Bonjour tout le monde!! :D

Alors cette fois-ci je ne vous présente pas une traduction, mais bien une de mes fics ^^...

Je l'ai finie il y a un bout de temps et est postée sur "la salle", elle comporte 3 chapitres...

Je vous le poste maintenant car je suis légerement en retard avec le next chap de "mais encore" dû à que je suis en train d'envoyer ma candidature pour faire des masters en europe et comme ça vous savez que je vous oublie pas et que je continue à écrire :D!

J'espère que vous aimerez... j'ai bcq hésité à le poster vu comment mes traductions ont été réçues sur ce site... dans vos mains si vous voulez connaître mes autres fics ^^!

Gros bisous et bonne lecture!

Shumeyo

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Un courant d'air… je remonte mon écharpe jusqu'à qu'il cache la moitié de mon visage… je frissonne… à l'heure qu'il est, mon nez doit sûrement être tout rouge!

Je force ma tête à se lever, mes mains bien à l'intérieur des poches de ma veste… je serre les dents pour ne pas qu'ils claquent… j'ai froid… encore 15 minutes…

Heureusement il ne pleut pas… mais il fait si froid que je suis certaine que si j'ouvre mes yeux bien grands, je ne pourrais plus les refermer… 5 minutes…

C'est fou comme le temps passe vite quand on pense à des bêtises… oh! Ça y est! Mon corps se tend et soudain il m'est impossible de penser ne serait-ce qu'à mes bêtises… je baisse vite la tête et regarde mes pieds… je sais qu'il court… il le fait toujours… chaque jeudi à 17h55, il court…

Je le regarde du coin de l'œil… ses cheveux roux désordonnés par le vent, sa veste encore ouverte et sa carpette dans une main… il ne porte qu'un délicieuse chemise blanche au dessous de sa longue veste noire… mais… il n'a pas froid!? Mon Dieu! Mais il va avoir une attaque à courir aussi découvert!

Il s'approche et à nouveau je trouve que mes chaussures sont très intéressantes… il passe près de moi et je ferme les yeux… son odeur est enivrante… oui… je sais… pathétique… mais j'attends 15 minutes tous les jeudis pour ça…

J'ouvre à nouveau les yeux et malgré le froid, rougis en regardant autour de moi… ouf… personne ne m'a vue…

Je le regarde à nouveau, enfin il frotte ses bras et ferme sa veste en faisant des grimaces… je souris attendrie à quelques mètres de lui… bien… au moins il ne tombera pas malade…

Je souffle moi aussi sur mes mains pour essayer de les réchauffer… maintenant que je peux le voir j'ai moins froid… encore quelques minutes et le train entrera en gare…

Ses joues ont encore un peu de couleur… tous les jeudis il va dans ce petit café devant la gare… il arrive toujours avant moi… c'est pour ça que je n'y entre pas… et que je me congèle dehors…

Deux fois je suis entrée…

Je venais à peine de commencer mon stage et quand je me dirigeais vers la gare j'ai vu ce petit bistrot… je m'étais déjà imaginée assise là, sirotant un délicieux chocolat chaud en attendant mon train… j'ai poussé la porte et suis entrée… je venais célébrer! A ma grande surprise, même si je n'avais aucune expérience, ils m'avaient prise! Comme d'habitude mon regard fit le tour du petit bar et… je l'ai vu…

Il avait l'air totalement ailleurs et regardait par la large vitre qui donnait à la gare… il passait une et une autre fois sa grande main dans ses cheveux… ils avaient l'air si doux… un raclement de gorge me fit tourner la tête, le serveur me regardait avec un sourire entendu…

-Vous allez commander?

C'est à peine à ce moment là que j'ai remarqué que ma main continuait dans l'air pour héler le serveur et que ma bouche était toujours ouverte… j'ai rougit instinctivement et le monsieur se moqua de moi entre dents… dans ma précipitation pour m'asseoir et essayer de me rendre transparente, j'ai tiré une chaise vers moi… bien sûr, nerveuse comme j'étais, j'ai tiré trop fort et déséquilibrée je suis tombée sur les fesses, la chaise sur moi…

« Dieu ouvre la terre sous mes pieds!! Dieu… s'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît!!! »

Mais la terre resta à sa place et seul l'éclat de rire du serveur me répondit… il me tendit malgré tout une main et m'aida à me relever… honteuse je lui ai demandé la première chose écrite sur le menu et il m'a encore sourit moqueusement sans rajouter un seul mot…

Bien sûr… moi aussi j'aurais bien rit si j'avais su ce que j'avais commandé à boire: un énorme verre (TRANSPARENT!!!) de lait chaud… j'ai fermé les yeux, mon portefeuille encore ouvert, essayant de surpasser la honte dans laquelle je me noyais… avec toute la dignité qu'il pouvait encore me rester, je lui ai tendu la monnaie et il m'a seulement fait un clin d'œil en refusant… j'ai soupiré… au moins un s'amusait…

Mon regard fut attiré par le reflet de la fenêtre… ses larges épaules tremblaient et il cachait sa bouche d'un de ses mains… mais… il rigolait!? J'ai encore plus rougit et commencé à boire par petits coups… entre fière de moi et morte d'embarras…

-Hey Weasley! Tu as perdu ton train aujourd'hui? Demanda le barman à voix haute… perdue dans ma contemplation, je me demandais dans un coin de ma tête avec qui il parlait quand j'ai vu le reflet de mon Adonis ouvrir la bouche pour répondre…

-J'attends Gin…

Il avait une voix grave… très belle, de celles qui donnent des frissons…

-Ah, elle finit plus tard non?

-Je crois… soupira-t-il impatiemment…

Qui était Gin? Perdue dans mes pensées j'ai regardé ma montre… encore 20 minutes… le petit café était presque vide… seuls 3 ou 4 clients… 10 minutes…

La sonnerie d'un GSM s'entendit… le dit « Weasley » répondit visiblement rassuré,

-Gin! Où es-tu!?

Quelques secondes passèrent avant que sa voix résonne agacée,

-Quoi!? Mais j'ai attendu le dernier train rien que pour te voir!

Ça c'était drôlement gentil de sa part…

-Ah mais ce n'est pas une excuse ça… pff… qu'il soit maudit… rajouta-t-il d'une voix résignée, un sourire commençant à se former sur son beau visage d'ange…

-D'accord… ce sera pour la prochaine… amuse-toi… oui, je t'aime aussi! Rit-il avant de raccrocher… il leva la tête et rencontra mon regard par le reflet de la vitre… vite j'ai baissé la tête et remarqua ma montre… le dernier train!!

Je me suis levée précipitamment, ai prit mes papiers et sans fermer ma veste, j'ai couru vers la sortie… j'ai croisé une dernière fois son regard abasourdi avant qu'il comprenne et jette un œil à sa montre…

J'ai encore eu le temps d'entendre un « mais ce n'est pas vrai!! » avant de claquer la porte et courir comme une dératée en riant à gorge déployée… je ne pouvais arrêter de rire en continuant ma course, diminuant encore plus mon souffle déjà erratique…

Le train était déjà dans la gare quand je suis arrivée… je savais qu'il n'aurait le temps que d'entrer dans le dernier wagon, c'est pourquoi, lâche comme je suis, j'ai couru vers celui du milieu…

Aussitôt entrée, j'ai mis mes mains et ma joue contre la fenêtre pour le voir… ce fut la première fois que je l'ai vu courir… il riait en évitant les gens et monta d'un saut juste quand le signal de fermeture des portes s'entendait… je devinais son rire à l'autre bout du train et sourit… j'étais vraiment foutue…

Mais cela je ne l'ai accepté que quand je l'ai revu le jeudi suivant… j'avais mis ma plus belle jupe, celle qui a fait qu'un homme me complimente… le seul qui m'en ai jamais fait d'ailleurs: mon père…

J'avais beaucoup hésité… cela faisait bien 5 bonnes minutes que j'étais devant la porte du bistrot quand le barman vint m'ouvrir avec son éternel sourire moqueur… rougissante, j'entrai et cherchai mon ange du regard…

Ce fut son éclat de rire qui me permit le trouver… il était assis dans un coin de la pièce… une très belle et magnifique femme avec lui… ses cheveux étaient auburn, longs et un peu ondulés à la fin… son visage doux mais au même temps plein de cette aura de décision qu'ont quelques personnes… une fille qui ne se laissait pas marcher sur les pieds… sûre d'elle…

Il la regardait avec des yeux remplis d'amour en lui tenant la main… ils riaient et se faisaient des confidences… il était très tendre avec elle, la décoiffait gentiment, serrait sa main dans la sienne ou lui donnait des étreintes d'ours… et elle le lui rendait bien… parfois une caresse sur sa joue qui finissait en un pincement amusé ou elle lui tirait la langue et riait à chacune de ses blagues…

Un peu distraite, je cherchai à tâtons ma chaise et m'assit… ce fut à ce moment là que je l'ai vu briller… la main qu'il tenait était ornée d'une magnifique bague… sans comprendre, un sourire vint à mes lèvres au même temps que mon cœur se serrait… elle le rendrait sûrement heureux…

Je ne fis aucun commentaire quand le serveur me tendit un verre de lait chaud et sortit 10 minutes avant… je marchai jusqu'au premier wagon… sûrement il serait encore en retard…

Après cela je n'entrai plus jamais et viens attendre ici… à la gare… cela ne prit que quelques jeudis pour que je comprenne que la jeune femme n'était en réalité que sa sœur… je me rappelle qu'il était venu à la gare accompagné par elle et un beau brun à lunettes qui posait avec presque vénération sa main sur la fine taille… le roux… « Weasley » les taquinait sans cesse et je me surpris à rire discrètement à quelques pas… j'aurais tout donné pour faire partie de ce petit groupe…

Quand le train vint ce jour là, les fiancés partirent vers une voiture noire qui semblait assez chère… maintenant que j'y repense je me demande pourquoi il n'est pas allé avec eux… sûrement ils avaient d'autres plans… ce fut la première fois que nous avons coïncidé dans le même wagon… et depuis ce jour ça a toujours été le cas…

Les jours ont passé… les saisons aussi… si vous vous demandez combien de temps cela fait que cette étrange habitude a lieu… deux ans… deux ans que nous coïncidons tous les jeudis, dans le même wagon, aux même places: lui devant moi…

Le train est arrivé… je monte et m'assois en prenant bien soin de ne pas regarder autour de moi, je sors mon livre… quelques secondes plus tard, comme à « notre » habitude, il s'assoit devant moi, étire ses jambes et regarde par la fenêtre d'un air ennuyé… je ne suis jamais arrivée à lire une seule ligne des livres que j'emmenais avec moi…

Peut-être si j'étais plus belle ou plus brave… si j'étais quelqu'un de spécial, comme ces filles dans les revues… peut-être alors j'aurais le courage de me pencher et lui demander son nom…

Il n'a peut-être jamais remarqué le fait que je sors toujours mes plus beaux habits quand je sais que je le croiserai… son bâillement coupe mes pensées et je croise son regard… je baisse aussitôt le mien sans oser respirer et je l'entends soupirer… j'essaye de me faire le plus petite sur mon siège et tremble légèrement…

Les stations passent et mon cœur s'étreint… deux ans… mon stage finit aujourd'hui… je serre mes poings et me mords les lèvres… je veux du courage! Je veux un peu de hardiesse pour pouvoir lui parler… ne serait-ce qu'une fois avant que tout se finisse… mais mes lèvres restent closes et les minutes s'échappent… il soupire à nouveau et je regarde discrètement son reflet… il a l'air un peu exaspéré… ce n'est peut-être pas le bon moment pour l'embêter…

La voix impersonnelle du train dit ma destination et terriblement déçue, je me lève… il regarde encore le paysage et le train s'arrête… je reste immobile… mon cœur sur le point de mourir… je vais faire le premier pas quand soudain, dans un dernier élan de bravoure, je me retourne… je distingue parfaitement ses yeux surpris dans le reflet… j'essaye de parler mais les mots ne sortent pas… il se tourne alors vers moi, les sourcils haussés et les yeux agrandis comme s'il ne pouvait y croire… il a vraiment les plus beaux yeux du monde… mon ange roux au regard océan…

Mes lèvres se courbent dans un sourire que je sais, n'atteint pas mes yeux… l'appel de fermeture de portes s'entend et je cours vers la sortie… je m'y glisse in extremis et reprends mon souffle tandis que le train commence à partir… je crois avoir perçu un éclair orange contre une des fenêtres mais c'est plus croyable que je l'ai rêvé…

Je ris doucement de moi-même en me dirigeant vers les portes de la gare… Hermione Granger tu es un cas perdu… j'hausse mes épaules essayant de me convaincre que ce n'est qu'un mauvais moment à passer… un beau souvenir qu'il faudra oublier… au moins je lui aurai sourit…

Essayant de le faire à nouveau, je prends une inspiration, ferme un peu mieux ma veste, resserre mon écharpe et sors à la rue… et je continue mon chemin…