Merci à luffynette, Mademoiselle Mime, Ligeia, Mokalyne, Raziel, cognard, Nynaeve-98, Lodigreen, bellandile, Basmoka, Dark Viki, Katline, Sher Prune, Aelwing, harrypottermanga, Phantme, vampyse, Doudouille, bachelor49, grispoils, tylia-sama, TheDrEamSpEcTraL, Meeria, Zelenill, onarluca, thom merilin, Opalle, JTFLAM, Nienna-lo, bianka17, Tania-sama, draym, Egwene, Sahada et Demanciae qui m'ont laissé une review pour le douzième chapitre de cette histoire.

Je vous souhaite une bonne lecture.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Auteur : Sephora85. J'ai son autorisation pour faire cette traduction.

Titre en anglais : The Wolf Within

Titre en français : Parmi les loups-garous

Traducteur : DiagonAlleyParis

Disclaimer : Les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling.

Beta Reader : La-p'tite-tête, qui me relit et corrige mes imperfections.

Sujet : AU. Après des années de mauvais traitement, Harry, à l'âge de 7 ans, s'enfuit de chez les Dursley. Quand des loups-garous le trouvent, ils l'amènent à leur chef Fenrir Greyback qui décide d'élever le garçon dans sa meute. Comment cette éducation changera-t-elle la vie d'Harry et son avenir ? Aidera-t-il le monde magique dans leur combat contre Voldemort ? Pas de slash.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

PARMI LES LOUPS-GAROUS

Chapitre 13 : Salle commune

Après un moment d'hésitation, Harry se força à avancer vers la table des Poufsouffles et essaya d'ignorer les regards curieux et les murmures indiscrets. Après leur surprise initiale, les Poufsouffles se levèrent de leur siège et l'accueillirent avec enthousiasme par des applaudissements et des exclamations. Leurs visages avaient l'air ravi et cela mit Harry un peu mal à l'aise car il avait été salué beaucoup plus fort que le reste des première année. Il garda son regard rivé vers le bas jusqu'à ce qu'il atteigne la table de sa Maison et risqua un coup d'œil pour voir s'il y avait une place de libre. Il fut grandement surpris quand certains des première année se déplacèrent pour en donner une.

Avec un 'merci' embarrassé, il se laissa tomber sur le banc entre une jeune fille brune avec une longue chevelure et un garçon avec des cheveux blond foncé coupés courts. Il n'arrivait pas à se souvenir de leurs noms car il avait été trop perdu dans ses pensées pendant la Répartition pour les avoir entendus lorsqu'ils avaient été appelés. Tout le monde continuait à le regarder ; heureusement l'attention fut détournée de lui pendant un bref moment quand Zacharias Smith fut réparti à Poufsouffle, mais presque aussitôt celle-ci revient sur Harry.

Il ignora les regards et ses yeux se dirigèrent vers la grande table des enseignants. Dumbledore et Rogue étaient en train de discuter de quelque chose. Hagrid avait l'air un peu déçu mais Harry lui donna un sourire quand il remarqua qu'il le regardait. Le seul enseignant qui semblait vraiment heureux était le Professeur Chourave qui adressa à Harry un chaleureux sourire.

Harry fut arraché à ses pensées par son voisin et se tourna vers lui.

« Je m'appelle Ernie MacMillan », dit le garçon assis à côté de lui pour se présenter, avec un air suffisant pour tout ce qui l'entourait. Harry ne savait pas quoi penser du garçon, il lui adressa donc juste un sourire amical.

« Ainsi donc, Harry Potter est à Poufsouffle, tout le monde va en parler, bien sûr. »

« Ernie », déclara la fille à côté d'Harry sur un ton plein de réprimande. « Tout le monde n'aime pas être constamment le centre de l'attention. »

Elle sourit à Harry avec un peu d'hésitation et en jouant nerveusement avec ses cheveux.

Harry la regarda, étonné, ne s'attendant pas à ce que quelqu'un puisse comprendre son malaise à propos de tout cette attention. Cela ne le dérangeait pas qu'on le félicite ou qu'on fasse attention à lui d'une manière générale, mais il voulait le mériter par ses actes et non pas par un foutu accident quand il n'était alors qu'un bébé.

La jeune fille sourit d'un air penaud.

« Je m'appelle Susan Bones », dit-elle timidement. « Les gens veulent toujours parler de ma tante ou s'attendent à ce que j'arrive à faire les mêmes choses qu'elle. Cela en devient fastidieux et cela doit être bien pire pour toi. »

Ses yeux marrons transmettaient clairement la sympathie au grand désespoir d'Harry. Il haussa les épaules, ne voulant pas que l'on le plaigne.

« Ainsi donc, ta tante est célèbre dans le monde sorcier », demanda-t-il curieusement.

Susan acquiesça et lui sourit.

« C'est un agréable changement que de rencontrer quelqu'un qui ne la connaît pas. Elle est la directrice du Département de la justice magique. Amélia Bones, peut-être as-tu déjà entendu son nom auparavant ? »

Harry secoua la tête, sa vie avec la meute l'avait maintenu hors du monde magique, tout n'était pas familier pour lui. Fenrir lui avait donné des informations sur ce qui l'attendait mais, bien sûr, il ne lui avait pas parlé de tous les sorciers ou sorcières qui étaient célèbres.

Son attention se déplaça lorsque Ron fut envoyé à Gryffondor et il fut un peu triste de ne pas être avec lui dans la même Maison. Le garçon lui avait paru assez sympathique et il aurait sûrement pu s'entendre avec lui.

« Où as-tu été durant toutes ces années ? Tout le monde croyait que tu étais mort. Mes parents ne vont pas me croire si je leur dis que je suis dans la même Maison que toi », déclara soudain Ernie d'un air presque excité.

« Je ne me souviens de rien par rapport à ces dernières années », répondit Harry prudemment en remarquant que tout le monde autour de lui l'écoutait curieusement.

« C'est terrible ! », s'exclama Susan qui était horrifiée.

« Ou peut-être est-ce bien ainsi, car il est possible que les choses que tu as vécues aient été si horribles qu'il soit préférable que tu ne t'en souviennes plus. Il y a eu des rumeurs qui disaient que tu avais été enlevé par les loups-garous ou par les géants. C'est quelque chose dont je ne voudrais pas me souvenir », déclara Ernie avec un léger frémissement.

Harry ne savait pas comment réagir, mais heureusement il fut sauvé de l'embarras de répondre lorsque les plats et les assiettes avec la nourriture apparurent sur la table devant eux.

« De la tarte au potiron ! », s'exclama Susan béatement en prenant une énorme part pour elle.

« Il vaut mieux que tu ne sois pas entre elle et une tarte au potiron. Elle tuerait pour cela », murmura Ernie en affichant un large sourire sur son visage.

Harry ne put s'empêcher de rire, surtout quand Susan tira la langue à Ernie. Il était surpris de découvrir qu'il était assez facile de parler à ses camarades de Maison. Il s'était inquiété que le fait de vivre parmi les humains soit beaucoup plus difficile pour lui. Cependant, il savait qu'il devrait faire attention à ne pas révéler quoi que ce soit qui puisse éventuellement mettre en danger la meute.

« Ainsi donc, vous vous connaissez l'un l'autre ? », demanda Harry après un moment.

Ernie acquiesça et répondit entre deux bouchées d'aile de poulet.

« Oui, mes parents connaissent sa tante depuis longtemps. Ce sont des amis proches. Susan vit avec sa tante, de sorte que nous nous sommes rencontrés lorsque nous étions très jeunes. »

Harry hocha la tête et se demanda pourquoi Susan ne vivait pas avec ses parents, mais les prochains mots prononcés par Ernie répondirent à sa question muette.

« Ses parents ont été tués par des Mangemorts quelques mois après sa naissance. »

Harry se demanda combien de personnes avaient soufferts au cours de la première guerre. Apparemment, il n'était pas le seul à avoir perdu ses parents quand il était tout petit. Fenrir ne lui avait jamais beaucoup parlé de la guerre et de Vous-Savez-Qui, ne donnant à Harry que des informations de base, peut-être pourrait-il essayer d'en apprendre davantage

Il remarqua le regard de Susan posé sur lui, elle le regardait d'un air légèrement amusé.

« Tu as l'air d'avoir envie de vomir à chaque instant. Tu n'aimes pas la nourriture ? »

Harry la fixa avec surprise pendant un moment avant de retrouver ses esprits.

« Je crois que mon estomac est un peu perturbé avec tout ce stress », dit-il avec un haussement d'épaules. Apparemment, cela sembla crédible, car Susan acquiesça et lui donna un sourire plein de sympathie.

Il se réprimanda intérieurement pour son manque de discipline. Il ne pouvait pas se permettre de poser des problèmes. La seule pensée de décevoir Fenrir l'horrifia.

Il lui suffisait de tenter d'agir comme tous les autres enfants. Cela ne devait pas être aussi difficile que ça. Il fallait simplement les regarder attentivement puis copier leurs faits et gestes.

Quand tout le monde eut fini de manger, deux étudiants plus âgés firent signe aux première année Poufsouffle de se rassembler autour d'eux.

« Je m'appelle Gwen Summers », dit une grande fille avec des cheveux courts bouclés. Elle semblait être une personne qui n'aimait pas être contrariée. « Je suis préfète. »

Le garçon à côté d'elle prit la parole après elle.

« Je m'appelle Herbert Fleet. Préfet et Capitaine de l'équipe de Quidditch », dit-il fièrement. Gwen Summers roula les yeux, ce qui fit rire doucement certains première année.

« Venez, maintenant. Nous allons vous montrer la salle commune », leur dit-elle avec un sourire.

Harry resta près de Susan et d'Ernie car c'étaient les personnes avec qui il avait parlé jusqu'à présent, même si tout le monde le regardait curieusement.

Les deux préfets les menèrent vers le bas, dans les donjons du château. L'odeur de la nourriture cuite atteignit le nez d'Harry quand ils s'enfoncèrent dans les profondeurs du bâtiment. Ils s'arrêtèrent en face d'un immense tableau avec un homme très maigre qui jouait du banjo et ne semblait pas avoir remarqué les étudiants qui attendaient devant lui.

Summers se tourna vers les première année.

« C'est l'entrée de notre salle commune. Vous devez donner un mot de passe avant d'être autorisés à y entrer. Celui-ci change chaque semaine et il vaut mieux ne pas le communiquer aux personnes des autres Maisons. La cuisine est un peu plus loin au bout du couloir, si vous avez de la chance, les elfes de maison vous prépareront quelques extras si vous avez faim. »

Harry fronça les sourcils et essaya de se rappeler ce que lui avait dit Fenrir au sujet des elfes de maison. Ils étaient une sorte de serviteurs ou quelque chose comme ça, mais il ne se souvint de rien de plus.

« Billywig », dit Herbert Fleet ; l'homme sur la peinture cessa de jouer puis leva les yeux, dépité. Il ne dit rien mais, un moment plus tard, le tableau pivota sur le côté, cédant la place à un long tunnel qui était éclairé par des dizaines de torches. Avec les autres première année, Harry suivit les préfets à travers le long tunnel jusqu'à ce que celui-ci s'ouvre brusquement.

Les yeux d'Harry s'écarquillèrent de surprise quand il vit la salle commune. La pièce était pleine de tentures et de fauteuils jaunes et c'était très confortable et accueillant. Harry n'aurait jamais pensé que c'était situé dans les donjons du château. Il y avait de très grandes fenêtres juste en face d'eux, celles-ci partaient du sol pour aller presque jusqu'au plafond ; on pouvait voir le parc et plusieurs bâtiments en verre qui ressemblaient à des serres. Harry, comme tous les autres première année, fut émerveillé par la vue.

« Les fenêtres ne sont pas visibles de l'extérieur », expliqua Summers. « Vous pouvez voir les serres où vous suivrez le cours de botanique. C'est le Professeur Chourave, qui est notre Directrice de Maison, qui enseigne cette matière.

« Les garçons, suivez-moi ! », cria Fleet en leur faisant signe de le suivre. « Je vais vous montrer votre dortoir. »

Harry et les autres garçons marchèrent quelques pas derrière l'étudiant plus âgé. Ils le suivirent à travers un autre petit tunnel qui les mena à une porte ronde en bois qui ressemblait au bout d'un fût de canon. Tout cela rappela à Harry l'habitat du blaireau, mais cela n'était pas surprenant étant donné que c'était cet animal qui apparaissait sur le blason des Poufsouffles qui ornait les murs de la salle commune.

Fleet leur ouvrit la porte et ils pénétrèrent dans une pièce. Tout comme dans la salle précédente, le dortoir offrait également une vue sur le parc même si la fenêtre était ici un peu plus petite. Il y avait quatre lits adossés aux murs et des rideaux jaunes autour de chacun d'eux afin de garantir une certaine intimité. Harry remarqua sa malle à côté d'un des lits et se dirigea vers celui-ci puis s'assit sur le matelas mou. Sa literie dans la cabane avait été beaucoup plus dure, et plus d'une fois il avait dormi à même le sol de la forêt quand il avait été à la chasse, son corps allait donc devoir s'habituer à ce nouveau couchage.

Ernie avait le lit juste à côté du sien mais Harry ne connaissait pas les deux autres garçons. Il rencontra le regard de celui qui avait les cheveux bruns coupés courts et qui semblait extrêmement nerveux.

« Je m'appelle Justin Finch-Fletchley », déclara le garçon en hâte. « Je suis un né-Moldu et étais censé aller à Eton. Cela a été un choc pour mes parents d'apprendre que j'étais un sorcier, d'abord ils ne voulaient pas que j'aille à Poudlard mais Dumbledore les a convaincus. » Il sembla être un peu essoufflé après avoir prononcé ces mots à toute vitesse.

« Comment pourrait-on préférer une école moldue à Poudlard ? », demanda le quatrième garçon en secouant la tête. « Mes parents sont tous les deux sorciers et je m'appelle Zacharias Smith, au fait », dit-il avec une sorte d'arrogance dans la voix.

Harry ne l'aima pas beaucoup et eut l'impression qu'il ne causerait rien d'autre que des problèmes. Il remarqua que Justin rougit profondément, s'assit sur son lit et demeura silencieux.

« Les Moldus aiment leur mode de vie bien que je n'y comprenne rien. Je n'ai jamais rencontré un Moldu mais je conçois qu'ils soient critiques vis-à-vis d'un monde qu'ils ne connaissent pas », déclara Ernie, songeur. « Nous ne devons pas les juger. »

L'appréciation d'Harry pour ce garçon qui lui avait semblé un peu étrange au commencement augmenta à l'écoute de ses paroles.

« Fais comme tu veux ! », marmonna Zacharias en se jetant sur son lit et en fixant Harry. « Ainsi donc, le sauveur du monde magique est à Poufsouffle. Devrais-je t'appeler 'Le Survivant' ? »

Harry adressa un regard soutenu à l'autre garçon. « Je préfèrerais que tu m'appelles Harry parce c'est ce que je suis. »

« Très modeste, en plus ? », demanda Zacharias en raillant.

« Laisse-le. Tu es seulement jaloux, Smith », dit Ernie en prenant la défense d'Harry à sa grande surprise.

Zacharias sembla offensé et leur tourna le dos et fit semblant de dormir. Ernie secoua la tête et lança un regard entendu à Harry tandis qu'il s'avançait vers lui.

« Je ne sais pas pourquoi le Choixpeau l'a réparti à Poufsouffle », murmura-t-il en hochant la tête en direction de Zacharias Smith. « Je parie toutes mes cartes de chocogrenouilles qu'il aurait dû être à Serpentard. »

« Cartes de chocogrenouilles ? », demanda Justin curieusement en venant vers eux, sa curiosité semblant avoir fait disparaître sa timidité.

Ernie parut horrifié à l'idée que quelqu'un puisse n'avoir jamais entendu parler de ces cartes et il risqua un regard interrogateur à Harry. « Tu les connais, n'est-ce pas ? »

Harry secoua la tête en guise de réponse en souriant un peu alors qu'Ernie semblait presque désespéré.

« Elles sont géniales ! Ce sont des images des plus grands sorciers et sorcières de tous les temps. Vous devez les voir ! », expliqua Ernie avec plein d'enthousiasme. « J'ai déjà la plupart d'entre elles. »

Il commença à fouiller dans sa malle jusqu'à ce qu'il trouve ce qu'il cherchait : une petite boîte en bois. Il la sortit de ses bagages et la déposa sur le lit avant de l'ouvrir, révélant ainsi des centaines de petites cartes avec des images sur elles.

« Puis-je ? », demanda Justin avec hésitation en tendant le bras pour en prendre une après qu'Ernie eût hoché la tête. « Je n'arrive pas à me rentrer dans le crâne le fait que les photos bougent. C'est tellement étrange », dit le né-Moldu.

Harry aussi était fasciné par le mouvement des images et regardait une carte avec dessus Albus Dumbledore. Il avait vu une ou deux fois un journal sur le bureau de Fenrir mais il n'avait jamais eu la chance de le regarder de plus près.

« Il est parti ! », s'exclama Justin, surpris. Harry se leva et contempla la carte, en effet il n'y avait plus personne sur celle-ci.

Ernie haussa les épaules d'un air indifférent.

« Ils font ça tout le temps. Ils ne peuvent pas rester sur les cartes tout le temps, n'est-ce pas ? »

Justin échangea un regard incrédule avec Harry qui n'était pas aussi choqué que le né-Moldu.

« Dans le monde moldu, les gens restent en place sur les photos », expliqua-t-il.

Maintenant, c'était au tour d'Ernie d'être surpris.

« Quoi ? Ils ne bougent pas du tout ? », demanda-t-il, effaré.

Justin secoua la tête en guise de réponse et sembla soulagé que les sorciers soient tout aussi désemparés au sujet du monde moldu qu'il l'était sur le leur.

Harry ne savait pas s'il appartenait à l'un de ces mondes mais peut-être allait-il bientôt s'habituer à l'étrange façon de vivre des sorciers. Zacharias, qui faisait toujours semblant de dormir, laissa échapper un très fort ronflement, il était visiblement irrité par leur conversation. Ernie lança un regard furieux au garçon mais il ne dit rien et rangea en silence ses cartes de chocogrenouilles dans sa malle avant de se changer pour la nuit.

Harry hésita. Il voulait toujours envoyer une lettre à Fenrir pour lui parler de la Répartition et sur le garçon Nott qui ressemblait tant à son ami Belus. Fenrir pourrait sûrement lui dire ce qu'il en était.

Le problème était qu'Hedwige n'était pas dans le dortoir et il aurait besoin d'elle pour envoyer sa lettre. Il se tourna vers Ernie, sachant que Justin serait aussi paumé que lui.

« Où ont-ils mis les hiboux ? »

« Dans la volière. Je pense que c'est dans l'une des tours du château », répondit-il en lançant à Harry un regard interrogateur. « Pourquoi ? Il y a le couvre-feu, tu ne peux pas y aller maintenant. »

Harry réfléchit pendant un moment, ne voulant pas se faire prendre en train d'enfreindre le règlement dès le premier jour ; de plus il était très fatigué. Il pourrait aller à la volière demain matin. Il passa son pyjama et se laissa tomber sur son lit avec un énorme bâillement. Ses paupières lui semblaient extrêmement lourdes.

Il se retourna plusieurs fois et essaya de se mettre à l'aise. Cela était difficile car le matelas était beaucoup trop mou à son goût. Un peu plus tard, quand il eut trouvé une position acceptable, il fut incapable de trouver le sommeil en raison des bruits dans la pièce qui parvenaient jusqu'à ses sensibles oreilles. Finalement, il mit sa tête sous l'oreiller et s'endormit quelques instants après.

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Harry ne dormit pas trop bien cette nuit-là, et son sommeil se termina avant l'aube, comme d'habitude. Il se frotta les yeux afin de se débarrasser de sa somnolence, puis sortit de son lit en faisant attention à ne pas réveiller ses camarades de chambrée qui dormaient encore. Il pouvait voir les premières lueurs orangées à l'horizon et ses oreilles entendaient les gazouillis des oiseaux. Il détourna son regard de la fenêtre, changea ses robes et marcha sur la pointe des pieds à travers le petit tunnel en direction de la salle commune.

Il s'assit sur un des fauteuils et commença à écrire sa lettre pour Fenrir. Il lui dit qu'il avait été réparti à Poufsouffle et lui parla de Théodore Nott. Il était inquiet au sujet de la réaction de Fenrir, mais en même temps il était curieux de connaître les réponses qu'il allait recevoir. Quand il eut fini sa missive, il quitta la salle commune et s'arrêta un moment dans le couloir en face afin d'écouter les bruits alentours. Il était sûr d'avoir des problèmes si quelqu'un le surprenait de si bonne heure dans le château.

Quand il fut certain d'être seul dans le donjon, il courut en vitesse à travers le couloir, monta quelques escaliers puis traversa le hall d'entrée jusqu'à ce qu'il arrive en face de plusieurs volées de marches. Elles menaient aux tours du château, mais il ne savait pas où se trouvait la volière. Il ferma les yeux, renifla l'air et tenta de sentir les hiboux, mais le bâtiment était tout simplement trop grand. Il soupira et décida de prendre l'escalier sur sa gauche qu'il monta hâtivement.

Il déboucha dans un autre couloir et l'odeur des centaines de hiboux parvint jusqu'à son nez. Il la suivit mais, tout à coup, un chat maigre et multicolore avec des yeux qui lui sortaient de la tête barra son chemin, le regardant d'une drôle de façon. Harry s'arrêta et contempla l'animal qui marcha vers lui puis cessa brusquement d'avancer. Le chat fit le dos rond, cracha furieusement puis recula loin de lui et alla se cacher derrière une armure.

Harry ne chercha pas à apaiser l'animal, sachant que celui-ci ne l'aimerait pas et le craindrait même, probablement en raison de sa proximité avec les loups-garous. Il passa devant le chat et monta une petite échelle qui menait à la volière. L'odeur des hiboux submergea son odorat et pendant un instant il crut qu'il allait vomir, mais heureusement il s'habitua à l'effluve. Il regarda tout autour de la pièce qui était pleine de centaines d'oiseaux assis sur des perches le long des murs.

« Hedwige ! », appela Harry. Le hibou blanc descendit de son perchoir et se posa sur son bras un moment plus tard. L'animal hulula doucement quand Harry lui caressa la tête puis ce dernier lui attacha la lettre à sa patte.

« Cette lettre est pour Fenrir », murmura-t-il tout bas en regardant l'oiseau prendre son envol. Maintenant, il devait juste attendre la réponse de Fenrir.

Harry retourna en vitesse à la salle commune des Poufsouffles, s'assit dans un fauteuil et attendit que les autres se réveillent. Il décida de lire ses livres scolaires pour s'occuper.

Environ une heure plus tard, Ernie, Justin et lui se mirent en route pour aller dans la Grande Salle pour y prendre leur petit déjeuner tandis que Zacharias les évitait. Il fut très difficile pour Harry de choisir quelque chose à manger, et finalement son choix se porta sur les saucisses. Il espéra que celles-ci ne seraient pas aussi sèches que le poulet rôti. Elles n'étaient pas juteuses mais n'étaient pas vraiment desséchées.

« Tu n'aimes pas manger sainement, n'est-ce pas ? », déclara Ernie en éclatant de rire avant de porter à sa bouche un morceau de galette. « J'aime ça ! »

Harry sourit, penaud. Heureusement, la plupart des autres enfants ne prirent pas non plus des choses saines, seul Justin mangea des fruits et des céréales. Susan, qui les avait rejoint quelques minutes auparavant, se servit uniquement de la tarte au potiron, et Harry se demanda si elle allait s'en lasser après un certain temps. Elle semblait si heureuse.

Ensemble, ils quittèrent la Grande Salle et se dirigèrent vers leur premier cours : Métamorphose. Quand ils arrivèrent en face de la salle de cours, les Gryffondors les attendaient déjà. Harry adressa un sourire à Ron et à Neville et ces derniers le lui retournèrent. Ron sembla un peu embarrassé quand Harry le dépassa, le rouquin murmura : « Désolé d'avoir dit que les Poufsouffles étaient des tocards… »

Harry sourit mais il n'eut pas la chance de lui répondre quoi que ce soit car la porte de la classe s'ouvrit. Il entra dans la pièce et s'assit à une table devant parce que Justin avait peur de manquer quelque chose s'il s'asseyait plus loin au fond. Harry prit place entre Ernie et Susan et regarda curieusement tout autour de lui.

Le Professeur McGonagall n'était pas encore là, seul un chat tabby était sur le bureau et les regardait. Harry se demanda vaguement pourquoi Poudlard était devenu le foyer de tant de chats, mais brusquement l'animal se métamorphosa en leur professeur juste sous ses yeux. Des petits cris et des exclamations de surprise résonnèrent dans la salle de cours.

Harry fixa la femme plus âgée avec des yeux élargis. Il avait déjà vu, bien sûr, des gens se transformer en loups-garous, mais il n'avait jamais vu personne se métamorphoser en un autre animal. Il avait toujours pensé que seuls les loups-garous étaient capables de se transformer en loups.

Il se pencha vers Ernie et chuchota avec une sorte d'urgence dans la voix. « Comment a-t-elle fait cela ? »

Malgré sa tentative de parler tout bas, McGonagall l'avait entendu et lui lança un regard désapprobateur.

« Pas de murmure dans mon cours, Monsieur Potter », dit-elle sèchement pour le réprimander, avant de répondre à sa question. « Seuls les sorciers très puissants et expérimentés ont le potentiel de se transformer en un animal. C'est une technique qui exige beaucoup de talent et de travail. Les gens qui peuvent le faire sont appelés Animagi et ils doivent se faire enregistrer auprès du Ministère de la Magie. »

« Pouvons-nous choisir l'animal dans lequel nous voulons nous transformer ? », demanda Harry curieusement.

McGonagall secoua la tête. « Non, la forme animale n'est pas choisie par le sorcier mais déterminée par sa personnalité et par ses propres traits. On dit que la forme Animagus est le reflet de sa nature intérieure. »

Harry fut un peu déçu car il n'était pas possible de choisir sa forme animale. Il voulait seulement être en mesure de se métamorphoser en un loup.

Il fallait qu'il en lise plus sur les Animagi à la bibliothèque et essayer d'en devenir un. Mais si sa forme Animagus s'avérait être quelque chose d'autre que le loup ? Comment Fenrir et les autres réagiraient-ils s'ils découvraient que sa personnalité ne ressemblait pas à celle d'un loup ? Cette pensée le gêna beaucoup et une nouvelle vague de maux de tête le submergea. Depuis son arrivée à Poudlard, sa tête lui faisait mal beaucoup plus souvent qu'auparavant. Harry pensait que cela était dû à sa nouvelle situation ainsi qu'à toutes ces personnes inconnues qui l'entouraient.

Il essaya de reporter son attention sur McGonagall qui leur montrait comment transformer une allumette en une épingle, mais ses pensées continuèrent à vagabonder. L'idée de devenir un loup Animagus ne quitta pas son esprit.

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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. J'espère que ce chapitre vous a plu.

Je tiens également à remercier ma bêta pour son excellent travail de correction qui améliore nettement cette traduction.

Merci de me laisser une petite review, cela me fait tellement plaisir.

Bisous.

DiagonAlleyParis