Bonjour à tous !

Ca fait quelques semaines que je me délecte de toutes vos fictions qui, je dois le dire, m'ont rendue totalement accro! Tant et si bien que ça m'a donné l'envie d'écrire la mienne... Alors voilà, je vous présente "Obsession(s)"*. J'espère qu'elle vous plaira!

Si c'est le cas, n'hésitez pas à cliquer sur le petit bouton vert en bas de la page, ça me ferait énormément plaisir et ça m'encouragerait à continuer cette petite histoire...

Bonne lecture!

Voodoooo'

*Disclamer : Twilight ainsi que tous les personnages de cette histoire appartiennent à Stephenie Meyer.


Rosalie était complètement folle.

- « Rose, on n'y arrivera jamais, tu ne vois pas que c'est impossible? » râlai-je.

- « 'Impossible' est un mot qui ne fait pas partie de mon vocabulaire Bella ! Applique-toi un peu et tu verras : on y arrivera ! »

Cela faisait vingt minutes que je sautais sur la valise de Rosalie pendant qu'elle essayait de la fermer. Mais rien n'y faisait : il y avait beaucoup trop de vêtements là-dedans. Il fallait que Rose se décide à les mette dans un cinquième bagage. Au point où on en était, un de plus ou un de moins…

Un énième coup de klaxon eut raison du calme de mon amie.

- « Bella, tu pourrais dire à ton cher frère de venir nous aider à fermer cette satanée valise au lieu de klaxonner comme un dératé ? De toute façon, nous sommes déjà en retard… »

Je n'eus pas le temps de passer ma tête par la fenêtre pour appeler Jasper à la rescousse que, déjà, il entrai comme une furie dans la chambre de Rosalie.

- « Je peux savoir ce que vous fichez, toutes les deux ? Ca fait plus d'une demi-heure que je vous attends dans la voiture ! »

En voyant la pile de bagages jonchant le sol, mon frère stoppa net sa course et ne put empêcher un juron de s'échapper de ses lèvres.

- « Nom de Dieu Rosalie, tu comptes rhabiller tout le dortoir avec tout ça ? » fît-il, les yeux ronds.

- « Arrête de raconter n'importe quoi Jasper, tu veux ? Et aide-moi plutôt à boucler cet objet du diable ! » dit-elle en désignant de l'index la grosse masse rose.

Jasper s'exécuta et, dix minutes plus tard, c'est le coffre de la voiture, archi plein, que nous tentions désespérément de fermer. Puis, nous prîmes place à l'intérieur de la jeep de mon frère, direction Seattle.

C'était déjà la fin de l'été. Deux mois s'étaient écoulés depuis que Rosalie et moi avions obtenu notre diplôme et avions appris que nous étions acceptées à la Seattle University. Nous étions folles de joie ! Une nouvelle vie s'offrait à nous… Non seulement nous allions chacune quitter le cocon familial, devenu un peu trop étouffant ces derniers temps, et obtenir notre indépendance mais surtout, nous allions enfin quitter Forks, cette petite bourgade morne et grise de l'Etat de Washington, où jamais rien ne se passait.

Si Rosalie avait toujours vécu à Forks, ce n'était pas mon cas… Peu après ma naissance, ma mère avait quitté mon père et m'avait emmenée avec elle à Phoenix, loin de lui et de cette ville triste et pluvieuse. J'étais restée à Phoenix jusqu'à mes 14 ans, âge où j'ai décidé de reprendre contact avec mon père, plus par souci de rébellion que par conscience familiale. En effet, Renée, ma mère, s'était remariée et, le moins que l'on puisse dire, c'est que Phil et moi nous entendions comme chien et chat. Alors, quand j'avais parlé à mon père de mes problèmes avec mon beau-père, il m'avait proposé de venir à Forks quelques temps. Et ce qui devait être à la base de simples vacances s'est transformé en séjour prolongé.

C'est au lycée, qui ne comptait qu'une petite centaine de personnes, que j'ai fait la connaissance de Rosalie Hale. Et si quelqu'un m'avait dit que nous allions devenir les meilleures amies du monde, je ne l'aurais pas cru. Nous étions l'opposée l'une de l'autre…

Rosalie était la fille la plus populaire du lycée, et peut-être même de Forks toute entière alors que je n'étais qu'une parfaite petite inconnue, la fille de celle qui avait lâchement abandonné Charlie Swan, le sheriff de la ville. A quatorze ans, Rose avait un physique à damner un saint : grande, blonde, élancée, avec des formes parfaites et un look irréprochable. Elle donnait l'impression de sortir d'une pub pour cosmétiques de grande marque. Alors que moi, à quatorze ans, j'étais une espèce de chose difforme, mi-humaine mi-… alien, disons les choses comme ça, avec des bras trop longs et des jambes trop maigres. Sans parler de mon look, ou plutôt de mon absence de look. Moi, c'était plutôt d'une pub contre l'acné que je donnais l'impression de sortir…

Malgré nos différences, Rosalie est devenue l'une des personnes les plus importantes de toute ma vie. Mon frère étant resté avec ma mère et Phil à Phoenix, c'est elle qui m'a accompagnée dans les grandes étapes de ma vie. Elle était là dans les meilleurs moments comme dans les pires... Elle a assisté à mon premier baiser (et en a même été le chef des opérations). Elle m'a appris la façon dont fonctionnaient les garçons. Elle m'a donné mes premiers cours de conduite automobile sous l'œil inquisiteur de Charlie. C'est même elle qui m'a acheté mon premier soutien-gorge (dont je n'ai pas eu de réelle utilité avant mes seize ans) et qui m'a relookée de la tête aux pieds. Sans parler du maquillage et de l'apprentissage des talons hauts… Bref, elle était la grande sœur que je n'avais jamais eue.

Et cette amitié a perduré jusqu'à ce jour, l'avant-veille de notre entrée à l'université. Ensemble, nous avions survécu à Forks et au lycée et nous nous apprêtions à vivre l'expérience la plus incroyable de notre vie...

- « Bella, youhou ! Cesse de rêvasser, nous sommes arrivés ! » m'interpella Rosalie en me secouant légèrement.

- « Qu… quoi, déjà ? »

- « Oui ! Viens nous aider à porter les valises ! »

Nous saisissant chacune d'un bagage en laissant à Jasper le soin de porter les trois autres, nous montâmes les marches quatre à quatre afin de voir à quoi ressemblait notre chambre. Une fois devant le numéro 253, j'introduisis la clé dans la serrure et ouvris la porte. A ma grande surprise, quelqu'un avait déjà emménagé là, à en juger la pile de vêtements sur le lit.

- « Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? » s'écria Rosalie.

- « Je ne sais pas moi, Rose ! La personne que j'ai eu au téléphone m'a affirmé qu'on partagerait la même chambre et… »

- « C'est impossible, laisse-moi vérifier ce papier ! »

- « Mais Rose, si ce n'était pas notre chambre, je n'aurais jamais réussi à ouvrir la porte avec la clé et… »

- « Salut » nous interrompit une voix que je ne connaissais pas.

Nous étions tellement accaparées par le papier que je tenais dans la main que nous n'avions pas vu la jeune femme qui se tenait devant nous, une serviette de bain enroulée autour de sa poitrine.

- « Euh… Salut » répondis-je, interloquée.

- « Je suis Alice. Tu dois être Bella, je suppose ? »

- « Oui, c'est bien ça mais… »

- « Qu'est-ce que tu fais ici ? » lança Rosalie à la jeune fille, les bras croisés sur la poitrine.

- « Ce que je fais ici ? Mais j'habite ici ! » répondit Alice, visiblement amusée par la remarque de Rose.

- « Impossible »

- « Si je te dis que si, tu n'as qu'à vérifier sur ton papier… »

Rapidement, mon amie sortit sa fiche de son sac à main griffé. L'espace d'un instant, elle devint livide. Me saisissant du papier en question, je vis qu'Alice avait raison : la chambre de Rosalie portait le numéro 263. Mon amie me regarda avec effroi.

- « Bella, je ne veux pas partager la chambre de quelqu'un d'autre que toi ! »

- « Du calme Rose. On dirait qu'il y a eu un petit malentendu… Ce n'est pas si grave ! Tu disais venir à l'université pour rencontrer de nouvelles personnes, c'est l'occasion ! »

- « Mais… »

- « CHAAAAUD DEVAAAAANT » hurla Jasper qui, entraîné par le poids des valises de Rose, fonçait sur nous à une vitesse folle.

Rosalie et moi eûmes le temps de nous écarter. Pas Alice. Jasper l'emporta dans son élan et ils allèrent finir leur course sur le lit d'Alice, Jasper au dessus de ma nouvelle colocataire, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre.

Ils restèrent un moment à se regarder dans le blanc des yeux, la bouche entrouverte, sans prononcer un mot.

- « Quelle charmante manière de faire connaissance » fît Alice, dans un sourire.

Prenant conscience de la position dans laquelle ils se trouvaient, Jasper sauta sur ses deux pieds et se mit à rougir furieusement.

- « Je… je suis… je suis vraiment… désolé mademoiselle mais… Rosalie… les valises… trop… lourdes, je… Pardon »

- « Y'a pas de mal » dit Alice en réajustant sa serviette.

Quand mon frère vit la tenue de la jeune fille, ses rougissements redoublèrent, ce qui nous fît pouffer de rire Rosalie et moi. Alice, elle, esquissa un sourire attendri.

- « Je crois que je vais aller enfiler quelque chose de plus… confortable » dit-elle.

- « Ca vaudrait mieux je crois » dit Rose entre deux rires. « Jasper, j'ai une mauvaise nouvelle : il va falloir que tu portes mes valises jusqu'au numéro 263, au bout du couloir. Finalement, je ne loge pas avec Bella. C'est Alice, sur qui tu viens littéralement de te jeter, qui sera sa coloc' »

Jasper émit un grognement à l'attention de Rosalie, avant de s'emparer de ses bagages.

- « Au revoir Jasper ! » fit Alice avec une petite voix, en lui adressant son plus beau sourire.

- « Sa… salut Alice » répondit-il avant de quitter la chambre en trombe, suivi de près par une Rosalie hilare.

A peine la porte de la chambre fermée, Alice se jeta sur moi…

- « C'était qui ce mec ??? »

- « Jasper, mon frère »

- « Oh mon Dieu, il est trop craquant ! Est-ce qu'il est célibataire ? »

- « Je crois oui… »

A vrai dire, je n'en savais trop rien… Jasper et moi venions à peine de nous retrouver. Plus âgé que moi, ça faisait deux ans qu'il avait intégré la Seattle University, en biologie. Quand il avait su que ma demande avait été acceptée, il s'était proposé de nous accompagner, Rose et moi, sur place. Tout s'était déroulé tellement vite que je n'avais pas eu le temps de discuter de ce qu'était devenue sa vie depuis que j'avais déménagé à Forks. Qui plus est, c'était un point assez sensible entre nous. Il n'avait jamais vraiment compris mon désir de m'éloigner d'eux…

- « Parfait ! » répondit Alice avec un sourire satisfait sur le visage.

Sa réflexion me fît rire. Apparemment, elle avait légèrement craqué sur Jasper et, d'après ce que j'avais pu entrevoir, mon frère n'était pas non plus insensible aux charmes de ma nouvelle colocataire…

- « Bon Bella, si tu acceptes de tout me dire sur Jasper, je t'aide à ranger toutes tes affaires…. »

- « Ca me paraît honnête… »

- « Deal alors? »

- « Deal »

Nous passâmes le reste de la soirée à ranger le peu d'affaires que j'avais emportées dans les placards tout en se racontant nos vies. Lorsqu'elle déballa le carton contenant tous mes livres, Alice éclata de rire. J'avais emporté plus de bouquins que de vêtements.

- « Qu'est-ce qui te fait rire comme ça ? »

- « J'ai l'impression de me retrouver devant la bibliothèque de mon frère, vous avez les mêmes lectures : Jane Austen, Emily Brontë, Margaret Mitchell… »

- « Alors, ton frère est un incurable romantique ! »

- « On peut dire ça ! »

- « Présente-le moi à l'occasion » rigolai-je.

- « J'y compte bien… » fît-elle avec un regard entendu que je décidai de ne pas relever.

Après avoir à peu près tout rangé, nous nous mîmes toutes les deux au lit et continuâmes à discuter. Alice était une fille très sympa et je pouvais d'ores et déjà dire que j'avais de la chance d'être tombée sur une fille comme elle. Je me demandais ce qu'il était advenu de Rosalie et de sa mystérieuse colocataire…

La journée du lendemain promettait d'être longue : entre la paperasse administrative, le choix des options, la recherche d'un job et la découverte des lieux, je n'allais sûrement plus savoir où donner de la tête !

Epuisée par cette journée, je sombrai dans un sommeil sans rêve.


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