'excusa d'un sourire, il lui rendit volontiers. Elle se sentit moins oppressée, la discussion s'engagea, il s'enquit de ce que pouvait faire une jeune fille en vacance si tôt dans le métro, elle lui expliqua qu'elle avait passé la nuit chez un ami et qu'elle rentrait. Lui partait travailler à la National Galery, il était étudiant en art et gagnait de l'argent en servant de guide.

Tout en engageant la conversation, Hermione jeta un coup d'œil à sa montre. 8h50. Ils allaient arriver à la station de Russel Square. Elle avait toutes ses chances de gagner le pari. La question de son interlocuteur fut soudain noyée dans un bruit inimaginable. Elle avait l'impression que ses oreilles avaient explosé sous la violence de son.

La rame s'immobilisa brutalement et cette fois son voisin dû complètement l'entourer de ses bras pour la maintenir droite. Ils échangèrent un regard gêné qui se transforma en terreur devant la vision des flammes qui léchaient leur wagon. Une seconde explosion la pétrifia. Inconsciemment elle chercha sa baguette dans sa poche mais elle ne la prenait jamais du côté moldu. Pourquoi en aurait-elle besoin ?

La situation lui rappelait avec angoisse l'attaque de Voldemort il y a deux mois. Elle se souvenait de la mort qu'elle avait affrontée, elle ne pensait jamais revivre cela. La chaleur devint invivable, elle avait l'impression d'être en train de brûler vive. Puis le wagon explosa et elle se serra plus fort contre la poitrine de son voisin qui s'écroula.

Quand elle vit le sang couler hors du corps de ce dernier, elle comprit qu'elle ne saurait jamais son nom. La dernière vision qu'elle emporta fut celle de ses mains pleines de sang. Après une douleur fulgurante lui traversa la tête. Elle ferma les yeux en priant, une réaction qu'elle jugea stupide mais réconfortante. Que pouvait-elle faire d'autre ? Hurler ? Oui, c'était bien ça, hurler.

Elle ouvrit la bouche et laissa passer une plainte en continue. C'était étonnamment soulageant, il lui semblait faire sortir toute sa souffrance de cette manière. Elle tenta d'ouvrir les yeux mais la douleur l'en empêcha. Elle sentait le sang ruisseler le long de son visage et se demanda d'où il provenait. Elle avait tellement mal. Autour d'elle elle entendait les gens crier et se précipiter hors de la rame. Elle aurait aimé en faire autant mais elle ne pouvait pas ouvrir les yeux.

Elle chercha à se lever pour mieux retomber sur le sol. Elle se résolu à ramper, les gens la heurtèrent, elle entendit nettement ses côtes craquer sous les coups. Sa plainte ne cessait pas. Son esprit lui disait de ne pas paniquer sans pour autant qu'elle ne parvienne à contrôler son cœur qui battait à la chamade. Il eut un raté quand elle sentit quelqu'un attraper son bras et le presser pour qu'elle se lève. Elle obéi sans poser de questions, tellement terrifiée par tout ce sang qu'elle sentait couler sur son visage.

Au cours du périple, elle trébucha plus d'une fois, toujours retenue par la main inconnue. Elle tentait de se guider grâce aux murs. Une seule fois elle voulu tâter ses yeux pour comprendre ce qui l'empêcher de les ouvrir mais la main serra son bras si fort qu'elle y renonça. Quand elle voulu demander pourquoi le propriétaire ne parlait pas elle eut la réponse par elle-même. La fumée empêchait d'ouvrir la bouche. Elle se résolu donc à se remettre à crier.

Cela continua même après que la fumée ait commencé à être remplacée par de l'air frais. Bientôt elle sentit un petit vent sécher le sang sur son visage. Le bruit devint plus fort, des gens criaient, elle se faisait frôler de tous côtés. C'était de toute évidence la panique dehors. La main la guida vers la gauche et enfin la voix parla mais pas pour s'adresser à elle. De toute évidence, ce qui se révéla être une femme venait de héler un secouriste.

- Je pense que cette jeune fille doit être immédiatement conduite aux urgences, elle est blessée à la tête.

Hermione voulu protester qu'elle allait bien, savoir ce qui s'était passé mais le secouriste répondit qu'ils allaient immédiatement la prendre en charge. D'autres mains la saisirent, dans un mouvement de panique elle s'attacha à sa sauveuse qui dut lui expliquer calmement qu'elle avait un mari et deux enfants à rassurer pour qu'elle consente à se laisser emmener par les secouristes.

Tout le long du trajet ils lui parlèrent calmement, la rassurant mais l'empêchant de toucher ses yeux. Quand sous son insistance ils lui avouèrent que des éclats de verre s'y étaient figés elle se sentit soulagé. Rien que la magie ne puisse réparer. Elle sentit la perte de sang l'affaiblir et avant de perdre connaissance elle demanda aux secouristes de dire à son père d'utiliser Attila, son hibou, pour avertir l'infirmière de son collège. Puis elle se laissa aller à sombrer dans l'inconscience.