La Liste

(Translated with permission from the original English by "bouqui"-- many thanks!/traduit avec la permission de l'original en anglais par "bouqui" -- merci beaucoup!)

L'histoire se situe après Hésitation (Eclipse).

Quatre semaines avant son mariage avec Edward, Bella se sent frustrée. Elle sait bien qu'elle n'a à peu près aucune chance d'aller plus loin physiquement avec lui, de lui faire repousser ses limites, mais il n'y a aucun mal à fantasmer sur ce qui pourrait arriver plus tard. Alors elle commence à tenir une liste des choses qu'elle aimerait faire avec Edward une fois qu'ils seront mariés. Elle est surprise de découvrir qu'elle pourrait bien cocher quelques items sur la liste plus tôt qu'elle ne l'aurait crû…

Cette histoire contient des scènes pouvant ne pas convenir à tous les publics. Côtée 18+ pour des scènes de sexualité détaillées.

Tous les personnages et l'univers de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer !

Chapitre 1

Frustrée

''Aaah !'' Je donnai libre cours à ma frustration dans mon oreiller, en espérant qu'Edward était assez loin pour ne pas m'entendre. Emmett et Jasper venaient tout juste de le réclamer pour une escapade de chasse nocturne, après que nous ayons passé l'heure précédente dans mon lit à nous embrasser jusqu'à être follement excités. Je n'arrivais pas à imaginer comment je ferais pour passer au travers les quatre semaines qui restaient avant le mariage sans littéralement exploser.

Quelque chose devait céder.

Ne vous méprenez pas. J'adore les baisers d'Edward. J'aime l'embrasser. Et il s'était montré prêt à repousser ses limites, même juste un peu. La première fois qu'il m'avait laissé prendre sa langue dans ma bouche, par exemple, j'avais failli perdre connaissance. De sentir non seulement la douceur de son haleine, mais l'incroyable nectar de son goût à l'intérieur de moi m'avait causé un sentiment d'euphorie extrêmement intense. La première fois qu'il m'avait léchée de la clavicule à la mâchoire, mon cœur avait failli jaillir de ma poitrine. Une fois il avait même enroulé ses lèvres autour de ses dents et m'avait mordillé l'oreille. Tout ça était incroyablement délicieux.

Mais venait toujours un moment où Edward s'arrêtait. Et alors soit il quittait pour aller chasser, comme il l'avait fait ce soir, ou il m'enroulait dans un cocon de couvertures, pour mieux séparer nos corps l'un de l'autre. D'une façon ou d'une autre, je finissais par en désirer beaucoup, beaucoup plus. Et par me sentir frustrée.

Je comprenais parfaitement ses raisons. Je sais qu'il a peur de me blesser. Et que sa morale date du début du siècle. Et j'apprécie autant son côté protecteur que sa galanterie.

Mais, sérieusement, il y a des limites à ce qu'une fille peut supporter.

Étendue là sur mon lit, je ne pouvais empêcher les fantasmes de dérouler dans ma tête, comme de petits films projetés contre l'intérieur de mes paupières closes.

Dans un de ceux-ci, je revenais à ma chambre après ma douche. N'ayant pas réalisé qu'Edward était là, sa présence me faisait sursauter, et j'échappais la serviette que j'avais enroulée autour de moi. Dans mon fantasme, le fait qu'Edward me voyait nue ne m'intimidait pas, et désormais incapable de se contrôler, il se jetait brusquement sur moi – d'une bonne façon, bien sûr – me réclamant comme sienne, enfin.

Dans un autre, je persuadais Edward de m'accompagner dans la douche, juste pour que nous nous habituions à être nus ensembles, voyez-vous. Je le convainquais de laver mon dos (je ne pouvais m'empêcher de pousser un soupir - c'était tellement clairement un fantasme – Edward touchait mon corps nu !), et finalement il ne pouvait plus résister, il me pressait durement contre la tuile froide du mur et me pénétrait. Ah ! La seule idée de la tuile dure et froide derrière moi en même temps que le corps dur et froid d'Edward me pressait par devant… C'était quasiment comme être avec deux…

Oh mon Dieu, mais qu'est-ce qui n'allait pas chez-moi ?

Dans un autre encore, Edward devenait jaloux des avances de Mike Newton à mon travail, et il me prenait par derrière contre le comptoir-caisse, pendant que Mike nous observait de l'arrière du magasin. Attendez. Quoi ? D'où est-ce que ça sortait ça ?

Je me redressai dans mon lit. Mon cerveau n'aidait certainement pas la situation entre mes jambes.

Tout d'un coup, une idée inopinée me vint à l'esprit. Il y avait un moyen d'améliorer la situation.

Le pouvais-je vraiment ? Même si j'avais 18 ans, je n'étais pas particulièrement familière avec la sexualité, peu importesous quel aspect. Quelques années auparavant, j'avais bien expérimenté un peu avec le plaisir solitaire. Mais je n'avais jamais été complètement confortable avec ça, à la fois parce que ça me laissait avec un sentiment douloureux de désir tout en bas, et aussi parce qu'une fois ma mère était venue dans ma chambre juste après, et je suis certaine qu'elle avait su. Je ne voulais pas prendre ce risque à nouveau.

Mais, peut-être que ça valait le coup de réessayer. Les bienfaits me semblaient évidents. Premièrement, je pourrais éviter d'exploser. C'était définitivement quelque chose à éviter. Deuxièmement, je pourrais éviter de pousser Edward plus loin hors de sa zone (limitée) de confort. Il en serait probablement reconnaissant. Troisièmement, je pourrais peut-être relâcher un peu de ce stress d'avant mariage. La liste de 'décisions qui devaient être prises' d'Alice me rendait complètement folle. Et, quatrièmement, je pourrais éviter d'exploser.

Définitivement, entre mes séances de câlins avec Edward et mon cerveau hyperactif, j'avais tout plein de matériau pour, hum, enflammer mes efforts.

Tant pis. Je glissai en bas de mon lit, et me rendis à la salle de bain. Charlie était depuis longtemps endormi, mais il y avait peu de chance que la douche le réveille. Ça prendrait un train qui traverse sa chambre pour avoir une chance de le réveiller.

Je barrai la porte derrière moi – juste au cas – et ouvris la douche, en ajustant la température de l'eau à la chaleur idéale. Enlevant mes vêtements, j'embarquai, me sentant un peu ridicule, mais plus encore, me sentant incroyablement excitée à l'idée même de relâcher un peu de tension dans mon corps.

Je levai les yeux. Je ne pouvais pas croire que j'allais faire ça ! J'étais à la fois incrédule et énervée. Quelle excellente idée ces pommeaux de douche amovibles.

Je pris le pommeau de douche en main, l'ajustai au jet massage, puis le passai derrière mon cou et mes épaules. L'effet de la vibration de l'eau sur mon dos était délicieux et je me sentis immédiatement détendue. À défaut d'autre chose, je devrais faire ça plus souvent. Je pouvais déjà sentir fondre un peu de tension. Je me penchai légèrement vers l'avant, déplaçai le jet d'eau vers le bas de mon dos, et sentis mon corps se détendre encore plus.

Lentement, mes petits films recommencèrent à jouer dans ma tête. Je déplaçai le pommeau de douche vers l'avant de mon corps. Oh !

C'était encore mieux que ce que j'avais imaginé.

Je laissai tous les films jouer encore, plusieurs fois d'affilée, et j'en inventai quelques autres de plus : je parvenais enfin à prendre Edward dans ma bouche ; Edward me prenait moi dans sa bouche (ungh) ; Edward me pressant contre un tronc d'arbre dans la clairière. Les possibilités étaient infinies !

Mais je me sentais encore insatisfaite. J'étais si près. Mais je n'y arrivais pas tout à fait. Et à ce moment précis, l'eau commença à refroidir. Super. Je crus cette petite expérience terminée.

Mais il se produit alors quelque chose. J'aimais l'eau froide. L'eau froide, c'était agréable. L'eau froide…me donnait l'impression… d'être avec…lui.

Et ce fut avec cette image d'Edward me pressant contre un arbre dans notre clairière que j'obtins enfin mon soulagement.

J'appuyai vivement une main contre la tuile pour éviter de tomber, parce que l'orgasme que je venais d'éprouver était si intense que j'en tombai presque à genoux.

Une bonne minute s'écoula avant que mon cerveau ne redevienne fonctionnel. Ma respiration était encore accélérée ; je commençai à rire nerveusement. La vache ! Si ceci n'était qu'une fraction de ce que j'allais éprouver quand je serais enfin avec Edward, j'en mourrais. Et je n'en pouvais déjà plus d'attendre.

Je fermai le robinet, l'eau à présent glacée, et m'épongeai. Je frissonnais, le résultat de l'eau froide ou de ma petite expérience, je n'étais pas certaine. Peu importe, ce n'était pas déplaisant.

Je retournai à ma chambre, et enfilai une paire de pantalon de pyjama en flanelle, une camisole et un chandail, pour essayer de me réchauffer un peu. Je me glissai dans le lit, sentant que le sommeil viendrait peut-être enfin bientôt.

Je jetai un œil à l'horloge. Il était minuit trente. Edward reviendrait d'ici environ six heures. J'avais besoin de sommeil, sinon j'aurais l'air d'un zombie demain. Je ne pouvais m'empêcher de rigoler en pensant à ça. Comme si nous avions besoin d'une créature mythique de plus dans cette ville.

Mon corps était satisfait, mais mon esprit avait une mission. La clé, c'était ces fantasmes. Ils m'avaient débarrassé de mon sentiment de frustration, m'avaient empêché d'exploser, et permettraient à mon amour de trouver une Bella beaucoup plus heureuse quand il reviendrait demain. J'avais besoin d'une bonne réserve d'idées dans le genre pour me soutenir pendant les quatre prochaines semaines, et tout en glissant vers le sommeil, mon esprit était occupé à imaginer d'autres fantasmes pour la prochaine fois.